Histoire des théories de la communication « Nous sommes des nains juchés sur de
Histoire des théories de la communication « Nous sommes des nains juchés sur des épaules de géants » Chapitre 1 – Les pères fondateurs : Les pères fondateurs des sciences sociales européennes. Dans ces travaux, ils ont pris en compte la problématique des médias. Il y a la mise en avant de la théorie des effets directs. En Europe, on a oublié les théories des pères fondateurs. Mais on y revient petit à petit. Aux USA, on s’intéresse à la communication médiatique, en particulier, alors qu’en Europe on ne s’y intéresse absolument pas. Ils expliquent que la communication médiatique est un évènement central dans notre époque. Il y a eu la naissance du capitalisme. Ce qui nous montre que nous sommes dans la modernité est le syndicalisme, qui est naît du salariat et de l’industrialisation. Au plan sociétal, l’industrialisation cause une certaine urbanisation car il y a eu l’exode rural. Il y a donc l’émergence de la classe ouvrière. Au niveau du plan politique, nous voyons naître la démocratie. Tous ces changements font comprendre aux populations que nous sommes dans un monde immuable. C’est à ce moment-là que les médias arrivent, ils vont montrer qu’il y a beaucoup de changements (surtout après les grandes guerres) et ce qui va causer cette ignorance des études de communication médiatique. ZEITGERST se préoccupe de la philosophie des groupes sociaux. En France et en Allemagne, on s’occupe de la philosophie des groupes sociaux, c’est pour cela que naît la sociologie. On cherche à retrouver cette autorité morale qui pourrait recréer l’ordre social perdu. Et c’est là qu’on réfléchit sur l’organisation de la société. TONNIES établit, en 1887, la différence entre la communauté (regroupement social rural) et la société (regroupement social urbain). La communauté = relation d’entraide, de solidarité. La société = relation basée sur l’échange. DURKHEIM parle de solidarité mécanique (dans les sociétés traditionnelles = ce sont des sociétés stables avec peu de mobilité et un travail de la terre) et de solidarité organique (dans les sociétés modernes = beaucoup de mobilité, travail industriel, salariat, des relations complémentaires car il y a une spécialisation des postes de travail). Ce qui est avancé, c’est que dans les sociétés traditionnelles le contrôle social est immédiat (c’est mécanique) car il y a des normes méta-sociales (la religion) qui font qu’il y a un fonctionnement mécanique du contrôle social. Et il y a beaucoup le regard des autres membres de la communauté. Le problème de ce bouleversement société, c’est qu’on est désancré de ses racines culturelles, géographiques et sociales. Il y a donc une réorganisation de la société : l’Eglise ne sera plus autant dominatrice, la perte des références des cultures locales et les femmes commencent à travailler. On a une double révolution politique et industrielle. On a des bouleversements sociaux, géographiques et culturels. On est dans des sociétés où tout le monde a besoin des autres (division du travail). Mais une société atomisée également, il y a une perte du lien social. Nous voyons apparaître une société de masse qui se caractérise par une disparition du groupe primaire. Ce qui va remplacer le groupe primaire, ce sont les grandes institutions bureaucratiques (l’école, l’armée, l’état civil, le syndicat, …). On va socialiser via les institutions. On passe donc dans une logique d’échange, de contrat, nous sommes dans les liaisons conventionnelles. SIMMEL : nous sommes dans des relations fonctionnelles et comptables. La presse est naît par le fait que les individus souhaitent avoir des nouvelles du monde, des autres individus. Et donc apparaissent les moyens de communication de masse. A l’époque, c’est la presse, les télégraphes et les transports. Les gens deviennent inconnus les uns aux autres. Il y a une disparition des croyances collectives, sans que quoi que ce soit ne les remplace. La presse à grand tirage apparaît (2ème partie du XIXème siècle). Les pères fondateurs déposent les bases dont les sociologues vont se servir. Ils disent que le seul moyen d’apporter du lien social, pour montrer que la société soit visible, se sont les médias de masse car il y a la presse affinitaire. Cette presse permet de partager des opinions, des images du monde, des représentations sociales. Sans la presse, les opinions, les images du monde et les représentations resteraient dans la sphère privée. Le développement des médias est nécessaire car ils ont une fonctionnalité sociale, selon les pères fondateurs. C’est une évolution des modes de sociabilité, et également une évolution du contrôle social. Ces évolutions vont déboucher sur une réflexion sur la propagande, au moment de la Première Guerre mondiale. 