ESH – ECO1 Chapitre 6 C. Rodrigues Analyse économique de l’entreprise C. Rodrig

ESH – ECO1 Chapitre 6 C. Rodrigues Analyse économique de l’entreprise C. Rodrigues / Lycée Militaire ESH - ECO1 / Chapitre 6 1 Première partie : Les théories économiques de la firme 1.1. La firme dans le modèle néoclassique C. Rodrigues / Lycée Militaire ESH - ECO1 / Chapitre 6 2 1. Les premières approches théoriques de la firme C. Rodrigues / Lycée Militaire ESH - ECO1 / Chapitre 6 3 Le modèle de la « firme-point » John Hicks (1904- 1989) Paul Samuelson (1915-2009) C. Rodrigues / Lycée Militaire ESH - ECO1 / Chapitre 6 4 L’équilibre du producteur en CPP  Voir cours d’EA, chapitre 4 ! Première partie : Les théories économiques de la firme 1.1. La firme dans le modèle néoclassique 1.2. La firme dans la théorie schumpétérienne C. Rodrigues / Lycée Militaire ESH - ECO1 / Chapitre 6 5 1. Les premières approches théoriques de la firme Joseph Aloïs Schumpeter (1883-1950) • Economiste autrichien difficile à classer dans une école théorique sinon qu’il est en rupture avec la conception néoclassique. • Son objectif principal était d’expliquer la dynamique économique là où les économistes orthodoxes cherchaient à rendre compte des situations de déséquilibre ou d’équilibre. Ses travaux l’ont conduit à mettre l’accent sur le rôle de l’innovation dans la croissance économique. • Bibliographie principale : • Business cycles (1939) • Capitalisme, socialisme et démocratie (1942) C. Rodrigues / Lycée Militaire ESH - ECO1 / Chapitre 5 6 L’entreprise dans l’analyse de Schumpeter • La fonction de l’entrepreneur dans le capitalisme  voir chapitre 5 • Dans Capitalisme, socialisme et démocratie, Schumpeter défend la thèse politique du crépuscule de l’entrepreneur • Le développement des grands groupes industriels dans le courant du XXème siècle transforme en profondeur le capitalisme qui cesse d’être basé sur l’innovation et les risques individuels qui caractérisent l’entrepreneur. • Le système se dépersonnalise, se professionnalise et la propriété privée se fonde désormais sur l’actionnariat. Ce sont alors les managers salariés qui deviennent les dirigeants des firmes. C. Rodrigues / Lycée Militaire ESH - ECO1 / Chapitre 6 7 Première partie : Les théories économiques de la firme 2.1. La firme comme alternative au marché : la théorie des coûts de transactions C. Rodrigues / Lycée Militaire ESH - ECO1 / Chapitre 6 8 2. Les théories contractuelles de la firme Les théories contractuelles de la firme // • Deux hypothèses centrales : ①La firme est une organisation économique alternative au marché. Elle se développe lorsque celui-ci est défaillant. ②La firme s’appuie sur un cas singulier de relation contractuelle. C. Rodrigues / Lycée Militaire ESH - ECO1 / Chapitre 6 9 Définition • Contrat C. Rodrigues / Lycée Militaire ESH - ECO1 / Chapitre 6 10 Ronald Coase (1910-2013) • Ronald Coase est considéré comme le père fondateur de la théorie des coûts de transaction. Étudiant à la London School of Economics où il rencontra Lionel Robbins, il fut professeur un temps dans son pays natal puis aux universités américaines de Buffalo, Michigan et enfin Chicago à partir de1960. Il fut le rédacteur en chef du Journal of Law and Economics. • Bibliographie sélective : • 1937, "The nature of the firm", Economica, • 1972, "Durability and Monopoly", Journal of Law and Economics. • 1988, The Firm, the Market and the Law, C. Rodrigues / Lycée Militaire ESH - ECO1 / Chapitre 6 11 The nature of the firm // • Une question surprenante : • Pourquoi les firmes existent-elles ? • Hypothèse de Coase : à chaque fois que deux agents économiques ont recours au marché pour coordonner leurs transactions, cela implique des coûts spécifiques supportés par les deux agents. Coase nomme ces coûts des coûts de transactions. C. Rodrigues / Lycée Militaire ESH - ECO1 / Chapitre 6 12 Définition • Coordination • Coût de transaction C. Rodrigues / Lycée Militaire ESH - ECO1 / Chapitre 6 13 Coase distingue 3 types de coûts de transaction // ①les coûts de recherche et d’information ②les coûts de négociation et de décision ③les coûts de surveillance et de contrôle C. Rodrigues / Lycée Militaire ESH - ECO1 / Chapitre 6 14 The nature of the firm • « Un ouvrier ne passe pas d’un service Y à un service X parce que le prix dans le service X a suffisamment augmenté, comparé au prix dans celui de Y, jugeant ainsi que son déplacement en vaut la peine. Il se déplace de Y vers X parce qu’il en a reçu l’ordre ». • R. Coase, The nature of the firm, 1937. C. Rodrigues / Lycée Militaire ESH - ECO1 / Chapitre 6 15 The nature of the firm • Deuxième question