LA CRISE MALIENNE 2013 – 2014 REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE Union – Discipline –

LA CRISE MALIENNE 2013 – 2014 REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE Union – Discipline – Travail LYCEE CLASSIQUE MODERNE 1 BOUAKE PROFESSEUR M. KOUA MATIERE HISTOIRE – GEOGRAPHIE CLASSE 1ère A2 EXPOSANTS N’DRI KOFFI ARSENE OUATTARA GNELLE ANZIATA OUATTARA PEDIARI ISMAËL SANGARE KARIDJA AFFOUSSIATA D. SANGARE KINSA Année Scolaire 2021 – 2022 1 SOMMAIRE INTRODUCTION…………………………………………………………………..2 I- LES CAUSES DE LA CRISE MALIENNE ………………………………3 1- L’éternelle question nomade et la situation au Mali…………………3 2- Mali : Crises et contradictions d’une « démocratie » en gestation...3 II- LA MANIFESTATION DE LA CRISE ……………………………………4 1- Les djihadistes s'emparent du Nord…………………………………………4 2- L’intervention de la France …………………………………………………..4 3- De Serval à Barkhane ………………………………………………………..4 III- LES CONSEQUENCES DE LA CRISE MALIENNE …………………..5 1- Au niveau social et humanitaire ……………………………………………..5 2- Au niveau politique ……………………………………………………………5 3- Conséquences économiques ………………………………………………..5 CONCLUSION …………………………………………………………………….6 BIBLIOGRAPHIE …………………..……………………………………………..7 INTRODUCTION La crise malienne est un conflit armé qui a eu lieu au Mali en 2012. Le Mali a été déchiré par des conflits communautaires et politiques consécutifs plus ou moins violents. Ce vaste pays a aussi connu un coup d’état militaire de Mars 2012 qui a renversé le président Amadou Toumani Touré (ATT) quelques semaines seulement avant la fin de son second et dernier mandat. Quelles sont les causes d’une telle crise ? comment s’est-elle déroulée et quelles ont été ses conséquences ? Dans la suite de notre travail, nous essaierons de montrer dans une première partie les causes qui ont amené la crise malienne. Dans une seconde partie nous nous attarderons sur le déroulement de cette crise puis dans une dernière partie nous essaierons d’identifier les conséquences que cette crise a pu avoir au niveau du pays. 2 I- LES CAUSES DE LA CRISE MALIENNE 1- L’éternelle question nomade et la situation au mali Pour comprendre la situation au Mali, il est nécessaire de l’inscrire dans le contexte de changements plus larges en Afrique du Nord et au Sahel, dont les récents événements déclenchés par le Printemps arabe, qui ont engendré une nouvelle carte géopolitique de la région. Néanmoins, si le conflit en Libye et le retour ultérieur des combattants touaregs au Mali (et dans les pays voisins) ont joué un rôle déclencheur, les événements au Mali trouvent leurs origines dans l’histoire. Depuis l’indépendance du Mali en 1960, le pays a connu quatre rébellions touarègues. On peut dire que ces dernières s’inscrivent, en partie, en réaction au sentiment d’avoir été colonisé, d’abord par les Français, puis par le gouvernement malien africain depuis. Dans une certaine mesure, les Touaregs ont été favorisés par les Français qui les considéraient comme nobles et « plus blancs » que leurs homologues noirs-africains. Une méfiance profonde s’est alors instaurée entre la population touarègue et l’État. Par ailleurs, la population malienne a eu l’impression d’avoir été abandonnée par l’État et d’être livrée à elle-même. D’un point de vue historique également, l’armée malienne n’a jamais vaincu militairement les rebelles touaregs. En lieu et place, elle a opprimé la population civile (notamment durant la tristement célèbre rébellion de 1963-1964). Avec les sécheresses des années 1970 et 1980 et la corruption exercée sur l’aide alimentaire destinée au Nord, un mouvement nationaliste s’est formé. 2- Crises et contradictions d’une « démocratie » en gestation En 1991, le dictateur Moussa Traoré est évincé du pouvoir par un général du nom d’Amadou Toumani Touré plus connu par ses initiales : ATT. Il sera l’auteur d’une transition démocratique exemplaire sur tout le continent africain. A la suite de cette transition, et des élections auxquelles ATT s’abstint de participer, Alpha Oumar Konaré arrive démocratiquement au pouvoir, effectuera deux mandats avant de quitter, à son tour, la tête de l’Etat de l’Etat malien. Ce fut la période où le Mali figurait sur la liste restreinte des Etats africains démocratiques. C’est en 2002 qu’ATT revient au pouvoir par la voie des urnes après un retrait volontaire salué, à l’époque, par le monde entier. ATT instaura alors une politique de décentralisation, autonomise un peu plus certaines régions et signa des accords de paix avec les structures représentatives des populations touarègues. Des contestations persistent et ce, malgré les différents accords, notamment, celui sur l’intégration des « rebelles » touareg qui avaient été désarmés dans un climat de confiance assez satisfaisant pour toutes les parties. Par la suite, la situation commença à se détériorer et des facteurs exogènes sont venus se greffer aux difficultés politiques internes. Les difficultés liées au contrôle d’un vaste ensemble territorial refont rapidement