La purification et la prière selon le madhhab Ḥanbali Travail de l’équipe d’ist

La purification et la prière selon le madhhab Ḥanbali Travail de l’équipe d’istislâm – Islâm sans compromis Introduction ﷲ ﺑﺴﻢ اﻟﺮﲪﻦ اﻟﺮﺣﲓ و ﺻﲆ ﷲ ﻋﲆ ﺳـﻴﺪ و ﻋﲆ ﶊﺪ اﺗﺒﺎﻋﻪ Ibn Al-Jawzi a dit : Le fiqh, tous les savoirs religieux tournent autour de cela. S’il y a du temps libre supplémentaire [à la disposition d’une personne], alors qu’elle le consacre au fiqh, car c’est ce qu’il y a de plus utile. Les savants ont dit que la connaissance du fiqh (les règles de la sharî’a) est obligatoire à connaître dans les sujets où la pratique est obligatoire à chaque individu, comme la purification et la prière. La connaissance du fiqh est nécessaire pour adorer Allah sans faire d’erreurs. Je propose donc ce cours ouvrage basé sur des livres du madhhab de l’imâm Aḥmad ibn Ḥanbal destiné à un public francophone. Je tenterai de m’en tenir à une position autant que possible mais je mentionnerai peut- être aussi d’autres positions de certains Ḥanâbila mujtahidîn1 ou, plus rarement, des autres madhâhib s’il y a dans cela un intérêt comme par exemple que la deuxième position soit plus facile et donc qu’il soit utile de la connaître pour l’appliquer dans certaines situations contraignantes, ou que la deuxième position soit plus dure et que l’appliquer permette de sortir d’une divergence, ou encore que la deuxième position semble être plus forte, ou que la deuxième position soit répandue et qu’il soit donc indiqué de la connaître juste pour améliorer sa culture islamique, ou que la deuxième position soit majoritaire etc. Je mentionnerai aussi quelques preuves si possible. Je tenterai de mentionner s’il y a un consensus au sujet d’une question. Shaykh Al-Islâm Aḥmad Ibn Taymiyya a dit : Il faut obligatoirement mettre en priorité le consensus sur ce qu’on croit comprendre du Livre et de la sunna. Le mujtahid doit tout d’abord voir s’il y a un consensus concernant un sujet. S’il trouve un consensus, alors il n’a pas besoin de regarder ailleurs [c.-à-d. dans les textes], car le consensus est une 1 Surtout (l’ordre n’a pas d’importance) : 1. Ibn Qudâma l’auteur d’Al-Mughni, 2. Al-Majd Ibn Taymiyya (le grand-père d’Ibn Taymiyya) 3. Al-Shaykh (Aḥmad Ibn Taymiyya) 4. Al-Mardâwi l’auteur d’Al-Inṣâf et Al-Tanqîḥ ainsi que d’autres œuvres dans le madhhab 5. Ibn Mufliḥ l’auteur d’Al-Furû’ 6. Ibn Al-Qayyim 7. Al-Qâḍi Abû Ya’lâ 8. Al-Shâriḥ (Shams Al-Dîn ibn Qudâma l’auteur de Al-Sharḥ Al-Kabîr) 9. Ibn ‘Aqîl preuve absolue et qu’il n’y a pas de doute qu’il sera basé sur le Livre et la sunna. Les gens de savoir ne peuvent pas se mettre d’accord pour rendre permis l’interdit et interdire ce qui est permis. Il a aussi dit : La signification du consensus est que les musulmans se mettent d’accord sur une règle parmi les règles. Quand un consensus est établit dans la umma, personne n’a le droit de s’y opposer, car la umma ne peut se mettre d’accord sur une erreur.2 Introduction au madhhab de l’imâm Aḥmad Terminologie de fiqh3 Al-Wâjib (l’obligatoire) : celui qui l’abandonne est pêcheur et blâmé tandis que celui qui l’accomplit sera rétribué. Al-Farḍ : il s’agit une autre manière de dire « obligatoire ». Certains mettent là-dedans les commandements dont l’obligation est basée sur une preuve irréfutable. Al-‘Ibâda (l’acte d’adoration) qui a un temps bien déterminé pour être accomplie est ou bien 1. Adâ- (accomplie à son temps), ou bien 2. Qaḍâ- (accomplie hors de son temps, peu importe la raison), ou bien 3. I’âda (recommencée pendant son temps, que ça soit parce qu’elle a été ratée la première fois ou pour une autre raison, comme un homme qui a prié le ḍhuhr chez lui et qui rentre ensuite dans la mosquée et prie le ḍhurh avec le groupe). S’il s’agit d’un acte d’adoration n’ayant pas de temps déterminé pour l’accomplir, alors elle n’est pas qualifiée par aucun de ces trois qualificatifs (comme par exemple une prière non-obligatoire qui n’a aucune particularité). Si une ‘ibâda est demandée de chaque individu, alors elle est qualifiée de farḍ ‘ayn. Certains actes sont obligatoires mais si un groupe suffisant de musulmans l’accomplit, alors le reste des musulmans n’est pas obligés de l’accomplir. Si personne ne s’en charge, alors tous les musulmans sont pêcheurs. Ceci se nomme farḍ kifâya. • Un exemple de farḍ ‘ayn sont les cinq prières quotidiennes. 2 Voir p.11, ḥâshiya d’Ibn Qâsim, vol. 1. 