Commentaire 1 Marc 1 v. 1 à 13 L'Évangile selon Marc est celui du parfait Servi

Commentaire 1 Marc 1 v. 1 à 13 L'Évangile selon Marc est celui du parfait Serviteur. Aussi n'y trouvons-nous pas le récit de la naissance du Seigneur Jésus, ni non plus sa généalogie. Car pour apprécier un serviteur, seules comptent ses qualités d'obéissance, de fidélité, de promptitude… Mais il est désigné dès les premiers mots comme le Fils de Dieu pour que le lecteur ne se méprenne pas sur la personne dont l'humble service va lui être raconté: il s'agit d'un esclave volontaire. Étant en forme de Dieu, Jésus a lui-même pris la forme d'esclave (Phil. 2 v. 6, 7). Précédé par le témoignage de Jean, le Seigneur commence donc immédiatement son ministère, et ce premier chapitre est caractérisé par l'emploi du mot aussitôt (onze fois). Jésus se soumet au baptême. Bien que «saint, innocent, sans souillure» (Héb. 7 v. 26), il prend place au milieu des pécheurs repentants. Mais pour qu'il ne soit pas confondu avec eux, Dieu fait du ciel une solennelle déclaration au sujet de son «saint serviteur Jésus» (Act. 4 v. 27 et 30), déclaration qui devance son ministère. Ce n'est pas: en toi je trouverai; mais «j'ai trouvé mon plaisir». Puis Jésus est poussé par l'Esprit au désert pour y lier l'Ennemi qui nous tenait asservis (voir ch. 3 v. 27). Partout où le péché nous avait amenés, l'amour et l'obéissance ont conduit Jésus pour notre délivrance. 2 Marc 1 v. 14 à 28 Jésus ayant paru, le ministère de Jean le Baptiseur se trouve par là même terminé. Le royaume de Dieu s'est approché; le Roi en personne se trouve au milieu de son peuple. Et il fait une proclamation qui se résume à deux commandements toujours actuels: «Repentez- vous et croyez à l'évangile». Le Seigneur lit dans le cœur de chacun la réponse donnée à cette pressante invitation. Puis, à ceux qui l'ont écoutée et reçue, il adresse un autre appel individuel à servir à sa suite: «Venez après moi», dit-il aux quatre disciples dont il connaît les dispositions intérieures. «Et aussitôt ils le suivent». Ils vont avoir le privilège d’accompagner Jésus tout au long de son ministère, d’être ainsi ses témoins de tout ce qu’ils ont vu et entendu (1 Jean 1 v. 1), ses disciples, apprenant de Lui (Matt. 11 v. 29), ceci étant la condition pour être aussi plus tard ses apôtres, autrement dit ses envoyés (Jean 20 v. 21) pour prêcher l’évangile dans le monde! À Capernaüm, Jésus guérit un homme possédé d'un esprit immonde qui se trouve dans la synagogue même, preuve caractéristique du terrible état de ruine dans lequel Israël était tombé. Dès le début du ministère du Seigneur, Sa puissance est aux prises avec celle de Satan — à laquelle on croit si peu — et qui agit sur les corps aussi bien que sur les âmes. 3 Marc 1 v. 29 à 45 Après la synagogue de Capernaüm, c'est la maison d'André et de Simon qui est la scène d'un miracle de grâce. Jésus est toujours prêt à être reçu dans nos maisons et à nous accorder ses délivrances. Faisons comme les disciples, parlons-Lui de ce qui nous tourmente (v. 30). Sitôt guérie, la belle-mère de Simon s'empresse de servir le Seigneur et les siens. N'avait-elle pas sous les yeux l'exemple du plus grand des services? Le soir tombe; mais pour un tel serviteur la journée n'est pas terminée. On lui amène ceux qui se portent mal et inlassablement il les soulage et les guérit. Quel était le secret de cette merveilleuse activité? Où Jésus puisait-il des forces constamment renouvelées? Le v. 35 nous apprend que c'est dans la communion avec son Dieu. Voyez de quelle manière cet homme parfait commençait sa journée (comp. És. 50, fin du v. 4). Mais lorsqu'on l'informe de sa popularité, il quitte ces foules qui sont seulement curieuses de voir des miracles, et s'en va prêcher l'évangile ailleurs. Puis Jésus guérit un lépreux et lui dit exactement de quelle manière il doit rendre son témoignage, un témoignage selon la Parole (v. 44; Lév. 14). Malheureusement l'homme agit selon ses propres pensées et c'est au détriment de l'œuvre de Dieu dans cette ville. 