LA TENTATION ET LE SECOURS DIVIN Dieu est fidèle... avec la tentation il fera a
LA TENTATION ET LE SECOURS DIVIN Dieu est fidèle... avec la tentation il fera aussi l’issue. 1 Cor. 10.13 Georges André La tentation et le secours divin 2 www.centrebiblique.org Généreusement mis à disposition et publié avec autorisation. Toute reproduction, même partielle, sur tout support en vue de diffusion nécessite une autorisation écrite préalable du détenteur des droits. La vente de ce document est interdite. Deux sortes de tentations www.centrebiblique.org 3 1 Deux sortes de tentations Selon le contexte, le même mot grec a le sens de : mise à l’épreuve, tentation, épreuve. Jacques 1:2 à 3:12 paraît en contradiction avec les versets 13 à 15. En effet, tout d’abord, Jacques présente les «diverses tentations» comme une parfaite joie, une épreuve de la foi qui produit la patience. Il ajoute même : «Bienheureux est l’homme qui endure la tentation». Par contre, plus loin, il souligne que Dieu ne peut être tenté par le mal et qu’il ne tente personne, mais que «chacun est tenté, étant attiré et amorcé par sa propre convoitise». Le premier cas a en vue les épreuves extérieures, telle la persécution, qui cherchent à contraindre un homme à pécher ; dans le deuxième, la tentation offre un objet à la convoitise intérieure qui pousse quelqu’un au mal. Qu’est-ce que la tentation ? C’est l’incitation à pécher. Or pécher, est fondamentalement «faire sa volonté, contraire à celle connue de Dieu». Cette «volonté de Dieu» est résumée par le Seigneur lui-même : «Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout coeur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée, et de toute ta force», et «Tu aimeras ton prochain comme toi-même» (Marc 12:30-31). Quand la volonté de Dieu est plus ou moins connue, et qu’on ne s’en soucie pas, on pratique «l’iniquité» : une «marche sans loi, sans frein» (1 Jean 3:4) : se laisser aller à ses impulsions, à ses désirs, à sa convoitise, sans se préoccuper de Dieu. Le péché revêt deux aspects essentiels. La transgression : outrepasser une ligne de défense. «Tu ne déroberas pas», dit la loi, et... on prend ce qui appartient à autrui ! On franchit ainsi la clôture établie par Dieu. C’est la culpabilité, l’aspect «dette» du péché, principe que le Seigneur introduit par exemple dans diverses paraboles (Luc 7:41-42 ; Matt. 18:23-35). L’autre aspect du péché est la souillure, qui interrompt la communion de l’âme avec Dieu qui a les yeux trop purs pour voir le mal. En type, la lèpre représente ce péché-souillure : le lépreux devait être mis hors du camp (Nomb. 5:7) ; personne ne devait le toucher ; lui-même, lorsque quelqu’un s’approchait de lui, devait crier : impur, impur. — Dans La tentation et le secours divin 4 www.centrebiblique.org Zacharie 3, quand Joshua, le grand sacrificateur, se présente dans la lumière divine, il est vu revêtu de vêtements sales. La lumière mettait en évidence cette souillure. Dieu intervient et dit : «J’ai fait passer de dessus toi ton iniquité et je te revêts d’habits de fête». Joshua peut alors répondre à sa fonction de grand sacrificateur. Le code pénal réprime les fautes commises en actes, parfois en paroles, secondairement par omission, quand on n’a pas rempli une obligation. Seule la Parole de Dieu condamne les pensées, la convoitise (Ex. 20:17). 1.1 La tentation extérieure Elle comporte avant tout une contrainte qui cherche à forcer quelqu’un à agir contrairement à la pensée de Dieu. Elle revêt aussi le caractère d’une mise à l’épreuve, d’un test de la foi. Paul craignait que les Thessaloniciens, nouveaux convertis, n’aient été ébranlés par l’épreuve, et désirait «connaître ce qu’il en était de leur foi, de peur que le tentateur ne les eût tentés». La persécution avait-elle refroidi leur zèle ? Quel soulagement d’apprendre qu’il n’en était rien (1 Thess. 3:5). Résister à la tentation extérieure implique la souffrance. De Christ il nous est dit : «Il a souffert lui-même, étant tenté» (Hébr. 2:18). Et sous sa forme de mise à l’épreuve, ou de discipline, «aucune discipline pour le présent, ne semble être un sujet de joie, mais de tristesse ; mais plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle». Ainsi la «tentation extérieure» revêt divers caractères. 