QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7100 VE

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7100 VENDREDI 11 - SAMEDI 12 DÉCEMBRE 2015 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER COP21 : l’heure de vérité P .8 LE PROJET D’ACCORD SUR LE CLIMAT PRÉSENTÉ AUJOURD’HUI Un kilogramme de cocaïne saisi par la gendarmerie P .24 TAHER (JIJEL) Makri défie Saâdani : “Allons à des élections transparentes !” P .2 MEETING POPULAIRE DU MSP HIER À ALGER Signature le 16 décembre de l’accord parrainé par l’ONU P .24 L’ANNONCE A ÉTÉ FAITE À L’ISSUE DE DEUX JOURS DE DISCUSSIONS À TUNIS Publicité Le crédit à la consommation à partir de janvier LE MODE OPÉRATOIRE DE LA FORMULE ARRÊTÉ JEUDI Après l’Olympe, l’or africain !P .19 ALGÉRIE-NIGERIA (FINALE DE LA CAN DES U23, AUJOURD'HUI À 20H À DAKAR) APS La loi passe enfin ! CRIMINALISATION DES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES ANEP N°355 443 Liberté du 12/12/2015 P .6 P .3 Le tournant décisif RAPPEL HISTORIQUE LES JOURNÉES DE DÉCEMBRE 1960 P .4 D. R. Vendredi 11 - Samedi 12 décembre 2015 2 LIBERTE L’actualité en question L e fameux “one, two, three…viva l’Algérie”, mêlé à des versets cora- niques et autres “hadiths”, les mi- litantes et les militants du Mouve- ment de la société pour la paix (MSP), venus de plusieurs wi- layas, s’en sont donné à cœur joie, le temps d’un meeting, hier, dans la grande salle “Saou- ra” de la Safex, à Alger. Une activité que bien des partis ont presque oubliée ces dernières années, excepté lors des échéances électorales. Cette activité partisane entre, en fait, dans le cadre du vaste program- me arrêté par la Coordination pour les liber- tés et la transition démocratique (CLTD). Actualité politique oblige, le chef de file du MSP, Abderrezak Makri, n’a pas raté cette oc- casion pour répondre, à sa manière, particu- lièrement à Amar Saâdani dont les attaques contre l’opposition deviennent récurrentes. “Je refuse de répondre à Saâdani par l’insulte et l’in- vective. Je le mets seulement au défi d’accepter une instance nationale indépendante pour la surveillance des élections, lui qui se croit main- tenant le plus fort en s’attaquant publiquement au général Toufik. Ya Sidi, si tu te crois le plus fort, si tu considères que le peuple est avec toi, si tu es un homme politique, si tu es un ‘f’hel’ (digne), qu’on organise des élections transpa- rentes et tu verras ce que pense réellement le peuple de toi. Chiche ! Viens, avec ton FLN pour un face-à-face avec le MSP seul !”, a martelé à plusieurs reprises, le leader du MSP devant une assistance chauffée à blanc. Les applaudissements nourris, accompagnés de slogans hostiles au pouvoir, donnent davan- tage de tonus à M. Makri qui, plus que jamais, ne jure que par la transition démocratique. Une transition, explique-t-il, qui passe impérative- ment par l’instauration d’une instance natio- nale indépendante de surveillance des élections, l’organisation d’une élection présidentielle anticipée, puis l’adoption d’une Constitution consensuelle. Sans quoi, alerte-t-il, “le pays ira droit vers une crise, voire des crises encore plus profondes !” La nouvelle orientation écono- mique du gouvernement, dévoilée à travers la loi de finances 2016 adoptée tout récemment à l’Assemblée, attise davantage la colère de chef du MSP qui refuse de croire à une transition économique sans une transition politique. “Il ne peut y avoir de transition économique sans une transition politique ; ce n’est pas avec le même pouvoir qui a gaspillé plus de 800 mil- liards en 15 ans qu’on peut aspirer à construi- re une économie diversifiée”, a-t-il encore fus- tigé non sans dénoncer la loi de finances qui est, regrette-t-il, faite “pour mener l’Algérie à la faillite”. Pour M. Makri, aujourd’hui, il n’existe plus que deux projets en Algérie : “Il y a d’une part le projet de l’opposition, incarné par la CLTD, qui œuvre pour le changement démocratique et, d’autre part, le projet du pouvoir basé sur des politiques de l’échec.” Il appelle ainsi le peuple à opter et, rapidement, pour le projet de l’op- position, “unique solution pour sauver ce qui reste et œuvrer à rattraper le temps perdu”. Pour lui, “tout autre solution n’est que perte de temps et personne ne nous pardonnera de laisser le pays aller à la ruine”. Pour convaincre les ci- toyens de ce choix indispensable, le chef du MSP insiste auprès des militants du parti et ceux de l’ensemble des partis d’opposition à privilégier le travail de proximité et la sensi- bilisation du peuple sur les “dangers” qui