ÉTUDE sur la SECONDE ÉPÎTRE à TIMOTHÉE par H. Rossier Table des matières : 1 -
ÉTUDE sur la SECONDE ÉPÎTRE à TIMOTHÉE par H. Rossier Table des matières : 1 - PRÉFACE 2 - CHAPITRE 1 3 - CHAPITRE 2 4 - CHAPITRE 3 5 - CHAPITRE 4 1 - PRÉFACE La seconde Épître à Timothée, dernier récit de l’apôtre Paul, alors qu’emprisonné pour la seconde fois à Rome, il savait que le temps de son départ était arrivé, est, par cela même, d’une importance toute spéciale pour les jours où nous vivons. Dans quel état laissait-il l’Église, la maison de Dieu, dont il avait posé le fondement comme un sage architecte ? Ressemblait-elle, cette Église responsable, à sa première condition ? Était-elle même pareille à la description qu’il en faisait à son enfant dans la foi, dans sa première épître, lui montrant comment il devait s’y conduire ? Non ; le beau début d’autrefois avait été remplacé par une indifférence presque générale envers l’apôtre inspiré. Les fausses doctrines, l’opposition à la vérité, s’y faisaient jour de plus en plus. L’avenir était sombre, n’offrant aucun espoir d’amélioration ; bien au contraire, l’apôtre annonçait que le mal irait en s’aggravant, à mesure que l’histoire de l’Église responsable dégénérerait en celle d’un christianisme professant sans vie. Le déclin, déjà constaté au premier début de son histoire, était maintenant en voie d’aboutir à la ruine. La chrétienté ne devait pas se relever, mais, lors de l’approche des temps prophétiques à venir, son état aboutirait à la décadence morale la plus complète. Au commencement de son ministère, l’apôtre avait déjà déclaré que la dernière forme du mal serait l’apostasie, le reniement même du christianisme, quand, après l’enlèvement de l’Église, l’Antichrist serait révélé. (2 Thess. 2:3-12). Plus tard, avant sa première captivité, il avait annoncé aux anciens d’Éphèse qu’après son départ il entrerait parmi eux des loups redoutables qui n’épargneraient pas le troupeau (Actes 20:29). La condition morale, décrite dans l’épître que nous allons aborder, n’était donc que l’avant-goût et comme le prélude d’un état moral bien pire, à mesure qu’approcheraient les temps de la fin. En présence de cet état de choses, quelle devait être l’attitude du chrétien appelé à le traverser ? Grave et sérieuse question que l’apôtre adresse à Timothée ainsi qu’à tout chrétien désireux de glorifier son Maître dans le temps actuel. Cette attitude devient nécessairement de plus en plus individuelle, quoique les fidèles soient appelés à se grouper pour servir le Seigneur au milieu d’un état de choses qui ne peut plus être réformé. Cependant, circonstance infiniment consolante, s’il ne peut plus l’être, il y a des ressources pour le chrétien qui traverse des temps où il serait en danger de perdre courage, n’y trouvant pas d’issue. Ces ressources, comme nous le verrons, sont parfaites et souveraines, rendant le fidèle capable de remporter individuellement la victoire dans la lutte et de glorifier Dieu comme aux plus beaux jours de l’histoire de l’Assemblée. C’est pourquoi nous rencontrerons continuellement, dans cette épître, le remède indiqué chaque fois que le mal est mis en relief. Seulement ce dernier est si étendu, si plein de dangers, entraîne après lui tant de souffrances, que le témoin de Christ, conscient de sa faiblesse, a besoin d’être encouragé, consolé, exhorté, pour ne pas manquer à sa tâche, et, de cette manière, il arrivera au bout de la course recevant la couronne promise à sa fidélité, après qu’il aura remporté la victoire. C’est ce qui nous est présenté dans les exhortations continuelles adressées, dans cette épître, à Timothée lui-même. Quant à l’apôtre, il s’offre en exemple à son cher fils, prenant lui-même exemple sur les souffrances de son Maître et Seigneur. Il se distingue, par sa forte foi personnelle, en présence de la ruine de l’Assemblée qui n’est plus qu’une « grande maison », au lieu d’être « la maison de Dieu, l’assemblée du Dieu vivant, la colonne et le soutien de la vérité » (2 Tim. 2:20 ; 1 Tim. 3:15). Cette foi, la ruine ne l’ébranle nullement, tout en lui attirant une infinité de souffrances. Tel est, en quelques mots, le contenu de cette précieuse épître, dernier héritage laissé par l’apôtre à ceux qui allaient lui succéder dans la carrière, et par conséquent à nous-mêmes. Comme toujours, les ressources qui nous sont présentées se résument finalement en un seul nom, Jésus Christ, tel que sa Parole nous le révèle. Avec un tel guide et une telle provision de force, le chrétien est plus que vainqueur. Au milieu des souffrances et des obstacles, il possède une espérance, une puissance, que la ruine de la maison de Dieu ne peut atteindre, parce que ces bénédictions sont basées sur la personne divine et immuable de Celui qui est ressuscité d’entre les morts ; sur ses promesses et sur la Parole qui nous le révèle. 