Introduction à la sociologie politique La politique, aujourd’hui, grâce ou à ca

Introduction à la sociologie politique La politique, aujourd’hui, grâce ou à cause d’un certain nombre d’évolutions est en relation avec la planète entière. La politique est notre condition. « L’Homme est par nature un animal politique » Aristote. Aristote replace l’Homme dans la catégorie des animaux sociaux. L’Homme est en permanence rattaché à la politique. Qui est le peuple, comment gouverne-t-il ? La démocratie représentative propose une résolution de ce problème. Qu’est-ce qu’un animal politique ? La politique est le champ d’exercice du pouvoir. L’Homme est caractérisé par le pouvoir essentiellement sous la forme de la volonté de puissance et sur le déploiement de cette puissance dans le champ social. Aristote (philosophe grec, précepteur d’Alexandre le Grand) a écrit des dizaines de traités sur divers sujets et notamment sur l’organisation politique. Il a toujours été présenté comme un « ancien moderne ». L’Homme est un être destiné à vivre dans une cité. La Nature lui a donné, à lui seul, le « Logos » c'est-à-dire le langage, la science ou encore la raison en philosophie. C’est un être doué de raison. La politique est ainsi le propre de l’Homme. « La politique différencie l’Homme de l’animal. » Gicquel Aristote expose l’existence naturelle de la cité et ainsi de la politique. L’Etat « politeia » est instauré pour que l’Homme vive bien. L’Homme ne vit pas de manière instinctive, il doit faire des choix. Ce sont ces choix qui distinguent l’Homme des autres êtres vivants. Ces choix créent la politique. Les Hommes ne s’entendent pas sur l’organisation de la société. Les Hommes ne sont pas d’accord sur la façon dont ils doivent résoudre ces désaccords. La société doit elle fonctionner sur la coopération ou sur le conflit ? « Il est évident que la cité est une réalité naturelle et que l’Homme est par nature un être destiné à vivre en société ; celui qui sans cité est par nature et non par hasard est un être soit dégradé soit supérieur à l’Homme : il est comme celui à qui Homère reproche de n’avoir ni clan, ni loi, ni foyer. La raison est évidente pour laquelle l’Homme est un être civique plus que tous autres, abeilles ou animaux grégaires.» Aristote Aristote soutient qu’il y a des animaux grégaires mais aussi politiques : abeille, fourmis, grue et l’Homme sont des animaux sociaux-politiques. Dauphins, singes sont des animaux qui vivent en horde. Il est naturel pour eux de s’organiser d’une manière particulière en fonction d’une hiérarchie (exemple des chimpanzés). « Il est naturel qu’ils aient des relations de pouvoir » Aristote. Aristote nous dit que former un système politique, commander, avoir des relations de hiérarchie est naturel pour l’Homme. Exercer ou subir le pouvoir serait dans nos gènes. La politique et donc le domaine des relations du pouvoir. L’Homme peut être un animal plus politique que les autres animaux sociaux selon Aristote. L’éthologie c’est l’étude biologique du comportement animal. Ce domaine comporte plusieurs branches, notamment la branche qui s’intéresse aux grands singes, aux primates (réf. Frans De Waal La politique du chimpanzé). Ces animaux ont ainsi des relations de pouvoir. Selon l’éthologie, la politique nous renvoi à notre nature animal et sociale. Les relations sont teintées par des relations de pouvoir, une volonté de puissance. La sociologie politique permet d’accéder au débat, aller au delà de la configuration initiale du débat et participer. La demande d’allégeance est l’expression même du pouvoir politique. La demande d’allégeance est une manifestation de l’appartenance à tel ou tel groupe. L’humanité est en effet formée de groupes. Le politologue ne juge pas, ne condamne pas, il observe pour tenter d’expliquer. La définition du champ politique Politics : la Politique en général en français. Policy : politique du gouvernement, stratégie. Polity : désigne le politique dans le sens d’un espace politique. La police vient de la même racine « Polis », elle est l’administration publique. Policing est l’action de faire la police. Cette fonction est remplie, en France par deux corps importants, la Police (corps civil) et la Gendarmerie (corps militaire). « Qu’est-ce que la politique ? » (Question de Jean Marie Denquin) : En fonction du point de vue que l’on prend c’est une question insolvable. Il se pose cette question car la politique est notre univers quotidien. La politique n’est pas une chose, c’est une pratique qui est multiforme et mouvante donc difficile à appréhender. C’est aussi une qualité que l’on peut dire de certaines choses. Il n’y a pas de réponses simples aux deux questions suivantes : Il y a-t-il une essence