proposée par Coase : • Pourquoi l’économie n’est-elle pas constituée d’une firme unique ? La prise en charge d’une activité par la firme implique des coûts de production singulier : les coûts d’organisation. C. Rodrigues / Lycée Militaire ESH - ECO1 / Chapitre 6 16 Définition • Coût d’organisation C. Rodrigues / Lycée Militaire ESH - ECO1 / Chapitre 6 17 C. Rodrigues / Lycée Militaire ESH - ECO1 / Chapitre 6 18 Coûts de transactions et coûts d’organisation Contrat Contrat commercial Coûts de transaction Marché Contrat de travail Hiérarchie Coûts d’organisation Arbitrage : coût d’opportunité Taille critique de la firme C. Rodrigues / Lycée Militaire ESH - ECO1 / Chapitre 6 19 L’arbitrage entre coûts de transactions et coûts d’organisation selon Coase Les limites de l’article de R. Coase // • Trois limites principales : 1. Comment évaluer les coûts de transaction et d’organisation ? 2. A quel rythme les coûts d’organisation progressent-ils avec le développement de la firme ? A quel rythme les coûts de transactions baissent-ils ? 3. Comment la firme peut-elle influer la progression et/ou la baisse de ces coûts ? C. Rodrigues / Lycée Militaire ESH - ECO1 / Chapitre 6 20 Oliver Williamson (né en 1932) • Professeur émérite à l’Université de Berkeley (Californie). • Lauréat du Prix Nobel d’économie en 2009 • Bibliographie sélective : • Williamson O., Markets and hierarchies. Analysis and antitrust implications. 1975 • Williamson O., « The Modern Corporation : Origins, Evolution, Attributes », Journal of Economic Literature, vol. 19, décembre 1981 • Williamson O., « The New institutional Economics », Journal of Economic Literature, vol. 38, 2000). • Site Internet personnel : • http://groups.haas.berkeley.edu/bpp/oew/ C. Rodrigues / Lycée Militaire ESH - ECO1 / Chapitre 6 21 Williamson : continuités et ruptures dans la théorie contractuelle • En accord avec les enseignements de Coase, Williamson pose deux hypothèses fondamentales : ①les agents économiques adoptent des comportements rationnels même si leur rationalité est limitée ; ②les firmes se développent dès lors que le marché devient inefficient. • En rupture avec la théorie de Coase, il considère que : ①Les agents disposent d’une rationalité limitée ; ②Les agents évoluent dans un contexte d’avenir incertain et passent des contrats incomplets. C. Rodrigues / Lycée Militaire ESH - ECO1 / Chapitre 6 22 Williamson : continuités et ruptures dans la théorie contractuelle • Sous quelles conditions les agents rationnels sont-ils incités à adopter des comportements opportunistes ? • Rappel // • Il existe deux cas types de comportements opportunistes : ➠L’opportunisme ex ante (sélection adverse) ; ➠L’opportunisme ex post (hasard moral). C. Rodrigues / Lycée Militaire ESH - ECO1 / Chapitre 6 23 Williamson : continuités et ruptures dans la théorie contractuelle • Les contrats régulés par le marché incitent aux comportements opportunistes ex ante et ex post. • Williamson montre que deux stratégies rationnelles typiques s’offrent à la firme pour réduire ces comportements opportunistes : ①Elle peut internaliser les contrats (passage du contrat commercial au contrat de travail) ; ②Elle peut opter pour des contrats commerciaux « personnalisés » : filiale ou sous-traitance. ➠Dans les deux cas, Williamson montre que les comportements opportunistes décroissent : processus d’intégration verticale des firmes. C. Rodrigues / Lycée Militaire ESH - ECO1 / Chapitre 6 24 Les limites du modèle de Williamson 1975 // a) Quelle corroboration empirique à l’hypothèse de comportement opportuniste dans une relation de marché ? b) A quel rythme les coûts de transaction baissent-ils lorsque la firme internalise sa production ? c) Comment expliquer que certaines firmes continuent de préférer le marché à la hiérarchie ? C. Rodrigues / Lycée Militaire ESH - ECO1 / Chapitre 6 25 Exemple : Renault / Michelin C. Rodrigues / Lycée Militaire ESH - ECO1 / Chapitre 6 26 Contrat commercial sans filiale ou sous- traitance Quelle incitation à des comportements non opportunistes ? Première partie : Les théories économiques de la firme 2.1. La firme comme alternative au marché : la théorie des coûts de transactions 2.2. La firme comme « nœud de contrats » C. Rodrigues / Lycée Militaire ESH - ECO1 / Chapitre 6 27 2. Les théories contractuelles de la firme La firme : un « nœud de contrats » • A. Alchian et H. Demsetz. Production, information coasts and economic organization, 1972. • Question : quelle est la forme organisationnelle, marché ou firme, qui assure les uploads/Philosophie/ theories-de-la-firme1.pdf

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