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Christologie Cette page contient des caractères hébreux. Si certains caractères de cet article s’affichent mal (carrés vides, points d’interrogation, etc.), consultez la page d’aide Unicode. De plus, votre système et votre navigateur doivent supporter l’écriture de droite à gauche, des ligatures et le placement correct des diacritiques (testez votre navigateur). La Résurrection (Piero della Francesca) La christologie est la discipline de la théologie dogmatique chrétienne qui étudie la personne, la doctrine et l’œuvre de Jésus-Christ1. Elle part notamment de l'évolution des appellations données à Jésus de Nazareth, telles que Christ, Seigneur, Fils de Dieu, Messie. Par conséquent, la christologie porte sur le Christ, sa nature et sa doctrine. Son influence se répercute dans tous les domaines de la théologie chrétienne : la Création ; le péché ; la transcendance ; la sotériologie (la doctrine du salut, étudiée entre autres par Walter Kasper). Aucune théologie chrétienne ne fait l'économie de la réflexion sur la personne du Christ, sa fonction, sa signification et son identité. Enfin, la thématique de la Résurrection acquiert une importance grandissante à l'époque contemporaine2. Les grandes définitions dogmatiques au cours des ive et ve siècles, par les conciles œcuméniques, n'ont pas épuisé le sujet. Elles en marquent cependant une étape essentielle. La réflexion théologique sur le Christ a continué non seulement durant toute la période patristique, mais encore à l'époque médiévale comme à la Renaissance et à l'époque moderne. Actuellement, la réflexion et les discussions sont toujours actives en Allemagne, aux États-Unis, en France, en Grande-Bretagne, en Afrique, en Amérique latine, en Inde, etc. L'articulation entre « Jésus » et « Christ » ne va d'ailleurs pas de soi ni au même rythme pour tous les chrétiens. À ce débat s'en ajoute un autre : celui de l'interaction entre la théologie et la philosophie, qui a abouti dans les années 1970 à ce que l'on appelle la « christologie philosophique » (représentée notamment par Xavier Tilliette, Michel Henry et Claude Bruaire), distincte de ce que l'on nomme la « philosophie chrétienne », dont elle fait partie. Sommaire [masquer] 1 Distinctions 1.1 Jésus de l'histoire et Christ de la foi 1.2 Christologie haute et christologie basse 1.3 Les enfances du christianisme 1.4 Le problème du Dieu unique et la philosophie 1.5 Le débat historique 2 Christologies anté-nicéennes 2.1 Christologies angéologiques 2.1.1 Postérité 2.2 Christologie différentialiste 2.2.1 Postérité 2.3 Le Christ est un homme choisi par Dieu 2.3.1 Monarchianismes 2.3.2 Adoptionisme ou monarchianisme dynamique 2.3.3 Patripassianisme ou monarchianisme modaliste 2.4 Origène 2.5 Montanisme 2.5.1 Postérité 2.6 Judéo-chrétiens 2.6.1 Nazaréens ou nazoréens 2.6.2 Ébionites 2.6.3 Elcésaïtes 2.6.3.1 Postérité 3 L'élaboration dogmatique 3.1 De Nicée I à Chalcédoine 3.1.1 Les premiers conciles œcuméniques 3.1.2 Élaboration de la doctrine (325-451) 3.2 Théologies et christologies chez les Pères de l'Église 4 Du Moyen Âge à la Réforme 4.1 Thomas d'Aquin 4.2 Autres théologiens médiévaux 5 Théologie catholique du XVIe au XIXe siècle 6 Christologies modernes et contemporaines 6.1 Premières christologies protestantes 6.2 Christologies des Lumières 6.2.1 Esaïe Gasc (1748-1813) 6.2.2 Jean-Jacques Caton Chenevière (1783-1871) 7 Christologies protestantes du XXe siècle 7.1 Adolph von Harnack (1851-1930) 7.2 Alfred North Whitehead (1861-1947) 7.3 Albert Schweitzer (1875-1965) 7.4 Rudolph Bultmann (1884-1976) 7.5 Charles-Harold Dodd (1884-1973) 7.6 Karl Barth (1886-1968) 7.7 Paul Tillich (1886-1965) 7.8 Joachim Jeremias (1900-1979) 7.9 Ernst Käsemann (1906-1998) 7.10 John A.T. Robinson (1919-1983) 7.11 John Hick (né en 1922) 7.12 John B. Cobb (né en 1925) 7.13 Henrikus Berkhof 7.14 Martin Hengel (1926-2009) 7.15 Jürgen Moltmann (né en 1926) 7.16 Wolfhart Pannenberg (né en 1928) 7.17 Eberhard Jüngel (né en 1938) 8 Théologie catholique d'aujourd'hui 8.1 John Henry Newman (1801-1890) 8.2 Pierre Teilhard de Chardin (1881-1955) 8.3 Karl Rahner (1904-1984) 8.4 Hans Urs von Balthasar (1905-1988) 8.5 Jacques Guillet (1910-2001) 8.6 Louis Bouyer (1913-2004) 8.7 Edward Schillebeeckx (1914-2009) 8.8 Joseph Moingt (né en 1915) 8.9 Raimon Panikkar (né en 1918) 8.10 Joseph Ratzinger (Benoît XVI) (né en 1927) 8.11 Hans Küng (né en 1928) 8.12 Walter Kasper (né en 1933) 9 Christologies non chrétiennes 10 Références 11 Bibliographie sélective 11.1 Des origines au VIe siècle 11.2 Christologie contemporaine 11.3 Revues 12 Annexes 12.1 Articles connexes 12.2 Liens externes Distinctions[modifier] Articles détaillés : Jésus selon l'exégèse contemporaine, Canon (Bible) et Quêtes du Jésus historique. Jésus de l'histoire et Christ de la foi La distinction s'est imposée entre le Jésus de l'histoire et le Christ de la foi. Dans le premier cas, si l'on fait référence à « Jésus », on parle de Jésus