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1 Nous avions attiré l’attention dans notre numéro 5 sur une étrange émission animée sur Radio courtoisie par Daniel Hamiche le 26 décembre : un message demandant des explications sur l’appartenance de M. Adeline à la franc-maçonnerie, le disant même “vénérable”, était passé à l’antenne, et avait été évacué par M. Hamiche et ses invités avec des gloussements de rigolade et de mépris mêlés. Nous sommes en mesure aujourd’hui d’affirmer que M. Adeline est en correspondance avec le Grand Orient Monarchique d’Italie. Nous publierons très bientôt sur notre site internet l’en -tête et la signature d’un message de courriel envoyé par le Lord Président (sic) du Grand Orient Monarchique / Confédération Traditionnelle à M. Adeline. Nous mettons dès à présent M. Adeline au défit de rendre public le corps de ce message, qui constitue une correspondance privée et qu’il peut seul décider de rendre public. Rappelons aussi que la toute première explication de la crise de l’Alliance Royale dans la bouche de M. Adeline a été une “infiltration maçonnique”. Que cette explication a été encore employée par lui dans l’éditorial du dernier bulletin paru de l’Alliance Royale. The first black rider. La maçonnerie à l’AR ? N° 6 le 28 janvier de l’an de grâce 2002 Des nouvelles de M. Joachim Antona de Bourthoumieu de Lavergne D’abord une nouvelle que nous donnons le coeur plein de contentement : il semblerait bien que M. Joachim Antona de Bourthoumieu de Lavergne soit on ne peut plus Antona, on ne peut plus Bourthoumieu et on ne peut plus La- vergne. Merci aux deux généalogistes qui nous ont écrit pour nous confirmer l’antiquité de cette famille. M. Ade- line avait donc tort de la taxer de “Joachim Antona de Riendutout”. Il y a encore la possibilité qu’il ait purement et simplement usurpé cette identité, mais nous ne saurions affirmer cela, aussi ne l’affirmons-nous pas, d’autant que ce serait donner au personnage une envergure presque balza- cienne qu’il n’a pas. “Joachim Antona m’a emprunté deux cents francs lors d’une réunion royaliste en prétextant être à court de liquide. Lorsque je l’ai revu à une autre réunion plusieurs mois plus tard, il a encore cherché à m’emprunter cent francs. J’ai bien fait de ne pas céder, car je n’ai jamais revu mes 200 francs et à présent il m’évite” nous écrit un corres- pondant des Alpes-Maritimes. www.alliance-royale.0catch.com (“bien avec un zéro et pas un O majuscule”) 2 M. Pierre van O. est un homme estimable. Il est orléaniste. Il a présenté des listes aux élections cantonnales, elles ont remporté une sorte de succès au sens où personne n’aurait cru qu’elles atteindraient sans moyens le faible résultat qu’elles ont atteint. Ceux qui ont entendu Yves-Marie Adeline dire que cette stratégie locale est stupide et que seules les élections européennes permettraient aux royalistes de réussir ne pourront que s’étonner que M. Pierre van O. - qui va devenir délégué régional de l’AR dans le Nord si tout va bien - semble prendre à l’AR un certain ascendant, conseillant de présenter des candidats aux élections cantonnales, voire législatives si ce n’était un peu tard. Et ils s’étonneront encore plus de savoir que sur ces conseils, M. Yves-Marie Adeline, tout rêveux des “fromages” républicains, semble avoir brusquement changé ses vues et carresser l’idée que si la chose était possible elle serait tentante. Pour être clair : YMA en salive à l’avance et ne demande qu’à se laisser convaincre. Deux choses peuvent inquiéter : d’une part un certain infléchissement. On sait que M. Pierre van O. s’est retiré avec fracas voilà quelques années de l’association de M. Pierre Jeanthon en créant une association rivale. Du propre aveu de M. van O. l’origine de cette querelle est dans le fait que Pierre Jeanthon était trop ouvertement catholique. Quant on entend M. Le Hot, chef de cabinet d’YMA, dire en ce moment à qui veut l’entendre qu’il faudra moins parler de religion, on ne peut qu’être intéressé par la coïncidence. D’autre part, M. van O. semble avoir sur l’AR des vues qui n’ont pas été expliquées aux militants : il s’agirait rien moins que d’en faire un parti politique pérenne, qui se donne une mission avant et après les élections européennes. Disons le : un parti républicain, dans le système, avec ses élus, ses financements publics, ses compromis et ses compromissions. L’ennui étant que cela met par terre l’argumentation d’Yves-Marie Adeline dans La droite piégée et La droite où l’on n’arrive jamais, qui sont pourtant présentés comme le fond de la doctrine de l’AR. Disons le : nous y voyons une sorte