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EURORGAN s.p.r.l. - Éditions OUSIA LE PARADIGME PLATONICIEN DU TISSAGE COMME MODÈLE POLITIQUE D'UNE SOCIÉTÉ COMPLEXE Author(s): Lambros Couloubaritsis Source: Revue de Philosophie Ancienne, Vol. 13, No. 2 (1995), pp. 107-162 Published by: EURORGAN s.p.r.l. - Éditions OUSIA Stable URL: http://www.jstor.org/stable/24354589 Accessed: 09-11-2017 19:25 UTC REFERENCES Linked references are available on JSTOR for this article: http://www.jstor.org/stable/24354589?seq=1&cid=pdf-reference#references_tab_contents You may need to log in to JSTOR to access the linked references. JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact support@jstor.org. Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at http://about.jstor.org/terms EURORGAN s.p.r.l. - Éditions OUSIA is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Revue de Philosophie Ancienne This content downloaded from 193.54.110.56 on Thu, 09 Nov 2017 19:25:55 UTC All use subject to http://about.jstor.org/terms LE PARADIGME PLATONICIEN DU TISSAGE COMME MODÈLE POLITIQUE D'UNE SOCIÉTÉ COMPLEXE 1. Limites de la méthode de division dichotomique Comme on le sait, une suite logique relie le Phèdre, le So phiste et le Politique de Platon. Tandis que le premier de ces dia logues introduit la dialectique à partir d'une sorte de jeu, où la pratique du mythe esquisse les conditions d'une thématisation de la méthode de division ', le deuxième l'articule à partir et au moyen du paradigme de la pêche à la ligne pour établir la dé finition du sophiste. Quant au troisième dialogue, qui nous in téresse plus spécialement ici2, il reprend au Sophiste la méthode, la prolonge dans un sens qui est opposé à la science apparente du sophiste, puisqu'il cherche à justifier une science ou un art du politique et à établir la spécificité (eidos) de la fonction du gou vernant par rapport à d'autres fonctions dans la cité qui lui sont subordonnées. Comparée aux données de la République où Pia 1. Voir mon étude "Statut mythique de l'affectivité et dialectique dans le Phèdre", dans La voix des phénomènes (Mélanges offerts à G. Flori val), éd. R. Brisart et R. Célis, Publications des Facultés universitaires Saint-Louis, Bruxelles, 1995, pp. 33-65. 2. Ce dialogue a été très peu étudié jusqu'ici. Ce n'est que récemment qu'il rencontre un certain intérêt de la part des chercheurs. Un Colloque lui a été consacré récemment, dont les Actes viennent de paraître sous le titre Reading the "Statesman" (Proceedigns of the Third Symposium Pla tonicum, Bristol, 1992), éd. Ch. J. Rowe, Academia Verlag, Sankt Au gustin, 1995. Mon étude étant antérieure à leur parution, je n'ai pu les uti liser. Voir également S. Rosen, Plato's Statesman. The Web of Ρolitics, Yale University Press, New Häven - Londres, 1995. REVUE DE PHILOSOPHIE ANCIENNE, XIII, 2, 1995 This content downloaded from 193.54.110.56 on Thu, 09 Nov 2017 19:25:55 UTC All use subject to http://about.jstor.org/terms 108 Lambros COULOUBARITSIS ton allie politique et science, cette perspectiv porter sa pensée à un point culminant, qu'il i dans les Lois. Cette recherche de l'éminence du rôle prééminent du gouvernant laisse voi tait découvrir chez Platon une figure qui soi tique, il faudrait se tourner du côté du "philosop capable d'édifier une science suprême, supér que, en s'identifiant avec le "sage" (σοφός). blique, Platon associe philosophie et politique le gouvernant doit de toute façon posséder u que circonstancié concernant les principes ult par le Bien 3. Cela ne l'empêche pas de faire du Sophiste, à un autre dialogue possible, qu les détails de l'activité philosophique, dialogu s'intituler le Philosophe, mais sur lequel n renseignement - à moins que ce dialogue soit ton, achevant l'articulation de la dialectiqu ment l'action philosophique à partir d'un s plaisir et sagesse et au moyen de principes u bable que le Philèbe, l'un de ses derniers dial méthode dialectique à une forme d'achèvem doctrines orales, dont une partie aurait été co 3. Sur le rapport entre philosophie et politique, versement platonicien. Logos, épistèmé, polis, Vrin mes études "Le paradoxe du philosophe dans la R Revue de métaphysique et de morale, 87, 1982, p σεις για την σύμπραξη φιλοσοφίας και πολιτικής Politique, Kardamitsas, Athènes, 1982, pp. 49-57; e gines de la philosophie européenne. De la pensée nisme, De Boeck, Bruxelles, 19942 (1992), pp. 274 4. Cf. mon livre Aux origines de la philosophie pp. 298 ss. Sur la question de la dialectique dans l gues de vieillesse, voir P. KUCHARSKI, Les chem derniers dialogues de Platon, P.U.F., Paris, 1949. This content downloaded from 193.54.110.56 on Thu, 09 Nov 2017 