4 Marc 2 v. 1 à 17 Dans la maison de Capernaüm, Jésus se fait reconnaître selon le Ps. 103 v. 3 comme celui qui pardonne toutes les iniquités, qui guérit toutes les infirmités. À l'égard du paralytique, il accomplit, et dans le même ordre, les deux parties de ce verset en témoignage à tous. Oui, celui qui pardonne les péchés — œuvre spirituelle — et qui en donne une preuve matérielle en guérissant aussi la maladie, ne peut être que l'Éternel, le Dieu d'Israël. Les publicains percevaient les impôts pour le compte des Romains, ce qui leur procurait à la fois richesse (ils en gardaient une partie pour eux)… et le mépris de leurs compatriotes. Mais le Seigneur, en appelant Lévi et en acceptant son invitation, montre qu'il ne méprise et ne repousse personne. Au contraire, il est venu pour les pécheurs notoires, ceux qui ne cachent pas leur état (1 Tim. 1 v. 15). Et il est à table avec eux, s'étant fait leur ami. Car depuis la chute, l'homme a peur de Dieu, et le fuit, à cause de sa mauvaise conscience. Avant de sauver sa créature, le premier travail de Dieu consistait donc à s'approcher d'elle, à gagner sa confiance. C'est ce qu'a fait Jésus en s'abaissant jusqu'à rencontrer l'homme misérable, afin de lui faire comprendre que Dieu l'aime. 5 Marc 2 v. 18 à 28 Si le mot du parfait Serviteur est «aussitôt», celui des Juifs incrédules est «pourquoi?» (v. 7, 16, 18, 24). Interrogé au sujet du jeûne, Jésus explique qu'il s'agit d'une marque de tristesse qui, par conséquent, ne saurait convenir pendant qu'il était avec eux. Sa venue n'était-elle pas pour tout le peuple un grand sujet de joie (Luc 2 v. 10)? Puis il saisit cette occasion pour mettre en contraste les règles et les traditions du judaïsme avec l'évangile de la libre grâce qu'il était venu leur apporter. Il est triste de constater que l'homme préfère à celle-ci des formes religieuses, parce qu'elles lui permettent de se faire une bonne réputation aux yeux d'autrui… tout en continuant à faire sa propre volonté. Inversement, le v. 22 nous suggère que le chrétien est quelqu’un d’entièrement renouvelé. Si son cœur est changé, s'il est rempli d'une joie nouvelle, son comportement extérieur doit nécessairement s'en trouver aussi transformé. Les pharisiens blâment les disciples parce qu'ils arrachent des épis le jour du sabbat. L'homme détourne toujours de son but ce que Dieu lui a donné. Le sabbat était une grâce accordée à Israël, mais celui-ci s'en est servi comme d'un joug pour augmenter son esclavage moral (Act. 15 v. 10). 6 Marc 3 v. 1 à 19 Une seconde guérison a lieu dans la synagogue de Capernaüm et c'est de nouveau un jour de sabbat (ch. 1 v. 21…). À ce malade dont la main est sèche, le Seigneur demande exactement l'acte qu'il est incapable d'accomplir. En commençant par obéir, l'homme donne la preuve de sa foi et c'est elle qui permet à Jésus de le guérir. Hélas, voyez la dureté de cœur des assistants! Au lieu de se réjouir avec l'homme guéri, et d'admirer la puissance du Seigneur, ces hommes méchants prennent prétexte de ce miracle pour chercher à Le faire périr. Mais lui poursuit son ministère de grâce, et les foules, y compris des étrangers de Tyr et de Sidon (et même des Édomites) continuent d'affluer vers lui pour l'entendre et trouver la guérison. Puis il met à part douze disciples et les établit «pour être avec lui, et pour les envoyer…» (comp. Jean 15 v. 16). Être avec Jésus: immense privilège, et, en même temps, condition indispensable pour pouvoir ensuite être envoyé. Comment accomplir un service sans avoir d'abord reçu ses directions (Jér. 23 v. 21, 22)? Dans cet évangile chacun des douze est nommé seul, pour nous rappeler qu'un serviteur doit s'attendre directement et personnellement à son Maître pour recevoir direction et secours. 7 Marc 3 v. 20 à 35 Toujours prêt à se laisser approcher, le Seigneur permet à la foule d'envahir la maison dans laquelle il est entré, de sorte qu'il recommence aussitôt de les enseigner sans même avoir le temps de manger. Nous qui sommes souvent si peu disposés à ouvrir notre porte à des étrangers, à nous laisser déranger et à changer quoi que ce soit de nos habitudes, prenons exemple sur cet infatigable dévouement et sur ce complet renoncement. Pensons aussi que tel visiteur indésirable nous est peut-être envoyé pour que nous lui parlions du salut de son âme. Certaines personnes sont troublées par le v. 29. Elles craignent d'avoir prononcé une fois, sans y prendre garde, une parole coupable qui ne pourrait jamais être pardonnée. C'est méconnaître la grâce de Dieu. «Le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché» (1 Jean 1 v. 7). Le blasphème contre le uploads/Religion/ commentaire-marc.pdf

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  • Publié le Dec 26, 2022
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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