du comportement politique ? S’il y en a une, en quoi consiste cette essence ? Il prend le fait d’écrire un poème, un acte de création privé qui semble sans rapport avec un acte politique. Cependant si l’on replace cet acte de création dans un certain type de contexte notamment à l’intérieur d’un certain système de gouvernement. Ce régime politique est un régime dans lequel toute forme de création qui n’est pas passé par la censure est susceptible de constituer un acte dangereux du fait de la défiance exercée. Cela devient ainsi un acte politique par défaut. Ces considérations environnementales des sujets étudiés sont importants puisqu’ils limitent ou étendent le champ qui est susceptible d’être étudié. Le contexte est donc une donnée importante. Denquin s’intéresse de ce fait aux emplois du mot « politique ». Section 1 - Les emplois du mot « politique » On observe une distinction entre les emplois non spécifiques pour lesquels on pourra remplacer le mot politique par un autre assez facilement et les emplois spécifiques où cela ne sera pas possible. Dans les emplois non spécifiques, on parle de politique de défense, politique de santé, politique de l’environnement. Ici on peut alors remplacer le mot politique par « gestion ». La politique évoque la gestion collective d’une réalité sociale. Le mot est neutre. Cependant, la politique est nécessaire pour régler des problèmes, elle est dirigée pour faire avancer les choses. Si, par exemple, les transports donnent satisfaction à tout le monde aucune politique ne doit être requise. La politique est signe de problèmes, de déséquilibres, de désaccords d’un manque d’unité sur la question, c’est ce pourquoi elle existe. On parle ensuite de politique économique de la France. Ici, on parle de stratégie, un élément de subjectivité est présent. La politique n’est plus celle d’une chose mais d’un homme ou d’un groupe d’hommes comme un Etat ou d’un parti. C’est la volonté subjective qui va faire que l’on va engager des choix en fonction d’objectifs déterminés. Cette utilisation du mot politique peut se faire dans des sens non politiques comme dans le cadre d’une politique d’entreprises. Les expressions « Tout ça c’est de la politique », « La politique politicienne » peuvent être amenées à changer le terme « politique » par « intrigue » qui peut être affilié au sens d’affaires pas très propres, secrètes. C’est un jugement de valeur. On s’est alors aperçu que le mot politique pouvait être utilisé dans des sujets non politiques. Qu’est-ce qu’un sens politique ? L’adjectif politique ne peut se rattacher à n’importe quoi (table politique) sauf cas particuliers. Le mot politique selon Denquin montre l’appartenance à une espèce : les faits politiques. Section 2 - La politique est liée à la notion de choix Denquin se penche sur ce qui n’est pas politique à savoir la technocratie. Les technocrates croient en un modèle rationnel. Qu’est-ce que la politique pour les technocrates. Le domaine de la politique c’est celui de choix qui ne peuvent être effectués sans une part d’arbitraire. « L’arbitraire est ce qui dépend de la seule volonté, ce qui n’est pas lié par l’observation de règles ». Pour Denquin, sont arbitraires des décisions qui portent sur des questions indécidables. Qu’est-ce qu’une décision indécidable ? C’est une question pour laquelle il n’y a pas de système qui permette de démontrer objectivement le bien fondé d’une décision ou sur des questions qui reposent sur le principe de la préférence. C'est-à-dire que l’on se repose sur l’opinion générale pour choisir. Quelle est la durée optimale du mandat présidentiel ? Le constat est que l’on choisit souvent au hasard. Ce sont des années rondes. La rationalité peut être une raison. Cette question peut être classée comme indécidable. L’indécidable repose sur l’échec de l’objectivité ou son impossibilité. Au contraire, la préférence met en avant la valeur de la subjectivité, c'est-à-dire qu’en reconnaissant l’importance de la préférence on reconnaît le droit des opinions et de les faire valoir. La démocratie permet ainsi aux individus de participer aux questions qui les concernent, d’exprimer leurs préférences. Les notions d’indécidables et de préférences peuvent s’appliquer à de nombreux domaines. Selon Denquin, les grands choix qui guident la société : libéralisme ou intervention de l’Etat ; modèle industriel ou écologique ; individualisme ou collectivisme ne peuvent pas être fait sur la base de l’objectivité car on ne peut mesurer à l’avance les avantages et les coûts en présence. De plus chacun à son idée personnelle sur la question. Selon uploads/Politique/ introduction-a-la-sociologie-politique.pdf

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