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ŗŽƄŞƃœŕŧƍŬœŵƇœƒŨŗŶƆœŞ ŗƒƈœŪƈƗŒƅƍƄŶƃŒƍžƍƀšƃŒŗƄŞƆ – ŗƒťœŮřſŒŘœŪŒŧť – 26 ) 2 ( L'INFLATION ET LE CHÔMAGE EN ALGERIE 420 L'INFLATION ET LE CHÔMAGE EN ALGERIE - y a-t-il une relation ? - SOUMIA BELGASEMI Université Batna 1 Résumé : L’inflation et le chômage sont considérés parmi les phénomènes les plus frappants durant l’évolution de l’économie algérienne, à cause de leur impact au niveau économique et social, surtout depuis les années quatre-vingt-dix et depuis l’orientation de l’Algérie vers une économie ouverte et son adoption des programmes de réformes structurelles du fonds monétaire international (FMI) comme tentative de suivre les transformations survenues dans le monde. Ce qui a incité à adopter des politiques économiques pour éviter les risques que pourraient engendrer ces deux phénomènes. Comme les politiques économiques visant à lutter contre ces deux phénomènes, varient en fonction de la forme de la courbe de Phillips, on a essayé, dans ce travail, d’examiner l’existence de la relation entre l’inflation et le chômage selon les données de l’économie de l’Algérie pour la période 1990-2013 avec des méthodes économétriques. On a eu pour résultat, l’absence de relation entre les deux variables, ainsi on peut dire qu’elles sont indépendantes, ce qui signifie que la courbe de Phillips ne concorde pas avec le cas de l’économie Algérienne. : ǎƼǴǷ ƢŭȅǂƟơDŽŪơƽƢǐƬǫȏơǁȂǘƫDzƷơǂǷDZȐƻǂǜǼǴdzƨƬǨǴŭơǂǿơȂǜdzơǶǿƗǺǷǶƼǔƬdzơȁƨdzƢǘƦdzơŐƬǠƫ ȆǬǴƫǁƢƯƕǺǷǾǻƢƦƦLjƫ ǀǼǷƨǏƢƻȆǟƢǸƬƳȏơȁȅƽƢǐƬǫȏơǺȇƾȈǠǐdzơȄǴǟƢŮȐǔƥ ƢȀȈǼƦƫȁǩȂLjdzơƽƢǐƬǫơńƛǂƟơDŽŪơDZȂƻƽȁƩƢǼȈǠLjƬdzơƨȇơƾƥ ƾǼǐdzƨȈǴǰȈŮơƩƢƷȐǏȍơƲǷƢǻǂƥ ǵƢǸƬǿȏơńƛǞǧƽƢŲŃƢǠdzơƢȀnjȈǠȇŖdzơƩȏȂƸƬdzơƧǂȇƢLjŭƨdzȁƢƸǸǯŅȁƾdzơƾǬǼdzơǩȁ ƨȇƽƢǐƬǫȏơ ƩƢLJƢȈLjdzơ ǞǓȁ ǪȇǂǗ Ǻǟ ƢŷǂǗƢű ƤǼšȁ ƢŷǁƢƯƖƥ ȀƬȀƳơȂŭ ƨȇƽƢǐƬǫȏơ ƩƢLJƢȈLjdzơ ǹƗ ƢŠȁ Ǹ ǦǴƬţ Ƣ džƦǴȈǧŘƸǼǷDzǰNjǥȐƬƻƢƥ śƥƨǫȐǠǴdzƨȈLJƢȈǫƧǁȂǏƔƢǘǟƛńƛƨLJơǁƾdzơǥƾē ƩƢǻƢȈƥȄǴǟƽƢǸƬǟȏƢƥǶƼǔƬdzơȁƨdzƢǘƦdzơ ƧǂƬǨǴdzȅǂƟơDŽŪơƽƢǐƬǫȏơ 1990 - 2013 ƪǻƢǯȁ .ǖȈLjƦdzơȆǘŬơǁơƾŴȏơƱƿȂŶȁǂųơǂŪƨȈƦƦLjdzơǁƢƦƬƻơǵơƾƼƬLJƢƥ ƨdzƢƷǞǷdžƦǴȈǧŘƸǼǷǪƥƢǘƫǵƾǟřǠȇƢŲśǴǬƬLjǷƢǸĔƗDZȂǬdzơǺǰŻǾȈǴǟȁǺȇŚǤƬŭơśƥƨǫȐǟƽȂƳȁǵƾǟƨƴȈƬǼdzơ ƽƢǐƬǫȏơ ȅǂƟơDŽŪơ - Introduction : Les phénomènes du chômage et de l’inflation ont un poids très important dans les économies. Les taux de ces phénomènes expliquent l’efficacité des politiques économiques appliquées dans les pays qui visent à réduire les taux de chacun deux, mais cela ne peut pas être atteint en théories économiques. Alors, pour adopter des politiques efficaces visant à lutter contre l’inflation et le chômage, il faut estimer la nature de la relation éventuelle entre eux afin de fournir une idée claire de ce qui est à la portée de la banque centrale en terme de contrôle sur les activités économiques, et aussi, pour évaluer ce qui peut ou ne peut pas être atteint par les politiques, cela permet de faire un choix rationnel. La relation entre l’inflation et le chômage exprimée par la courbe de Phillips a eu un désaccord considérable entre les écoles économiques car chacune d'elles y a mis l'amendement qu'elle jugeait approprié. Dès lors, puisque les mesures visant à contenir l'inflation et le chômage, varient en fonction de la forme et de la pente de la courbe de Phillips, et, puisque les théories économiques sont des théories relatives, variant selon les pays et les périodes, on a appliqué des études dans