IPRASE Trento Aujourd’hui Le Cadre européen commun de référence pour les langue

IPRASE Trento Aujourd’hui Le Cadre européen commun de référence pour les langues Sa contribution à l’enseignement des langues et au Piano Trentino Trilingue Un manuel Ce document a été élaboré (à la demande de l’Istituto Provinciale per la Ricerca e la Sperimentazione Educativa (IPRASE ; http://www.iprase.tn.it/) de la Provincia autonoma di Trento (Italie). Il est consultable en version italienne sur le site. Il est destiné à être utilisé dans le cadre de la formation (continue) des enseignants de langue impliqué dans le Plan « Trentino trilingue ». Il présente, de manière délibérément très succincte, les utilisations du CECR dans l’organisation des enseignements de langues. 2017 Jean Claude Beacco Sommaire Présentation générale Présentation de la section I : Retour aux principes fondamentaux du CECR 1 Qu’est que le Conseil de l’Europe ? 2 Est-il obligatoire d’ « appliquer » le CECR ? 3 Le CECR est-il un programme européen pour les langues ? 4 Le CECR a-t-il été inventé pour créer des tests et des examens ? 5 Que sont les niveaux du CECR ? 6 Le CECR est-il novateur ? 7 Le QERC est un instrument technique pour l’enseignement des langues étrangères 8 Le CECR est un instrument politique pour promouvoir l’éducation plurilingue et interculturelle 9 L’après Cadre (1) : le Guides et la Plate-forme 10 L’après Cadre (2) : les Descriptions de niveaux de référence du CECR par langue (DNR) 11 Définitions des principaux concepts et notions Présentation de la section II : Les utilisations du CECR pour les programmes de langue et les curriculums 12 Le processus de création des programmes en langues et le CECR (1) : des finalités aux objectifs 13 Le processus de création des programmes en langues et le CECR (2) : des objectifs aux contenus linguistiques 14 Le processus de création des programmes en langues et le CECR (3) : des genres de textes aux formes à enseigner 15 Le CECR et la diversification des enseignements des langues (1) 16 Le CECR et la diversification des enseignements des langues (2) : Diversification des objectifs et des parcours 17 Le CECR et la convergence entre les enseignements des langues Présentation de la section III : Les utilisations du CECR pour les méthodologies et les activités d’enseignement 18 Y a-t-il une méthodologie d’enseignement préconisée par le CECR ? 19 Le CECR et les séquences d’enseignement : organisation par stratégies communicatives et par scénarios sociaux 20 Exemples de guidage/apprentissage de stratégies communicatives dans des séquences méthodologiques 21 Les compétences culturelles et interculturelles 22 Il CECR et CLIL/EMILE Conclusion Présentation générale Le Cadre européen commun de référence pour les langues (désormais CECR) a vingt ans d’âge, si l‘on prend en considération sa version provisoire mise en circulation en 1996, car celle-ci n’a pas été profondément modifiée dans la version « définitive » de 2001. Ce document n’a pas pourtant rien perdu de son de son actualité, au point qu’une version « étendue », sous forme d’un volume « compagnon » est en cours d’élaboration (2016-2018, voir l’appel à consultation à la fin de cette présentation). Il demeure un document de grande notoriété, même s’il est controversé. Mais certaines de ses utilisations se sont révélées relativement déviantes par rapport à l’esprit et à la lettre du document. Celles-ci ont été très tôt identifiées et le Conseil de l’Europe mis en garde contre ces interprétations réductrices, en particulier dans le Forum intergouvernemental sur les politiques linguistiques Strasbourg (6-8 février 2007) intitulé : « Le Cadre européen commun de référence pour les langues (CECR) et l’élaboration de politiques linguistiques : défis et responsabilités ». Mais ces utilisations approximatives ne semblent pas avoir régressé de manière notable depuis. C’est à une relecture fidèle et sereine qu’invite le présent texte. Il est avant tout destiné à guider des utilisations légitimes du CECR, c’est-à-dire, entre autres, à délimiter les domaines dans lesquels son emploi est particulièrement approprié. Ce retour aux sources, en quelque sorte, est rendu plus indispensable encore aujourd’hui par la réalisation en cours du Plan Trentino Trilingue. Les autorités politiques de la Province autonome de Trente ont décidé de considérer que les politiques linguistiques éducatives constituaient une dimension importante des politiques publiques et ils ont concrétisé ces chois stratégiques dans le Plan Trentino Trilingue. https://www.vivoscuola.it/trentino-trilingue Ce Plan est fondé sur certains principes européens relatifs aux politiques linguistiques. Mais l’élargissement qu’il organise de l’enseignement des matières en langue étrangère (EMILE/CLL) tout au long du curriculum rencontre des difficultés de