LA SAINTE BIBLE SELON LA VULGATE LA SAINTE BIBLE SELON LA VULGATE TRADUITE EN F

LA SAINTE BIBLE SELON LA VULGATE LA SAINTE BIBLE SELON LA VULGATE TRADUITE EN FRANÇAIS, AVEC DES NOTES PAR L’ABBÉ J.-B. GLAIRE AVEC INTRODUCTIONS, NOTES COMPLÉMENTAIRES ET APPENDICES PAR F. VIGOUROUX Prêtre de Saint-Sulpice Seule approuvée par le Saint-Siège APRÈS EXAMEN FAIT À ROME PAR LA SACRÉE CONGRÉGATION DE L’INDEX NOUVELLE ÉDITION 1902-2002 Éditions D F T Pages de garde : Tableaux de Gustave Doré. — (début) Joseph explique les songes de Pharaon (Genèse). — (fin) Jésus et les disciples d’Emmaüs (Évangiles). Cette Bible est la réédition intégrale du texte publié à l’origine en 4 tomes chez A. ROGER et F. CHERNOVIZ, libraires-éditeurs à Paris, 7 Rue des Grands-Augustins. Édition de 1902. Pour cette réédition en un seul volume, le texte a été entièrement recomposé. — La réédition 2019 est enrichie de notes complémentaires des Abbés Louis-Claude FILLION, Augustin CRAMPON et Eusèbe TINTORI o. f. m., tirées de leurs éditions respectives de La sainte Bible selon la Vulgate (1889, 1885, 1947), avec imprimatur. (Les notes précédées d’un * sont de l’abbé Fulcran VIGOUROUX.) © Éditions D F T BP 47033 — 35370 ARGENTRÉ-DU-PLESSIS (France) 1re édition 2002. ISBN 2-904770-35-6 — Dépôt légal : 2e trimestre 2002. 2e édition 2019, revue et corrigée, avec notes complémentaires. ISBN 978-2-37110-018-3 — Dépôt légal : 3e trimestre 2019. (10e mille). Reproduction interdite. Tous droits réservés pour la présente édition. Catalogue général D F T disponible sur demande (3000 titres). PRÉFACE DE L’ÉDITEUR ’EST véritablement une grande joie pour un éditeur catholique de remettre en disponibilité une Bible d’une aussi grande va- leur que celle qui est ici rééditée. C’est aussi un événement car une telle réédition ne s’était jamais vue depuis un siècle… C’est enfin, devant la multiplication des bibles tendancieuses, une œuvre de salut public ! Aussi étonnant que cela puisse paraître, il n’existe plus actuellement sur le marché du livre catholique de Bibles traduites en français (et approuvées par l’Église) à partir de la Vulgate latine de saint Jérôme1, texte de nos jours bien méprisé et banni de toutes les traductions modernes de la Bible... Il faut donc commencer par rendre à la Vulgate latine ses lettres de noblesse, pour être capable ensuite d’en apprécier une traduction fidèle et rigoureuse. « Le christianisme primitif se développe d’abord dans un monde en grande partie hellénisé. La Septante 2 et le Nouveau-Testament, rédigés en grec, sont compris d’un certain nombre de peuples, en particulier du Moyen-Orient et d’une partie de la Méditerranée. Mais il y a tous les autres qui demeurent hors de la sphère de l’hellénisme. Quant à l’hébreu, la langue de l’Ancien Testament, rares sont ceux qui peuvent le comprendre, les juifs exceptés. Il faut donc traduire les textes bibliques en langues verna- 1 Si l’on excepte celle rééditée dans la collection Bouquins (Robert Laffont), en 1990 : il s’agit là de la traduction de Lemaistre de Sacy (la Bible de Port-Royal, de tendance jansé- niste, dont le Nouveau Testament publié d’abord à Mons fut condamné par plusieurs papes, en 1668, 1679 et 1713), et dépourvue de notes explicatives (nécessaires dans l’Église catho- lique). Jean de Bonnot a également réédité en fac-similé réduit « La grande Bible de Tours » en deux grands volumes, des chanoines Bourassé et Janvier (avec quelques notes et l’imprima- tur de 1865), mais cette Bible de collectionneur, reliée plein cuir, n’est pas disponible en li- brairie (vente exclusive par son cercle de collectionneurs), et s’avère peu lisible et d’un for- mat peu pratique, donc très peu adaptée à une lecture courante de la Bible. 2 Traduction en grec des manuscrits originaux hébreux, réalisée par 70 ou 72 traducteurs, à Alexandrie, au début du IIIe siècle avant notre ère, et très utilisée par les premiers chrétiens. Même les Juifs de Jérusalem s’accommodaient fort bien de cette traduction que l’on retrouve dans la plupart des citations bibliques du Nouveau-Testament, preuve de son utilisation cou- rante en Judée. On consultera sur cette version ancienne, l’exposé de l’abbé Glaire dans son Introduction historique et critique aux livres de l’Ancien et du Nouveau Testament, t. 1 : § 1 Version d’Alexandrie ou des Septante, pp. 194-218, repris dans son Abrégé d’introduction aux livres de l’A. et du N. Testament, pp. 74-87. PRÉFACE DE L’ÉDITEUR VI culaires, c’est-à-dire dans le langage commun aux habitants d’une même ré- gion ou d’un même pays, ou encore de pays différents utilisant une langue unique. « Dans la partie occidentale de la Méditerranée, des peuples qui s’expri- ment en latin (certains Italiens, Nord-Africains, Gaulois, etc.) éprouvent le besoin