de Nazareth, homme inscrit dans une époque et un territoire, que l'on pense pouvoir connaître à travers diverses sources littéraires. Dans le second cas, lorsqu'on parle de « Christ », on évoque le Jésus de la foi chrétienne, comme « Christ et Seigneur », c'est-à-dire Jésus-Christ. Le mot « Christ » désigne l'oint, l'élu de Dieu. , christos Χριστός en grec, signifie « enduit », « oint », puis « qui a reçu l'onction sainte » ; il renvoie à « Messie », translittération du mot hébreu ָמ ׁשי ַח, mashiah. Christologie haute et christologie basse On a parfois différencié la christologie haute (ou d'en haut) et la christologie basse (ou d'en bas), en fonction du point de départ de l'exposition de la foi : soit le Verbe incarné, soit les actions de Jésus-Christ rapportées par les Évangiles. Le théologien protestant Raphaël Picon3 propose quant à lui la distinction « christologie ontologique / christologie empirique », qui lui semble préférable en ceci qu'elle n'induit aucun jugement de valeur. Les enfances du christianisme L'Église ancienne se définit classiquement comme « les enfances du christianisme » selon le mot d'André Trocmé4, c'est-à-dire avant l'instauration d'un christianisme d'État dont le « président » serait l'empereur de Constantinople5. Auparavant, le débat christologique est la règle, y compris entre les quatre évangiles et Paul de Tarse, comme le montre Boismard6. Aucune centralité susceptible de régulation n'existe alors. Chaque évêque est maître chez soi (surtout dans les grandes communautés de chrétiens comme celle d'Égypte dont Arius est issu) sauf à dépendre d'un métropolite qui ne sera instauré qu'en 325, à l'imitation de la situation égyptienne, la seule « Église » comptant 100 épiscopes. Le concile régional est une habitude comme le montre un concile antérieur réuni en Anatolie à l'instigation d'Eusèbe de Césarée vers 3227. Le problème du Dieu unique et la philosophie L'argument qui présente les éléments de la dogmatique comme irrationnels, doit être nuancé par la prise en considération du fait qu'ils sont élaborés dans une autre rationalité que la rationalité cartésienne. L'élaboration dogmatique s'est faite dans les outils de la philosophie néo-aristotélicienne. En particulier, certains théologiens n'avaient rien contre le concept de nature (phusis), mais critiquaient celui de substance (ousia), parce que le mot n'est pas utilisé dans la Bible des Septante. L'idée d'un Dieu unique est une valeur qui devient prégnante au moment du développement des premiers christianismes8. Ainsi, chez Plotin, l'Un indicible, principe suprême, est au-delà de l'Être et origine de l'Être tout à la fois. Puis vient l'Être lui-même, dont le premier degré est l'Intellect - ou l'Esprit : en grec (noûs) - et, dernier ordre de réalité avant la Matière, l'Âme universelle. Avec les néoplatoniciens postérieurs, le système se complexifie : on assiste à une multiplication des hypostases ontologiques. Jamblique, par exemple, plaçe en deçà de l'Un les dieux, puis les archanges, puis les anges, puis les démons, puis les héros, hiérarchie - étymologiquement : « gouvernement des saints » - qu'on retrouve par la suite dans la hiérarchie angéologique du Pseudo-Denys. Proclus, pour sa part, introduit toute une série de subdivisions parmi les dieux9. Porphyre et Plotin, enluminure d'un manuscrit médiéval Les œuvres de Plotin ont été éditées par son disciple Porphyre de Tyr, un Phénicien. Ce dernier attribue des titres aux différents traités de Plotin et les ordonne en Ennéades. Le traité 10, suivant l'ordre chronologique donné par Porphyre, correspond à l'Ennéade V, 1, et porte le titre : Sur les trois « hypostases » qui ont rang de principe. Le mot « hypostase » est un terme grec pour désigner les différents ordres ontologiques du système néoplatonicien. Ce terme n'apparaît pas chez Plotin mais fait florès chez Athanase d'Alexandrie lors de l'élaboration de la trinité. Son usage dans ce contexte introduit une question : « Peut-on dire de l'Un qu'il est une hypostase, puisque la réalité c'est l'être, et que l'Un étant au-delà de l'être donc de la réalité, il paraît difficile d'en faire un ordre de réalité ? » Cela dit, le mot hypostase a fait son apparition en théologie trinitaire dès la première moitié du troisième siècle (Origène, dans le Commentaire sur l'évangile de Jean et déjà dans le traité des Principes, œuvre de jeunesse), époque à laquelle il ne doit rien au système néoplatonicien en cours d'élaboration. Il est donc employé dans la tradition chrétienne, le plus souvent, dans un sens assez différent et moins technique que l'emploi plotino-porphyrien, c'est-à-dire dans le sens de subsistence ou d'existence, sans préjuger d'un niveau d'être spécifique, donc d'une subordination d'une hypostase à une autre. Le mot avait d'abord uploads/Religion/ chris-to-logie.pdf

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  • Publié le Aoû 12, 2021
  • Catégorie Religion
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