: ] La philosophie trône parmi les sept arts libéraux — illustration extraite d
: ] La philosophie trône parmi les sept arts libéraux — illustration extraite de l'Hortus deliciarum de Herrad von Landsberg (XIIe siècle). Article détaillé : Philosophie médiévale. Souvent caricaturée et décriée, la philosophie médiévale s'étend sur la vaste période qui sépare la philosophie antique tardive de la philosophie moderne. Bien loin de se résumer à l'image négative qu'a aujourd'hui la scolastique, elle présente toute une variété de penseurs d'inspirations sensiblement différentes47. D'une part le Moyen Âge est une des périodes les plus fécondes en ce qui concerne la logique. Certaines lois logiques ont été connues dès le Moyen Âge (par exemple Pierre d'Espagne connaissait déjà ce qu'on appellera plus tard la loi de De Morgan) avant d'être ensuite oubliées. C'est surtout la philosophie de la logique qui connut un développement important. Les penseurs médiévaux se concentrèrent plus particulièrement sur la célèbre Querelles des Universaux, dont le point de départ fut une remise en cause de la théorie des Idées platoniciennes. Elle fut animée entre autres par Abélard 48 , Albert le Grand et Guillaume d'Ockham. D'autre part le Moyen Âge fut aussi un âge de redécouverte de la philosophie antique à partir du XI e siècle 49 . La traduction en latin du corpus aristotélicien modifiera ensuite grandement la donne, et contribuera à réaffirmer Aristote comme l'un des philosophes les plus influents de l'histoire. Mais cette redécouverte ne sera possible que par l'intermédiaire des Syriaques de la Mésopotamie et de la Syrie, désireux de s'instruire et souhaitant qu'ils servent à l'exégèse des textes religieux. Les conquérants arabes se virent remettre les ouvrages traduits, ce qui permit le passage des œuvres en Occident50. La tradition de commentaire des textes est aussi très présente : le commentaire des Sentences de Pierre Lombard sera pour longtemps un exercice canonique de l'époque. Quant aux commentaires d'Aristote par saint Thomas d'Aquin, au XIII e siècle , ceux-ci feront longtemps autorité et constitueront un modèle du genre. Enfin, la philosophie médiévale est très liée à l'Église, et les réflexions philosophiques ont souvent un fond religieux et théologique plus ou moins prégnant. Les philosophes du Moyen Âge, qui avaient tous reçu une formation en théologie, se basaient sur les textes bibliques et tentaient souvent de concilier les enseignements de la Bible avec les écrits des philosophes antiques. Cette réconciliation prit la forme d'une subordination de la philosophie à la théologie, ou plutôt d'une complémentarité, les Vérités révélées des Écritures primant sur la « lumière naturelle » de la Raison, l'une n'allant jamais contre l'autre. La grande synthèse de la foi et de la raison, c'est-à- dire d'Aristote, de la théologie et de la Révélation fut réalisée au XIIIe siècle, notamment par des penseurs comme Thomas d'Aquin. Philosophie juive[modifier | modifier le code] Article détaillé : Philosophie juive. Deux réactions eurent lieu chez les Juifs face à la philosophie grecque : alors que les Juifs restés en Judée se rebellaient contre l'hellénisation, d'autres s'installaient en terre grecque, à Alexandrie, et produisaient des penseurs qui, à l'exemple de Philon, n'hésitaient pas à confronter les deux langages. Représentant typique du judaïsme hellénisé d'Alexandrie, Philon ne parle probablement pas l'hébreu. Il rêve de concilier religion et philosophie, révélation et raison : la philosophie est le moyen de défendre et de justifier les vérités révélées du Judaïsme. Celles-ci sont pour lui fixées et déterminées, et la philosophie permet d'en approcher. La Bible hébraïque est pour lui un ouvrage de législation religieuse parsemé de leçons d'éthique, Moïse un précurseur de Solon ou Lycurgue, les commandements bibliques hébraïques inculquent à la personne humaine les fondements du stoïcisme, et accordent son rythme aux rythmes cosmiques et universels. Le Shabbat vise à abolir toute barrière sociale, la casheroute à enseigner la modération et la frugalité. Il fallut l'expansion du monde de l'Islam pour que la philosophie revienne frapper en force aux portes du monde juif. Elle avait désormais un tout autre visage : d'un côté, les Mutazilites s'en faisaient un outil afin d'étudier rationnellement les Textes sacrés ; de l'autre côté, le néoplatonisme avait été adapté puis adopté : l'émanationnisme, la perfection infinie de l'Un, la montée de l'âme, etc., sont des thèmes très proches des croyances religieuses, permettant de s'essayer à la fois à la spéculation rationnelle et à la spéculation mystique. L'un des penseurs les plus marquants du Judaïsme, Juda Halevi, se leva alors pour combattre la philosophie. Cependant, Juda Halevi ne cessa de se « mouvoir dans l'univers mental de ses adversaires » pour les contrer, alors que son contemporain, Abraham ibn Dawd Halevi tentait d'introduire ses contemporains aux idées Aristote. L'aristotélisme trouva son représentant dans le géant de la philosophie juive, Maïmonide. Il changea littéralement le champ de vision du Judaïsme. Il fut l'« Aigle de la Synagogue », qui écrivit le Commentaire sur la Mishna et le Mishné Torah, le « Prince des Médecins » et surtout un des plus grands érudits que connut le Judaïsme. Auteur du Guide des Égarés dont le but est de résoudre la difficulté qui se présente à l’esprit d’un juif croyant, concurremment nourri de réalités philosophiques, Maïmonide a réussi à expliquer les anthropomorphismes bibliques, à dégager la signification spirituelle cachée derrière les significations littérales et à montrer que le spirituel était la sphère du divin uploads/Philosophie/ zzz-4.pdf
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- Publié le Jan 26, 2021
- Catégorie Philosophy / Philo...
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