I. COMPRÉHENSION ÉCRITE 1. Lisez le texte et répondez aux questions ci-dessous

I. COMPRÉHENSION ÉCRITE 1. Lisez le texte et répondez aux questions ci-dessous Enquête PISA : « Loin de réduire les différences de niveau, notre collège les accroît » LE MONDE | 04.12.2013 - Propos recueillis par Mattea Battaglia La France vient de récolter une très mauvaise note dans le cadre du Programme international pour le suivi des élèves (PISA), organisé par l'OCDE. L'édition 2012, divulguée le 3 décembre, confirme ce que les enquêtes précédentes avaient déjà mis en évidence : le caractère très inégalitaire de notre école. Une école où l'écart entre « bons » et « mauvais » élèves se creuse ; qui sait faire réussir les enfants de cadres et d'enseignants, mais pas ceux issus des classes moyennes et ouvrières. La France, cinquième puissance économique mondiale, s'arroge même le triste titre de championne des inégalités. La faute, entre autres causes, à la dimension ségrégative de notre collège, explique le sociologue Pierre Merle, auteur, entre autres ouvrages, de La Ségrégation scolaire (La Découverte, 2012) et de L'Élève humilié. L'école, un espace de non-droit ? (PUF, 2005). L'enquête de l'OCDE vient de mettre en évidence l'incapacité de notre système à faire réussir les élèves qui n'ont pas, à la maison, les codes, les clés de l'école. D'où vient cette incapacité ? Une des causes essentielles est liée à la dimension particulièrement ségrégative du collège. La politique de diversification des cursus scolaires – avec la multiplication des sections, des options – a favorisé les stratégies de choix des établissements par les parents, et débouché sur une différenciation sociale forte de ceux-ci. Actuellement, trop de collèges concentrent des élèves de faible niveau et d'origines populaires et d'autres, des élèves forts scolairement et d'origine aisée. Or le brassage scolaire et la mixité sociale sont bénéfiques à tous. Ils stimulent les espérances scolaires et professionnelles des élèves faibles sans réduire celles des meilleurs. Ce système est encore plus discriminant pour les jeunes issus de l'immigration… L'explication est du même ordre : ces enfants issus de l'immigration subissent la plupart du temps une « sur- ségrégation ». Les quelques recherches disponibles montrent que, quelle que soit l'académie considérée, ces élèves se retrouvent particulièrement concentrés dans certains collèges. L'explication n'est donc pas à rechercher du côté des élèves ? Pour expliquer les inégalités de compétences, une erreur classique est de se focaliser sur l'élève en difficulté. Il n'aurait pas la « bonne culture », le « bon rapport au savoir » ; il ne bénéficierait pas de « bons parents », de « bons enseignants »… Ces explications ne sont pas toutes inexactes mais présentent des limites. Elles sont trop souvent des conjectures difficiles à valider et, de surcroît, elles ont le travers de désigner des boucs émissaires. La désignation de coupables ne fonde pas une politique éducative ! PISA mesure les performances des élèves à 15 ans, mais les écarts de performances se creusent, en réalité, en amont. Sait-on à quel moment ? Des différences sensibles de compétences scolaires selon l'origine sociale des élèves sont mesurées dès l'entrée au CP. Le propre de notre système éducatif n'est pas, comme on pourrait l'espérer, de réduire progressivement ces différences initiales de compétences, mais de les accroître. Derrière ces mauvais résultats, c'est aussi l'échec des zones d'éducation prioritaire (ZEP) qui se dessine. Qu'est-ce qui pêche dans le dispositif en vigueur depuis trente ans, et dont on connaîtra les détails de la réforme en janvier ? Premier problème : les établissements labellisés ZEP ne sont pas toujours ceux qui auraient le plus besoin d'être aidés. Progressivement, certains ont pu bénéficier de l'apport d'élèves d'un bon niveau. D'autres, au contraire, subissent une dynamique inverse mais ne bénéficient pas du statut ZEP. La carte de l'éducation prioritaire devrait en réalité être adaptée chaque année. Deuxième problème : les établissements ZEP ne reçoivent pas d'aides suffisantes pour réduire les difficultés scolaires de leurs élèves. Pourtant, la recherche le montre, il est possible d'agir et, de surcroît, à coût constant ! En augmentant d'un élève par classe les effectifs des classes hors ZEP – ce qui n'aurait pas d'effet négatif sur les progrès de leurs élèves –, on pourrait diminuer de façon significative les effectifs des classes ZEP et augmenter sensiblement leur progression annuelle. L'école à la française se distingue aussi par l'anxiété, le manque de confiance qu'elle génère. La pédagogie est-elle en cause ? Il faut bien reconnaître que nos pratiques d'évaluation ne sont pas les plus