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HAL Id: tel-00363936 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00363936 Submitted on 24 Feb 2009 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. Les politiques d’aménagement du territoire : les technologies de l’information et de la communication.Evolution de la place et des rôles des techniques de communication dans l’aménagement du territoire. 1947-2005. Jérôme Gastambide To cite this version: Jérôme Gastambide. Les politiques d’aménagement du territoire : les technologies de l’information et de la communication.Evolution de la place et des rôles des techniques de communication dans l’aménagement du territoire. 1947-2005.. Science politique. Université Panthéon-Sorbonne - Paris I, 2008. Français. <tel-00363936> Université Paris I - Panthéon – Sorbonne Ecole doctorale de Science politique de la Sorbonne LES POLITIQUES D’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE : LES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION Evolutions de la place et des rôles des techniques de communication dans l’aménagement du territoire 1947 – 2005 Jérôme GASTAMBIDE THESE DE DOCTORAT EN SCIENCE POLITIQUE Sous la direction de Monsieur le Professeur Lucien SFEZ Jury : Monsieur Pierre MUSSO, Professeur de Sciences de l’information et de la communication, Université Rennes 2 (Rapporteur) Monsieur Pierre VALLIN, Maître de conférence en Science politique, Université Paris – Dauphine (Rapporteur) Monsieur Paul ZAWADSKI, Maître de conférence en Science politique, Université Paris I Monsieur Lucien SFEZ, Professeur de Science politique, Université Paris I (Directeur de recherche) - Octobre 2008 - 1 L’université n’entend donner ni approbation, ni improbation, aux opinions émises dans cette thèse. Celles-ci n’engagent que leur auteur. 2 3 REMERCIEMENTS Je tiens à témoigner ma reconnaissance à l’ensemble des personnes rencontrées et interviewées au cours des différentes étapes de ce travail. Ma gratitude va aux délégués et chargés de mission de la DATAR à travers le temps qu’ils ont bien voulu consacré à mes questions. A cette suite, je pense particulièrement à Bruno Cassette et aux chargés de mission TIC des préfectures régionales : leur disponibilité, leur patience et leurs explications ont apporté un matériau décisif dans la construction de cette étude. Qu’ils en soient ici remerciés. Je tiens également à remercier le Professeur Lucien Sfez, qui a bien voulu diriger ce travail et le Professeur Pierre Musso, pour ses apports et ses recommandations. Aussi, Pierre Maclouf voudra bien trouver ici ma reconnaissance pour son écoute et ses conseils. Je remercie Marc et Martine Gastambide, mes parents, pour leur soutien, ainsi que Béatrice, Marisa, Axel, Nina et Iris. A titre posthume, mes pensées vont pour Amélie Dubarry de Monfreid, Jacqueline Dubosc, Mercedes Hermann et Marie-Cécile Ortigues. Enfin, il n’est pas d’isolement sans personne qui le révèle comme tel et permet de s’en extraire. Je tiens à saluer et remercier chaleureusement Michal Lacko, Mada Vicassiau, Virginie Daunizeau, Philippe Randé, Claire Maître, Vannina Olivesi, Piettryck Pujol, Nestor Herrera, Jean-Michel Dupuy, Mathieu Lerasle, Sébastien Brettes, Laetitia Le Pourhiet, Hemmi Croes, Laure Demperat, Nico Pezet et Emmanuel Dessaint pour leur présence, leur amitié. Un grand merci. Enfin, merci à celles et ceux qui ont relu ces pages : Delphine Bisson, Fatmé Khalifé, ma famille et Jean-Michel Dupuy. 4 5 SOMMAIRE INTRODUCTION....................................................................................................................7 PREMIERE PARTIE – DOCTRINE, COMMUNICATIONS ET PROSPECTIVES....75 Chapitre premier : Doctrine et moyens de communication ...............................................77 Chapitre 2 : La prospective technologique : réflexions et colloques ...............................149 Chapitre 3 : Prospective des TIC : un pragmatisme sans idéologie ................................201 DEUXIEME PARTIE – LES RECITS POLITIQUES DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION ET DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ......................................................................................................................265 Chapitre premier : Les politiques numériques, 1997-2003 ..............................................267 Chapitre 2 : Les discours de l’aménagement du territoire des TIC................................343 Chapitre 3 : Le devenir des TIC dans les autres CIADT .................................................389 TROISIEME PARTIE – LES PRATIQUES DES TERRITOIRES EN MATIERE DE TIC OU LA FIN DE LA SOCIETE DE L’INFORMATION ..........................................441 Chapitre premier : Infrastructures et mises en place.......................................................443 Chapitre 2 : Les territoires des TIC ...................................................................................499 Chapitres 3 : Les ajustements politiques des TIC par les territoires ..............................549 CONCLUSION.....................................................................................................................593 TABLE DES MATIERES ...................................................................................................653 6 7 INTRODUCTION Depuis quelques