Pierre-Joseph Proudhon Portrait photographique par Nadar (1862). Naissance 15 j
Pierre-Joseph Proudhon Portrait photographique par Nadar (1862). Naissance 15 janvier 1809 (Premier Empire) Besançon Décès 19 janvier 1865 (Second Empire) Paris, Passy (16e arrondissement de Paris), Sépulture Cimetière du Montparnasse Nationalité Française École/tradition Socialisme libertaire, Socialisme Principaux intérêts Politique, économie, histoire Idées remarquables Anarchie, Mutuellisme Œuvres principales Qu'est-ce que la propriété ? Influencé par Hegel, Saint-Simon, Max Stirner, Fourier, Rousseau, Owen, Cousin, Blanc, Cicéron, Grotius A influencé Marx, Bakounine, Joseph Déjacque, Kropotkine, Georges Sorel, Benjamin Tucker, Tolstoï, Émile Durkheim, Emma Goldman, Charles Maurras, Édouard Berth, Simone Weil, Michel Onfray. Citation « La propriété, c'est le vol ! » « S’il est un être qui, avant nous et plus que nous, ait mérité l’enfer, il faut bien que je le nomme : c’est Dieu » « L'anarchie est le plus haut degré de liberté et d'ordre auquel l'humanité puisse parvenir. » Adjectifs dérivés proudhonien, proudhonienne Pierre-Joseph Proudhon Pierre-Joseph Proudhon, né le 15 janvier 1809 à Besançon et mort le 19 janvier 1865 à Paris (16e arrondissement), est un polémiste, journaliste, économiste, philosophe, politique et sociologue français. Précurseur de l'anarchisme, il est le seul théoricien révolutionnaire du xixe siècle à être issu du milieu ouvrier. Autodidacte, penseur du socialisme libertaire non étatique , partisan du mutuellisme et du fédéralisme , il est le premier à se réclamer anarchiste en 1840, partisan de l'anarchie, entendue en son sens positif : « La liberté est anarchie, parce qu'elle n'admet pas le gouvernement de la volonté, mais seulement l'autorité de la loi, c'est-à-dire de la nécessité » . Il est l'auteur de plus de soixante livres. En 1840, dans son premier ouvrage majeur, Qu'est-ce que la propriété ? ou Recherche sur le principe du Droit et du Gouvernement, il rend célèbre la formule « La propriété, c'est le vol ! ». Dans ce même ouvrage, il est le premier auteur à utiliser l'expression « socialisme scientifique », lorsqu'il écrit : « La souveraineté de la volonté cède devant la souveraineté de la raison, et finira par s'anéantir dans un socialisme scientifique ». En 1846, il donne, dans son Système des contradictions économiques ou Philosophie de la misère, une explication de la société fondée sur l'existence de réalités contradictoires. Ainsi, la propriété manifeste l'inégalité mais est l'objet même de la liberté , le machinisme accroît la productivité mais détruit l'artisanat et soumet le salarié. La liberté elle-même est à la fois indispensable mais cause de l'inégalité. En 1848, dans Solution du problème social, il élabore la théorie du crédit à taux zéro qui anticipe le fonctionnement des mutuelles d'aujourd'hui. Il imagine la création d'une banque d'échange ou « banque du peuple », dont le but est l'abolition de la monnaie, du salariat, la suppression de toute prise d'intérêt et de toute réalisation de profit dans le cadre des structures d'échange entre les individus . Anticlérical, il publie en 1858 l’ouvrage De la justice dans la Révolution et dans l'Église, véritable somme contre l'Église dans lequel il prône l'abolition de toutes les formes de pensée et d'organisation ecclésiales au profit des formes égalitaires, anti-hiérarchiques . En 1863, dans Du Principe fédératif et de la nécessité de reconstituer le Parti de la Révolution, et en 1865, dans De la Capacité politique des classes ouvrières, il est un des premiers théoriciens du fédéralisme, entendu non pas seulement comme libre association des communes mais comme point de jonction entre l'industrie et la campagne, l'ouvrier et le paysan. Dans Les Démocrates assermentés et les réfractaires, il pose les bases du refus de toute participation aux élections lorsqu'elles sont truquées, dévoyées par le pouvoir bonapartiste, détournées par le système capitaliste, manipulées par ceux qui font et défont les cartes électorales. Il ne condamne pas la démocratie ou le suffrage universel en eux-mêmes mais leur manipulation au profit des intérêts capitaliste et étatique. 