3 Tiré de l’introduction d’Ibn Badrân sur Akhṣar Al-Mukhtaṣarât. • Un exemple de farḍ kifâya est la prière mortuaire. Si un musulman fait la prière mortuaire sur un mort musulman, le reste des musulmans ne sont pas obligés de l’accomplir. Si personne ne l’accomplit, tout le monde est pêcheur. Al-Ḥarâm (l’interdit) peut aussi être appelé Maḥḍhûr, Mamnû’, Ma’ṣiya, Dhanb, Qabîḥ, Sayyi-a, Fâḥisha, Ithm. Celui qui accomplit cet acte est pêcheur et blâmé. Al-Mandûb, aussi appelé Sunna, Mustaḥab, taṭawwu’, Nafl est l’acte ou la parole dont l’auteur est récompensé tandis que celui qui s’en abstient n’est pas pêcheur et blâmé. Le contraire de ceci est Al-Makrûh (le détestable): celui dont l’auteur n’est pas pêcheur et blâmé tandis que celui qui s’en abstient est récompensé. Al-Mubâḥ, aussi appelé Ḥalâl est tout acte/parole qui en soit n’apporte ni récompense ni péché. Al-Sharṭ (la condition) : chose dont la présence n’implique pas la présence mais dont l’absence implique l’absence. On dit que le wuḍû- est une condition de la prière car si le wuḍû- n’est pas accomplit, la prière est invalide. L’accomplissement du wuḍû- n’implique par contre pas que la prière a été accomplie. Terminologie pour le ḥadîth dans le livre Agréé : ḥadîth qu’Al-Bukhâri et Muslim ont tous les deux rapporté dans leurs ṣaḥîḥ respectifs. Rapporté par les quatre : c’est-à-dire par les auteurs des sunan qui sont Abû Dâwûd, Al-Tirmidhi, Al- Nasâ-i et Ibn Mâjah. Les trois sont Abû Dâwûd, Al-Tirmidhi et Al-Nasâ-i. Les six nommés à présents forment les six. Si on dit « les cinq » alors il s’agit d’Aḥmad en plus des quatre. Chapitre 1 – Les lois sur la purification rituelle La purification consiste principalement à : 1. Enlever la caractéristique (nommée ḥadath) du corps qui empêche la prière (ex : accomplir le wuḍû-) et les actes dans ce genre-là (ex : accomplir le tayammum). 2. Se débarrasser des impuretés (ex : laver ses vêtements) . Section sur les types d’eaux Combien y a-t-il de types d’eau? Elles sont de trois genres chez la majorité des Ḥanâbila : 1. Purifiante et pure (ṭahûr) : on peut la boire et l’utiliser pour accomplir la purification comme le wuḍû- ou se débarasser des impuretés. 2. Pure mais non-purifiante (ṭâhir) : on peut la boire mais pas l’utiliser pour accomplir la purification. 3. Impure (najis) : on ne peut la boire ni l’utiliser pour la purification. Selon Ibn ‘Aqîl et Ibn Taymiyya, il n’y a que la première et la troisième catégorie. Ibn Taymiyya a dit : « l’eau se divise en pure (purifiante) et impure; évoquer l’existence d’une catégorie pure non- purifiante n’a aucune base dans le Livre et la sunna. » La position la plus rapportée d’Aḥmad, qu’Ibn Taymiyya reprend, est que tout ce qui s’appelle « eau » rentre dans la première catégorie. Donc si une chose pure rentre en contact avec l’eau, même si la personne le mélange volontairement à l’eau, et change un peu l’eau, mais que le liquide résultant s’appelle toujours « eau, » alors il rentre dans cette catégorie. Où trouve-t-on de l’eau purifiante et pure? La première catégorie comprend toute eau qui se trouve dans la nature : la pluie, l’eau qui fond des glaciers, l’eau des puits, des océans, des cours d’eau etc. L’eau de fleur d’oranger ou de rose (etc.) n’en fait pas partie. Allah a dit : Il a fait descendre du ciel une eau purifiante [25 : 48] Il est aussi rapporté que : Abû Hurayra a dit : « Un homme est venu voir le prophète ṣallâ Allahu ‘alayhi wa sallam et a dit : ‘’Ô messager d’Allah! Nous allons en met et nous amenons peu d’eau avec nous. Si nous l’utilisons pour faire le wuḍû-, nous aurons soif. Pouvons-nous faire le wuḍû- avec l’eau de la mer?’’ Le messager d’Allah ṣallâ Allahu ‘alayhi wa sallam répondit (concernant l’eau de mer) : ‘’son eau est purifiante, ses morts sont permis.’’ » [Rapporté par les cinq et d’autres. Al-Bukhâri l’a qualifié de ṣaḥîḥ] Qu’advient-il si je mélange cette eau avec quelque chose? Si de l’eau purifiante est mélangée à de la terre (et que ça reste liquide) ou du sel, alors elle reste purifiante. Si l’eau change parce qu’elle est restée longtemps stagnante sur terre ou dans un récipient, il n’est pas détestable de l’utiliser par consensus. Si elle changeait à cause de choses qui rentrent en contact avec l’eau sans que l’on puisse facilement empêcher ce contact, comme les algues qui poussent dans les ruisseaux, ou des feuilles d’arbres qui tombent dans l’eau d’un lac, ou du poisson, il n’est pas détestable de l’utiliser. Comment l’eau purifiante devient-elle impure? Si le goût uploads/Religion/ la-purification-et-la-priere-selon-le-madhhab-hambali.pdf

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  • Publié le Nov 19, 2021
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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