Semaine 5 – Filière apicole 1 Semaine 5 Semaine 5 – Filière apicole 2 SOMMAIRE

Semaine 5 – Filière apicole 1 Semaine 5 Semaine 5 – Filière apicole 2 SOMMAIRE SEMAINE 5 – FILIERE APICOLE INTRODUCTION............................................................................................................................ 3 Le marché français des miels ............................................................................................................. 3 FONCTIONNEMENT DES EXPLOITATIONS ...................................................................................... 4 Diversité des apiculteurs .................................................................................................................... 4 Enjeux et fonctionnement des exploitations apicoles ....................................................................... 9 Un apiculteur professionnel ............................................................................................................ 11 Coopérative les Compagnons du Miel ............................................................................................. 12 PRODUITS DE LA RUCHE ............................................................................................................. 14 Les trois principaux produits de la ruche ......................................................................................... 14 L'étiquetage et les signes de qualité ................................................................................................ 18 L'IGP Miel de Provence .................................................................................................................... 20 Les fraudes ....................................................................................................................................... 21 Le travail d'un laboratoire ................................................................................................................ 22 Semaine 5 – Filière apicole 3 INTRODUCTION Le marché français des miels Avant de vous présenter ces analyses relativement complexes, parlons d’un paradoxe du marché français. Nous avions fait une étude en 2014, une enquête après de 800 consommateurs en leur demandant l’origine des miels qu’ils consommaient : pour eux, quelle était l’origine du miel qu’ils avaient dans leur placard ? 80 % des français pensaient avoir des miels français chez eux. Or cette année-là, du fait d’une récolte très faible (2014 a été une année très mauvaise pour l’apiculture française), il n’y avait que 25 % de miel français sur le marché français. Il y a un paradoxe en terme d’image : les gens pensent consommer des miels français alors qu’ils consomment des miels importés. Le marché des miels français est structurellement déficitaire et la France importe des quantités très importantes de miel. Avant de présenter ces chiffres, un mot sur la méthodologie qui est retenue pour présenter les analyses du marché : c’est la méthode dite « des bilans ». On compare des ressources (la récolte française, les importations, les éventuelles variations de stock) et les emplois (les emplois étant la consommation des ménages français, de la restauration, des exportations et dans un sens inverse des variations de stocks si elles sont positives). Normalement les ressources sont équivalentes aux emplois. Les ressources sont constituées par la récolte française, cette récolte est estimée par l’observatoire des miels et de la gelée royale de France AgriMer qui publie le chiffre tous les ans au mois de juin. Mais une partie des apiculteurs, notamment les apiculteurs de moins de 50 ruches et une partie des autres apiculteurs ne commercialise pas la totalité de leur tonnage. Il y a énormément de dons, d’autoconsommation et donc on enlève une petite partie de ce tonnage récolté pour avoir une estimation un peu plus fiable du tonnage commercialisé. L’emploi est constitué de la consommation des ménages, de la restauration et des différentes industries (industries agroalimentaires, industries cosmétiques et pharmaceutiques), les exportations. C’est un peu un paradoxe : la France est déficitaire, mais elle exporte des quantités significatives de miel et in fine, si la variation de stock est positive, celle-ci entre dans ce total des emplois. Semaine 5 – Filière apicole 4 Ce bref panorama montre la complexité et l’importance des échanges internationaux sur un produit qui de prime abord peut apparaître commun. La difficulté pour le consommateur est donc, quand il achète du miel, de s’assurer de son origine. Pour cela, il doit lire au mieux les mentions réglementaires présentes sur les étiquettes. Ce consommateur doit garder en mémoire que l’essentiel du miel vendu en France est importé de pays soit de l’UE soit de pays tiers. Si cette préconisation de lecture des étiquettes apparait simple, elle ne fournit pas pour autant une information claire et précise. En effet, la directive « miel » de l’Union Européenne qui date maintenant de 2001, autorise d’une part les mélanges et d’autre part des mentions aussi vagues que « mélange de miels UE, mélange de miels UE et hors UE, mélange de miels hors UE ». Ce dernier point sur la complexité des étiquetages vous sera détaillé dans la suite de la semaine. FONCTIONNEMENT DES EXPLOITATIONS Diversité des apiculteurs En 2016 on comptait 49 840 apiculteurs en France. Parmi ces apiculteurs, on comptait à l’intérieur environ 4 000 apiculteurs professionnels qui pouvaient être soit plus réactifs, c’est-à-dire avoir une autre activité générant des revenus autres que l’apiculture, soit spécialisés, c’est-à-dire que l’apiculture constitue, pour eux, leur seule source de revenus. Quelques chiffres maintenant sur la production en France en 2016. Nous avons ici sur le graphique à gauche, le nombre d’apiculteurs selon la taille du cheptel de l’exploitation et à droite, la quantité de miel produite en France en 2016. On peut remarquer plusieurs choses :  D’une part que 92 % des presque 50 000 apiculteurs comptés en 2016 ont moins de 50 ruches, ce sont donc de petits apiculteurs. Leur production est soit autoconsommée soit vendue en direct, plutôt localement.  