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! LES MATÉRIALISÉES -ÎM .VIVANTS- & DES MORTS PAR GABRIEL DELANNE TOME I LES FANTÔMES DE VIVANTS L'ouvrage renferme de nombreusesphotographies PARIS LIBRAIRIE SPïRITE LEYMARIE, ÉDITEUR 42, RUE SAINT-JACQUES, 42 1909 LES APPARITIONS MATÉRIALISÉES DES VIVANTS ET DES MORTS LES APPARITIONS lATËRIALISÉES DES VIVANTS & DES MORTS PAR GABRIEL DELANNE TOME I LES FANTÔMES DE VIVANTS L'ouvrage renferme de nombreusesphotographies PARIS LIBRAIRIE SPIRITE LEYMARIE, ÉDITEUR 42, RUE SAINT-JACQUES, 42 1909 TT'IA MÉMOIRE DE MADAME F. M ART HA JE DEDIE CE LIVRE Comme un témoignage de la respectueuse amitié de fauteur. G. DELANNE. LES APPARITIONS MATÉRIALISÉES JDE| VIVANTS ET DES MORTS /INTRODUCTION Celuiqui, en dehorsdes mathéma- tiquespures, prononce lemot d'im- possible, manquede prudence. ARAGO . Douter de tout ou tout croire, ce sont deux solutions égalementcom- modes,qui l'une et l'autre nous dis- pensent de réfléchir. H. POINCARÉ. Nous sommessi éloignés de con- naître tous les agents de la nature et leurs divers modes d'action, qu'il serait peu philosophique de nier l'existence de phénomènes,unique- ment parce qu'ils sontinexplicables dans l'état actuel de nos connais- sances. LAPLACE. Condamnerrésolument une chose pourfausse ou impossible,c'est se donner l'avantage d'avoir dans la . tête les bornes et limites de la vo- lonté deDieuet de là puissance de notre mère nature ;et n'y a pourtant point de plus notable folie au mon- de que de les ramener à la.rhesure de notre capacité et suffisance. MONTAIGNE. Ceuxqui se donnent à bon marché le nom et le relief de savants se mo- quent de tout ce qui, inexplicable pour le savant comme pour l'igno- rant, les place tous deux au même . niveuu. C'est ce qui fait que les histoires de revenants sont toujours écouléeset bienaccueilliesdans l'in- timité, mais impitoyablement désa- vouéesdevant le public. KANT . Quel est l'objet de ce volume ? De démontrer par l'observation et l'expérience que l'âme humaine existe pendant la vie et après la mort. Ce n'est ni nu nom de la religion, ni au moyen de la philoso- 1 LES-"ARPARtTIONS MATÉRIALISÉES phie que je tenterai de faire celte preuve, mais simplement en employant la méthode expérimentale. Pour des raisons diverses, les religions ont perdu une grande jDartie de leur autorité, et les séculaires discussions des philoso- phes n'ont pas projeté sur le problème de la mort une lumière assez efficace pour dissiper tous les doutes. Quel est donc l'ar- bitre qui départagera lès uns et les autres et dont l'autorité sera suffisante pour juger souverainement ? La science. Ici, il s'agit de bannir immédiatement toute équivoque. La science, dira-t-on, mais elle s'est prononcée pour la négative. En voulez-vous des preuves, écoutez les voix autorisées de ses repré- sentants : Stuart Mil! définit le corps « la cause inconnue à laquelle se rapportent nos sensations », et l'esprit « le récipient ou perce- vant inconnu de nos. sensations »; il est manifeste, dès lors, que « l'on ne peut rien affirmer de la nature inconnue de l'un ou de l'autre (1) ». Herbert Spencer juge de même que « la controverse entre les matérialistes et les spiritualistes est une pure guerre de mois, où les partis en lutte sont également absurdes, parce qu'ils croient comprendre ce que nul homme ne peut compren- dre (2) ». '. « Le moi, écrit Taine, l'âme, ce sujet prétendu de la pensée, gardant son unité, son identité, sous le flot mouvant des sensa- tions, des images, des Sentiments, c'est une illusion. Il n'y a rien de réel dans le moi, sauf la file des événements (3). » « Le vrai, dit encore Renan, eslqu'ily aune substance unique, qurn'est ni corps ni esprit, mais qui se manifeste par deux ordres de phénomènes qui sont le corps et l'esprit, que ces mots n'ont de sens que par leur opposition, elque cette opposi- tion n'est que dans les-faits-(4). » Les savants sont plus brutaux: « Les facultés de l'âme sont des fonctions de la substance (1)STUART MILL, Systèmede la Logique, I. 3, § 8. (2)HERBERT SPENCER, Premiersprincipes, i)n. (3)TAINE, Del'Intelligence,Préface et HI-3. ;{i) RENAN, VAvenirdela Science,p. 478. INTRODUCTION cérébrale ayant avec le cerveau à peu près les mêmes-rapports que l'urine avec les rems », certifie Garl Vogt. « L'âme, affirme Haeckel, c'est-à-dire l'activité spirituelle, est une fonction cérébrale, une fonction physiologique commandée par des phénomènes mécaniques (1). » « La vie psychique est un épiphénomène de la vie physiolo- gique », proclame M. Le Dantec (2). « Ce n'est pas l'individu qui est conscient mais seulement un groupe particulier de ses éléments constituants », écrit M. de de Lanessan(3). « La notion de l'anéantissement total de la conscience après - la mort, dit M. Metchnikoff (4), est devenue une notion courante, acceptée par la très grande majorité des gens éclairés. » LVail- leurs-•« les éléments de notre corps ne peuvent pas vivre éternellement ». la. conscience « qui, est fonction de ces élé- ments » est fatalement « vouée à l'anéantissement total, après la mort ». Voilà une imposante série d'affirmations, que l'on pourrait encore facilement augmenter, mais est-ce à dire que la science ait prononcé définitivement? Non, car d'abord il existe des témoignages opposés émanant d'hommes aussi bien qualifiés, comme Pasteur, Armand Gau- tier ou M. de Lapparent, par exemple, mais ce qui est plusgrave, c-esl qu'il ne s'agit des deux côtés que d'opinions individuelles, absolument dénuées de toute démonstration. Cette manière de voir ne m'est pas personnelle. « Devant la. science moderne, dit M. Guyau, dans l'Irréligion de ravenir, l'immortalité demeure. Si le problème n'a.pas reçu de solution positive, il n'a pas reçu davantage, comme on le prétend parfois, de solution négative. » C'est donc abusivement que l'on affirme l'anéantissement delà pensée après la mort. M. Guyau croit que le problème n'a pas. reçu de solution positive, c'est en quoi il se trompe, ainsi que ce livre l'établira» (1) 'H.iîCKiSL, Origine de Vhomme,p. 50.- (2) LE DANTEC, Théorie nouvellede la Vie, Introduction. (3) Dis LANESSAN, le Transformisme, p. 146. (4) MÈTCIINIKOI-T, Jlludcs sur la nature humaine, p. 210. 4 LÉSAPPARITIONS MATÉRIALISÉES Est-il donc possible d'aborder le problème de la survie par la méthode scientifique? C'est le premier point à examiner. Il pourra sembler bizarre de se poser une pareille question et< cependant, elle n'a rien d'extraordinaire, si l'onveutbien remar- quer que le phénomène des apparitions est aussi vieux que l'hu- manité, puisque les Annales de tous les peuples en relatent des exemples (1). Nous écarterons de notre étude tout ce qui a trait aux croyan- ces à l'existence des larves, des lémures, des fées, des péris, des anges, des démons, etc., pour nous borner aux apparitions qui reproduisent l'apparence d'un homme ayant vécu ici-bas, et dis- paru du monde des vivants depttis plus ou moins longtemps. On . pourra donc se demander : 1"Si ce fait est réel ; 2" Si l'être qui se montre ainsi a une existence objective : 3° Si c'est bien le même individu qui a vécu sur la terre, ou son simulacre. On a coutume de récuser en bloc, tous les témoignages anciens relatifs aux apparitions, parce que l'on suppose qu'ils sont sans valeur, en raison de l'ignorance de nos ancêtres et de leur esprit superstitieux. Cette condamnation sommaire est peut- être injuste lorsqu'il s'agit d'hommes comme Socrafe et Brutus, dans l'antiquité, et.plus récemment deCromwel, de Pascal ou de Descaries. Ignorez-vous donc, me répondra un critique sévère, les travaux des Docteurs Calmeil, Leuret, Lélut, Moreau (de Tours), Brierre de Boismont, et, plus récemment, ceux de Charcot, de Richcr, de Gilles de la Tourelle, de Binet, de Pierre Janet, etc. Ne savez-vous pas que l'hallucination est la cause de tous ces phénomènes, et que de nos jours l'étude des névroses a été si bien faite qu'elle jette une lumière aveu- glante sur cette question? Je répondrai que l'hallucination explique beaucoup de choses, mais ne les explique pas Loules ; et qu'il faudrait précisément démontrer que les visions de ces grands hommes n'ont été que des hallucinations. Mais, allons plus loin. Supposons l'origine hallucinatoire de ces apparitions : s'en suil-il pour cela qu'elles aient été morbides, produites néces- sairement par le jeu déréglé de leur imagination, sans aucWc (1)Voir dans la Bible l'apparition de Samuel au roi Sai'il,puis, plus tard, celles de Numa, de Brutus, celles de Jeanne d'Arc, etc., etc. INTRODUCTION cause extérieure ? C'est ce que se sont demandé des philoso- phes et des savants, et leur réponse a été négative. Depuis 1882 il existe en Angleterre une Société de recherches psychiques qui a pris pour tâche l'étude de ces phénomènes. Elle compte parmi ses membres les plus hautes notoriétés scien- tifiques de l'autre côté de la Manche. Elle a publié jusqu'à ce jour 22 volumes, qui sont remplis, en grande partie, par des récits d'apparitions de vivants ou de morts, et par les enquêtes auxquelles elles ont donné lieu. Lorsque l'on constate le soin méticuleux apporté par les enquêteurs pour établir la véracité des narrateurs, quand on admire leur impeccable logique et l'esprit critique dont ils ont fait preuve dans l'appréciation de la valeur des témoignages, il ne viendra pas à l'idée uploads/Religion/ apparitionsmaterialisees-1.pdf

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  • Publié le Oct 15, 2022
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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