Dévotion à la très sainte Vierge (Saint Alphonse de Liguori) I°- L'enfant aime
Dévotion à la très sainte Vierge (Saint Alphonse de Liguori) I°- L'enfant aime à saluer sa mère. Saluons Marie en récitant souvent la salutation angélique. La pratique ordinaire de cette dévotion consiste 1° à réciter trois Ave Maria tous les jours, le matin et le soir, en l'honneur de l'Immaculée Conception de la très sainte Vierge, pour être préservé de tout péché, surtout contre la vertu angélique ; — 2° à dire l'Angélus le matin, à midi et le soir ; — 3° à saluer Marie par un Ave Maria chaque fois qu'on entend sonner l'heure ; — 4° à repousser par un Ave Maria toutes les tentations qui surviennent : cette prière met le démon en fuite. — 5° à réciter chaque jour le chapelet. Oh ! Combien cet exercice plait à Marie, surtout lorsqu'il est pratiqué en commun, en famille ! II°- L'enfant aime à visiter sa mère. Aussi, tous les serviteurs de Marie ont-ils coutume de visiter fréquemment et avec beaucoup de pitié les images et les églises consacrées en son honneur. III°- L'enfant aime à prononcer le nom de sa mère. Le nom de Marie est, pour ses serviteurs fidèles, une joie au cœur, un miel à la bouche, une mélodie à l'oreille. Sainte Brigitte entendit un jour le Seigneur promettre à sa très sainte Mère que, quiconque invoquerait son nom avec confiance et avec le propos de s'amender, recevrait trois grâces signalées, savoir : un parfait repentir de ses péchés, les moyens de satisfaire à la justice divine, et la force de parvenir à la perfection ; et qu'il aurait, en outre, la gloire du paradis. IV° - L'enfant bien né ne rougit pas de sa mère ; il aime d'en porter les livrées. Or, les livrées de la Reine du ciel ne sont pas autres que les saints scapulaires. V° - L'enfant bien né aime à se rappeler toutes les peines que sa mère s'est donnée pour lui sauver la vie. Jésus promet quatre grâces spéciales à ceux qui invoquent cette divine Mère par ses douleurs : 1° il leur accordera de faire, avant leur mort, une sincère pénitence de leurs péchés ; — 2° il les protègera dans leurs tribulations, surtout à l'heure de la mort ; — 3° il imprimera en eux la mémoire de sa Passion, et leur en donnera la récompense au ciel ; — 4° il les remettra entre les mains de Marie elle-même, afin qu'elle dispose d'eux selon son bon plaisir et leur procure toutes les grâces qu'elle voudra. VI° - L'enfant bien né choisit certains jours pour donner à sa mère des témoignages plus marquants de son amour. L'enfant de Marie choisira spécialement le samedi de chaque semaine, les sept fêtes annuelles de Marie, et le mois de mai. VII° - L'enfant bien né aime les réunions de famille qui se font autour d'une mère bien-aimée. Telles sont les Congrégations de la Sainte Vierge et les Associations de Notre-Dame du Perpétuel Secours VIII°- Enfin, il est dans la nature d'un enfant d'imiter sa mère. En conséquence, si nous aimons Marie, nous devons chercher à imiter ses vertus, parce que c'est là le plus glorieux hommage que nous puissions lui offrir.. A Marie, la plus miséricordieuse des Reines. Marie est Reine, non Reine de justice, pour punir les méchants, mais Reine de miséricorde, dont le seul office est d'avoir pitié des pécheurs et de leur pardonner. O Marie, Mère de mon Dieu et ma Souveraine, tel se présente à une grande reine un misérable tout couvert de plaies et de souillures, tel je me présente à vous, qui êtes la Reine du ciel et de la terre ; du haut de ce trône glorieux où vous êtes assise, ne dédaignez pas, je vous en supplie, d'abaisser vos regards sur moi, pauvre pécheur. Si Dieu vous a rendue si riche, c'est pour secourir les pauvres, et s'il vous a établi Reine de miséricorde, c'est pour vous mettre à même de soulager les misérables ; regardez-moi donc d'un œil compatissant, et ne m'abandonnez pas que vous ne m'ayez changé de pécheur en saint. Je ne mérite rien, je le reconnais, ou plutôt, je mériterais, pour mon ingratitude, d'être dépouillé de toutes les grâces que j'ai reçues du Seigneur par votre entreprise ; mais, en qualité de Reine de miséricorde, vous n'allez pas cherchant des mérites, mais des misères, afin de secourir les nécessiteux ; eh ! qui est plus pauvre et plus nécessiteux que moi ? O glorieuse Vierge, je sais que