2 - CHAPITRE 1 Vers. 1-2. — Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, selon la promesse de la vie qui est dans le Christ Jésus, à Timothée, mon enfant bien-aimé : Grâce, miséricorde, paix, de la part de Dieu le Père et du Christ Jésus notre Seigneur. Il semble que ce terme : « par la volonté de Dieu », terme que l’on retrouve dans les épîtres aux Corinthiens, aux Éphésiens et aux Colossiens, acquière ici une force particulière par les circonstances que l’apôtre traverse. Sa volonté, à lui, n’y est pour rien et il y trouve un sujet d’entière confiance dans un temps où l’on cherchait à mettre en question s’il ne s’était pas trompé sur son apostolat. Mais lui, s’appuie sur cette certitude. Qu’il soit apôtre en liberté ou dans les chaînes, en captivité mitigée ou sévère, comme ici, il n’en est pas moins « apôtre par la volonté de Dieu ». Son apostolat s’était exercé jadis en voyage ; par la prédication au milieu des populations, dans les campagnes et dans les villes ; puis en prison, soit par la parole écrite, soit en s’adressant oralement à ses compatriotes ou à ses juges ; dans un temps de prospérité spirituelle pour l’Église, ou, comme ici, dans un temps de déclin ; rien ne pouvait changer ce grand fait qu’il était apôtre par la volonté de Dieu et que Dieu dirigeait à Sa volonté toutes les circonstances de sa carrière. Or si son apostolat n’avait pas été par la volonté de Dieu, quand le témoignage, confié à l’Assemblée, était en train de disparaître, dans quel état moral ne serions-nous pas aujourd’hui, n’ayant pas la parole de cet apôtre pour nous enseigner le chemin agréable à Dieu en un temps de ruine 1 Toute la puissance de sa mission subsistait en un temps décrit dans cette seconde épître à Timothée ; à bien plus forte raison en des jours comme les nôtres où l’activité même de l’apôtre est placée sous nos yeux dans cette parole infaillible, sortie par l’Esprit de Dieu de sa plume. D’une manière générale l’apostolat de Paul avait pour but de porter le nom de Christ « devant les nations, et les rois, et les fils d’Israël » (Actes 9:15) ; aussi Paul est-il appelé, comme en d’autres épîtres : « Apôtre de Jésus Christ ». Ce seul nom caractérisait le sujet tout entier de sa mission. En rapport avec ce nom, Paul portait l’Évangile de Dieu devant les hommes, Évangile ayant pour contenu : la ruine irrémédiable du vieil homme ; une nouvelle nature communiquée à l’homme par la foi en Christ ; une vie nouvelle, par le Saint Esprit, en Christ ressuscité ; la justification, la paix, la liberté, la gloire — et tout cela en contraste avec Israël et la loi. Mais en outre cet apostolat, en contraste avec celui des autres apôtres, avait pour but spécial l’Assemblée, formée en un corps avec son Chef glorieux dans le ciel, par la descente du Saint Esprit ; l’Assemblée bâtie par Christ ; l’Assemblée enfin, maison de Dieu confiée à la responsabilité de l’homme. Cependant le passage que nous venons de lire ne nous parle aucunement, comme d’autres épîtres, du sujet de l’apostolat de Paul, sujet que nous venons de mentionner. Il remonte aussi loin que possible, dans l’éternité passée, pour nous en montrer le caractère. Cet apostolat est « selon la promesse de la vie qui est dans le Christ Jésus », vie que l’apôtre possédait. Le caractère de son apostolat n’était donc ni la puissance, ni les dons miraculeux, mais la possession d’une vie qui était dès les temps éternels, d’une vie établie pour l’éternité. Quand tout est ébranlé, ce fondement ne peut l’être ; il donnait une assurance absolue à Paul. Cette promesse de la vie est bien antérieure aux promesses dont Abraham était le dépositaire. Elle est dans le Christ Jésus, et c’est en Lui seul qu’on peut trouver cette vie. Cela signifie que tous les hommes sont sous la sentence de mort et que cette sentence est abolie en Christ. Quiconque a reçu le Christ par la foi possède cette vie, don suprême de Dieu. Aucune incertitude quant à sa possession ! C’est une promesse à uploads/Religion/ etude-sur-la-seconde-epitre-a-timothee.pdf
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- Publié le Jui 09, 2022
- Catégorie Religion
- Langue French
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