CRP TRAD - Cyvard MARIETTE Etudes sur le Zohar – Source« Persée » 1 La Kabbale

CRP TRAD - Cyvard MARIETTE Etudes sur le Zohar – Source« Persée » 1 La Kabbale du Zohar Notes de lectures CRP Trad 2012 CRP TRAD - Cyvard MARIETTE Etudes sur le Zohar – Source« Persée » 2 Le texte qui suit est l’un des éléments qui devait aboutir à une construction pour mettre le Zohar à la portée de quelques membres de l’association CRP Trad avec un seul objectif, une formation solide. De tels travaux nécessitent des temps de recherche importants dans il y a une richesse de données. Je ne suis, ni ne prétends me poser en maître du Zohar, chercheur en spiritualité je tente d’éclairer mon chemin avec les flambeaux qui me sont accessibles. J’hésite peu à partager mes « richesses » puisqu’une flamme partagée n’a jamais diminué pour autant ! Vous êtes donc libre d’utiliser, pour vous-même, ces textes, en sachant que la source principale est Persée et les revues d’études juives ou d’histoire des religions, donc si vous diffusez rappelez-vous que ces études peuvent être sous copyright et qu’elles sont assemblées dans un but de pédagogie initiatique. Former sans déformer, former pour que chacun accède à une liberté de penser… Kbl et l’hébreu La prétention à la kbl conduit parfois l’étudiant à l’étude de l’hébreu. Cela semble naturel, pourtant, il lui sera indispensable de connaître l’hébreu qu’il devrait étudier pour accéder à cette kbl qui semble le passionner. Le voyage en Israël serait-il nécessaire pour s’y parfaire en hébreu ? Tout comme le voyage dans un pays où la langue est vivante, chaque région présente ses particularités. Ajoutons à cela que les langues et usages de la diaspora de retour en Israël favorisent la diversité linguistique ! Que faudrait-il étudier ? L’hébreu biblique ? L’hébreu de la littérature qui suit la période de la Bible ? L’hébreu du Talmud ? L’hébreu de la Michna ? Un des hébreux locaux ? L’hébreu de la presse peut servir de référent pour le langage commun. Elle constitue un mortier unificateur de la langue. Une bonne culture permet de percevoir certains archaïsmes. Toute langue est supposée construite sur des normes et toute langue est construite par ceux qui l’utilisent sans se préoccuper des normes sauf à CRP TRAD - Cyvard MARIETTE Etudes sur le Zohar – Source« Persée » 3 vouloir être compris. Les normes, c’est souvent ce que l’on tente d’imposer pour permettre une compréhension commune. Là-bas ; la diversité humaine conduit à une grande diversité des écrits. L’Israélien arrive de pays et continents trop différents pour qu’il soit possible de se couler dans le moule qui conviendrait à tous. Seul, l’Israélien cultivé parvient à repérer ici un archaïsme, là un emprunt littéraire. L’hébreu a non seulement une histoire locale mais aussi des histoires venues d’ailleurs, pays enneigé, pays où il ne pleut guère. Clin d’œil, au passage, la grammaire de l’hébreu ancien se retrouve dans l’arabe. Pour l’amateur éclairé de phonologie, la prononciation d’un mot comme schibboleth pouvant conduire au massacre, il est bon de se souvenir que, les mots, composés de lettres, furent prononcés de multiples façons au fil des siècles. Et l’amateur des films de Potter peut bien espérer en la « prononciation correcte » qui donnerait le « résultat correct », il n’obtiendra rien ! Ailleurs, le TGV venant de Paris arrivera en gare de LENS peut s’arrêter à lance ou à lainnce (selon l’annonce faite) ; l’indigène se demande s’il va retrouver son stade Bollaert, s’il se trouve en Belgique par une fantaisie ferroviaire, ou alors il est victime d’un détournement ! Quo qui dit ch-ti la ? Eune s’ro nin arrivé à Bollaert ? Prononcer bo larte sinon on t’envoie chez le boucher qui vend du beau lard ! Et qui qui dit bol la erte qui se retrouve au fond du puits ! Cyvard Mariette-Lengagne CRP TRAD - Cyvard MARIETTE Etudes sur le Zohar – Source« Persée » 4 Étude sur les origines et la nature du Zohar Précédée d’une étude sur l'histoire de la kabbale par S. Karppe docteur ès- lettres. Paris Félix Alcan, éditeur ancienne librairie Germer Baillière et Cie 108, boulevard saint-germain, 1901 A la mémoire de : Ernest Renan et James Darmestetei leur élève reconnaissant. INTRODUCTION Rien ne peut donner une idée des conceptions étranges, des hypothèses bizarres, des extravagances maladives et passionnées qui se rencontrent dans l'esprit et sous la plume des historiens du mysticisme juif. Sous prétexte qu'on se trouvait devant une langue sacrée et dans le domaine du mystère, on s'est permis toutes les opinions. Les travaux antérieurs au XIXe siècle ignorent ou méconnaissent entièrement le point de vue véritable du problème. Ils