Histoire d'un puissant réveil Vie de William Bramwell (1759-1818) Sanctificatio

Histoire d'un puissant réveil Vie de William Bramwell (1759-1818) Sanctification L'immense avantage qui découle pour nous d'une entière sanctification, est pour moi plus que jamais évident. Une entière sanctification garde l'âme en repos à travers tous les orages de la vie; elle rend pleinement satisfait de la place où Dieu nous met, quelle qu'elle soit; elle approuve pleinement les ordres de Dieu; celui qui la possède est complètement délivré de lui-même, préoccupé de la gloire de Dieu et possédé d'un ardent désir de faire le bonheur d'autrui. Quand nous sommes entièrement sanctifiés, le monde pour nous n'est plus, nous vivons en haut, "nous demeurons en Dieu et Dieu demeure en nous;" nous pouvons parler quand nous voulons et nous taire de même. Une pareille victoire, un pareil salut, est pour nous chose acquise. Et nous ne sommes rien, nous le sentons. Nous ne pouvons rien sans Dieu, c'est pourquoi nous Lui rendons gloire pour toute bonne pensée et toute bonne action. Demeurez toujours dans l'amour de Dieu. J'ai connu bien des personnes qui ont reçu cet amour et qui l'ont perdu. Mais nous pouvons le garder, rester debout; car Dieu est capable de nous garder à jamais. Vivez dans cet amour, parler, prêchez en lui. Si nous faisons cela, l'enfer, le monde et beaucoup de gens qui font profession d'être chrétiens chercheront à empêcher nos succès. Mais prions sans jamais nous arrêter, sans nous laisser émouvoir et sans reculer d'une ligne... La plénitude de Dieu (Eph.3;19) La plénitude de Dieu est tout d’abord l’ensemble des grâces que Dieu a promises pour l’accomplissement de notre plein salut ici- bas, de notre entière préparation à la gloire éternelle. Etre rempli de toute la plénitude de Dieu, c’est avoir le coeur vidé et purifié de tout péché et de toute souillure; et rempli d’humilité, de douceur, de patience, de bonté, de sainteté, de justice, de miséricorde, de vérité, d’amour pour Dieu et pour les hommes. La possession de toutes ces vertus dans leur plénitude implique, évidemment, l’enlèvement complet de tout ce qui n’est pas de Dieu et ne conduit pas à Lui; car ce que Dieu remplit, ni le péché, ni Satan ne peuvent le remplir, ni l’occuper à aucun dégré. Quand un vase est rempli d’un liquide, pas une goutte d’un autre liquide ne peut y entrer sans en déplacer une quantité équivalente. Et l’on ne peut dire que Dieu remplisse notre âme quand une partie quelconque de notre être est remplie, plus ou moins occupée par le péché ou par Satan. Ni le péché, ni Satan ne peuvent être à aucun degré où Dieu remplit le tout. L’exaucement de la prière de Paul comporte donc que Satan soit entièrement expulsé de notre être et n’ait plus aucune prise sur nous. La plénitude de l’humilité exclut tout orgueil; la plénitude de la douceur exclut toute colère; la plénitude de la patience exclut toute impatience; la plénitude de l’amabilité exclut toute dureté, toute brusquerie, toute rudesse, toute méchanceté; la plénitude de la charité exclut toute aigreur, toute amertume, toute irritation, toute mauvaise humeur; la plénitude de la justice exclut toute injustice; la plénitude de la sainteté exclut tout péché; la plénitude de la miséricorde exclut tout ressentiment, toute vengeance; la plénitude de la vérité exclut toute dissimulation, toute fausseté. Chez celui qui aime Dieu de tout son coeur, de toute son âme, de toute sa pensée et de toute sa force, il n’y a plus aucune place pour l’inimitié à l’égard de Dieu, ou à l’égard de ce qui est de Lui, aucune place pour l’avarice, l’amour du monde et les choses qui sont au monde. Celui qui aime son prochain comme lui- même, ne lui fera jamais aucun mal; au contraire, il lui fera tout le bien qu’il pourra. Etre rempli de toute la plénitude de Dieu produira donc une obéissance à Dieu constante, remplie de joie, d’amour et d’adoration, ainsi qu’une bonté inaltérable envers le prochain, quel qu’il soit. Celui qui est rempli de toute la plénitude de Dieu est sauvé de tout péché, la loi est accomplie en lui; il possède l’amour divin; iln’agit que par cet amour, amour pour Dieu et pour l’homme, amour qui est l’accomplissement de la loi." Mon âme est tout amour A la Conférence de 1801, Bramwell fut désigné pour le Circuit de Leeds. Il y commença son ministère le 6 septembre, avec son zèle ordinaire, et Dieu fut tellement avec lui, ainsi qu’avec ses collègues, qu’en deux ans, cinq cents membres furent ajoutés à la Société wesleyenne. Sa correspondance