Méthodologie de la recherche Introduction générale Un mémoire peut être conçu c
Méthodologie de la recherche Introduction générale Un mémoire peut être conçu comme une résolution d’un problème de management. Toutefois, il n’est point un essai ou un rapport d’activités en stage ni l’œuvre d’une vie mais une recherche. C’est-à-dire un travail rigoureux combinant à la fois différentes disciplines d’une formation suivie et de références théoriques pertinentes. Cependant, la rigueur de ce travail n’est possible qu’avec une bonne méthodologie. L’esprit de la démarche méthodologique La démarche méthodologique est un processus qui permet de progresser vers un but et cela dans un contexte particulier. Ce qui suppose de la part du chercheur, la capacité de prendre en compte les contraintes et appréhender avec souplesse les situations nouvelles, afin de faire des choix qui conditionneront les résultats de la recherche. A. La question de départ Il s’agit de choisir rapidement un fil conducteur afin que le travail puisse débuter. Ce point de départ n’est que provisoire, mais doit remplir un certain nombre de fonctions. Enoncé de projet sous forme de questions Formuler son projet de recherche sous forme de questions est un procédé efficace pour exprimer ce que l’on cherche à savoir. Pour cela, la question doit être bien posée. Ce qui suppose que certaines règles soient respectées. Critères de bonnes questions de départ : Premier critère : La qualité de clarté La précision dans la formulation de la question de départ est décisive. Pour cela il faut définir clairement les termes de la question. Formuler avec précision la question de départ revient à se poser un certain nombre de question. Comme par exemple : est-ce que la formulation de la question ne quête pas en confusion ? Donc la question est précise en ce sens que chacun la comprendra de la même manière. Une question précise n’est pas le contraire d’une question large ou très ouverte. Par contre, elle est le contraire d’une question flou ou vague. En conclusion, une question précise permet de savoir où l’on va et partager cet horizon avec les autres. Deuxième critère : La qualité de faisabilité Il s’agit de savoir s’il est réaliste d’entreprendre le travail que laisse entrevoir la question de départ. Autrement dit le chercheur doit se poser les questions à savoir : est-ce qu’il dispose des connaissances nécessaires ? des ressources financières nécessaires ? du temps et de la logistique nécessaire?. Troisième critère : La qualité de pertinence. La pertinence d’une question relève du registre (descriptif, explicatif, normatif ou prédictif). B. L’exploration Dans la phase précédente il s’agissait de formuler une recherche sous forme de question de départ. Dans la phase d’exploration il s’agit de savoir comment explorer le terrain pour concevoir une problématique de recherche. Cette opération comprend des activités de lectures et des entretiens exploratoires. La lecture La lecture permet d’assurer la qualité du questionnement. En effet le propre du travail intellectuel est d’aller au-delà des interprétations habituelles qui en général ne contribuent pas à l’évolution de la pensée pour générer de nouvelles significations plus éclairantes des phénomènes étudiés. Cette capacité de dépassement dépend de la culture intellectuelle du chercheur, c’est-à-dire la fréquentation de la pensée ancienne et actuelle qui permet d’élargir le champ des idées qui a leur tour permettent de poser de bonnes questions qui ne sont pas évidentes a priori. Faire de la recherche c’est examiner les théories, lire et relire les travaux antérieurs et acquérir l’habitude de réfléchir avant de collecter des données. Tout travail de recherche s’inscrit dans la continuité et se situe par rapport à des courants de pensée. C’est pourquoi il est important de situer son travail par rapport à des cadres conceptuels reconnus. C’est ce que l’on appelle la validité extérieure. Cependant nous savons que le chercheur ne dispose pas toujours suffisamment de temps pour lire énormément d’ouvrages. Ce qui entraine qu’il devra concrètement sélectionner soigneusement ses lectures et faire en sorte d’en tirer le bénéfice maximum. Pour cela il peut mettre en place la méthode d’organisation, de réalisation et de traitement des lectures suivantes : Le choix et l’organisation des lectures -Les critères de choix L’objectif est de revoir le maximum de connaissances qui intéresse la question de départ et cela en un minimum de temps. Pour cela on peut s’appuyer sur un certain nombre de principes. Premier principe : Il faut toujours partir de la question de départ qui est le fil conducteur même s’il est possible qu’elle soit modifiée au terme du travail exploratoire. Deuxième principe : Eviter la surcharge du programme de lecture, il s’agira plutôt de sélectionner des ouvrages présentant un intérêt théorique et une réflexion de synthèse sur