l'examinent à la lumière d'un dogme, soit juif, soit chrétien, soit même judéo-chrétien. Ils sont animés du désir de trop judaïser ou de trop christianiser le mysticisme juif. Ils font œuvre de théologiens et non d'historiens. J'ai sous les yeux un opuscule de la fin du XVIIIe siècle intitulé ainsi : De la nature et de l'origine de la doctrine de l'émanation chez les Kabbalistes, ou Réponse à la question suivante proposée par la Société d'archéologie de Cassel : La doctrine des Kabbalistes touchant l'émanation de toutes choses de l’essence propre de Dieu, est-elle oui ou non sortie de la philosophie [II] grecque, par Johann Friedrich Kleuker (1745-1827). Riga, 1785 à 1786. Eh bien ! Les textes n'y sont même pas entrevus1 (1). 1 1. La connaissance de la Kabbale parmi les chrétiens date du moment de la publication de la Kabbala denudata. Pic de la Mirandole et Reuchlin avaient, il est vrai, déjà esquissé un système de la doctrine, niais elle demeura réellement inconnue jusqu'au jour où Knorr v. Rosenroth publia son œuvre en 1677. Or, la Kabbala denudata ne considère dans le Zohar que le « Livre des Mystères » et la « grande et la Petite Assemblée », c'est-à-dire précisément les parties les plus obscures. CRP TRAD - Cyvard MARIETTE Etudes sur le Zohar – Source« Persée » 5 La bibliographie du mysticisme juif pourrait faire à elle seule l'objet d'un long travail. Sans vouloir l'entreprendre ici, nous croyons devoir cependant indiquer en quelques mots les qualités et les défauts essentiels, je ne dis pas des œuvres innombrables et fastidieuses antérieures au XIXe siècle, mais des œuvres de notre [III] siècle qui, les premières; ont posé le problème et préparé sa solution. Avec l'apparition de la Kabbale de Ad. Franck, l'histoire du mysticisme juif entre une phase nouvelle, véritablement critique et scientifique. La manière dont Franck a mis le problème en lumière, la place qu'il a faite à la question chronologique, la méthode et l'éclat de ses analyses - quoique incomplètes — du Sefer Yezirah et du Zohar, les rapprochements, quoique un peu hâtifs et défectueux qu'il a établis entre la Kabbale et les philosophies extérieures ont jeté un jour lumineux sur la question et ont posé quelques-unes des prémisses de toute recherche ultérieure. L'érudition du travail de Joël, La philosophie religieuse du Zohar, très substantielle, l'exposition très serrée de la métaphysique du Zohar, vue, il est vrai, à travers un trop grand subjectivisme juif, la discussion critique à laquelle il soumet chacun des points de la conception de Franck, donnent à son ouvrage un double mérite : celui de mieux faire comprendre son prédécesseur, et celui d'éclairer par l'antithèse non pas la question chronologique sur laquelle ils sont à peu près d'accord, mais le fond essentiel de la conception kabbalistique. Pour montrer combien les connaissances restèrent vagues à ce sujet, disons que Brucher, Gesch. d. Philosophie, Ulm, 1733 (IVe partie, p. 816-17, indique jusqu'à douze explications différentes des sefiroth, explications religieuses, philosophiques, démonologiques, astronomiques, astrologiques, physiques, logiques, arithmétiques, méthodologiques, alchimiques, politiques, messianiques. Si la kabbala denudata mettait les chrétiens peu en rapport avec le texte, elle donnait en revanche beaucoup d'extraits des commentateurs, Luria, Corduera, Irira, d'ailleurs assez mal entendus. C'est à travers le prisme de ces commentaires que la Kabbale se présenta d'abord au monde chrétien La plupart des chrétiens qui s'en occupèrent distinguaient la Kabbale pure et impure, mais naturellement ils rejetaient comme impure tout ce qui était en contradiction avec les dogmes chrétiens, voir par exemple Peter Speeth Syrbius dans sa Diss. de origine atheismi; Peter Beer, Gesch. d. Jud., notamment la 2e partie ; Freystadt, Kabbalimus und Pantheismus, etc. Même des savants juifs tels que Ribasch, Chaym Vital établirent la même distinction. CRP TRAD - Cyvard MARIETTE Etudes sur le Zohar – Source« Persée » 6 Mais ces deux ouvrages, les plus remarquables et les plus complets qui aient paru jusqu'à ce jour, ont, à notre avis, de grandes lacunes. Ils limitent arbitrairement le problème et l'étudient sous un angle très particulier ; ils embrassent, en effet, dans le mot Kabbale tout le mysticisme juif. Or, c'est là précisément que git le nœud de la question. Il s'agit de savoir quel moment le [IV] mysticisme juif prend le nom de Kabbala. Et ce n'est pas seulement, une question de dénomination : il y a plus. Il s'agit de distinguer le mysticisme juif, tel uploads/Philosophie/ zohar-etudes.pdf

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