La répartition des forces politiques à l'Assemblée législative à la suite des é

La répartition des forces politiques à l'Assemblée législative à la suite des élections de 1849 donne une image des forces politiques cette année là. Ajouter des liens Courants politiques sous la Deuxième République Plusieurs forces politiques s'affrontent durant les quatre années d'existence de la Deuxième République. Le contexte troublé de ce régime dont la forme évolue à plusieurs reprises fait que ces forces politiques sont également instables et fluctuantes, au gré des alliances et des élections. L'opposition se fait dans un premier temps entre les socialistes qui aspirent à un changement sociétal, et les républicains modérés, qui regroupent en réalité républicains de sensibilité, et conservateurs opportunistes se ralliant provisoirement à cette tendance, qui s'impose lors des législatives de 1848. Unis derrière la candidature de Louis-Napoléon Bonaparte, les conservateurs forment ensuite le parti de l'Ordre, regroupant différentes tendances, notamment monarchistes. Cela a pour effet de réduire l'influence des républicains modérés qui sont totalement marginalisés lors des élections législatives de 1849. Face au parti de l'Ordre émerge une nouvelle force à gauche, les démocrates-sociaux ou Montagne, qui sont peu à peu condamnés par le régime. Enfin, une dernière évolution se déroule au sein des conservateurs lorsque se forme autour de Bonaparte un « parti de l’Élysée » qui s'aliène le parti de l'Ordre, mais gagne en puissance jusqu'au coup d'État du 2 décembre 1851. Évolution du pouvoir Différentes forces politiques La gauche : socialistes et démocrates Le centre-gauche : républicains modérés La droite : parti de l'Ordre et bonapartistes Notes et références Annexes Articles connexes Bibliographie 0 langue développé replié Sommaire Évolution du pouvoir L'Assemblée constituante est l'un des théâtres du pouvoir au début de la Deuxième République (Dessin de E. Renard) Aux débuts de la Deuxième République, se forme un gouvernement provisoire constitué de représentants des deux tendances majeures issues de la révolution et constituées autour des journaux Le National et La Réforme . Le premier réunit autour de lui des républicains bourgeois et modérés, et domine le gouvernement tandis que le second, d'inspiration socialiste, n'a qu'une place limitée . L'élection de l'Assemblée constituante confirme cette tendance en marquant une poussée des modérés face aux socialistes : le nouveau gouvernement, appelé commission exécutive reflète cette nouvelle organisation . Avec l'élection présidentielle française de 1848 apparaît une nouvelle force, le parti de l'Ordre, uni pour un temps derrière Louis-Napoléon Bonaparte, qui accède au pouvoir avec une importante majorité . Les élections législatives de 1849 montrent pour leur part l'apparition d'une nouvelle tendance dans l'opposition, avec les démocrates-sociaux tandis que les républicains modérés sont balayés . Enfin, un dernier retournement se produit par la suite dans les forces au pouvoir lorsque Louis-Napoléon Bonaparte s'écarte du parti de l'Ordre pour réunir autour de lui un « parti de l’Élysée » qui le soutient finalement dans son entreprise de coup d’État . Durant les quatre ans que dure la Deuxième République, ses institutions évoluent donc. L'exécutif est successivement détenu par le gouvernement provisoire, la commission exécutive, et enfin le président ; tandis que l'Assemblée nationale législative succède à la constituante en 1849. Cette chambre unique, composée de 750 députés âgés d'au moins 25 ans est renouvelée par suffrage masculin (pour tout homme de plus de 21 ans) tous les trois ans . Face aux succès des républicains avancés lors des élections législatives partielles, la majorité conservatrice s'effraie du poids potentiel du suffrage masculin, et décide de le réduire. Par la loi électorale du 31 mai 1850, le droit de vote ne concerne plus que six millions d'hommes au lieu de neuf, la plus grande part des trois millions étant constituée d'ouvriers. Le but de Adolphe Thiers, qui défend la loi, est en effet de tenir à l'écart « la partie dangereuse des grandes populations agglomérées » . À gauche, les socialistes et le peuple parisien qui ont participé à la révolution de février 1848 comptent influer sur le nouveau régime. Réunis autour du journal La Réforme, quelques représentants de cette tendance parviennent à entrer au gouvernement provisoire : Flocon, Ledru-Rolin, Louis Blanc et l'« ouvrier Albert » . Le but recherché est avant tout de satisfaire les masses populaires qui continuent à faire pression autour des lieux de pouvoir. Seul Louis Blanc, parmi eux, attend des réformes sociales profondes, tandis qu'Albert est le seul représentant de la classe ouvrière . Des manifestations populaires et pacifiques se multiplient dans Paris pour garantir l'obtention de réformes sociales. Des révoltes, souvent plus concrètes et moins versées