la question étudiée. Troisième principe : Il s’agit d’accorder beaucoup d’intérêts aux ouvrages qui stimulent la réflexion et l’imagination par ce qu’ils portent à réfléchir et par ce qu’ils comportent des éléments d’analyses et d’interprétations. Quatrième principe : Il s’agit des textes qui ont des approches différentes, ce qui permet de confronter des perspectives différentes, ce qui permet d’enrichir l’approche de recherche. Cinquième principe : A intervalle régulier le chercheur doit avoir des moments de réflexion personnelle et d’échange avec des personnes ressources. On peut par exemple après la lecture de 2 ou 3 ouvrages, arrêter la lecture et engager un temps de réflexion, de prise de notes et d’échange seulement après décider du contenu des lectures suivantes. Ou trouver ces textes ? Il faut là aussi une méthode de travail, car il est illusoire de penser découvrir par hasard l’ouvrage de référence. Cette méthode débute par la précision du genre de texte recherché. Pour cela les idées suivantes peuvent faire gagner du temps. • Demander conseil à des spécialistes, en ayant au préalable formulé avec précision votre demande d’information • Ne pas négliger les articles de revues, les dossiers de synthèses, les interviews des spécialistes et les publications d’organismes spécialisés. • Les revues spécialisées qui traitent des questions récentes ou critiquent des connaissances antérieures, sont d’un apport à ne pas négliger. • Les bibliothèques qui se modernisent et offrent de plus en plus des techniques de recherche performantes (classement par mots clés, dépouillement systématique des principales revues, listes informatisées de bibliographies spécialisées, catalogues sur CD rom etc… • Les bibliographies dans les ouvrages intéressantes, si les ouvrages sont récents. Comment lire ? L’objectif principal de la lecture d’un texte est d’en tirer des idées qui permettent de nourrir son travail propre. On peut lire un texte sans le comprendre et donc sans en tirer l’essentiel. Pour que la lecture soit efficace, il faut qu’elle repose sur une méthode précise. C’est pourquoi nous proposons cette méthode éprouvée qui repose sur 2 étapes : •La mise en place d’une grille de lecture : ce qui permet de lire en profondeur et de manière ordonnée. •La rédaction du résumé : ce qui permet de mettre en évidence les idées principales. La mise en évidence des pistes pour la suite de la recherche Il s’agit ici de répondre 2 questions suivantes : Quelles sont les lectures les plus en rapport avec la question de départ ? Quelle piste ces lectures suggèrent elles ? L’objectif ici est de choisir le plus judicieusement possible les textes de la prochaine lecture. Les entretiens exploratoires La lecture et les entretiens exploratoires sont complémentaires. Les entretiens ont pour but d’attirer l’attention du chercheur sur les aspects auquel il n’aurait pas pensé. Pour cela il faut que les entretiens se déroulent de manière ouverte et souple. Comment peut-on s’y prendre ? Il faut privilégier les méthodes qui laissent une grande liberté à l’observation. Exemple : les entretiens semi directifs. En effet la souplesse de l’entretien semi directif concourt à travers des pistes de réflexion, des idées et des hypothèses de travail (il ne s’agit pas de vérifier une hypothèse pré établie). Par conséquent le chercheur doit ouvrir son esprit, écouter et non poser des questions très précises ce qui lui permet de découvrir de nouvelles façons de poser le problème. Cette phase exploratoire est à mettre en œuvre avec discernement car elle recèle (contient) le danger qui consiste pour le chercheur au contact du terrain de voir au travers l’apparente convergence des discours l’expression sur le terrain de la véracité des idées qui se faisait sur la question. Cela est bien un danger par ce qu’il correspond à la confirmation superficielle d’idées préconçues, alors que la fonction principale de la recherche est la rupture avec la spéculation gratuite et les préjugés. Pour aller dans le sens de la rupture et de l’ouverture d’une perspective de recherche valable, les entretiens exploratoires doivent remplir des conditions qui peuvent être exprimées par les réponses aux 3 questions suivantes : Avec qui est-il utile d’avoir un entretien ? En quoi consistent les entretiens et comment y procéder ? Comment les exploiter pour qu’ils permettent de véritables ruptures et ouvrent des pistes de recherche plus intéressantes ? Réponse à la première question Deux catégories de personnes peuvent être sollicitées. Premièrement les chercheurs, les enseignants, les experts dans le domaine concerné. Ils peuvent faire bénéficier leurs expériences. En effet ils peuvent faire éviter aux chercheurs, uploads/Religion/ methodologie 5 .pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mar 09, 2021
- Catégorie Religion
- Langue French
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