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17HGMGMLR1 Page 1/10 Baccalauréat Technologique Session 2017 *** Histoire-Géographie Série : Sciences et Technologies du Management et de la Gestion EPREUVE DU VENDREDI 16 JUIN 2017 Durée : 2 heures 30 Coefficient : 2 Les calculatrices ne sont pas autorisées. Le candidat doit répondre à toutes les questions de la 1ère partie. 10 points Le candidat traitera au choix un seul des quatre exercices de la 2nde partie. 10 points Ce sujet comporte 10 pages numérotées de 1/10 à 10/10. La feuille Annexe page 10/10 est à rendre avec la copie d’examen. 17HGMGMLR1 Page 2/10 PREMIÈRE PARTIE Questions d’histoire 1) Justifiez l’affirmation suivante : « l’Allemagne est un terrain d’affrontement majeur entre les deux grandes puissances durant la guerre froide ». (2 points) 2) Donnez une définition de la décolonisation. (1 point) 3) Parmi ces quatre moments de la Ve République française, choisissez-en deux et datez-les : - début de la cohabitation entre Jacques Chirac et Lionel Jospin - François Mitterrand est élu président de la République - première élection du président de la République au suffrage universel direct - Valéry Giscard d’Estaing est élu président de la République (2 points) Questions de géographie 4) Caractérisez les flux dominants des pays du Nord vers les pays du Sud. (2 points) 5) Citez deux pays de la francophonie (France exceptée). (1 point) 6) Sur le fond de carte joint, complétez, localisez et nommez les éléments demandés en légende. (2 points) 17HGMGMLR1 Page 3/10 SECONDE PARTIE Le candidat traitera au choix un seul des quatre exercices Exercices portant sur les sujets d’étude du programme d’histoire Exercice n°1 / sujet d’étude : L’Algérie de 1954 à 1962. Document : Extraits du message du général de Gaulle au Parlement lu en session extraordinaire de l’Assemblée nationale, le 20 mars 1962. Source : Journal officiel de la République française, débats parlementaires, 21 mars 1962. « Mesdames, Messieurs les députés, La politique poursuivie par la République depuis tantôt quatre années au sujet de l'Algérie a été, à mesure de son développement, approuvée par le Parlement, soit explicitement, soit du fait de la confiance qu'il n'a cessé d'accorder au gouvernement responsable. Le référendum du 8 janvier 1961 a démontré, quant à la direction ainsi tracée, l'accord massif et solennel du pays. Mais, voici que la proclamation du cessez-le-feu, les mesures fixées pour l'autodétermination des populations, les conditions adoptées quant à la coopération de l'Algérie et de la France […] dans le cas où l'autodétermination instituerait un État algérien indépendant, marquent une étape décisive de cette politique. L'ensemble des dispositions arrêtées en conclusion des négociations d'Evian avec les représentants du FLN1 et des consultations menées auprès d'autres éléments représentatifs algériens se trouve maintenant formulé dans les déclarations gouvernementales du 19 mars 19622. Nul ne peut se méprendre sur la vaste portée de cet aboutissement en ce qui concerne, tant la vie nationale de la France, que son œuvre africaine et son action internationale. Nul ne peut, non plus, méconnaître les difficultés d'application qui en résultent aujourd'hui et risquent d'en résulter demain, non seulement quant à la situation d'un grand nombre de personnes et de beaucoup de choses, mais aussi dans le domaine de l'ordre public et de la sûreté de l'État. Il m'apparaît donc comme nécessaire que la nation elle-même sanctionne une aussi vaste et profonde transformation et confère au chef de l'État et au Gouvernement les moyens de résoudre, dans les moindres délais des problèmes qui seront posés à mesure de l'application. C'est pourquoi, en vertu de l'article 11 de la Constitution j'ai décidé, sur la proposition du Gouvernement, de soumettre au référendum un projet de loi comportant l'approbation des déclarations gouvernementales du 19 mars 1962 ; autorisant le Président de la République à conclure les actes qui seront à établir au sujet de la coopération de la France et de l'Algérie si l'autodétermination institue un État algérien indépendant et enfin et jusqu'à ce que soient, dans cette éventualité, créés en Algérie des pouvoirs publics algériens, attribuant au Président de la République le pouvoir d'arrêter, par ordonnances ou par décrets pris en conseil des ministres, toutes mesures relatives à l'application de ces mêmes déclarations. Au moment où semblent s'achever enfin les combats qui se déroulent depuis plus de sept ans et où s'ouvre à la France nouvelle et à l'Algérie nouvelle, la perspective d'une féconde et généreuse coopération, je suis sûr, mesdames, messieurs les députés, que vous voudrez vous joindre à moi pour élever le témoignage de notre confiance et de notre espérance vers la patrie et vers la République. » 1 Front de Libération Nationale 2 Déclaration rendant compte des accords d’Évian 17HGMGMLR1 Page 4/10 Questions : 1) Identifiez l’auteur de ce document et le contexte du message. 