de contradiction. Quel intérêt, l’intérêt personnel mis à part, à faire un FN bis qui affaiblirait JMLP au profit d’un Adeline ? The second black rider Un orléaniste distingué stratège à l’AR ? Un”buffet dînatoire” (sic) aura lieu à l’instigation de M. Patrick de Villenoisy, délégué parisien de l’AR, au Centre Chaillot-Galliera, le 14 février. Ce qui est fort bien. Le prix sera de 30 euros. Ce qui est fort cher. Sutout pour un buffet. Même “dînatoire”. Au moment ou l’on entend beaucoup de gens se plaindre de la cherté du repas qui était organisé par l’I.M.B. après la messe annuelle de commémoration à la Chapelle Expiatoire, nous aimerions rappeler quelques évidences : - D’abord personne n’a jusqu’à présent accusé l’IMB de dilapider ses fonds sans justificatif comptable. - Cela permet à l’IMB de vivre et de représenter le prince Louis. Alors que l’AR qui survit représente... Yves-Marie Adeline (devenu Adeline Soret de Boisbrunet depuis peu il est vrai, par la grâce d’un décret jospinien). - Ensuite l’IMB est utile : même si l’on peut déplorer que cela se réduise souvent à des activités culturelles, au moins ces activités là ont-elles lieu dans la transparence alors que l’AR ne sait guère dire depuis novembre que : “aidez-nous, cotisez, faites adhérer”, sans qu’on voie rien en sortir d’autre qu’alimenter en carburant monétaire une machine de plus en plus problématique et dévouée à la promotion personnelle du seul Yves-Marie Adeline. Voilà, maintenant vous savez où donner... à l’IMB (ou à l’IMRF, selon votre bon coeur). Le ramoneur désoeuvré Buffet dînatoire (sic) : donnez plutôt ailleurs... Le libre journal de l'AR : résistons à la pensée royaliste unique 3 L’année 2002 marque le cinquantenaire de la mort de Charles Maurras. Qui est donc ce grand royaliste, qui lui a su faire naître et prospérer un mouvement exceptionnel tel que l’Action Française, avec lequel Yves-Marie Adeline fait si souvent la fine bouche ? (la nombreuse assistance qui a suivi l’une des réunions des premiers temps, à Versailles, se souviendra qu’il s’y fit un peu vivement apostropher sur ce thème). Charles Maurras est d’abord une plume : bien avant L’Action Française, il écrit dans des journaux qui n’ont rien à voir avec des feuilles légitimistes confidentielles ou des revues pseudo-intellectuelles. Du journalisme, du vrai, qui lui inspirera la méthode mise en oeuvre pour l’Enquête sur la monarchie. Car Charles Maurras c’est aussi cela : une méthode, mais pas coupée de l’expérience ou de la réalité. Il n’a rien, contrairement à M. Adeline d’un intellectuel en chambre, élevé dans l’atmosphère confiné de notre université socialo-décadente. Charles Maurras c’est aussi une pensée claire, qui ne perd pas son temps à ratiociner éternellement les quelques intuitions qui lui ont donné naissance : il embrasse tout son temps, dans tous ses aspects, ne se contentant pas de reformuler sempiternellement la même idée comme M. Adeline le fait en remâchant dans La droite piégée ce qu’il avait écrit dans le Pouvoir légitime, et en remangeant dans La droite où l’on n’arrive jamais ce qu’il avait remâché dans La droite piégée. Enfin Charles Maurras, sûr de sa propre pensée, n’a pas peur pour son autorité ni ne fait preuve de vanité, contrairement à M. Adeline : les plus brillants esprits du temps ont pu s’épanouir à ses côtés sans qu’il paraisse en prendre ombrage. Que l’on pense à un Funck-Brentano, à un Bainville, à un Léon Daudet, à un Gaxotte. Autant dire que M. Adeline n’a pas vraiment la carrure pour endosser le costume de Charles Maurras. Car si M. Adeline fait la fine bouche devant Maurras, il y a quelques indices qui prouvent qu’il ressent une certaine envie, qu’il se verrait bien dans le rôle du nouveau Maurras. D’abord bien des remarques dans sa bouche : Maurras est à revoir, les maurassiens se trompent... mais il invite volontiers à relire l’Enquête sur la Monarchie. Pourquoi cette prédilection pour l’Enquête sur la monarchie ? Texte daté par excellence, il est celui dont Yves-Marie Adeline peut le plus habilement suggérer qu’il faudrait le refaire. Et qui pourrait le refaire sinon lui Yves-Marie Adeline ?... Et ce n’est pas une sorte de lubie qui aurait pris M. Adeline récemment. Le plus attentifs auront remarqué la parenté de titre entre le premier ouvrage d’Yves-Marie Adeline Le carré des philosophes et l’ouvrage de Maurras L’allée des philosophes. Coïncidence ? peut-être... mais symbolique : Maurras voit une allée qui mène quelque part, YMA, lui, ne peut voir uploads/Politique/ libre-journal-de-l-x27-alliance-royale-6.pdf

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