1 – Approche sociologique : 1. 1 – Les concepts fondamentaux : Les sociologues posent des bases sur les relations entre les Hommes, avec les médias. Le monde ne dépend plus d’un ordre divin. Mais l’ordre du monde est le produit des relations qu’entretiennent les Hommes. Le réel social se manifeste par la famille, par l’armée, mais aussi par le diplôme, les moyens de transport … Les manifestations de ce réel social se font par les relations de pouvoir, par des relations de sens. Ces relations unissent les sociétés. Mais ça la divise également. Karl MARX : « rapports sociaux » Il montre qu’on est dans une dépendance réciproque, dans le travail mais aussi dans les idées. Il montre que c’est des rapports entre les Hommes et que ce n’est pas naturel. DURKHEIM : les faits sociaux existent en soi. Il dit qu’il faut étudier les faits sociaux comme des choses, comme des objets. WEBER : « formes de l’action sociale » Il dit que les formes de l’action dépendent du sens que lui donnent les individus. Cela veut dire que nos actions ont un sens. Selon ces sociologues, c’est qu’il y a une construction sociale de la réalité (= constructiviste). MARX montre que les groupes sociaux sont construit par les conflits (= luttes des classes). Et il montre que ce conflit ne se limite pas qu’aux intérêts matériels, ce n’est pas seulement une domination matérielle. Il montre que les idées, que les représentations, les images que nous utilisons expriment notre point de vue structuré sur le monde (= des idéologies), mais elles l’imposent aussi (on a aussi un conflit d’idéologie). Il montre que les dominants économiquement imposent aussi leurs idéologies aux dominés. Les individus, qui sont dans un groupe social cohérent et qui sont au même niveau économique, partagent les mêmes idéologies. Les prolétaires sont exploités économiquement et on détruit chez eux la possibilité de se créer leurs propres idéologies (le corporatisme). Dans cette mesure, on leur impose les idéologies des dominants. C’est ce que MARCUSE appelle l’aliénation. DURKHEIM est un socialiste (de l’époque) républicain qui fait le point sur le consensus, sur l’intégration sociale. Il dit que c’est indispensable d’intégrer socialement sinon cela cause le désordre moral. Il y a une nécessité d’un apprentissage des normes sociales, une intériorisation des normes, qui nous façonne en tant qu’êtres sociaux. Il dit que nous n’avons pas que des désirs égoïstes, « Les institutions nous obligent et nous les aimons » : c’est contraignant mais nous y allons. Les classifications religieuses ou laïques sont des cadres d’interprétation de la réalité. Et traduisent des imaginaires sociaux, des consciences collectives et nous font appartenir à une société. WEBER est un libéral. Et pour lui l’action sociale est dotée de sens. Il s’intéresse au caractère intentionnel des actions. Il y a l’action rationnelle en finalité (un objectif à la fin – accorde des moyens pour atteindre un but). Ou l’action rationnelle en valeur (lié aux croyances). Ou l’action rationnelle affective (lié à des sentiments, à des émotions). Ou l’action rationnelle en tradition (les coutumes, la routine, les habitudes). Il dit que qu’il y a la théorie des trois dominations. A savoir que pour lui, les comportements sociaux peuvent être divisés en 3 ordres (en fonction de la motivation pour obéir). Si on obéit à des injonctions, c’est qu’on estime qu’elles sont légitimes. Les 3 ordres de légitimité : la légitimité sociale rationnelle (la croyance en la légalité, pas de remise en cause du règlement), la légitimité traditionnelle (on lie l’obéissance au passé) et la légitimité charismatique (fondée sur le caractère exceptionnel). Tendance matérialiste et critique = MARX Tendance cognitive, holiste = DURKHEIM Tendance individualiste et dans l’ordre des idées/idéo-types = WEBER Alexis de TOCQUEVILLE est un penseur de la démocratie. Il envisage la démocratie comme un mouvement continu d’égalisation des conditions. Cela est surprenant venant de la part d’un aristocrate car l’aristocratie est immuable. Pour comprendre la communication, il faut se poser la question des relations humaines, des relations sociales. Obéir à un ordre s’est se soumettre à une autorité, à un point de vue sur le monde. 1. 2 – Et les médias ? : Les sociologues cherchent une définition de la modernité et c’est pour cela qui se sont tournés vers les médias. Ce qui les intéresse c’est qu’elle est loin des individus, qu’elle est sophistiquée et qu’elle est de masse. DURKHEIM, Le Suicide : il montre qu’on accusait à l’époque les médias d’être à l’origine uploads/Politique/ histoire-des-the-ories-de-la-communication.pdf
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- Publié le Jan 01, 2023
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