pendant ce temps fut moins étendue que précédemment, mais elle montre, toujours grandissant, la même foi, le même renoncement, le même amour pour les âmes. Le Révérend Blackett, Conducteur de deux des classes de Leeds, dit qu’à cette époque il semblait que tous les habitants de la ville allaient être convertis; les pécheurs étaient tellement troublés, qu’on voyait les hommes les plus dépravés, les persécuteurs les plus violents, témoigner de la repentance et se mettre à prier. "Je visitai chacune des maisons de la High street dit le Révérend Blackett, je parlai à chacun du salut de son âme, et il se trouva qu’un grand nombre de personnes dont je n’attendais pas grand chose, avaient la conscience réveillée et cherchaient Dieu en secret. Beaucoup de gens désiraient venir aux réunions de classe, mais ne l’osaient pas, parce qu’ils n’étaient pas invités. Ils furent remplis de joie quand je leur dis que je venais chercher les brebis perdues et que je les invitais à venir recevoir instruction dans les réunions des enfants de Dieu. " Bramwell écrit de Leeds, à la date du 16 décembre 1801, au Révérend Drake " J’ai besoin d’avoir de vos nouvelles, vous pesez beaucoup sur mon cœur et je prie beaucoup pour vous. " Vous avez une grande croix à porter, mais vous pouvez la recevoir avec joie de la main du Seigneur; c’est ainsi qu’elle produira une gloire infiniment excellente. Ce n’est que par la prière et la foi que vous serez rendu capable de surmonter la douleur, mais la chose est possible... O mon frère, le temps est court, il faut que nous le mettions à profit... Je me suis de nouveau consacré à Dieu pour être à Lui en sacrifice continuel et qu’il soit mon tout en toutes choses. Je vis avec Lui et j’attends chaque jour son appel. " Mon ami monte plus haut, " dira-t-il bientôt. " Je n’ai pas toujours recueilli tout le fruit que j’aurais pu recueillir des croix que Dieu m’a envoyées j’en suis honteux, confondu, et je me prosterne devant le Seigneur dans la plus profonde humiliation. " Ma femme est véritablement consacrée au Seigneur et notre petit John est une joie pour nous. Beaucoup d’âmes ici et dans d’autres localités du circuit se tournent vers le Seigneur. Cependant l’ennemi me tente souvent; il voudrait me faire abandonner tout mon travail. Lisez, veillez, priez; en toutes choses, soyez comme l’apôtre Paul. " Le 30 novembre 1802, Bramwell écrivait de Leeds, à son ami Taft, une lettre qui a trait à la crise dont nous venons de parler; nous en extrayons quelques lignes. Je suis toujours témoin de grandes choses à Leeds; beaucoup d’âmes sont sauvées dans la ville, —pas autant dans la campagne. Nous avons eu dans une des rues de la ville une œuvre comme j’en ai rarement vu : beaucoup de ceux qui étaient les pires sont devenus les meilleurs. " Je n’ai pas le secours dont j’ai besoin, et je me dis parfois : " Malheur à moi! car je suis assiégé par toutes les puissances de l’enfer. " Vous seriez bien surpris si vous saviez quelles machinations j’ai découvertes; on voulait empêcher notre victoire sur le Prince des ténèbres, cependant la main de Celui qui déjoue les manœuvres de l’ennemi se fait sentir. Mais l’œuvre n’a pas pris l’extension que je désirais; j’en pleure et j’attends la délivrance. " Jamais je n’ai autant vécu avec Dieu qu’à présent. Je puis dire que ma vie est une prière semblable souvent à une agonie. J’attends constamment l’appel de Dieu qui me fera monter plus haut; cependant je pense parfois que pour moi la plus grande œuvre est encore à faire. Oh! que Dieu me garde prêt pour la vie comme pour la mort! A la Conférence de Manchester en 1803, Bramwell fut nommé prédicateur itinérant du Circuit de Wetherby. Il avait alors quarante-quatre ans. Pendant huit ans, il avait travaillé dans des districts populeux, oh les sociétés étaient importantes, les congrégations nombreuses et l’œuvre étendue, souvent glorieuse; il se trouvait maintenant au milieu d’une population rurale relativement peu nombreuse, et son action paraissait fort restreinte. Mais c’est parfois dans l’ombre que le serviteur de Dieu se développe le mieux. Il devait en être ainsi, pendant un an, pour Bramwell dont la vie était une prière continuelle. Il écrit de Wetherby à un ami intime: " Le temps est maintenant venu pour moi d’être façonné comme il convient pour occuper la uploads/Religion/ histoire-d-x27-un-puissant-reveil.pdf

  • 34
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Oct 17, 2021
  • Catégorie Religion
  • Langue French
  • Taille du fichier 0.1599MB