plusieurs pays pour connaître la nature de cette relation. Mais les résultats différant d'un pays à l'autre, laissent cette relation litigieuse. ŗŽƄŞƃœŕŧƍŬœŵƇœƒŨŗŶƆœŞ ŗƒƈœŪƈƗŒƅƍƄŶƃŒƍžƍƀšƃŒŗƄŞƆ – ŗƒťœŮřſŒŘœŪŒŧť – 26 ) 2 ( L'INFLATION ET LE CHÔMAGE EN ALGERIE 421 En ce qui concerne l’Algérie, l’adoption de la politique économique basée sur le ciblage de l’inflation a augmenté la nécessité de mieux comprendre la relation entre l’inflation et le chômage, c’est pour cela que l’estimation de la courbe de Phillips est considérée comme un outil efficace lors de l’adoption de cette politique. Alors on peut poser la problématique suivante: "Peut-on ajuster une relation entre l'inflation et le chômage selon les données de l'économie de l'Algérie ?" Pour répondre à la problématique posée, on peut formuler l'hypothèse suivante: - "En Algérie, il existe une relation inverse entre le chômage et l'inflation compatible avec la courbe de Phillips de Samuelson et Solow " I - Les études passées : 1) L'étude de David and M. Anyiwe :1 Les chercheurs ont examiné la dynamique du chômage et de l'inflation au Nigéria sur une période de 27 ans en utilisant "V.E.C.M.". Les résultats de l'étude ont montré la présence d'une stagflation au cours de la période de l'étude, ce qui infirme l'hypothèse de la courbe de Phillips au Nigéria. Les facteurs susceptibles de causer cette stagflation sont l'adoption de ciblage de l'inflation (Ce qui facilite les anticipations inflationnistes) et la présence d'une offre de travail excédentaire conduisant à une rigidité dans le marché du travail et dans la structure des salaires. 2) L'étude de Rajarshi Mitra :2 Ce chercheur a estimé la courbe de Phillips concernant l'économie américaine durant la période 1977-2012 en utilisant le test de racine unitaire, le test de cointégration de Johnson et celui de causalité de Granger. Les résultats obtenus sont les suivants : - Le test de causalité n'a mentionné aucune preuve d'un effet de causalité entre les deux variables alors qu'il y a une relation complémentaire. - L'analyse de cointégration a souligné que la baisse de 1× de taux de chômage, conduit à une augmentation du taux d'inflation 0,17× et donc, il existe une relation inverse entre les deux variables. Bien qu'elle soit à court terme, elle peut cependant continuer si les prix restent élevés par rapport aux salaires. 3) L'étude de Fumitaka Furuoka :3 La relation entre l'inflation et le chômage a été examinée en Malaisie sur la période 1975-2004, en utilisant les mêmes tests que dans l'étude de R. Mitra, ce qui a démontré qu'il existe une relation négative entre eux, celle-ci est causale et complémentaire, cela confirme l'existence de la courbe de Phillips. 4) L'étude de Mattew Hughart :4 Cette étude suppose la possibilité de diminuer l'inflation sans supporter le coût de la hausse du chômage, elle suppose aussi, que l'inflation anticipée affecte l'inflation actuelle dans les pays d'Amérique latine (Argentine 1966-1997 / Brésil 1979-1997 / Chili 1966-1998). Les hypothèses ont été examinées avec "M.C.O" selon l'équation : ʌt = a + b0Ut + b1 Les résultats sont b0 = 0 au Brésil et en Argentine, cela confirme l'indépendance de l'inflation sur le chômage et, b1 = 1 ce qui met en évidence l'impact de l'inflation anticipée sur l'inflation actuelle, les résultats sont identiques