Historique et Légende du 4ème Grade COLLOQUE DE PERIGUEUX 24 FEVRIER 2007 L∴ ∴

Historique et Légende du 4ème Grade COLLOQUE DE PERIGUEUX 24 FEVRIER 2007 L∴ ∴ ∴ ∴ de Perf∴ ∴ ∴ ∴ « Les Élus d’Aquitaine » Or∴ ∴ ∴ ∴ de Bordeaux Historique et légende du 4ème grade Colloque de Périgueux 24 février 2007 L∴de Perf « Les Élus d’Aquitaine » Or∴de Bordeaux page 2/12 1 INTRODUCTION Pour tracer l’Historique et la Légende du rituel de 4ème grade du « Rite Écossais Ancien Accepté »1, il nous faut évoquer différents plans qui concernent des hommes et des organisations, l’histoire en général et l’histoire maçonnique en particulier. Devant l’étendue du sujet traité et sa complexité, nous nous bornerons à définir et développer le 4ème grade comme grade référé uniquement à celui de « Maître Secret » dans le REAA. Sur le plan historique, pour nous guider dans cette démarche nous disposons d’un ensemble de six rituels qui sont structurés en deux grands blocs. Un premier qui couvre la période de 1760 à 1805 et un second qui part de 1950 à nos jours. Dans un premier temps nous allons nous intéresser aux hommes et aux dates et placer dans cette chronologie les événements clés qui conduisent aux rituels de 4ème grade que nous connaissons aujourd’hui. Dès 1740 et au travers de l’Écossisme nous essaierons de faire comprendre comment des rituels de Hauts Grades du milieu du XVIIIème siècle ont pu arriver jusqu’à nous sous la forme d’un Rite appelé « Rite Écossais Ancien Accepté », assurant une continuité du grade de Maître en essayant d’apporter des réponses aux questions posées par le mythe d’HIRAM. On montrera aussi, que bien que les années 1780-1805 soient une période troublée par des évènements politiques, c’est aussi un période pendant laquelle les idées, les traditions voyagent et en particulier celles des maçons qui vont de part et d’autre de l’Atlantique se trouver pour mettre en œuvre les principes d’universalité que véhicule la maçonnerie dans sa recherche pour « rassembler ce qui est épars ». Après une période (1805- 1950) pendant laquelle il ne semble pas que le grade de « Maître Secret » ait été pratiqué, nous expliquerons comment à partir de 1960 en renaît la pratique au sein du G∴C∴D∴R∴2/G∴O∴D∴F∴3 accompagnée d’un nouveau foisonnement de rituels. Les rituels évoluent dans le temps. Nous nous livrerons donc, dans un deuxième temps à une étude comparative des rituels anciens et modernes selon leur structure classique. Sur le plan de la légende, nous nous attacherons à rechercher combien la transmission de la continuité du mythe d’HIRAM a posé question aux maçons et comment la tradition s’est mise en place dans le cadre d’une succession progressive des grades au-delà de la Maîtrise. 2 Les hommes, les dates et les rituels (1760 à 2000) 2.1 La notion d’Écossisme : Rappelons qu’avant 1800, on ne peut parler de Rite au sens propre, on parle de « systèmes écossais »4. L’Écossisme représente historiquement l’ensemble des grades au- delà de celui de Maître. Il naît de la volonté de poursuivre le questionnement posé par la 1 Noté par la suite REAA. 2 Noté par la suite GCDR 3 Noté par la suite GODF 4 Les grades dits écossais n’ont en principe rien à voir avec l’Écosse. Sur cette question qui reste problématique sinon controversée on consultera : le livre de Pierre NOEL « Guides des Maçons Écossais » Éditeur « à l’Orient » Paris 2006 qui reste superficiel et orienté principalement sur les 3 premiers grades, l’ouvrage de David STEVENSON « Les origines de la Franc-Maçonnerie : le siècle écossais 1590-1710 » aux Éditions Télètes Paris 1993 et principalement l’ouvrage complexe de André KERVELLA « La passion écossaise » DERVY 2002 qui tente un point sur la question, ainsi que la Biblio : R.E.A.A. Suprême Conseil ; Grand Collège du Rite Écossais Ancien Accepté- Grand Orient de France ; De « l’Ecossisme » au Rite Écossais Ancien Accepté p.1. Historique et légende du 4ème grade Colloque de Périgueux 24 février 2007 L∴de Perf « Les Élus d’Aquitaine » Or∴de Bordeaux page 3/12 légende d’Hiram qui est affirmée dès 17305, date de son apparition officielle. L’Écossisme va construire à travers des systèmes variés les prolongements à la légende d’HIRAM jusqu’à la structure actuelle en 33 grades. En décembre 1743, apparaissent les statuts de la Grande Loge, ancêtre du Grand Orient de France. Ces statuts sont des textes rédigés lors de l’élection du comte de Clermont à la Grande Maîtrise. Au 20ème article est annoncé le grade de Maître Écossais6. On retrouve cette mention en 1745 dans les statuts dressés par la R∴L∴ « Saint Jean de Jérusalem » qui révèle