réalisation, en particulier en ce qui concerne ses modalités de réalisation méthodologique en classe. On y cite le CECR, mais il ne semble pas que celui-ci soit sollicité autant qu’il pourrait l’être. Un des objectifs de ce manuel est ainsi d’examiner en quoi l’utilisation du CECR serait en mesure de rendre plus claire la mise œuvre du Piano Trentino Trilingue, non seulement pour les enseignements EMILE/CLIL mais pour ceux de langue, d’italien et des disciplines, c’est-à-dire finalement de toutes les matières, puisque qu’elles sont toutes linguistiques. Ce manuel est organisé en trois séries fiches, de longueur inégale, qui présentent le CECR (section 1) et qui montrent comment l’utiliser pour concevoir des programmes (section 2) et des activités d’enseignement (section 3). Cette lecture guidée mettra en évidence le fait que pour concevoir des programmes et mettre en œuvre des activités d’enseignement, le CECR est d’une grande utilité, mais il n’est pas le seul instrument de travail à utiliser, car il a surtout été conçu comme un instrument stratégique européen et il se situe donc plutôt au niveau des programmes d’enseignement. Presentation de la section 1 Retour aux principes fondamentaux du CECR Pour une bonne lecture du CECR et pour éviter des malentendus fréquents, il importe de commencer par donner des informations élémentaires et factuelles. Il faut aussi clarifier certaines idées reçues à son propos. Ces mises au point sont présentées dans les fiches suivantes auxquelles on a donné l’allure de réponses à des questions fréquentes, comme : Qu’est que le Conseil de l’Europe ? Est-il obligatoire d’ « appliquer » le CECR ? Le CECR est-il un programme européen pour les langues ? Le CECR a-t-il été inventé pour créer des tests et des examens ? On trouvera aussi de premières descriptions et explications des fonctions du CECR, telles qu’elles ont été conçues à l’origine : elles concernent les niveaux du CECR (5), qui en est la notion la plus populaire, ou le rôle qui lui a été assigné pour l’enseignement des langues (7 et 8). On met aussi en évidence qu’il a constitué le point de départ d’une réflexion qui se poursuit jusqu’à aujourd’hui ; celle-ci s’est concrétisée dans d’autres instruments du Conseil de l’Europe qui demeurent beaucoup moins connus que lui (9 et 10). On propose aussi des définitions des principaux concepts et notions utilisés dans la CECR et dans ce Manuel (11) Les versions de référence du CECR sont rédigées en anglais et en français, qui sont les deux langues officielles du Conseil de l’Europe. Il en existe une traduction italienne (2002, Nuova Italia/Oxford) et une quarantaine de traductions dans d’autres langues, dont des langues de pays non européens. Quelques conseils : Ne vous contentez pas de ce que vous avez entendu dire du CECR. Allez vérifier vous-mêmes, car on fait dire beaucoup (trop) de choses à ce document. Lisez-le ou, mieux, apprenez à le connaître et familiarisez-vous avec lui, car c’est un instrument de travail. Il est fortement déconseillé de lire le CECR de bout en bout et d’un seul trait !  Le CECR est avant tout fait pour être utilisé et consulté. Fiche 1 Le CECR a été réalisé au sein du Conseil de l’Europe : qu’est-ce que le Conseil de l’Europe ? Le Conseil de l’Europe est une organisation intergouvernementale créée en 1949 qui rassemble aujourd’hui 47 états membres. Son rôle est d’organiser la coopération entre les états dans les domaines des droits de l’homme, de la démocratie et de l’état de droit. Son principal instrument juridique est la Convention européenne des droits de l’homme. La Cour européenne des droits de l’homme veille à son application. Son siège est à Strasbourg. Les questions reliées aux langues constituent une très petite partie de ses activités. Mais celles-ci y sont abordées depuis plus de 60 ans dans le cadre de son Unité des politiques linguistiques. Pour un résumé de ses activités, voir : Les langues pour la démocratie et la cohésion sociale. Diversité, qualité, équité. Soixante ans de coopération européenne. 1 Celle-ci agit en organisant la coopération des états membres au moyen de conférences intergouvernementales, de Recommandations aux états ou de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, entrée en vigueur en Allemagne et au Royaume-Uni, seulement signée (mais non ratifiée) par la France et l’Italie2. L’Unité des politiques linguistiques (devenue désormais Programme des politiques linguistiques) agit aussi au moyen d’instruments communs qu’elle propose aux représentants officiels des états et aux personnes concernées par l’enseignement des langues. Le plus connu, pour les langues, est le CECR. Le Conseil de l’Europe n’est pas à confondre avec l’Union européenne. Leurs uploads/Politique/ les-utilisations-du-cecr-un-manuel-versi.pdf

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