Le XIXe siècle Le XIXe siècle en France est une période de profonds changements

Le XIXe siècle Le XIXe siècle en France est une période de profonds changements et d’instabilité politique. L’héritage social et culturel de l’Ancien Régime est lourd, le pouvoir se place avant tout là où se trouve la puissance financière. En même temps, les bouleversements scientifiques et techniques changent la société française, une nouvelle classe émerge, celle du prolétariat et des ouvriers Après la fin des ambitions napoléoniennes, les mutations s’opèrent lentement sur fond de crises et de ruptures qui reviennent avec une surprenante régularité tous les vingt ans. Deux empires (1803-1814 ; 1852-1870), Trois monarchies (1815-1824 ; 1825-1830 ; 1830-1848) Deux républiques (1848-1852 ; 1870), Trois révolutions (1830, 1848, 1871) Le Consulat et l’Empire (1800-1814) La Constitution de l’An VIII, préparée par les brumairiens du Consulat, confirme la prééminence du jeune général BONAPARTE lorsqu’il est nommé premier consul en janvier 1800. La première mesure concerne l’administration, avec la création des préfets, La seconde mesure concerne la création de la Banque de France En 1801 est proclamé le Concordat, par lequel l’Eglise et le clergé, tout en conservant le soutien financier de l’Etat, ne sont plus associés aux affaires du gouvernement. Le catholicisme n’est donc plus religion d’Etat, mais demeure statutairement la première religion des Français. Le Concordat est un premier pas vers la séparation officielle de l’Eglise et de l’Etat, qui n’interviendra définitivement qu’en 1905. Le sacre de Napoléon 1er, empereur des Français, se déroule en décembre 1804 à Notre- Dame de Paris, en présence du pape venu de Rome. Le nouveau monarque absolu du peuple français est désormais prêt à conquérir l’Europe, et peut-être même le monde. Cette conquête commence cependant par une défaite contre les Anglais conduits par l’amiral Nelson, qui détruisent complètement la flotte française à Trafalgar, au large des côtes d’Espagne, en novembre 1805. Ce revers maritime français est toutefois réparé par une série de victoires éclatantes des troupes impériales à Austerlitz (décembre 1805) contre les armées austro-russes et à Iéna, l’année suivante, contre la Prusse. En 1807, Mais Napoléon pense toujours à l’Angleterre, protégée par les mers, et l’empereur décide en 1808 d’instaurer un blocus économique, interdisant tout commerce européen avec les Iles britanniques. En 1809, Napoléon remporte à nouveau une victoire à Wagram, contre les Autrichiens, En même temps, l’insatisfaction monte et la résistance s’organise : la Prusse restaure son armée et la Russie rompt le traité de Tilsit La retraite de Russie amorce le déclin de l’Empire. En 1814, l’Europe entière forme une coalition contre la France, entraînant une confrontation à Leipzig, où les troupes françaises sont battues. La France est alors envahie et l’empereur doit abdiquer. Il est fait prisonnier et déporté à l’île d’Elbe, Napoléon s’en échappe cependant l’année suivante et en mars 1815, il parvient à reprendre le pouvoir Mais ce retour de « l’ogre corse », ainsi qu’il est surnommé, est de courte durée, il se conclut par une ultime défaite contre les Anglais et les Prussiens le 18 juin, à Waterloo (Belgique). Il est cette fois exilé à Sainte-Hélène, une petite île située dans l’Atlantique sud, à 6000 kilomètres de la France. La vie de Napoléon s’achève ici en 1821. L’image de la France s’est fortement détériorée, tous ses voisins se méfient désormais de cette nation révolutionnaire, ambitieuse et guerrière. Associant principalement l’Angleterre, l’Autriche et la Russie, la Sainte-Alliance est alors formée, elle prévoit une intervention militaire commune contre la France si la menace se réveillait à nouveau. Le retour de la Monarchie (1815-1848) Après l’épisode napoléonien des Cent Jours, la réinstallation de Louis XVIII sur le trône de France en juillet 1815 marque le début de la Restauration et le retour de la monarchie de droit divin en France. Il « octroie » ainsi au pays une Charte La Charte permet aussi la formation de partis, et l’assemblée se divise aussitôt en trois courants principaux : à gauche, les libéraux défendent les libertés de1789 ; au centre, les constitutionnels sont partisans d’une Charte ouverte et démocratique ; enfin, à droite, les ultra-royalistes, soutenus par la noblesse, souhaitent le rétablissement des anciens privilèges. Le règne de Louis XVIII (1815-1825) représente une période de calme et favorise une certaine prospérité économique pour le pays. Un changement de climat intervient cependant lorsque Charles X, frère de Louis XVIII, accède au trône en 1825 En mai 1830, il dissout l’Assemblée La dissolution de l’Assemblée aboutit à un échec, car l’opposition libérale sort renforcée de ces élections. Charles X tente alors un coup de force : par une série d’ordonnances, il dissout