Abdul-Hâdi dans La Gnose - Recueil posthume - TABLE DES MATIÈRES Projet d’expli
Abdul-Hâdi dans La Gnose - Recueil posthume - TABLE DES MATIÈRES Projet d’explication des termes techniques des différentes doctrines traditionnelles ........................................................................................................... 1 Épître intitulé Le Cadeau, sur la manifestation du Prophète, par le sheikh initié et inspiré Mohammed ibn Fazlallah El-Hindi (traduction) ................................... 3 Pages dédiées à Mercure (Sahaïf Ataridiyah) ....................................................... 10 Pages dédiées au Soleil (Sahaïf Shamsiyah) .......................................................... 26 El-Malâmatiyah ...................................................................................................... 33 L’Universalité en l’Islam ....................................................................................... 40 L’Islam et les religions anthropomorphiques ....................................................... 50 L’Identité Suprême dans l’Ésotérisme musulman : Le Traité de l’Unité (Risâlatul-Ahadiyah) par le plus grand des Maîtres spirituels, Mohyiddin ibn Arabi (traduction) .................................................................................................. 52 Les Catégories de l’Initiation (Tartîbut Taçawwuf), par le plus grand des Maîtres spirituels, Seyidi Mohyiddin ibn Arabi (traduction) ............................................ 67 1 PROJET D’EXPLICATION DES TERMES TECHNIQUES DES DIFFÉRENTES DOCTRINES TRADITIONNELLES Paru en décembre 1910 (signé La Direction, c'est-à-dire Palingénius). Tout le côté analytique d’une doctrine n’est, en somme, que l’énumération complète et la définition exacte des termes techniques qu’emploient les écrivains qui se rattachent à cette doctrine. On peut dire que cette terminologie constitue la partie extérieure, donc communicable, de la doctrine, car l’idée ne peut être transmise que lorsqu’elle est exprimée, soit par des mots, soit par des symboles, ou par tout autre mode de représentation formelle. L’étude des mots techniques est aussi importante pour l’ésotérisme et la métaphysique que peut l’être, par exemple, pour la chimie, l’étude des éléments simples, métaux et métalloïdes (nous disons éléments simples en nous plaçant, bien entendu, au point de vue de la chimie ordinaire seulement). Chacun de ces mots représente un élément fondamental, une « idée-base » de la doctrine ; ils mériteraient chacun une monographie à part, car ils sont pour ainsi dire les matériaux de construction dont l’assemblage constitue l’édifice. Traduire ces termes en la langue étrangère, doublement étrangère même, d’une autre doctrine, est, dans l’ordre intellectuel, un travail analogue à celui qui consisterait à supprimer un obstacle matériel, par exemple à percer une montagne ou à franchir une mer empêchant deux pays de communiquer entre eux. C’est pourquoi nous avons pensé qu’il serait bon de former une sorte de lexique explicatif des principaux termes métaphysiques employés dans les différentes doctrines traditionnelles. La réalisation de ce projet a été provoquée par un étudiant islamite, Abdul- Hâdi. Celui-ci ne connaît rien du Christianisme, ni du judaïsme, non plus que des traditions hindoue et chinoise. Il ne connaît que l’Islam, ou plutôt une seule école islamite, celle de Mohyiddin ibn Arabi, des Malâmatiyah et dAbdul-Karîm El-Guîli. Mais il connaît presque toutes les langues européennes et les langues dites sémitiques, et il possède une méthode pour déterminer le sens exact des mots, fussent-ils tirés d’une langue étrangère. Il a fait, sous son entière responsabilité, un bref commentaire d’un certain nombre de termes arabes, commentaire auquel nous 2 avons joint une comparaison avec les termes correspondants de diverses autres traditions. Puis nous avons établi conventionnellement : 1° Un mot français correspondant plus ou moins exactement aux termes orientaux ainsi expliqués, et en particulier au terme arabe qui a donné lieu à chaque commentaire ; 2° Quelques synonymes au mot français choisi par notre première convention. Nous devons insister sur ce fait que le mot français choisi n’est que conventionnel ; il ne peut guère en être autrement, car, d’une façon générale, les mots de chaque langue n’ont pas d’équivalents exacts dans les autres langues. D’ailleurs, les termes orientaux mêmes sont déjà conventionnels, et les docteurs indigènes ne sont pas toujours entièrement d’accord sur leur signification. Chaque école, parfois chaque docteur, donne à ces mots un sens particulier, ou au moins une nuance spéciale ; mais il faut dire que, lorsqu’il s’agit d’écoles orthodoxes, les diverses définitions ainsi données ne sont jamais contradictoires entre elles. Il n’en serait pas de même si l’on envisageait les écoles hétérodoxes : c’est ainsi que les Djaïnas et les Bouddhistes emploient certains termes brahmaniques dans un sens tout différent de leur acception traditionnelle, et qui souvent même lui est contraire. Ce serait donc le comble de la témérité et de la présomption que