vous êtes la Reine du monde, et par conséquent ma reine ; je veux me consacrer à votre service d'une manière toute spéciale, afin que vous disposiez de moi comme il vous plait. Gouvernez-moi, ô ma Reine, et ne m'abandonnez point à moi-même ; commandez-moi selon votre gré, et même, châtiez-moi, quand je ne vous obéirez point : oh ! combien me seront salutaires les châtiments qui me viendront de votre main ! J'estime plus le bonheur d'être votre serviteur, que d'être le maitre du monde entier. O Marie, acceptez moi pour vôtre, et à ce titre, pensez à me sauver. Je ne veux plus m'appartenir ; c'est à vous que je me donne. Si par le passé je vous ai mal servie, si j'ai laissé échapper mille belles occasions de vous honorer, je veux désormais m'unir à vos serviteurs les plus affectionnés et les plus fidèles. Non, je ne veux pas qu'à partir de ce jour, personne vous honore et vous aime plus que moi, ô ma très aimable Reine ; c'est ce que je promets, et ce que j'espère exécuter avec votre secours. Ainsi-soit-il A Marie, la plus tendre des mères. Jésus-Christ a voulu mourir seul pour la rédemption du genre humain ; mais considérant l'ardent désir qu'avait Marie de se dévouer aussi pour le salut des hommes, le Seigneur permit qu'elle y coopérât en sacrifiant et en offrant la vie de son divin Fils, et qu'elle devint ainsi la Mère de nos âmes. Comment se peut-il faire, ô Marie, ma très sainte Mère, qu'ayant une Mère si sainte, je sois si pervers ; qu'ayant une Mère si embrasée d'amour pour Dieu, je sois si enclin à aimer les créatures ; qu'ayant une Mère si riches des mérites, je sois si pauvre en vertus ? O ma très aimable Mère, je ne mérite plus, il est vrai, d'être votre enfant, je m'en suis rendu trop indigne par ma mauvaise vie ! Il suffit d'être admit au nombre de vos serviteurs ; pour être le dernier de vos sujets, je serais prêt à renoncer à tous les royaumes de la terre. Oui, je me contente de cette faveur ; cependant, ne me refusez pas celle de vous appeler aussi ma Mère ; ce nom me console, me touche le cœur, et me rappelle combien je suis obligé de vous aimer ; ce nom m'inspire une grande confiance en vous ; quand le souvenir de mes péchés et de la justice divine me remplit de terreur, je me sens tout animé par la pensée que vous êtes ma Mère. Permettez-moi donc de vous appeler : ma Mère, ma très aimable Mère ! — c'est le nom que j'aime à vous donner, et que je vous donnerai toujours. Après Dieu, c'est vous qui serez mon espérance, mon refuge et mon amour, tant que je serai dans cette vallée de larmes. J'espère mourir dans ces sentiments, en remettant, à mon dernier soupir, mon âme entre vos mains bénies, et en vous disant : O ma Mère, ô Marie, ma Mère, assistez-moi, ayez compassion de moi. Ainsi-soit-il A Marie, ravisseuse des cœurs. Le Seigneur daignât déclarer à sainte Catherine de Sienne qu'il avait créé Marie, cette fille de prédilection, comme un doux appât pour prendre et attirer à lui les hommes et particulièrement les pécheurs. O douce Souveraine, d'après l'expression de saint Bonaventure, vous ravissez les cœurs de ceux qui vous servent en les comblant des marques de votre tendresse et de votre libéralité : je vous en supplie, ravissez aussi mon misérable cœur qui brûle du désir de vous aimer beaucoup. Quoi ! Par votre beauté, ô ma Mère, vous avez charmé votre Dieu, au point de le faire descendre du ciel sur la terre ; et moi, je vivrais sans vous aimer ? Non, certes je ne me donnerai point de repos que je n'aie obtenu un amour tendre et constant pour vous, ô ma Mère, qui avez été si bonne à mon égard, lors même que j'étais un ingrat ! Eh ! Qu'en serait-il de moi, maintenant, ô Marie, si vous ne m'aviez aimé, si vous ne m'aviez obtenu tant de miséricorde ? ah ! si vous m'aviez tant aimé quand je ne vous aimais pas, que ne dois-je espérer de votre bonté, maintenant que je vous aime ! Oui, je vous aime, ô ma Mère, et je voudrais avoir un cœur capable de vous aimer pour tous les malheureux qui ne vous aiment point ; je voudrais uploads/Religion/ devotion-a-la-tres-sainte-vierge-saint-alphonse-de-liguori.pdf
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- Publié le Apv 06, 2021
- Catégorie Religion
- Langue French
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