RICHARD SÜNDER MÉDECINE DU MAL MÉDECINE DES MOTS L’état de notre corps est l’ex
RICHARD SÜNDER MÉDECINE DU MAL MÉDECINE DES MOTS L’état de notre corps est l’exact reflet de l’état de notre âme Causes psychobiologiques Sens et syntaxe des maladits Du même auteur Chez Montorgueil Avant le Big Bang, essai, 1992. L’Envers du réel ou l’inconscient et les signes, essai, 1992. À l’Association française de pansémiotique La Pansémiotique, plaquette, en collaboration avec Bruno Duval et Daniel Daligand, lettre-préface de Gilles Deleuze, 1988. Chez Quintessence Avant le Big Bang, nouvelle version, novembre 2004. Chez l’Harmattan Collection « Nous, les sans-philosophie » dirigée par Ray Brassier, Gilles Grelet et François Laruelle Quinze cents mots pour rendre son sens au monde et à la philosophie, contribution à l’ouvrage collectif Théorie-rébellion, un ultimatum, Paris, 2005. À paraître Le Miroir cosmique. Les Moires de la mémoire, ou l’envers du réel, l’inconscient et les signes.. © 2006 — Éditions Quintessence – S.A.R.L. Holoconcept – Rue de la Bastidonne – 13678 Aubagne Cedex - France Tél. (+33) 04 42 18 90 94 – Fax (+33) 04 42 18 90 99 www.editions-quintessence.com Tous droits de reproduction et de traduction réservés pour tous pays. ISBN 2-913281-19-2 5 RECONNAISSANCE Cet ouvrage est un travail d’information — je suis journaliste — et de réflexion sur les sciences et la théorie de la connaissance. En un mot : l’épistémologie, étude critique des sciences, destinée à déterminer leur origine logique, leur valeur et leur portée. Je tiens donc à signaler ceux auxquels je suis redevable de l’avoir écrit. Le Dr Ryke Geerd Hamer, médecin allemand, père de la « Médecine nouvelle », auteur de Fondement d’une médecine nouvelle, qui, dans le sillage du médecin-psychanalyste autrichien Georg Groddeck, du Pr Hans Selye, du Pr Henri Laborit, du Dr Michel Moirot, du Dr Michel Odent, du Dr Franz Alexander, du Dr Carl Simonton et d’autres, a démontré la nature psychosomatique1 des « maladies » et en a bâti la théorie scientifiquement vérifiée au scanner. Christian Flèche, pour son ouvrage, Le Décodage biologique des maladies. Et ceux qui y ont contribué : le Dr Jean-Jacques Lagardet, le Dr Jacques Saussine, le Dr Brigitte Brumault, Gérard Athias, Pierre Julien, le Dr Robert, le Dr Jacques Aime, le Dr Louis Angelloz, le Dr Pierre-Jean Thomas-Lamotte, Amédée Achèsse, Marie-Françoise Noguès, Hervé Scala, Marie-Thérèse, Gérard Saksik, Régis Blin et Marc Fréchet, qui a découvert les cycles biologiques cellulaires mémorisés et le projet-sens. Le Dr Salomon Sellam, auteur de Origines et prévention des maladies. Jan Spreen, auteur de Entretiens imaginaires et de Motivations, Bernard Ligonnière, élève de Claude Sabbah, 1. J’emploie, dans cet ouvrage, le terme psychosomatique ou psychobiologie au sens général et strict de relation entre le psychisme et le corps et de troubles organiques et fonctionnels provoqués par le psychisme (conscient et inconscient) ou, plus précisément, provoqués par le stress engendré par les conflits psychologiques et les peurs intenses. MÉDECINE DU MAL, MÉDECINE DES MOTS 6 Daniella Conti et l’internaute luxembourgeois, qui m’ont fourni tant de précieuses pistes utiles à ma recherche. Le Dr Pierre-Jean Thomas-Lamotte, neurologue, auteur de Guérir avec Thérèse, président de l’ Institut de décodage biologique, qui a montré, scans à l’appui, au congrès de cancérologie de Marseille, en 2003, la relation entre le conflit, le stress, le foyer de Hamer et l’organe-cible. Léon Renard, psychologue, auteur de Le Cancer apprivoisé, et Jean-Jacques Crèvecœur, auteur de Le Langage de la guérison. Tony Brachet, professeur agrégé de philosophie et psychanalyste, auteur de Philorama, pour son soutien sans faille depuis le pari sur le sens sur la route de Sens à Paris. Boris Sirbey, docteur en philosophie, auteur de La Vérité sur le cancer, dont la thèse de psychobiologie, Science et Gnose, a été admise le 23 janvier 2006, à l’Université de Nanterre, et François Laruelle, professeur agrégé de philosophie, son directeur de thèse. Le Pr Henri Laborit, précurseur, avec Georg Groddeck et Hans Selye, de la psychobiologie, qui, à propos du modèle géométrique de l’Arithmétique, m’a écrit : « Ce qui me gêne le plus, c’est que je ne vois pas de faille à l’argumentation »2. Gilles Deleuze, professeur agrégé de philosophie, qui, à propos du même modèle, a écrit : « Revit en vous un type d’analyse du langage, qui me semble d’une grande force, et la manière dont vous savez y joindre une Physique est très frappante. Vos “ vidéons ” m’intéressent beaucoup. » Daniel Daligand, sans qui je n’aurais pas lu Georg Groddeck, et Bruno Duval, pour avoir comblé la faille qui nous a séparés. Enfin Gilles Grelet, docteur en philosophie, Thomas Duzer, penseur français, et Tony Brachet, agrégé de philosophie, pour avoir accepté, parmi les pairs de la philosophie, l’impair que je suis. Et sans parapluie. 