CENTRE EUCHARISTIQUE ET MARIAL SPIRI-MARIA PÈRE STÉPHANE GAMACHE Samedi et dima
CENTRE EUCHARISTIQUE ET MARIAL SPIRI-MARIA PÈRE STÉPHANE GAMACHE Samedi et dimanche 12 et 13 mai 2012 LA MISSION ROYALE DE SAINTE JEANNE D’ARC La popularité de Jeanne d’Arc n’est pas à démontrer. Les oeuvres inspirées par la Pucelle sont innombrables dans tous les domaines des arts et des médias. Dans le domaine du cinéma, de 1898 à 2011, Jeanne a été à l’honneur en pas moins de 17 films. Mais de toutes ces oeuvres, il ne ressort souvent qu’un aperçu bien superficiel sur ce que fut la mission de Jeanne. Il est certainement vrai de dire que, grâce à Jeanne, la France a retrouvé la flamme qu’il lui manquait pour vaincre l’envahisseur anglais. Mais est-ce pour cela seulement qu’était nécessaire le Sacre de Charles VII? Avec raison, certains diront qu’en chassant les anglais, Jeanne a sauvé par avance la France et le reste de la chrétienté du futur anglicanisme et du futur protestantisme. Mais n’y a-t-il pas encore davantage?! Pour nous en convaincre, écoutons ce que Jeanne dit elle-même de sa mission, à trois moments bien précis. Premièrement: pour décider Robert Baudricourt à lui donner une escorte pour qu’elle puisse aller trouver Charles VII à Chinon, Jeanne déclare: «Le Royaume n’appartient pas au Dauphin, il appartient à mon Seigneur. Cependant MON SEIGNEUR VEUT QUE LE DAUPHIN DEVIENNE ROI ET QU’IL TIENNE LE ROYAUME EN COMMANDE.» Deuxièmement: à l’arrivée de Jeanne à Chinon, Charles s’était mêlé exprès à la foule des seigneurs. Jeanne le reconnut, lui embrassa les genoux, et lui déclara: «Gentil dauphin, j’ai nom Jehanne-la-Pucelle. Le Roi des cieux vous mande [fait savoir] par moi que vous serez sacré et couronné en la ville de Reims, et vous serez lieutenant du Roi des cieux, qui est Roi de France.» Troisièmement: après la victoire d’Orléans, mais avant que Charles ne se décide de quitter Chinon pour aller recevoir son Sacre à Reims, «Jeanne fit au roi plusieurs requêtes; l’une de ces requêtes fut qu’il fît donation de son royaume au Roi du Ciel, et qu’après cette donation, le Roi du Ciel ferait pour lui ce qu’Il avait fait pour ses prédécesseurs et le rétablirait dans l’état d’autrefois.» (Témoignage du duc d’Alençon, après avoir prêté serment, le 3 mai 1456, devant la commission de réhabilitation.) Plus tard, et sans doute inspirée de Dieu, puisqu’elle a tant de fois affirmé devant ses juges n’avoir rien fait que sur son ordre et par révélation, Jeanne, devant toute la cour royale, demanda au roi de lui faire un présent: «Gentil Roi, il me plairait, avant de descendre dans le cercueil, d’avoir votre palais et votre Royaume. “Oh Jeanne, répond Charles VII, mon palais et mon royaume sont à toi.” S “Notaire, écrivez, dit la Pucelle inspirée: Le 21 juin à 4 heures du soir, l’an de Jésus-Christ 1429, le roi Charles VII donne son royaume à Jeanne.”» Ainsi, en vertu de cet acte, Jeanne a été quelques instants seulement sans doute, mais très réellement «Reine de France». Le roi resta un peu ébahi lorsque Jeanne avec un fin sourire, désigna Charles en disant: «Voilà le plus pauvre chevalier du Royaume.» Puis, se tournant à nouveau vers les notaires: «Écrivez encore: “Jeanne donne à son tour la France à Jésus- Christ.”» Puis s’adressant à tous les assistants: «Nos Seigneurs, dit-elle d’une voix forte, à présent, c’est Jésus-Christ qui parle: “Moi, Seigneur éternel, je donne la France au roi Charles.”» (Franquerie, Jeanne Apôtre...) Que ressort-il de ces trois épisodes, sinon l’affirmation claire et nette de la part de Jeanne, que nul n’est Roi de France sinon Jésus-Christ, car Lui seul détient le pouvoir et l’autorité, et Lui seul peut transmettre cette autorité à qui Il veut. La mission de Jeanne d’Arc consiste donc, d’une part, à proclamer la Royauté universelle de Jésus-Christ de qui vient toute autorité légitime. Et d’autre part, elle consiste à désigner et à faire sacrer celui qui, en France, doit exercer le pouvoir temporel, au Nom de Jésus-Christ. Mais puisqu’il n’y a que le Roi de France a être sacré, les autres rois n’étant que couronnés, le Roi de France a donc un statut à part par rapport aux autres rois. Par le Sacre, le Roi de France reçoit de Dieu une mission particulière, et c’est également cette mission du Roi de France que Jeanne est venu réaffirmer. Comme l’a écrit Marc Bosquart: «La France est indéniablement la nation choisie par Dieu pour accomplir les signes et […] pour annoncer et préparer le Royaume du Christ-Roi. C’est pourquoi Dieu suscita sur le sol de France, au jour décidé par Lui, la première et la seule monarchie vraiment chrétienne et vraiment de droit