Publicité Les Kabyles flirtent avec le purgatoire !P .12 CHAMPIONNAT DE LIGUE 1

Publicité Les Kabyles flirtent avec le purgatoire !P .12 CHAMPIONNAT DE LIGUE 1 (22e JOURNÉE) : DRBT 0 - MCA 0 “Les CNI biométriques prêtes avant le 30 avril”P .6 NOURIA BENGHABRIT RASSURE LES CANDIDATS AU BAC QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7179 DIMANCHE 13 MARS 2016 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER Iconographie/Liberté Benflis : “Le pays vit une crise de régime sans précédent” P .2 IL DÉPLORE “LA VACANCE AU SOMMET DE L’ÉTAT” ET LA MONTÉE DES “GROUPES D’INFLUENCE” “Le programme du Président est un échec” P .4 ABDERREZAK MAKRI À GUELMA “Le système ne peut plus produire d’alternatives ” P .4 HAMROUCHE LORS D’UNE CONFÉRENCE SUR LES LIBERTÉS ET LE DÉVELOPPEMENT DURABLE À SÉTIF L’ONU adopte une résolution historique P .10 ABUS SEXUELS COMMIS PAR LES CASQUES BLEUS La standardisation de la langue amazighe en débat à Béjaïa P .6 COLLOQUE INTERNATIONAL SUR LA CONFECTION DE SES DICTIONNAIRES F.262 Saâdani charge Ouyahia et Toufik IL DÉTERRE L’AFFAIRE DES CADRES EMPRISONNÉS DURANT LES ANNÉES 1990 P .3 Louiza Archives/Liberté Dimanche 13 mars 2016 2 LIBERTE L’actualité en question S évère réquisitoire que celui dressé, hier, à l’occasion d’une rencontre régionale avec ses militants à Biskra, par le chef de Talaie El- Hourriyet, Ali Benflis contre le pouvoir auquel il impute qua- siment tous les maux affectant, politi- quement, économiquement et socia- lement le pays. Dans un discours prononcé à cette oc- casion, l’ancien chef de gouverne- ment n’a pas pris de gants pour énu- mérer ses accusations contre le régime en place. Pour lui, aujourd’hui, le pays vit “une crise de régime sans pré- cédent”. Et pour cause, juge-t-il, le pays est gouverné par “un système politique arrivé en bout de parcours ; un système qui n’est plus de son temps ; un systè- me qui est devenu une étrange singu- larité dans son environnement mon- dial ; un système dépassé par les pro- fondes mutations que connaît notre so- ciété ; un système qui ne correspond plus aux attentes et aux besoins de nos concitoyennes et de nos concitoyens ; un système devenu incapable de prendre en charge et de régler les grands pro- blèmes politiques, économiques et so- ciaux du pays ; un système politique qui condamne notre pays à l’immobilisme et à la stagnation”. Pour Ali Benflis, il est juste de parler de crise de régime dès lors, regrette-t-il, que “les institu- tions du pays sont illégitimes ou que ces institutions ne fonctionnent plus ou que la Constitution est ineffective dans l’assurance du fonctionnement nor- mal de ces mêmes institutions”. La charge de celui qui milite pour la “modernisation de notre système poli- tique”, s’adresse particulièrement au président Abdelaziz Bouteflika qu’il ac- cuse d’être à l’origine d’une “vacance du pouvoir” qui a donné lieu à l’émer- gence “des forces extra-constitution- nelles ayant pris en main les destinées du pays”. Sa flèche est décochée à l’adresse des “groupes d’influence, d’intérêts et de pressions”, qu’il ne cite pas pour autant. Ces groupes qui, selon lui, “se sont em- parés du centre de la décision nationa- le avec leurs ambitions et leurs visées particulières qui n’ont absolument au- cun lien avec l’intérêt général et l’inté- rêt national”. Dans son appel à la modernisation du système politique, l’ancien chef de gouvernement juge que le change- ment “ne saurait commencer que par le commencement qui consiste à mettre au cœur de ce système les citoyennes et les citoyens et le peuple lui-même et à en ôter le mythe de l’homme fort et de l’homme providentiel qui l’a perverti, a faussé sa dynamique et l’a fait dévier de ses objectifs”. Ali Benflis signifie ainsi que toute autre proposition que celle qui consis- te en le démantèlement du système en place n’est que poudre aux yeux. En ce sens qu’il ne veut pas croire à la nou- velle Constitution “imposée” par le pouvoir, encore moins à la capacité de “celui auquel échoit la responsabilité de sensibiliser les Algériennes et les Algé- riens aux enjeux de cette crise et de les mobiliser pour en relever tous les défis n’est pas à son poste”. Car, pour Benflis, un pays ne peut être géré avec “la vacance du pouvoir et le vide au sommet de l’État”. “Aucun peuple ne peut estimer vivre une situa- tion normale sans un chef qui vient à sa rencontre, s’adresse à lui et le repré- sente à l’intérieur comme à l’extérieur”, a-t-il encore relevé. FARID ABDELADIM IL DÉPLORE “LA VACANCE AU SOMMET DE L’ÉTAT” ET LA MONTÉE DES “GROUPES D’INFLUENCE” Benflis : “Le pays vit une crise de régime sans précédent” L’ancien chef de gouvernement estime que toute autre proposition que celle qui consiste en le démantèlement du système en place n’est que poudre aux yeux. F.255 Publicité DJILALI INVITE LES TENANTS DU POUVOIR À PRENDRE LEUR RETRAITE “Prenez vos chaises et partez !” À l’occasion de la célébration de l’an 5 de la création de son parti, Jil Jadid, Soufiane Djilali a usé hier d’un ton corrosif pour s’attaquer au pouvoir qu’il a accusé d’être en dé- phasage avec les aspirations du peuple au changement. Devant des militants, sympathisants et invités, notamment les chefs de partis de l’opposition, le président du parti, Djilali Soufiane, a assené que “le pouvoir a atteint ses limites” et que ses tenants sont “périmés”. “Ils sont hors contexte, mais ils s’entêtent à toujours garder le pouvoir”, a-t-il in- diqué, avant d’émettre le souhait que le change- ment se fasse de manière pacifique, sans que cela passe par une explosion sociale. Pour lui, en face de l’amoncellement des problèmes, dont le pou- voir ne fait que retarder l’éclatement, il y a ab- sence de volonté à préparer une autre génération à prendre les rênes du pays. Pour illustrer ses pro- pos, il a évoqué le discours du président Boute- flika du 8 mai 2012, pour relever qu’il n’y a pas eu de véritable alternance depuis. L’orateur épinglera le pouvoir sur ses multiples échecs, en matière de réformes des institutions, des élections, d’économie, pour conclure par l’existence d’une anarchie au sein du pouvoir. Il s’en prendra à Ouyahia, à Saâdani et à Ghoul qu’il accuse d’être impliqués dans la crise. Ainsi, il in- terpellera Saâdani : “Tu parles des faiseurs des pré- sidents, mais qui t’a fait, toi ? Et n’est-ce pas l’ar- gent de l’État qui t’a permis d’acquérir des biens en dehors des frontières ?” “Et Ouyahia, enchaî- ne-t-il, n’est-ce pas lui qui a instauré le crédit do- cumentaire qui a permis à certains importateurs de ramener des gravats en contrepartie des de- vises ?” Quant à la “guéguerre” que se livrent Ouyahia et Sâadani, Soufiane Djilali se dit convaincu qu’ils sont en train de “faire diversion”. Il conclut en les invitant à la retraite. “Vous avez squatté l’État algérien, vous n’avez aucune de lé- gitimité, alors, prenez vos chaises et partez ! De- main, si nous avons à gouverner, nous le ferons debout.” AMAR R. C’ est un Amar Saâ- dani particulière- ment orageux qui s’est exprimé, hier, à la Mutuelle des matériaux de construction de Zéralda, à l’ouest d’Alger. De ce qui était parti pour être une rencontre dédiée exclusivement à l’étude des dispositions contenues dans la nouvelle Constitution, le SG du Front de libération nationale (FLN) a fait un réquisitoire contre ce qu’il convient désormais d’appeler ses en- nemis jurés. Il commencera par cibler l’ex-patron du DRS, le général de corps d’armée à la retraite, Mohamed Mediène, dit Toufik, en évoquant les “mentions défavorables” transcrites sur les fiches de cadres “marginalisés à tort”. Sans citer l’ex-numéro un du renseignement algérien, Amar Saâdani lui fera porter toute la responsabilité, ou presque, des “compétences brisées”, et a appelé Abdelaziz Bouteflika à ré- habiliter ces cadres de la nation dans “leurs droits”. Il ne manquera pas d’ailleurs de citer, en guise d’exemple, l’ex-ministre de l’Énergie, Chakib Khelil, qu’il souhaite voir revenir au pays. Sur sa lancée, le SG du FLN a fait les mêmes reproches au chef intéri- maire du Rassemblement national démocratique (RND), en déterrant le dossier de la campagne “mains propres”, menée dans les années 1990 par Ahmed Ouyahia, alors chef de gouvernement. “Tous les cadres condamnés et jetés en prison doivent êtres réhabilités et nous demandons au président de la République de les réin- tégrer dans leur poste de travail… Beaucoup d’entre eux sont au chômage depuis plusieurs années”, a-t-il soutenu. Et c’est à la faveur des dispositions de la nouvelle Constitu- tion qu’Amar Saâdani croit cette opé- ration possible, car il s’agit, selon lui, de “réparer des injustices”. Une Consti- tution qui, estime-t-il, garantit les “droits et libertés” et surtout la “sépa- ration des pouvoirs”. Le SG du FLN a aussi saisi l’occasion pour tirer à boulets rouges sur l’op- position, usant parfois d’un vocabu- laire inapproprié. C’est ainsi qu’il lui demandera d’“aller saluer Daech”, maintenant que cette organisation terroriste est aux frontières du pays. uploads/Politique/ 6-7179-b4385cfe-pdf.pdf

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