années, il est devenu commun de demander à un interlocuteur téléphonique l’endroit d’où il s’énonce. Ce questionnement anodin renferme en réalité non seulement les évolutions techniques des télécommunications mais plus encore le rapport différent que l’on entretient à l’espace, dont la délimitation traditionnelle provoquée par un téléphone fixe vole en éclat par une technologie qui lui succède, la téléphonie mobile. Une communication téléphonique, si elle s’établit toujours de point à point, s’envisage dès lors depuis n’importe quel point vers un autre, dans un ensemble connecté à lui-même. La représentation de l’espace s’étend, puisqu’on ignore où se trouve son interlocuteur. Cependant, il est possible de réduire cette représentation puisque tous les espaces ne sont pas traversés par les télécommunications et certains ne le seront pas avant longtemps (zones non habitées). Les rapports entre territoires et communications recouvrent alors plus que des représentations et s’établissent dans l’ordre disjoint des discours et des pratiques. En ce sens, les représentations de la technique alimentent le discours politique en vue de développer des pratiques sur les territoires. Traiter des communications électroniques dans les politiques d’aménagement du territoire à partir de 2001 réclame de considérer un ensemble d’acteurs, de temps et de lieux scindés en trois systèmes différents, à partir desquels l’ensemble en question traverse ces politiques selon les strates qui les composent. Technique, politiques et territoires sont les éléments à partir desquels il nous est possible de comprendre comment une technique devient une politique ou, plus précisément, comment les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont devenues une politique d’aménagement du territoire à part entière. L’aménagement du territoire et les TIC n’ont pas de vocation particulière à se rencontrer. L’un est une mission de l’Etat devenu avec le temps une gestion des territoires pendant que l’autre est confié au secteur privé et dépendait, alors public, d’un ministère spécifique, 8 l’Industrie. L’objet que nous traitons ici est la rencontre de ces deux ensembles, aménagement du territoire d’une part et communications électroniques d’autre part. Pour comprendre le fonctionnement de cette réunion, il nous faut remonter le temps, interpréter la place des communications dans l’aménagement et par voie de conséquence l’aménagement du territoire lui-même. Les techniques sont de la partie dans la mesure où leur implantation ne modifie pas tant la donne territoriale mais les représentations faites à son encontre. Les liens textuels entrepris par le politique et le technique sont le prisme par lequel nous proposons d’éclairer les politiques d’aménagement du territoire des TIC, qui n’ont de l’Etat que des récits dispersés et des territoires des pratiques ajustées à eux-mêmes. Car il s’agit, concrètement, de l’installation de réseaux haut débit et de téléphonie mobile en des lieux où le marché ne se rend pas naturellement. Non rentables, ces territoires mettent en place une politique annoncée par l’Etat et dont les clés de cette réalisation vont montrer qu’elles n’ouvrent pas les portes sur la société de l’information mais plutôt sur un ensemble complexe dont les territoires enclavés, ruraux, dépeuplés sont les réceptacles et les metteurs en scène de leur développement. Pour comprendre ce cheminement, nous présentons préalablement les trois champs distinguant le territoire et son aménagement, la politique et les symboliques qui l’instituent et enfin les communications et leurs technologies réticulaires. A. L’aménagement du territoire, approches et définitions L’aménagement du territoire est une notion qui ne se laisse pas saisir facilement. Le long de cette étude, nous nous sommes rendu compte que tout à chacun a sa vision de l’aménagement. L’interprétation que l’on en a peut se construire à partir de son lieu de vie, de travail, d’habitation ou de loisirs, l’ensemble mêlé ou au contraire découpé mais permet de dresser ainsi une représentation de l’aménagement. La difficulté de l’approche peut se résumer à considérer l’aménagement du territoire. Qui aménage le territoire ? Et quel territoire ? Quelles sont les conditions d’émergence et d’existence d’un aménagement ? 9 Quelles notions recouvre par l’aménagement ? Etc. Autant de questions qu’il s’agit surtout de circonscrire afin de poser les jalons de notre démarche. Après une courte histoire de ce qui est considéré comme les prémices et la modernité de l’aménagement, nous étudierons différentes approches pour en proposer une. 1. Pour une brève histoire de l’aménagement Analyser l’aménagement d’un territoire implique de remonter le temps, époque où la notion même de territoire ne faisait pas entièrement sens. L’aménagement du territoire est intimement lié à la notion de survie du territoire. Les remparts, les forteresses, les axes de communications et les frontières sont autant de raisons d’aménager que le développement économique ou les échanges intérieurs. Avant de parler d’aménagement, il fallut constituer le territoire, c’est-à-dire faire sens par une mise en cohérence de la langue, des juridictions, des royaumes, des lois et de uploads/Politique/ les-politiques-d-x27-amenagement-du-territoir-pdf.pdf

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