divin.» («Pourquoi le Québec», journal L’Étoile, n° 25) Il suffit de rappeler le grand signe donné lors du sacre de Clovis, premier Roi de France, pour nous en convaincre: «Ce fut pendant la nuit de Noël de l’an 496 que naquit la Monarchie française et la France avec elle, et que s’accomplit le Miracle... En ce jour en effet, Clovis Ier, converti tout à la fois par la persévérance et la foi de sainte Clotilde, son épouse, et par une intervention directe du Ciel en plein combat guerrier, reçut le baptême des mains de saint Rémi, Archevêque de Reims et “Père spirituel” de toute la lignée des rois de France en leur multiséculaire dynastie... Mais après le baptême, au moment du SACRE, eut lieu “l’Événement des événements” qui allait faire de Clovis et de tous ses successeurs les héritiers directs des exceptionnels prérogatives royales des rois d’Israël et du roi David en particulier.» (Journal L’Étoile, n° 25): «Dès qu’on fut arrivé au baptistère, le clerc qui portait le chrême, séparé de l’officiant par la foule, ne put arriver à le rejoindre. Le saint chrême fit défaut. Le Pontife [saint Rémi] alors lève ses yeux au Ciel et supplie le Seigneur de le secourir en cette nécessité pressante. Soudain apparaît, voltigeant à portée de sa main, aux yeux ravis et étonnés de l’immense foule, une blanche colombe tenant en son bec une Ampoule d’huile sainte dont le parfum d’une inexprimable suavité embauma toute l’assistance.» (Hincmar, Historia Ecclesia Remensis, cap. 38, cité par le Marquis de la Franquerie, in Le Caractère Sacré et divin de la Royauté en France, Éditions de Chiré, Chiré-en-Montreuil, 1978, p. 15) «Et DONC, comme au baptême du Christ, le Saint-Esprit, sous la forme d’une colombe, assista visiblement au sacre du premier Roi de France et marqua d’un signe évident de prédilection la Royauté française. Et qui plus est, la tradition, remarquablement unanime, et l’oraison même du sacre, affirment que fut toujours utilisée “l’huile sainte dont furent oints les rois et les prophètes [d’Israël] et dont se servit Samuel pour consacrer David.”» (Marc Bosquart, journal L’Étoile, n° 25; et Raoul Auclair, in Histoire et Prophétie, Paris, Nouvelles Éditions Latines, 1973, p. 223) Ce caractère unique, sacré et divin de la Royauté en France, fut confirmé et reconnu ensuite par plusieurs Papes: Etienne II (752-757) a déclaré: «Selon la promesse reçue de Notre Seigneur et Rédempteur, je distingue le peuple des Francs entre toutes les nations.» Saint Paul ler (757-767) a appelé la France: «Nation Sainte, Sacerdoce Royal...» Saint Grégoire VII (1073-1085), quant à lui, a osé déclarer: «Les rois de France sont autant au-dessus des autres monarques que les souverains sont au-dessus des particuliers.» Après ce témoignage des Papes, rien d’étonnant que «les étrangers, eux-mêmes, reconnaissaient que le Roi de France était le premier des Souverains. Rappelons, notamment, le Décret de la République de Venise, daté de 1558, qui en donnait la raison: “Parce qu’il est sacré avec une huile venue du Ciel.” […] L’anglais Mathieu Paris déclare: “Il est le Roi des Rois de la Terre.” Dans les cérémonies diplomatiques, l’ambassadeur du Roi de France avait le pas sur ceux de tous les autres souverains, en hommage universel au Miracle de la Sainte Ampoule.» (Franquerie, Jeanne Apôtre et Martyr...) 5 Un éminent théologien, Monseigneur Delassus avait donc raison de conclure: «Le sacre de la Sainte Ampoule donnait au Roi de France LA PRÉÉMINENCE SUR TOUS les autres Rois, prééminence reconnue et acceptée; il faisait du Roi salique le Roi très chrétien, non seulement dans son royaume, mais SUR TOUTE LA TERRE.» (1913, La mission posthume de Jeanne d’Arc) Après le chant «Tu es mon berger, ô Seigneur», nous découvrirons ensemble combien est très actuelle et providentielle la mission de sainte Jeanne d’Arc. LE SAINT SACRE Sainte Jeanne d’Arc était entièrement pénétrée par la grandeur du Saint Sacre. Le Sacre, qui était toujours présent dans sa pensée, nous révèle l’objet de sa mission, qui est de rappeler au monde qu’il y a une politique surnaturelle de Dieu. En effet, il n’y a de pouvoir légitime que celui qui vient de Dieu. Il descend d’En Haut et ne vient pas d’en bas. Or, en France, il n’est pas d’autorité légitime sans le sacre. Par le sacre, Jésus-Christ conférait au roi l’investiture du royaume et lui accordait les grâces d’état, les aptitudes au gouvernement. Par le sacre, si expressément voulu uploads/Religion/ la-mission-royale-de-jeanne-d-x27-arc.pdf
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- Publié le Aoû 11, 2021
- Catégorie Religion
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