2) Expliquez la phrase soulignée puis précisez les étapes du processus de la décolonisation algérienne évoquées dans le texte. 3) Présentez le moyen constitutionnel que l’auteur souhaite utiliser pour faire accepter la décolonisation de l’Algérie. Comment justifie-t-il le recours à ce moyen ? 4) Montrez l’impact du processus de décolonisation sur les relations de l’Algérie avec la France. Exercice n°2 / sujet d’étude : L’Inde depuis 1947. Document 1 : Bilan de la démocratie indienne vers 1960. Source : Jacques Pouchepadass, L’Inde au XXe siècle, 1975. « Il est incontestable, à la fin des années 1950, que l'Inde a réussi son indépendance. Les formidables menaces qui pesaient sur la survie et l'unité du pays, afflux des réfugiés, guerre frontalière, marasme économique, morcellement politique, ont été levées. Le pays s'est donné un corps d'institutions, une politique de développement, une personnalité internationale... L'Inde est un des rares pays du Tiers Monde où fonctionne un véritable système démocratique. Contrairement à bien des pronostics, cette démocratie a survécu à la mort de son fondateur, Nehru, et ne semble menacée, en 1960, ni par une révolution ni par un coup d'Etat... » Document 2 : Un Etat en quête de puissance. Source : Christophe Jaffrelot, revue Carto n° 24, juillet-août 2014. «Les élections législatives organisées entre le 7 avril et le 12 mai 2014 ont été saluées pour les nouveaux records qu’elles ont permis d’établir : près de 815 millions d’électeurs étaient invités à voter dans «la plus grande démocratie du monde» et deux tiers d’entre eux ont rempli ce devoir citoyen, ce qui fait passer le taux de participation de 59,7 % en 2009 à 66,3 %. Autre fait sans précédent, le Congrès national indien (INC en anglais) - lointain héritier du mouvement d’indépendance animé par le Mahatma Gandhi (1869- 1948) - […] a enregistré la pire défaite de son histoire […] avec seulement 19,3 % des voix. […] Le grand vainqueur du scrutin est le BJP (Bharatiya Janata Party), le parti nationaliste hindou dont la «vague safran» (la couleur de l’hindouisme) a submergé le pays. […] Il s’agit d’un tournant dans l’histoire politique de l’Inde […] le BJP prône en effet une idéologie de l’ «hindouité» largement dirigée contre les minorités religieuses. […] Une autre menace pesant sur la démocratie indienne vise l’état de droit. La corruption a été au cœur de la campagne électorale en raison des scandales qui ont marqué le second mandat de Manmohan Singh1, notamment dans les secteurs des télécommunications et des mines. […] 1 chef du Congrès national indien et Premier ministre de 2004 à 2014 17HGMGMLR1 Page 5/10 L’image de l’Inde - donc son soft power - se trouve remise en cause par des atteintes nouvelles concernant la place des minorités religieuses, le respect de la démocratie parlementaire, la lutte contre les inégalités, la vertu des personnalités politiques et la liberté d’expression. […] On rappellera que l’Inde est le pays qui présente le plus important nombre de pauvres au monde : entre 500 millions et 700 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté […] soit entre 40 et 60 % de la population totale. […] Ces atteintes s’ajoutent à d’autres. La montée d’une intolérance d’origine nationaliste hindoue affectait déjà les artistes et les viols suivis d’assassinats dont la presse s’est fait l’écho depuis quelques années ont jeté une lumière crue sur la condition des femmes. Si l’Inde peut toujours compter sur Bollywood pour redorer son blason, elle semble miser davantage sur un hard power qui reste toutefois assez limité. […] L’Inde est une puissance émergente qui, dans les années 2000, s’est affirmée dans tous les compartiments du jeu international, qu’il s’agisse du hard power ou du soft power, non seulement en raison de ses succès économiques, mais aussi de son arsenal militaire, de son dynamisme démographique et de la force de séduction de son régime démocratique comme de sa capacité d’attraction culturelle. Comme d’autres pays émergents, elle semble toutefois ne pas bien savoir à quelle fin utiliser sa puissance. D’une part, elle a perdu le guide pour l’action diplomatique que lui avait légué Jawaharlal Nehru à travers un ensemble de grands principes moraux eux-mêmes hérités de Gandhi. Le non-alignement n’était pas une politique abstentionniste ; il s’agissait au contraire d’une démarche courageuse, comme la non-violence. D’autre part, New Delhi hésite entre la uploads/Politique/ sujets-histoire-geo-bac-stmg.pdf

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