sauf au Brésil à cause d'une augmentation de la masse monétaire non prévue. II) Les approches initiales à la courbe de Phillips : L'analyse classique ne se soucie pas d'étudier la relation entre l'inflation et le chômage parce qu'elle sépare le côté réel de l'économie du côté monétaire (La dichotomie classique et la neutralité de la monnaie), l'inflation alors, est un phénomène monétaire5 tandis que le chômage est un phénomène volontaire et temporaire car une fois que les salaires réels baissent, l'économie revient au plein emploi. En conséquence, il n'y a pas de relation entre eux. Par contre, l'école Keynésienne suppose la possibilité d'un équilibre général à n'importe quel niveau de la production inférieur au niveau qui atteint le plein emploi, elle a également attribué un rôle majeur au gouvernement dans la gestion de la demande effective et son orientation vers le plein emploi. Mais les adeptes de cette théorie craignent de ce que pourrait entraîner le plein ŗŽƄŞƃœŕŧƍŬœŵƇœƒŨŗŶƆœŞ ŗƒƈœŪƈƗŒƅƍƄŶƃŒƍžƍƀšƃŒŗƄŞƆ – ŗƒťœŮřſŒŘœŪŒŧť – 26 ) 2 ( L'INFLATION ET LE CHÔMAGE EN ALGERIE 422 emploi à partir des résultats inflationnistes car on n'a pas réussi à fournir une théorie claire des déterminants du niveau général des prix et des salaires. Cependant, la période suivant la deuxième guerre mondiale était compatible avec la théorie car la baisse du taux de chômage a concordé avec la persistance de l'inflation à un niveau acceptable. En conséquence, le sujet de l'inflation est resté négligé jusqu'à l'ajout fait par Phillips qui a rempli le vide subi par le modèle Keynésien. 1- La courbe originale de Phillips : En 1958, l'économiste new zélandais Phillips a publié une étude empirique sur la relation entre l'inflation des salaires et le chômage au Royaume Uni, sur la période 1861-1957. L'objectif de cette étude était de s'assurer si les données statistiques soutiennent l'hypothèse que le taux de variations des salaires au Royaume Uni peut être expliqué par le taux de chômage et son taux de variation, sauf dans les années où il y a une hausse rapide des prix d'importation 6. Phillips a, d'abord, formé une fonction non linéaire reliant négativement l'inflation des salaires avec le taux du chômage au cours de la période 1861-1913, ensuite, il a démontré comment cette fonction pouvait expliquer la relation pour les périodes 1913-1948 et 1948-1957, et il a également, expliqué les boucles opposées aux données observées à travers la fonction formulée 7. A la fin de son étude, il a conclu que les données statistiques pour la période 1861-1957 supportent son hypothèse, il y a donc, une relation inverse non linéaire entre le taux d'inflation des salaires et le taux de chômage. Lorsque la demande de travail est élevée à de faibles niveaux de chômage, les institutions sont prêtes à payer des salaires plus élevés en raison de la rareté des travailleurs. Mais dans le cas contraire, les travailleurs sont réticents à accepter de faibles niveaux de salaires lors des niveaux élevés de chômage, alors les salaires descendent lentement, ce qui explique la non linéarité de la relation8. Malgré l'importante contribution apportée par Phillips, on l'a critiqué sur uploads/Politique/ l-x27-inflation-et-le-chomage-en-algerie-y-a-t-il-une-relation.pdf

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