LES TECHNIQUES D’ARGUMENTATION Il est possible : D’Utiliser l'argumentation com

LES TECHNIQUES D’ARGUMENTATION Il est possible : D’Utiliser l'argumentation comme moyen d'affirmation de soi  Faire le choix d'une démarche et en discuter avec des collègues.  Exécuter une démarche et l’imposer à autrui.  Utiliser la répétition pour défendre un point de vue. D’Utiliser l'argumentation pour négocier spontanément ou de façon prédéterminée  Discuter d'une démarche prédéterminée par autrui.  Situation spontanée de négociation. D’Utiliser l'argumentation comme moyen formel de discussion  Donner son point de vue.  Situation spontanée de résolution de problèmes (ex.: bataille à la récréation). Une argumentation sert à prouver ou à réfuter un fait, une opinion ou un énoncé quelconque. Quel que soit son point de vue, l'auteur cherche à convaincre la personne qui l'écoute ou le lit que sa position (son opinion) est valable, même si elle est personnelle. La qualité d'une argumentation repose en grande partie sur l'art de convaincre de son auteur. Le danger permanent est de tomber dans une tentative de manipulation d’autrui, et ce, de façon consciente, ou le plus souvent inconsciente. Une argumentation bien structurée permet à la personne qui la lit ou l'écoute de bien saisir le point de vue de l'auteur. Cependant, se contenter de simplement donner son opinion n'est pas suffisant. Il faut être capable de l'appuyer sur quelque chose de solide, qu'on ne peut nier. Cet élément, si important, est représenté par les arguments et constitue le cœur même de l'argumentation. I - Les différentes manières de convaincre On différencie deux façons de convaincre : la manipulation et l'argumentation. La distinction s’opère en considérant : la liberté de l'auditoire de partager ou non une opinion ; la nécessaire homogénéité entre l'argument employé et l'opinion défendue dont il n'est finalement que la mise en forme. Ainsi, l'argument non manipulatoire respecte la liberté de l'auditoire et les techniques d'argumentation employées sont élucidées, explicitées par l'orateur. Au contraire, la manipulation consiste non seulement à priver l'auditoire de sa liberté de partager une opinion - un seul choix s'impose à lui : celui de l'orateur - mais encore à dissimuler les techniques argumentatives mises en œuvre. 1-1- Convaincre Pour convaincre, le cadre fait appel à la raison, aux facultés d'analyse et de raisonnement du destinataire pour obtenir son adhésion. Il utilise des arguments comme éléments de preuve. Ces arguments doivent être ordonnés sous forme de plan. Exemple : Un collaborateur veut convaincre son supérieur que l'horaire variable est la meilleure solution pour L'entreprise. Comme argument, il pourra utiliser les résultats de l'enquête menée auprès du personnel. 1-2- Manipuler : La manipulation s'appuie sur un détournement de l'argument. L'interlocuteur croit avoir affaire à un argument qui le laisse libre alors que, dans les faits, la manipulation le prive de sa liberté de choix. La manipulation peut s'appuyer sur la séduction, faire appel à un sentiment de culpabilité, elle peut même être verbalement violente. Exemple : Un directeur à son assistante : « Je serais vraiment déçu que vous refusiez de rester plus longtemps ce soir pour terminer le dossier Leroux (culpabilisation). Vous êtes vraiment la plus compétente en la matière (flatterie). Si vous refusez cette mission, votre contrat ne sera pas renouvelé (menace) ». II- Organisation du texte (transférable au discours)  Structure du texte par opposition o l'auteur ou l'auteure annonce un thème ; o il présente des arguments :  aspects positifs, avantages ;  aspects négatifs, désavantages.  Structure du texte par accumulation o l'auteur ou l'auteure présente une opinion ; o il énumère les arguments qui viennent la justifier ; o il appuie ses arguments à l'aide de l'illustration.  Structure du texte pour un fait : cause à effet o l'auteur ou l'auteure expose un fait ; o analyse les causes ; o présente les conséquences. Définition des termes : thème, fait et opinion  Thème : Sujet, idée sur lesquels portent une réflexion, un discours, une œuvre, autour desquels s'organise une action (Le Petit Larousse Illustré 1994).  Fait : Action de faire, événement, acte. Ce qui est fait, ce qui existe (Le Petit Larousse Illustré, 1994).  Opinion : Jugement, avis émis sur un sujet (Le Petit Larousse Illustré, 1994). III-Structure de l'argumentation  La prémisse (l'introduction) o La prémisse fait connaître le thème, le fait ou le sujet de l'opinion qui sera développée. Elle présente le sujet traité (sujet amené), le point de vue défendu (sujet posé) et les différents éléments qui seront développés (sujet divisé).  