performantes. La notation que nous pratiquons aboutit trop souvent à démobiliser les élèves faibles alors qu'il faut les aider. En Finlande, 1 les notes s'échelonnent de 4 à 10, la seule mauvaise note est 4. En France, il existe dix notes en dessous de la moyenne (de 0 à 9) sans compter les demi-points… Les pays asiatiques qui briguent les premières places du classement PISA incitent à la nuance. Au Japon, on note souvent de 0 à 100. Voilà qui montre que ce facteur n'est pas seul en cause. D'autres pays ont réussi à compenser les inégalités… Existe-t-il des pratiques « vertueuses » à importer pour rendre notre école plus éthique ? L'Allemagne et la Pologne ont su tirer profit des enseignements de PISA et déployer une «politique d'inclusion » consistant à unifier leurs cursus scolaires. La Pologne a créé un collège unique et reculé d'une année (de 15 à 16 ans) l'orientation de ses élèves. Les Allemands ont réduit la place des filières courtes et développé une école commune dans laquelle sont scolarisés les élèves des différentes filières. L'école française, elle, est restée sur le modèle de la différenciation du collège alors même que celle-ci fabrique des inégalités et diminue le niveau moyen des élèves. On récolte ce que l'on sème. Questions 1. À propos de quel événement ce texte a-t-il été publié? -Ce texte a été publié à propos Programme international pour le suivi des élèves (PISA), organisé par l'OCDE 2. Quel côté négatif du système éducatif français a été décelé? Qui en sont surtout les victimes? - Les enquêtes précédentes avaient déjà mis en évidence : le caractère très inégalitaire de l’école francais _ - Les élèves issus des classes moyennes et ouvrières. 3. Le fait de rassembler les élèves de niveaux différents dans une école nuit aux meilleurs élèves.  vrai  faux Justification: Or le brassage scolaire et la mixité sociale sont bénéfiques à tous. Ils stimulent les espérances scolaires et professionnelles des élèves faibles sans réduire celles des meilleurs. 4. Quelle réalité est la cause de la ségrégation scolaire de plus en plus grave en France? - La multiplication des sections, des options – a favorisé les stratégies de choix des établissements par les parents, et débouché sur une différenciation sociale forte de ceux-ci. - Ces enfants issus de l'immigration 5. Quelle explication du mauvais résultats scolaire est réfutée par l'interviewé? Pourquoi? - Il n'aurait pas la « bonne culture », le « bon rapport au savoir » ; il ne bénéficierait pas de « bons parents », de « bons enseignants »… Ces explications ne sont pas toutes inexactes mais présentent des limites. - Parce qu’ elles sont trop souvent des conjectures difficiles à valider et, de surcroît, elles ont le travers de désigner des boucs émissaires. La désignation de coupables ne fonde pas une politique éducative ! 6. C'est à 15 ans que l'écart de performances entre les élèves se creuse le plus.  vrai  faux Justification : Des différences sensibles de compétences scolaires selon l'origine sociale des élèves sont mesurées dès l'entrée au CP. 7. Qu'entendez-vous par établissement labellisé ZEP _______________________________________________________________________________________ _______________________________________________________________________________________ 8. Quel reproche fait-on à l'école française en ce qui concerne la pédagogie? 2 - La notation que nous pratiquons aboutit trop souvent à démobiliser les élèves faibles alors qu'il faut les aider 9. Qu'est-ce qu une «politique d'inclusion »? - C’est une politique qui uniformiser le programme des école 10. Expliquez avec vos propres mots la phrase du texte: On récolte ce que l'on sème. - on gagne ce qu’on travaille 2. Complétez le texte avec les mots donnés: , , , , , , , , , En France, chaque année, 60000 jeunes quittent l’école sans diplôme ni qualification 1). Ils ont beaucoup de difficultés à trouver un emploi. L’école nous sert à apprendre à vivre ensemble et à utiliser des connaissances. Le niveau de nos connaissances est évalué 2) par des interrogations et examens qui, en cas de réussite, nous permettent de passer 3) dans des classes supérieures ou d’obtenir un diplôme. Mais pour 60000 jeunes, l’école est un échec: ils en sortent dès la classe de 3e sans avoir obtenu des diplômes élémentaires comme le Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) ou le Brevet d’études professionnelles (BEP). En juin 2006, une étude s’est intéressée au sort 4) de ces jeunes après leur sortie de l’école. Leur proportion est passée 5) de 30% des élèves en 1970 à 8% aujourd’hui. Le taux d’échec a donc largement diminué. Mais trouver un emploi sans diplôme est devenu 6) nettement plus difficile aujourd’hui. 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