19:25:55 UTC All use subject to http://about.jstor.org/terms LE PARADIGME PLATONICIEN 109 Bien, peuvent prétendre surpasser5. Située ains général de sa pensée, l'application de la méthod chotomique dans le Politique paraît bien représ décisive qui prépare ces ultimes applications. En pratique, la dialectique du Politique, pro Sophiste, aboutit à une impasse, non telleme procédure défaillante - thèse qui peut être défe vement si l'on cherche à repérer des erreurs d l'on tient compte de la critique adressée par thode platonicienne de la division dichotomiqu que ses résultats s'avèrent peu compatibles ave que de la société de son époque. Plus concrètem de la méthode de division sur la science en g orientation qui vise à la définition du politique que la science du politique est l'art de faire paîtr qui signifie que le politique est un pasteur des h Ce "modèle" n'est pas nouveau, puisqu'on le r le monde archaïque, chez Homère notamment, qualifiés de "pâtres" et ses sujets de "troupeaux montre Platon, cette perspective est incompati politique de son époque, car elle accorde plus d ger qu'à l'homme politique, ne serait-ce que pa 5. Cf. G. REALE, Per una nuova interpretatione di tolica del Sacro Cuore, Milan, 1987 5 (1984) et M.-D gnement oral de Platon, éd. du Cerf, Paris, 1986. 6. Aristote, De part. anim. I. Cf. P. PELLEGRIN, La animaux chez Aristote. Statut de la biologie et unité Les Belles Lettres, Paris, 1982. Notons en passant que que semble indiquer Aristote, Platon ne se limite p mais reconnaît, dans le Philèbe, que si la division en sible, il faut recourir à une division en trois ou à "quel (16d). Voir à ce propos, M. Fattal, "De la division da Platon", Revue de philosophie ancienne, 13 (1), 1995, culier p. 9. This content downloaded from 193.54.110.56 on Thu, 09 Nov 2017 19:25:55 UTC All use subject to http://about.jstor.org/terms 110 Lambros COULOUBARITSIS est capable de prendre soin de tout ce qui con ce qui n'est pas le cas de l'homme politique q plupart des activités à des intermédiaires et division de travail existant dans la cité, ce q structure socio-politico-économique où le m transgressé. C'est pourquoi Platon peut affir qui nourrit le troupeau joue aussi le rôle de m d'accoucheur, d'éleveur, etc., devenant par là ble de l'homme politique (Pol. 268a-c). Qu'un métier subalterne apparaisse ainsi com que celui du politique, lequel prétend pourtan la destinée des hommes dans la cité, suscite fondamentale, non seulement pour ce qui est litique, mais aussi pour ce qui concerne les fonction humaine avec toutes les autres activ la cité, et sans lesquelles la fonction politique La nouvelle réalité politique, attribuée à l'é son règne (où les différents dieux ont des fon l'égide du dieu-souverain), révèle que le po qui revendiquent une partie du pouvoir. C'es tion préalable à la saisie de l'essence du po savoir comment libérer l'homme politique de assurer une dignité pleinement royale (βασι l'autorité qui lui revient. Cette dernière asse conséquences, car, en situant le problème po ge de la société archaïque soumise à l'autorité davantage des guides que de véritables légi compétents de la société civile, et en parlant à une époque où la démocratie règne à Athène qu'il ne souhaite pas bouleverser radicalemen que; il préconise seulement sa réadaptation au que de l'époque post-péricléenne, en utilisant rait plus apte à rendre compte d'une société celle du passé, et qu'à ses yeux, la démocratie à maîtriser. Pour bien comprendre le sens de This content downloaded from 193.54.110.56 on Thu, 09 Nov 2017 19:25:55 UTC All use subject to http://about.jstor.org/terms LE PARADIGME PLATONICIEN 111 faut discerner le dispositif que Platon élabore p passe à laquelle conduit la méthode dialectique. "Nous avions raison, dit-il, d'être inquiets tou que nous soupçonnions avoir dévoilé une fig sans pouvoir la travailler jusqu'à la rendre f même, tant que nous n'aurions pas dégagé celu qui se confondent avec lui et se donnent les m l'activité pastorale, et tant que nous ne l'aurion ses rivaux, pour le faire apparaître seul en (268c). Face à pareille inquiétude, ne faillait-il la méthode de division qui a conduit à l'impass que Platon ne pouvait accepter aussi facilement l'avait pas admis dans le Parménide, lorsque cessives de la "théorie" des Idées ébranlaient les fondements de sa propre pensée, pour qui le reconnaisse ici, où il se tient encore dans le champ de la recherche. Du reste, à l'instar de la pratique uploads/Politique/ pdf 2 .pdf
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- Publié le Apv 01, 2021
- Catégorie Politics / Politiq...
- Langue French
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