Sujet amené: présentation générale du thème, du fait ou du sujet de l'opinion. J'attire l'attention vers un sujet.  Sujet posé: je donne le point de vue sur le sujet amené; je donne une opinion, une position face au sujet amené.  Sujet divisé: je donne les différents éléments qui seront développés.  La chaîne des arguments o Définitions :  Argument : énoncé qui sert à prouver ou à nier une idée, une proposition, un point de vue. Il est indispensable à toute présentation d'un point de vue qui veut convaincre, provoquer un changement ou modifier l'opinion d'une autre personne;  contre-argument : énoncé qui va contre l'argumentation générale;  non-argument : énoncé qui se limite à développer un argument sans modifier l'argumentation. o Un argument peut être une seule phrase qui énonce une vérité reconnue par tout le monde et qui ne peut être contestée. Un argument peut aussi être une idée abstraite qui doit être appuyée et expliquée pour avoir toute sa force de persuasion. o L'ordre des arguments :  Les arguments utilisés dans une chaîne d'arguments ne sont pas tous de force égale. Il s'agit alors de les placer de façon à créer un tout ordonné et qui s'enchaîne. Il y a trois ordres possibles, dans la chaîne d'arguments, dépendant de l'effet voulu. Pour maintenir l'attention et l'intérêt, il est recommandé d'utiliser l'ordre nestorien car il est plus facile de se lasser d'une argumentation trop faible au départ et en conclusion. Cependant, le choix des arguments et leur disposition dépendent du sujet traité, du point de vue adopté et de l'objectif de l'argumentation.  l'ordre croissant : de l'argument le plus faible au plus fort  l'ordre décroissant : de l'argument le plus fort au plus faible  l'ordre nestorien : la chaîne des arguments commence et se termine par les arguments les plus forts, tandis que les plus faibles se trouvent au centre Origine du mot "nestorien": cette appellation a été donnée en référence à un roi légendaire et héros de la guerre de Troie, le roi Nestor, roi de Pylos, qui organisait son armée de cette façon: les meilleurs éléments en avant et en arrière et les éléments les moins sûrs au centre (Tiré de: Le texte argumentatif, ministère de l'Éducation du Québec, p. 7).  Conclusion o Elle rappelle la thèse, l'opinion sur le sujet posé. o Elle résume l'ensemble des arguments: une phrase par élément développé ou par paragraphe. o Elle peut proposer une piste de réflexion, inviter à réfléchir, formuler un souhait, poser une question. o Elle peut se terminer par une phrase choc, un proverbe, un dicton, une maxime, etc. IV-Supports des arguments  Les faits et les références sont des supports des arguments de grande valeur et sont très convaincants. Par contre, les énoncés généraux et les exemples sont moins efficaces. Il est toutefois possible de les utiliser pour défendre son opinion lorsque les informations manquent au sujet des faits et des références.  En connaissant très bien les différents supports des arguments, il est possible de les utiliser adéquatement pour être au service de l'argumentation. Pour qu'une argumentation soit rigoureuse, l'opinion doit être soutenue par deux ou trois supports pour chaque argument développé.  Les faits: mentionner des dates, des événements, des situations. Ils servent à souligner un événement qui a eu lieu ou aura lieu. C'est donc une situation facilement vérifiable et mesurable.  Les références: faire référence à des études, à des enquêtes qui appuient les affirmations soumises, rappeler leurs conclusions, résumer leurs arguments, citer des pourcentages, etc. (pour des références tirées de textes publiés, il faut donner la source).  Les citations ou les énoncés généraux: rapporter les paroles d'une personne qui fait autorité, citer un proverbe, une maxime, une loi, un règlement, etc.  Les sentiments, les valeurs, la nouveauté, l'opinion générale, etc.: faire appel à l'amitié, aux liens familiaux, à l'altruisme, au droit à la vie, à la liberté d'opinion, au progrès, à la nécessité de changer, etc. V-Quatre types d’arguments L'argumentation s'écarte aussi bien de la violence persuasive que du recours à la séduction. Elle respecte la liberté de pensée de l'autre. Son but n'est pas de « convaincre à tout prix ». Il est pour ce faire nécessaire de préparer ses arguments. Le choix peut se porter sur plusieurs types d'arguments.  Les arguments d'autorité : Ils consistent à faire référence à une personne reconnue, experte en la matière, acceptée par l'interlocuteur et qui défend l'opinion que l'on propose ou que l'on critique. Exemple : L'assistant(e) à son supérieur : « Ce procédé est uploads/Philosophie/ techniques-d-x27-argumentation-pdf.pdf

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