1 2 3 4 5 6 7,8 9,10 11,12,13,14 15 16 17 18 18,19 Conjoint Euphrasie Proudhon (d) (depuis 1849) Signature Proudhon dans sa jeunesse. Premières années Premiers écrits Réflexions sur la propriété Qu'est-ce que la propriété ? (1841) Théorie de la propriété (1871) Rencontre avec Marx Rôle dans la révolution de 1848 Journées de juin 1848 Condamnation et emprisonnement Sous la Deuxième République Banque du peuple Député à l'Assemblée nationale Actions sous le Second Empire Théoricien et philosophe Vision de la guerre et de la paix Testament politique : fédéralisme et démocratie ouvrière Philosophie politique Rapports à la franc-maçonnerie Vision des femmes Vues sur les Juifs et les Noirs Influence sur les anarchistes Vision par ses contemporains Hommage Commentaire Controverses Liste de ses œuvres Articles et discours Œuvres posthumes Correspondance et carnets Écrivains influencés Notes et références Voir aussi Bibliographie Articles connexes Liens externes Proudhon naît à Besançon, d'un père tonnelier et d'une mère cuisinière, Catherine Simonin (1774-1847) , « femme de cœur, de tête et de jugement » qui le marquera par son dévouement et son goût du travail . D'un milieu modeste d'origine paysanne, il garde la seule vache de la famille et mène une vie simple. Dès l'âge de sept ans, il est placé comme bouvier . Il est élevé dans la religion catholique par sa mère et reçoit une solide formation religieuse . À douze ans, il est admis en 8e (CM1) au Collège Royal de Besançon où il côtoie pour la première fois les enfants de la noblesse et de la bourgeoisie qui le renvoient à sa misère . Brillant élève, il obtient une bourse d'externe. Il entreprend des études classiques, dans des conditions difficiles . En 1826, à la suite de la faillite des affaires paternelles , il est contraint d'abandonner ses études alors qu'il est en classe de rhétorique, et donc avant de passer son baccalauréat . En 1828, à dix-neuf ans, il intègre l'imprimerie Gauthier de Besançon, où il devient ouvrier typographe, puis correcteur . Il y découvre la vie d'atelier. Gauthier édite les pères de l'Église, ce qui lui permet d'apprendre l'hébreu, de se perfectionner en grec et en latin, et d'acquérir une bonne connaissance de la théologie. Il y corrige les épreuves du livre Le Nouveau Monde industriel et sociétaire de Charles Fourier (1829) qui l'influencera durablement . La crise économique de 1830 l'oblige à quitter Besançon. Il fait un tour de France et travaille successivement à Neufchâtel, Paris, Lyon, Marseille, Draguignan, Toulon. Il chôme plus d'une fois et connaît le besoin, se sentant supérieur à son état, observant la société de près et sans indulgence, il devient républicain . En 1832, il écrit de Paris : « Sur quatre-vingt-dix imprimeries, pas une n'avait pu m'embaucher » . En 1836, de retour à Besançon, Proudhon avec deux associés, fonde une petite imprimerie . Mais il ne réussit pas à équilibrer les comptes et l'entreprise ferme rapidement . En 1840, sous le label L'imprimerie de P-J Proudhon, est édité une Ode à la liberté signée par Un patriote bisontin et Au profit des indigents de la ville Sommaire Premières années 20 21 22 23 22 24 25 23 25 6 26 6,25 27 23 28 23,5 25,29 Premiers écrits Proudhon dans les années 1840. Édition de 1841. Proudhon (date inconnue). En 1837, c'est son Essai de grammaire générale, intégré sans être signé aux Éléments primitifs des langues de l'abbé Bergier, qui manifeste pour la première fois son audace intellectuelle, malgré le manque patent de connaissances philosophiques . En 1838, l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Besançon met au concours une pension d'Amélie Suard (en mémoire de son mari l'académicien Jean Baptiste Antoine Suard), une bourse de 1 500 francs par an pendant trois ans, au profit d'un jeune littérateur reconnu comme le plus digne dans le département du Doubs afin qu'il poursuive ses études . Proudhon, qui n'a pas son baccalauréat, le passe à vingt-neuf ans, pose sa candidature et il est choisi, malgré une rude concurrence , le 23 août 1838 . Il est guidé dans ses études par le bibliothécaire Charles Weiss . En 1838, Proudhon arrive à Paris. Il y mène une vie pauvre, ascétique, studieuse et découvre les idées socialistes. Il doit préparer des ouvrages pour faire honneur à l'Académie mais ce devoir est vite oublié. Il n'a formellement promis à l'Académie qu'une chose, c'est de travailler à l'amélioration matérielle et morale de ceux qu'il appelle ses frères, les ouvriers . C'est vers l'économie politique qu'il se tourne : il cherche dans les bibliothèques et dans les cours publics toutes les parcelles qu'il peut recueillir de cette science de l'avenir. Il suit les cours d'économie de la faculté de droit et du Conservatoire des arts et métiers, où professe Adolphe Blanqui, le frère aîné du révolutionnaire Auguste Blanqui, fréquente le Collège de France et la Sorbonne. Mais aux cours magistraux, il préfère la fréquentation des bibliothèques, en particulier celle de l'Institut. Il lit Adam Smith, Hume, Locke, Kant, Fichte, Condillac, Say, Cousin, Jouffroy, Montesquieu, Vico, Grotius, Rousseau, Leroux, Bossuet, De Maistre, Comte, Cuvier, Reid, Rossi, Turgot, Voltaire, Condorcet, Buchez, Troplong, Bentham… (plus de 150 auteurs différents) . Il transcrit dans 34 gros cahiers les passages uploads/Politique/ pierre-joseph-proudhon 1 .pdf
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- Publié le Oct 31, 2021
- Catégorie Politics / Politiq...
- Langue French
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