de vouloir rendre exactement, par un seul mot français ordinaire, ce que les plus grands docteurs orientaux n’ont pu exprimer par un mot ordinaire (c’est-à-dire intelligible à tout le monde) dans leur propre langue. Ils ont été eux-mêmes obligés de donner au mot ordinaire un sens artificiel, c’est-à-dire conventionnel ; parfois même, ils ont dû avoir recours à des mots entièrement forgés, donc artificiels non seulement pour le sens, mais aussi pour la forme. Lorsqu’on peut traduire un mot technique d’un texte par un seul mot français correspondant, fût-il conventionnel, on évite ces fastidieuses circonlocutions, qui rendent les traductions orientales aussi désagréables à lire que pénibles à faire. Quant aux synonymes, également conventionnels, leur rôle est de remplacer le mot choisi en premier lieu, dans le cas où, à cause de sa forme matérielle ou de sa consonance, son introduction dans sa phrase romprait l’harmonie phonétique du discours. Ajoutons que, dans une traduction, les termes conventionnels ou leurs synonymes doivent toujours être mis entre guillemets, pour les distinguer des mots ordinaires1. Avec cette précaution, destinée à rendre toute confusion impossible, leur emploi ne présente plus aucun inconvénient, et permet de montrer d’une façon plus sensible, par la comparaison des textes ainsi traduits, la concordance réelle de toutes les traditions. 1 C’est ce qui a été fait dans la traduction que nous publions ci-après ; les définitions et explications des divers termes techniques qui figurent seront données dans la suite. 3 ÉPÎTRE INTITULÉE LE CADEAU SUR LA MANIFESTATION DU PROPHÈTE* PAR LE SHEIKH INITIÉ ET INSPIRÉ MOHAMMED IBN FAZLALLAH EL-HINDI Ce texte est trop élémentaire et trop didactique pour donner des indications sur la personnalité de l’auteur. Je ne le connais d’ailleurs que par ce petit traité, inédit et peu connu même en Orient. Je n’ai pu en trouver qu’un seul manuscrit, assez médiocre. J’ai choisi cet ouvrage parmi des centaines d’autres du même genre, car il est un peu, par rapport à l’ésotérisme, ce qu’est « Ummul-barâhîn » ou le petit Senoussiyah pour la doctrine exotérique. I Au nom d’Allah, le Clément, le Miséricordieux. Sachez, frères, — qu’Allah vous rende heureux ! — que le « Vrai Dieu », c’est l’Existence ; que l’Existence n’a pas de formes ni de limites ; que, malgré cela, Elle paraît dans le monde et se manifeste dans toute sa gloire sous des formes discernables. Or, Elle ne change pas. Elle n’a jamais cessé d’être sans forme et sans limites. « Il est tel qu’il était. » L’existence est unique, mais Ses modes de paraître sont divers et nombreux. Elle est la « réalité intime » (et mystérieuse) de tous les êtres. « Allah est la lumière des Cieux et de la Terre. » — « Tout disparaît sauf sa face. » — « Allah était et rien avec Lui. »1 Toutes les choses, jusqu’à l’atome, ne manquent pas de tenir de l’Existence, mais on ne doit pas L’envisager comme une effectuation ou un résultat, car ces deux conceptions sont des « idées secondaires », et elles se confondent dans le matériel. On ne doit pas désigner le réel tangible des choses du monde par l’Existence dans le sens sublime du mot. Dieu est, de beaucoup, au-dessus d’une pareille conception. * [Paru en décembre 1910, janvier 1911.] 1 Lâ-Shay ( = non-chose), rien, néant. Shay ( = chose) dérive de Sha’a = vouloir. Il y en a qui disent : « El-lâ- Shay » ( = la non-chose, la nihilité), considérant ainsi le vide primordial comme une entité. 4 Nous comprenons, par l’Existence, la réalité superlative qui existe par elle-même, par laquelle existent tous les êtres, et dont il ne peut exister qu’une seule dans le monde2. Personne ne peut découvrir ce qu’est, au fond, l’Existence. Ni l’intelligence, ni l’imagination ou les sens ne peuvent La saisir, même par la comparaison ou l’analogie. Toutes les facultés intellectuelles ont été créées ; toutes les méthodes de penser sont des inventions humaines. Or, ce qui est sous l’empire du temps ne peut comprendre ce qui en est affranchi. Dieu, sa « quiddité » et ses « attributs » sont bien au-dessus du temporel. Quiconque cherche à connaître Dieu comme on s’informe des choses créées, celui-là perd ses instants. L’Existence est organisée en plusieurs « séries » : 1° L’Inassignable, ou l’Absolu sans forme ni indication d’aucune sorte, et qui est en dehors d’une attribution quelconque. On ne doit pas se figurer que l’Existence, dans ce « degré », soit définie d’une manière constante et essentielle du fait d’être absolue et exempte de toute attribution. Il faut comprendre que, dans ce « degré », Elle est affranchie de toute addition limitative en fait de caractéristique ou d’épithète ; qu’Elle est sanctifiée par l’émondation de tout lien intelligible ; qu’Elle est indéfinissable à un tel point que même sa qualité d’indéfinissable ne constitue pas une définition de Sa véritable nature. « L’Unité pure » est le nom de ce « degré ». Elle est la uploads/Religion/ ivan-agueli-ecrits.pdf
Documents similaires
-
12
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mar 25, 2022
- Catégorie Religion
- Langue French
- Taille du fichier 0.8825MB