vers l'utopie, éclatent également en province durant les débuts du régime . Durant cette période, les socialistes obtiennent plusieurs avancées, notamment la création des ateliers nationaux, celle d'une commission réfléchissant à l'amélioration du sort des travailleurs, mais aussi une loi réduisant le temps de travail . Toutes ces mesures sont cependant éphémères. Les élections législatives de 1848 permettent en effet de prendre conscience du réel poids des socialistes dans l'opinion. Si ceux-ci, derrière Ledru-Rollin, ont tenté d'obtenir un ajournement des élections pour avoir le temps de diffuser leurs idées ils n'ont obtenu qu'un 1 2 3 4 5 6 7 8 Différentes forces politiques La gauche : socialistes et démocrates 9 10 11 12 Alexandre Ledru-Rollin est la principale figure de la gauche durant la Deuxième République jusqu'à son exil à Londres. Les voix des républicains démocrates-socialistes en mai 1849 marquent l'implantation des idées de gauche dans certaines campagnes. d obtenir un ajournement des élections pour avoir le temps de diffuser leurs idées, ils n ont obtenu qu un court répit. Le courant socialiste se révèle minoritaire, ne remportant qu'une petite partie des sièges, et ses chefs ne sont pas élus, à l'exception d'Armand Barbès . La commission exécutive créée pour remplacer le gouvernement provisoire tient compte de cette évolution, en ne conservant en son sein que Ledru-Rollin, maintenu de justesse . Quelque temps plus tard, les débordements à l'assemblée autour de la manifestation du 15 mai 1848 entraînent, dans une certaine confusion, l'arrestation ou l'exil des dirigeants du mouvement socialiste, qui se retrouve décapité . La répression lors des journées de Juin finit d'abattre le mouvement tandis que la majorité conservatrice revient sur une partie des acquis sociaux des mois précédents . Une nouvelle formation de gauche émerge, balbutiant dans un premier temps lors de l'élection présidentielle de 1848. L'extrême-gauche se rassemble alors sous la dénomination de « Montagne », tandis que Ledru-Rollin tente de fédérer les gauches autour de sa candidature dans une « Solidarité républicaine » . Leur score à l'élection se révèle dérisoire . Face à la forte coloration conservatrice du gouvernement, et par crainte d'un corps législatif de plus en plus anti-républicain, ceux qui se reconnaissent dans une république à dimension fortement sociale se réunissent en vue des législatives de 1849 sous la dénomination de « démocrates- socialistes » (ou « démocs-socs »), surnommés « rouges » par leurs opposants. Ils se reconnaissent aussi sous la dénomination historiquement connotée de « Montagne » . Les élections surprennent, dans la mesure où les démocrates-sociaux obtiennent 25 % des suffrages, dans un contexte très différent des élections de l'année précédente. Ce vote est réfléchi, et des foyers paysans de gauche apparaissent en province : la carte politique qui se dessine lors de ses élections entérine des tendances politiques durables en ce qui concerne les bastions de l'extrême-gauche . Cette nouvelle force effraye, et est rapidement réduite au silence. Des manifestations contre l'expédition de Rome, organisées par Ledru-Rollin le 13 juin, sont bousculées par la troupe tandis que les chefs montagnards et certains élus sont arrêtés ou poussés à l'exil. Ledru-Rollin lui-même part pour Londres . La Montagne n'est pas éliminée pour autant et continue à séduire une partie des populations par le biais de plusieurs journaux, mais aussi par celui des cercles, des cafés, et de la vie collective, où les idées de gauche adaptent une partie du folklore et des chansons populaires . Enfin, la loi électorale du 31 mai 1850 semble, aux yeux des contemporains, éliminer tout risque de victoire de la Montagne aux élections de 1852. S'il n'est pas certain que les trois millions d'électeurs privés du droit de vote étaient favorables à la gauche, cette croyance entraîne une nouvelle organisation des forces de droite, menant peu à peu au coup d’État . Dans le même temps, les forces de la Montagne se scindent entre les légalistes, désirant attendre l'élection présidentielle de 1852 pour prendre le pouvoir, et les partisans de l'insurrection tels que Michel de Bourges et Mathieu de la Drôme . Lors du coup d’État de 1851, les démocrates-sociaux sont pour la plupart proscrits, comme les républicains de façon plus générale . 13 14 15 16 17 18 19 5 20 21 22 23 24 Le général Cavaignac est le candidat déçu des républicains modérés à l'élection présidentielle de 1848. Les républicains modérés sont, à l'origine, le groupe réuni autour du journal National. Ils participent à la révolution de février 1848 et forment la majorité du gouvernement provisoire autour, notamment, de Lamartine, Arago, Garnier-Pagès et Dupont de l'Eure, qui est symboliquement choisi comme chef uploads/Politique/ courants-politiques-sous-la-deuxieme-republique.pdf

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