Ensuite les apiculteurs de plus de 150 ruches constituent seulement 4 % des apiculteurs français, mais ils représentent 63 % de la production française en 2016. Ils vont eux vendre plutôt leur Semaine 5 – Filière apicole 5 production soit en direct sur leur exploitation ou sur les marchés, soit à des conditionneurs, ou bien dans des magasins, en grandes et moyennes surfaces, ou d’autres magasins. Réseau d’exploitation de référence : décrire la diversité de l’apiculture professionnelle française Les enquêtes portent à la fois sur des aspects techniques et économiques qui permettent une compréhension globale de l’exploitation. Au total, nous avons 5 années de données d’enquête sur les saisons de 2011 à 2015 et ce sont 83 exploitations apicoles différentes qui ont été enquêtées entre une et 5 années. Chaque apiculteur a une stratégie qui lui est propre. Cependant, nous avons regroupé les apiculteurs sur trois grands critères afin de pouvoir faire une analyse et une description pertinente.  Le premier grand critère est celui de la production et de la gamme de produits proposés et produits par l’apiculteur. Est-ce que l’apiculteur va plutôt produire du miel ? quel miel ? de la gelée royale ? de la cire ? du pain d’épices ? des produits d’élevage comme des essaims ou des reines ? ou faire des prestations de pollinisation auprès d’agriculteurs ?  Le deuxième grand critère est celui de la commercialisation qui se découpe en 4 grands groupes selon le conditionnement du produit (il peut être soit en pots, soit en fûts) et la longueur du circuit de commercialisation (le produit peut être soit vendu en direct du producteur au consommateur, soit passe par des intermédiaires comme par exemple en magasin). Il y a 4 grandes voies de commercialisation qui existent : la vente peut se faire soit en direct, soit en groupement de producteurs, soit en demi-gros, soit en gros.  Enfin, le dernier grand critère est celui de la transhumance, c’est-à-dire les déplacements de ruches sur les lieux de production qui peuvent être plus ou moins éloignés du siège de l’exploitation. Pour évaluer la transhumance, on va regarder la part de ruches sédentaires, c’est- à-dire celles qui ne bougent pas tout au long de l’année et les distances de transhumances qui sont faites. Par exemple, certains apiculteurs peuvent aller à plus de 200 km pour aller chercher des miels particuliers. Semaine 5 – Filière apicole 6 Grâce à ces critères, nous avons classé les apiculteurs professionnels en 8 profils : Les premiers profils, de 1 à 5 sont constitués par les apiculteurs qui sont spécialisés dans la production de miel.  Le premier profil est constitué par les apiculteurs qui vont valoriser une partie de leur production avec de la transformation (pain d’épices, nougat etc…).  Les profils 2 et 3 se distinguent par leur mode de commercialisation et par la part de leur production qui est vendue en direct.  Les profils 4 et 5 se distinguent par leur transhumance. Certains vont être des grands transhumants et vont aller chercher des miellées spécifiques assez lointaines et d’autres vont avoir une production plutôt locale voire sédentaire et sont en régions de grandes cultures. Ensuite si on regarde les exploitations qui ne sont pas spécialisées dans la production de miel, on a des exploitations qui sont plutôt orientées vers la production de gelée royale. Ils peuvent être spécialisés soit dans la production de gelée royale, c’est-à-dire que toute l’organisation de leur activité va être tournée autour de la production de gelée royale (profil 6), soit plus diversifiés et ils vont avoir à la fois un atelier de production de miel et un atelier de production de gelée royale (profil 7). Enfin le dernier profil, qui est peu représenté à la fois dans notre échantillon, mais aussi au niveau national est constitué par les apiculteurs qui sont spécialisés dans l’élevage, c’est-à-dire la production d’essaims et de reines pour la vente. Dans la suite, les données que nous montrerons sont issues du réseau d’exploitations de référence et le profil 8 « élevage » qui est peu représenté n’apparaîtra pas. Regardons maintenant quelques critères de structure et de fonctionnement des exploitations apicoles professionnelles. Semaine 5 – Filière apicole 7 Taille des exploitations professionnelles Tout d’abord sur la taille des exploitations : dans notre échantillon d’exploitations, on observe une très grande variabilité de la taille du cheptel uploads/Religion/ course-v1oniris159001session03-semaine5-filiere-apicole.pdf

  • 31
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Jui 19, 2022
  • Catégorie Religion
  • Langue French
  • Taille du fichier 1.7321MB