guettent le pays. “Le bradage de notre pays est une traîtrise à nos martyrs”, tel est le slogan choisi par le MSP pour sa campagne “anti-pou- voir” qu’il compte poursuivre à travers tout le territoire. FARID ABDELADIM MEETING POPULAIRE DU MSP HIER À ALGER Makri défie Saâdani : “Allons à des élections transparentes !” Pour M. Makri, aujourd’hui, il n’existe plus que deux projets en Algérie : “Il y a, d’une part, le projet de l’opposition incarné par la CLTD, qui œuvre pour le changement démocratique et, d’autre part, le projet du pouvoir basé sur des politiques de l’échec.” “A près des mois d’attente, le Sénat vient de voter le pro- jet de loi relatif à la protec- tion de la femme contre toute forme de violence, et c’est parce qu’il y a eu une mobilisation que ce vote a eu lieu. Aujourd’hui, nous devons mainte- nir la pression pour que la loi ne res- te pas dans le fond d’un tiroir et soit promulguée avant la fin de l’année.” C’est en ces termes qu’ont réagi, ce jeudi, des membres du Collectif pour la promulgation de la loi relative aux violences faites aux femmes, à l’origine du rassemblement qui s’est tenu au square Port-Saïd du Front de mer d’Oran. Quelques heures après l’annonce du vote du projet de loi par le Sénat, amendant et complétant le Code pénal, il n’y avait point de triomphalisme parmi les participants au rassemblement. Jeunes et moins jeunes, qu’ils soient étudiantes, étu- diants ou militants associatifs, tous mesuraient encore le travail à faire pour arriver à un statut protégeant les femmes dans notre pays en leur ac- cordant aussi des droits “pour une ci- toyenneté pleine et entière”. Arborant des fanions et des écharpes violets, couleur symbole contre les violences aux femmes, des interventions ont rappelé, à cette effet, la création du collectif composé par des associations d’Oran comme l’Afepec, le Collectif pour l’autonomisation des femmes, Femmes algériennes médecins, le Civic, la Laddh, Bel Horizon, le Pe- tit Lecteur, qui avait, dans une lettre, interpellé le chef de l’État, estimant que “la lutte contre les violences faites aux femmes relève de la responsabi- lité de l’État qui a l’obligation de les protéger, mais aussi la société toute en- tière”. Désormais, les membres du collectif ne comptent pas en rester là : “Nous savons qu’il y a des courants de pensées qui vont encore tout faire pour empêcher la promulgation de la loi, il faut continuer à agir pour que le texte ne reste pas lettre morte.” D’autres femmes soulignent qu’il existe dans le texte des articles qui vont maintenir les femmes sous l’épée de Damoclès, notamment dans le cadre des violences conjugales. Au bout d’une heure, le sit-in, ponc- tué de chants dédiés à toutes les femmes, se dispersera dans le calme. D. LOUKIL PROMULGATION DE LA LOI SUR LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES Un rassemblement à Oran pour maintenir la pression L a transition démocratique réussie en Tunisie représente la meilleure parade à la crise migratoire, a estimé, jeudi, la pré- sidente du comité Nobel norvégien avant de remettre le prix de la paix à quatre acteurs de la société civile tunisienne. “Nous vivons une époque de turbulences. En Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Eu- rope. Des millions de personnes fuient la guer- re, l'oppression, la souffrance et la terreur”, a dit Kaci Kullmann Five devant les représentants du quartette pour le dialogue national tuni- sien, primé cette année pour son rôle décisif dans la transition démocratique du pays maghrébin. “Si chaque pays avait agi comme la Tunisie l'a fait et préparé le terrain au dialogue, à la to- lérance, à la démocratie et à l'égalité des droits, bien moins de personnes auraient été forcées de fuir”, a-t-elle ajouté. Selon le Haut-Commis- sariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), plus de 886 000 migrants, pour l'essentiel des réfugiés syriens, ont traversé la Méditerranée pour rejoindre l'Europe en 2015. Le flux a sen- siblement ralenti en novembre en raison des conditions climatiques et de la lutte contre les passeurs en Turquie. Composé du puissant syndicat UGTT, de l'organisation patronale Utica, de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (LTDH) et de l'Ordre des avocats, le quartette a contribué à sauver la fragile dé- mocratisation de la Tunisie en 2013 en orga- nisant un long et difficile “dialogue national” entre islamistes du parti Ennahdha et leurs op- posants. “La uploads/Politique/ 6-7100-ed2d07b4-pdf.pdf

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