formellement la date de leur assemblée7. C’est aussi en 1745 qu’un Atelier dit de Hauts Grades, la Loge Écossaise « Les Élus Parfaits », travaillant au-delà de la Maîtrise est créé à Bordeaux par Etienne MORIN. On en possède le rituel8 complet en 7 grades (en plus des 3 grades symboliques). Ce fut peut-être le premier atelier de ce genre en France. Le développement de ces grades « écossais » s’organise tout d’abord de manière dispersée. En effet le fonctionnement de l’Écossisme repose sur l’activité de la Mère- Loge écossaise qui érige dans son Orient son propre système de grades, parfois identiques, parfois différents e ceux des autres grands centres maçonniques français, groupant souvent dix grades ou plus, incluant les trois premiers grades dits symboliques. Sollicitées par une loge (dite Loge Fille), elle donne des Constitutions9, fournit des rituels, protège et aide sa « fille » en échange d’une allégeance complète. Les divers systèmes culminent en général au grade de Maître Élu Parfait, ou Grand Écossais. Certaines Mères-loges créent ensuite un second cycle, toujours dans l’esprit du temps qui est de « faire émerger » les meilleurs pour assurer la survie du groupe. Ce nouveau cycle s’ouvre par le grade de Chevalier d’Orient vite supplanté comme nec plus ultra par celui de Prince de Jérusalem. Cette évolution permanente a permis de sortir du proto-Écossisme. On peut penser que la Loge Écossaise de Bordeaux de 1745 est certainement morte faute d’ouverture après son 10e degré10. 2.2 De l’Écossisme Français en 25 grades au R.E.A.A. des Etats- Unis en 33 grades : Le 27 Août 1761, La Première Grande Loge de France accorde à Etienne MORIN, en son « Conseil Suprême » des Grands Inspecteurs Grands Élus, une patente qui l’autorise à établir des loges et notamment «d’admettre et constituer au sublime degré de la plus haute perfection»11. C’est ainsi qu’Etienne MORIN, a pu transmettre à Saint-Domingue puis plus tard sur le continent américain le rituel de 4ème grade et sa suite. 1762 : Départ pour les Iles d’Amérique d’Etienne MORIN. Il est fait prisonnier et reste 14 mois en terre britannique. Arrivé à Saint Domingue, il rencontre probablement Henry FRANCKEN en 1764 et installe sa propre Loge « La Parfaite Harmonie » à Port-au Prince12. 5 « Masonry Dissected » de Samuel Prichard, Encyclopédie Maçonnique. Le Rite Écossais Ancien Accepté, J.P. DONZAC, P/PIOVESAN, Éditions Maçonniques de France, p.13 6 Collection Lerouge, n° 334, Doc. Bibliothèque du Grand Orient de France. Biblio : J.P. DONZAC : Bordeaux, porte du R.E.A.A 7 Ref. BN, FM2 362 8 « Revue l’Écossais » n°4, p15 9 « Revue l’Écossais n° 4 p. 19 10 R.E.A.A. Suprême Conseil ; Gand Collège du Rite Écossais Ancien Accepté Grand Orient de France ; De l’Écossisme » au Rite Écossais Ancien Accepté p.1 11 « Revue » L’Écossais n° 3 p. 8 12 Encyclopédie Maçonnique ; Le Rite Écossais Ancien et Accepté des Hauts Grades, J.P. DONZAC, P. PIOVESAN, Éditions Maçonniques de France, p. 37 Historique et légende du 4ème grade Colloque de Périgueux 24 février 2007 L∴de Perf « Les Élus d’Aquitaine » Or∴de Bordeaux page 4/12 1764 : Rituel manuscrit de SAINT-DOMINGUE13. Son origine n’est, depuis peu, plus contestée. Il s’agit du rituel qu’Etienne MORIN pratiquera pendant 10 ans à Saint- Domingue et à la Jamaïque. Le « Rite » lui avait été transmis à Paris en 176114. Nous savons qu’il le désignait comme « l’Ordre du Royal Secret », du fait qu’il avait ajouté le grade de Prince du Royal Secret, création toute personnelle datant de son séjour en Angleterre, dit-on. Etienne MORIN a eu comme disciple Henry FRANCKEN qui constitua des ateliers du Rite à Kingston à la Jamaïque. 1783 : Rituels de FRANCKEN15, c’est un recueil des rituels du « Rite de Perfection » C’est à FRANCKEN que l’on doit la naissance de l’appellation « Rite de Perfection » que nous utilisons actuellement. Le quatrième grade a été traduit de l’anglais par notre F∴Georges CADOREL à la demande de Jean-Pierre DONZAC. L’étude comparative effectuée par Jacques LECHELLE et Pierre MOLLIER montrera que le manuscrit dit de Saint-Domingue et le texte anglais du manuscrit de FRANCKEN sont quasi identiques. Henry FRANCKEN profitera de son séjour à Albany, capitale de l’Etat de New-York pour créer une Loge de Perfection « The Ineffable » qui détient encore un procès-verbal dans lequel FRANCKEN agit bien en fonction des pouvoirs conférés à uploads/Religion/ histoire-et-legende-du-4eme-pdf.pdf

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  • Publié le Mar 21, 2021
  • Catégorie Religion
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