d’une traduction latine de la Bible, et ce dès le IIe siècle. Des traduc- teurs se mettent alors au travail sans se concerter et sans confronter leurs ré- sultats. Ces versions s’effectuent à partir des textes grecs de la Septante et du Nouveau Testament. Elles sont variées, souvent partielles et insuffi- santes. Aucune ne répond aux besoins de l’Église latine. Certaines sont ce- pendant plus utilisées que d’autres. Ainsi en est-il de la Vetus Latina ou Vetus Itala, sans qu’il soit possible de préciser s’il s’agit d’une version unique ou s’il est question de plusieurs textes dont aucun n’a une valeur prépondé- rante. On connaît plus de quarante manuscrits de traductions de ce genre, ce qui témoigne amplement du nombre et de la variété des efforts effectués avant d’en arriver à une version dont la valeur soit reconnue et admise par le plus grand nombre de communautés chrétiennes. Car toutes ces traduc- tions possèdent malheureusement un caractère commun : elles sont de faible qualité. »3 C’est donc devant ce foisonnement de versions et traductions latines mul- tiples, qui menaçaient l’intégrité et la crédibilité de la sainte Écriture, que le Pape saint Damase (366-384) demanda à saint Jérôme (347-420) de repren- dre, de corriger, de faire ou de refaire une traduction latine de la sainte Écri- ture à partir des meilleurs manuscrits grecs du Nouveau-Testament, des manuscrits hébreux et de la version grecque des Septante pour l’Ancien Testament. Autrement dit, de restituer en latin l’Ancien et le Nouveau Tes- tament dans leur intégrité originelle. « Jérôme se met à l’œuvre, s’appliquant à des commentaires et à des tra- ductions de textes bibliques à partir de la Septante. Mais le pape Damase meurt le 11 décembre 384. En août 385 Jérôme doit quitter Rome. Il décide de se rendre au Moyen-Orient. En 386 il se fixe à Bethléhem, dans un cou- vent d’Occidentaux dont il devient l’animateur. Mis à part quelques brefs déplacements, il demeure dans ce couvent jusqu’à sa mort, en 419. « Il lui tient à cœur de poursuivre l’œuvre commencée à Rome. Mais il prend très vite conscience de l’insuffisance d’une traduction latine de l’Ancien Testament à partir de la Septante. Ce n’est pas satisfaisant au plan de la démarche spirituelle et intellectuelle : si l’on veut fournir un texte en langue vernaculaire, mieux vaut partir du texte original que d’une version. Ce n’est pas non plus suffisant au plan de l’annonce d’une Bonne Nouvelle 3 Frédéric Delforge, La Bible en France et dans la francophonie, Histoire, traduction, diffusion. Publisud / Société Biblique Française, 1991, p. 16. PRÉFACE DE L’ÉDITEUR VII qui trouve ses racines dans l’Ancienne Alliance : des évêques, engagés dans la controverse avec des juifs, insistent sur la nécessité d’une traduction de l’Ancien Testament effectuée à partir du texte hébreu et araméen. Enfin Jé- rôme veut fournir à l’Église de sérieux commentaires, historiques, exégé- tiques, linguistiques : comment être crédible dans une telle affaire sans par- tir de la Bible hébraïque ? « Dès lors son seul point de départ pour sa traduction latine de l’Ancien Testament se trouve dans le texte hébreu. Il ne néglige pas pour autant les versions grecques ou latines effectuées avant lui. Il consulte aussi les com- mentaires rabbiniques afin de savoir comment les juifs comprennent et ex- pliquent les trente-neuf livres de leur Bible. Mais il revient toujours, en der- nier lieu, à la Bible hébraïque. « En 386 Jérôme se lance dans un vaste effort d’étude des textes de l’Ancien Testament et s’exerce à en traduire quelques-uns. Mais c’est seu- lement de 390 à 405 qu’il se consacre à la traduction. Nous ignorons dans quel ordre il a effectué ce travail. Esdras peut être daté de 394, Ezéchiel de 398, Esther de 405. « L’œuvre de [saint] Jérôme aboutit à une nouvelle traduction latine de la Bible : la Vulgate, ainsi appelée parce que d’usage général ou “vulgaire”. »4 À cette grande œuvre qui fut celle de sa vie, saint Jérôme apporta son immense talent fait de génie littéraire, de connaissance approfondie des langues hébraïque et grecque, d’extraordinaire capacité de travail et d’un esprit de contemplation parvenu aux sommets de la vie spirituelle. Il avait de plus à sa disposition les manuscrits hébreux les plus anciens et de précieux documents qui ont disparu depuis, et qui n’avaient pas été alté- rés par les falsifications introduites par les juifs qui voulaient gommer ou at- ténuer les prophéties qui les condamnaient très clairement. Le résultat des travaux acharnés de saint uploads/Religion/ fichier-lie-a-317.pdf

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  • Publié le Dec 13, 2021
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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