2. L’absence de faille, dans le raisonnement, tenait au fait que le modèle géométrique de l’Arithmétique thermodynamique — infinie, l’Arithmétique est le Verbe absolu, qui est nécessairement infini et le modèle de tous les langages qui en procèdent — identifiant le Zéro (le Plein infini) et l’Infini (le Vide infini), est la synthèse dialectique absolue des contraires. Solution sophiste du théorème de Gödel, il inclut la thèse et son antithèse, en résolvant la contradiction. 7 INTRODUCTION MÉDECINE DU MAL ET MÉDECINE DES MOTS Lorsque le docteur Knock3 vient, à Saint-Maurice prendre possession du cabinet sans clientèle que lui a vendu le docteur Parpalaid, il explique à son confrère qu’il vient tout juste de passer sa thèse, « trente-deux pages in-octavo : Sur les prétendus états de santé, avec cette épigraphe, que j’ai attribuée à Claude Bernard : “Les gens bien portants sont des malades qui s’ignorent ”. » Comme Parpalaid lui fait alors observer qu’il n’est qu’un débutant, il précise qu’en dépit de sa thèse à peine sèche, il a une pratique de vingt ans, exercée sur un rafiot de 1.700 tonneaux sur la route des Indes. Mme Parpalaid lui demande s’il a eu des morts : « Aucune, répond-il. C’était d’ailleurs contraire à mes principes. Je suis partisan de la diminution de la mortalité. — Comme nous tous, dit le docteur Parpalaid. — Vous aussi ? Tiens ! Je n’aurais pas cru. Bref, j’estime que, malgré toutes les tentations contraires, nous devons travailler à la conservation du malade. » S’étant assuré qu’il n’y a, dans le canton, pas de sectes, de superstitions, ni d’inclination excessive à l’adultère et de messes noires, il déclare : « En somme, l’âge médical peut commencer. » Il l’instaure aussitôt, avec le concours du pharmacien Mousquet et de l’instituteur, M. Bernard, auquel il propose de faire des conférences sur « l’enseignement de l’hygiène, l’œuvre de propagande dans les familles » en lui présentant des schémas effrayants sur les ravages organiques que peuvent provoquer les microbes. M. Bernard, pris de malaise, se dérobe. 3. Pièce de Jules Romains de 1923. MÉDECINE DU MAL, MÉDECINE DES MOTS 8 « C’est que, docteur, je suis très impressionnable. Si je me plonge là-dedans, je n’en dormirai plus. — C’est précisément ce qu’il faut… Je veux dire : voilà l’effet de saisissement qu’il faut porter jusqu’aux entrailles de l’auditoire. Vous, monsieur Bernard, vous vous y habituerez. Mais, eux, qu’ils n’en dorment plus ! » Knock, ayant appris du pharmacien Mousquet que celui-ci ne fait pas le quart des 25.000 F annuels qu’il serait en droit d’attendre, lui expose sa stratégie de médicalisation de la population, indiquée dans l’épigraphe de sa thèse, et il la lui résume : « La santé n’est qu’un mot qu’il n’y aurait aucun inconvénient à rayer de notre vocabulaire. Pour ma part, je ne connais que des gens plus ou moins atteints de maladies plus ou moins nombreuses à évolution plus ou moins rapide. » En trois mois, il met la population du village au lit et transforme l’auberge sans clients du village en clinique. Venu toucher la première échéance de sa vente, Parpalaid est stupéfié par la transformation. Knock lui montre les courbes en ascension exponentielle de la progression des malades. « Si je possédais votre méthode, dit Parpalaid, si je la tenais bien en mains, s’il ne me restait qu’à la pratiquer, est-ce que je n’aurais pas un scrupule ? Est-ce que, dans votre méthode, l’intérêt du malade n’est pas un peu subordonné à celui du médecin ? — Docteur Parpalaid, lui répond Knock, vous oubliez qu’il y a un intérêt supérieur à ces deux-là. — Lequel ? — Celui de la médecine. C’est le seul dont je me préoccupe ! — Oui, oui, oui… — Vous me donnez un canton peuplé de quelques milliers d’individus neutres, indéterminés. Mon rôle, c’est de les déterminer, de les amener à l’existence médicale. Je les mets au lit et je regarde ce qui va pouvoir en sortir, un tuberculeux, un névropathe, un artérioscléreux, ce qu’on voudra mais quelqu’un, quelqu’un, bon Dieu ! Rien ne m’énerve comme cet être ni chair ni poisson que vous appelez un homme bien portant. — Mais on ne peut pas mettre au lit tout un canton ! MÉDECINE DU MAL MÉDECINE DES MOTS 9 — Ça se discuterait. La vérité, la vérité, c’est que nous manquons tous d’audace. Que personne, pas uploads/Philosophie/exq012.pdf
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- Publié le Mar 20, 2021
- Catégorie Philosophy / Philo...
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