à nouveau la Chambre, supprime la liberté de la presse et réduit le nombre d’électeurs en augmentant le « prix » du droit au vote Ces mesures provoquent la colère du peuple parisien, qui se révolte au cours de journées nommées les « Trois Glorieuses« , les 27, 28 et 29 juillet. L’insurrection provoque finalement la chute de Charles X, et son exil. C’est au duc d’Orléans, descendant de Louis XIII, que revient le trône de France, qu’il assumera sous le nom de Louis-Philippe. sous la monarchie de juillet de Louis-Philippe qu’a lieu un véritable réveil de la création littéraire, plutôt endormie pendant la Révolution et l’Empire. En 1830, Victor Hugo présente sa pièce Hernani, qui bouleverse les conventions classiques du théâtre, tout en faisant la synthèse de l’esprit du Romantisme, un mouvement autant artistique que politique par lequel se définissent la plupart des œuvres et des auteurs de l’époque, tels que Balzac et Stendhal pour le roman, Lamartine et Hugo pour la poésie, Delacroix et Géricault pour la peinture, Berlioz pour la musique. Les La seconde République (1848-1852) La fin du règne de Louis-Philippe est précipitée par une crise économique qui apparaît en1847, les mauvaises récoltes, la baisse des ventes industrielles entraînent une montée Rapide du chômage et du mécontentement. L’opposition libérale exige des réformes, les paysans et les ouvriers réclament du travail. Le gouvernement, inquiété par cette agitation, interdit en février 1848 un banquet de protestation prévu à Paris. Une nouvelle fois, la foule parisienne se révolte, organise des barricades dans la capitale ; tandis que la garde royale tire sur les manifestants, faisant une cinquantaine de morts. Le roi abdique le lendemain et aussitôt, la République est proclamée. Le gouvernement provisoire est dirigé par Lamartine, Le gouvernement adopte le drapeau tricolore, abandonné depuis la Restauration. D’autres mesures suivent très vite : Le suffrage universel, qui exclut néanmoins la moitié de la population, les femmes ; Le droit au travail, qui astreint le gouvernement à fournir du travail à tous. Cette mesure, très coûteuse pour l’Etat, conduit à la création des ateliers nationaux, permettant ainsi aux chômeurs de retrouver un revenu. La journée de travail est fixée à dix heures maximum ; la peine de mort pour délit politique est abolie ; La liberté totale de la presse est assurée ; Enfin, l’esclavage dans les colonies est aboli. Proposé par Thiers (qui avait déjà soutenu en 1830 Louis-Philippe), le nouveau président sera largement élu par le peuple français, dès décembre1848, il s’appelle Louis-Napoléon Bonaparte, il est le neveu du grand empereur. Louis-Napoléon Bonaparte réalise son propre coup d’Etat, Il dissout l’Assemblée nationale, Restaure le suffrage universel, Rédige une nouvelle Constitution et organise un plébiscite pour ratifier sa prise de pouvoir. L’armée réprime durement les insurgés et arrête les opposants dont une dizaine de milliers sont déportés en Algérie et en Guyane. Un an plus tard, le 2 décembre à nouveau, le président contraint le Sénat, dont les membres sont tous nommés par lui, à accepter une nouvelle Constitution proclamant le second Empire. La seconde République est définitivement morte, elle n’a jamais bien vécu. Le second Empire (1852-1870) Le nouvel empereur Napoléon III s’attache dès le début de son règne à renforcer son emprise sur la nation. La police joue un rôle prépondérant dans ce contexte, Elle est chargée de surveiller de près les citoyens et d’éliminer toute opposition. La presse est étroitement contrôlée par une série de lois qui obligent les journalistes à obtenir une autorisation avant de publier ; Le droit de réunion est limité, La correspondance est secrètement épiée. Un climat économique favorables ’installe, le marché du travail s’améliore sensiblement. Par ailleurs, cette seconde moitié du XIXe siècle inaugurée par l’Empire consacre un nouvel état d’esprit et des mentalités. Dans la lignée des philosophes des Lumières qui défendaient la supériorité de la raison sur la superstition, Auguste Comte (1798-1857)est le maître à penser de ce nouveau positivisme, qui fonde la sociologie moderne. Racialistes inspirées de l’évolutionnisme darwinien : Essai sur l’inégalité des races humaines (1853)du diplomate Arthur Gobineau (1816-1882) Les lois psychologiques de l’évolution des peuples (1894) du médecin-naturaliste Gustave Le Bon (1831-1941). La générosité et l’idéal font place à un certain réalisme dans le style et les sujets traités. Avec les écrits de Maupassant, des frères Goncourt, et plus tard d’Émile Zola, le chef de file du Naturalisme, En 1864, le droit de grève sous certaines conditions est accordé, les organisations syndicales sont tolérées. En 1867, les députés bénéficient du droit d’interpellation, En 1868, les uploads/Politique/ le-xixe-siecle.pdf

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