surface, cette fois-ci aggravées par les désertions de Touaregs antérieurement incorporés dans l’armée malienne. La guerre de Libye qui éclata dans un contexte de troubles n’arrangera pas les choses si l’on garde présent à l’esprit que la Libye fut toujours considérés comme une zone de refuge naturel pour les combattants du MNLA. C’est d’ailleurs ce qui expliqua l’engagement des éléments Touaregs auprès des troupes fidèles à Mouammar Kadhafi. Par ailleurs, les faiblesses de l’armée malienne, s’affichent au grand jour sous ATT avec, d’une part, une cinquantaine d’officiers généraux embourgeoisés et ignorant les réalités du terrain et de l’autre, des hommes de troupes livrés 3 à eux-mêmes, sous équipés (ou du moins avec des armes inadaptées au vaste territoire). Ce qui laisse la voie à l’insurrection. II- LA MANIFESTATION DE LA CRISE 1- Les djihadistes s'emparent du Nord Le 17 janvier 2012, la rébellion touarègue du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et d'autres combattants rentrés de Libye lancent une offensive dans le nord, marquée notamment par le massacre de dizaines de soldats à Aguelhok. Le 22 mars, des militaires renversent le président Amadou Toumani Touré, accusé d'"incompétence" face aux rebelles. Fin mars, les rebelles indépendantistes prennent le contrôle des trois régions du nord : Kidal, Gao puis Tombouctou. Ils sont vite évincés par leurs alliés islamistes associés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dont Ansar Dine, dirigé par le chef touareg Iyad Ag Ghaly. Au nom de la charia (loi islamique), les djihadistes pratiquent amputations et lapidations, interdisent le football, la musique, l'alcool... Ils détruisent aussi des mausolées de saints musulmans à Tombouctou, qui seront ensuite reconstruits grâce à l'Unesco. 2- L’intervention de la France Le 11 janvier 2013, la France lance l'opération Serval pour enrayer la progression des djihadistes, qui évacuent trois jours plus tard les grandes villes du nord. Fin janvier, les soldats français et maliens reprennent Gao, entrent sans combat dans Tombouctou, avant de prendre le contrôle de l'aéroport de Kidal, zone ensuite "sécurisée" par quelque 1.800 Tchadiens. Trois semaines après le début de l'intervention française, le président François Hollande est accueilli en libérateur. Le 1er juillet, la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) est lancée, prenant le relais d'une force panafricaine. 3- De Serval à Barkhane Le 11 août 2013, Ibrahim Boubacar Keïta, dit "IBK", est élu président. En mai 2014, l'armée malienne subit une cuisante défaite à Kidal, face à des groupes rebelles touareg et arabes qui reprennent le contrôle de la ville. Le 1er août, l'opération Serval est remplacée par Barkhane, qui mobilise initialement 3 000 soldats français à travers le Sahel (5 100 hommes actuellement). En mai-juin 2015, un accord de paix est signé par le camp gouvernemental et les rebelles séparatistes du Nord. 4 III- LES CONSEQUENCES DE LA CRISE MALIENNE 1- Au niveau social et humanitaire Au niveau social, les résultats les plus récents des enquêteurs donnent un aperçu des impacts et des séquelles de cette crise. Cette crise malienne a suscité la pauvreté de la population, des clivages entre communautés, des aléas climatiques, de la destruction des affaires, le changement d’occupation et on compte de nombreux enfants parmi les victimes de la crise. Plusieurs villages ont été attaqués causant ainsi plusieurs morts. 2- Au niveau politique Le changement intervenu à la tête de l’exécutif au Mali annonce des bouleversements au sein de la classe politique mais aussi au plan socio-économique. Tant de différentes sphères sont emmêlées et des passerelles entre elles nombreuses et fréquentes. Nous avons au plan économique, la faiblesse des institutions de l’Etat, l’inefficacité de la gouvernance, la fragilité de la cohésion sociale, l’impression bien encrée qu’ont les populations du nord d’être négligées, marginalisées et traitées de façon injuste par le gouvernement central. 3- Conséquences économiques A Bamako le 14 Mars 2013, alors que Mali a traversé une grave crise sécuritaire et politique liée aux attaques de groupes armés dans le nord du pays, l’économie a fait preuve de résilience d’un point de vue macro-économique. Aussi le pays a enregistré contraction de 1.5 % ou 1.2% de PIB réel selon toutes les estimations datées de Mars 2013. L’impact négatif de la situation politique sur l’activité économique a été considérablement atténué par rebond spectaculaire de la production agricole en 2012 (+14%). Ainsi par la hausse de production aurifère (+9%) 5 CONCLUSION En somme, nous retenons que la crise malienne était liée à de nombreuses causes et conséquences fragilisant les tentatives d’unité. Cette crise est une illustration de la fragilité des Etats ne pouvant assurer l’effectivité du pouvoir sur l’ensemble des territoires. Elle a mis en évidence la uploads/Politique/ crise-au-mali.pdf

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