1.1.1 La persécution Elle peut être ouverte, comme dans les premiers siècles du christianisme, ou lors de la Réforme en Europe ; elle l’est de plus en plus de nos jours, dans bien des pays où les chrétiens sont maltraités, emprisonnés, déportés, et ont à souffrir de tant de manières diverses. Dans nos régions, elle prend une forme moins accentuée, comme la moquerie, les désavantages que peut subir un croyant dans son avancement professionnel, les chicanes, les injustices. Efforts de Satan pour ébranler la foi, refroidir le zèle chrétien, amener à voiler le témoignage, si possible jusqu’au reniement. Deux sortes de tentations www.centrebiblique.org 5 1.1.2 La mise à l’épreuve «Bienheureux est l’homme qui endure la tentation ; car, quand il aura été manifesté fidèle par l’épreuve, il recevra la couronne de vie» (Jacq. 1:12). Cette «tentation» a pour but de faire apparaître, par une épreuve, les qualités ou les défauts, la réalité de la foi de quelqu’un. Elle peut être permise par Dieu «si cela est nécessaire» (1 Pierre 1:6). Elle peut même être voulue de Dieu : «Dieu éprouva Abraham» (Gen. 22:1). Dieu agit aussi en discipline envers les siens, pour leur éducation, «afin que nous participions à sa sainteté» d’une manière pratique (Hébr. 12:7, 10). 1.1.3 Les agents de la tentation Avant tout les hommes, qui haïssent foncièrement Dieu et les siens : «Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous... Parce que vous n’êtes pas du monde... à cause de cela le monde vous hait». Cette haine pourra être dissimulée sous les bonnes manières de la politesse et de l’éducation ; mais fondamentalement elle demeure. Faut-il s’en étonner ? Les circonstances peuvent devenir une tentation extérieure, un test de la foi, comme le ver qui détruisit le kikajon de Jonas, mettant sa patience à l’épreuve (Jonas 4). Qui était derrière le ver, sinon Dieu lui-même ? Il peut permettre, même «préparer» l’épreuve, parce qu’il le juge bon. D’autres fois c’est Satan qui incite les hommes contre les enfants de Dieu, ou influence leurs circonstances. 1.1.4 Le Seigneur Jésus lui-même a été tenté Comme nous le dit Hébreux 4:15 : «Il a été tenté en toutes choses comme nous, à part le péché». Pensons aux efforts du tentateur dans le désert ; à l’opposition constante des pharisiens et autres chefs du peuple ; à l’incitation d’un disciple, Pierre, qui voulait l’empêcher d’affronter la croix. En toutes choses, il a «enduré la contradiction des pécheurs contre lui-même». Mais chez lui la convoitise charnelle n’existait pas. Rien en lui ne l’attirait vers le mal. Toutes ces tentations n’ont fait que mettre en évidence sa perfection : «Il n’a pas commis de péché... Il n’a pas connu La tentation et le secours divin 6 www.centrebiblique.org le péché... Il n’y a point de péché en lui» (1 Pierre 2:22 ; 2 Cor. 5:21 ; 1 Jean 3:5). C’est pourquoi Hébreux 4:15 ajoute avec emphase : «... à part le péché». 1.2 La tentation intérieure Nous avons conservé — pour simplifier — l’expression utilisée par d’autres de «tentation intérieure». «À proprement parler, la convoitise préexiste à l’incitation à pécher ; la tentation offre un objet, vers lequel la vieille nature, amorcée, se porte, parce qu’elle était prête à cela. La convoitise est ainsi comme le point d’impact de la tentation ; elle est génératrice de péchés effectifs sous l’effet de tentations». Ce n’est plus une contrainte extérieure à faire le mal, mais comme le dit Jacques : «Chacun est tenté, étant attiré et amorcé par sa propre convoitise» (1:14). La nature pécheresse subsiste inchangée dans le croyant, quoiqu’il ait reçu la nouvelle nature, la vie divine. La «chair» trouve son plaisir dans la tentation excitant la convoitise, tandis que l’épreuve extérieure amène de la souffrance chez celui qui résiste. 1 Jean 2:15-17 met l’accent sur «aimer» : «N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde : si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui». Cet amour du monde se traduit par «la convoitise de la chair» (le désir pousse au mal), «la convoitise des yeux» (le coeur est attiré par l’objet souhaité), «l’orgueil de la vie» (qui veut s’élever, alors que l’humilité s’abaisse). Les circonstances extérieures peuvent attiser la convoitise intérieure. Satan vient tenter Ève et jeter le doute dans son coeur ; plus tard, il tentera Jésus et cherchera à le faire tomber. Chez Ève seule, cependant, répond la convoitise intérieure : «La femme vit que l’arbre était bon à manger, et qu’il était un plaisir pour les yeux, et que l’arbre était désirable pour rendre intelligent» (Gen. 3). L’ennemi utilise les choses extérieures pour amorcer la convoitise intérieure. Mais Dieu lui- même ne tente pas, et personne ne peut dire «je suis tenté par Dieu» (Jacq. uploads/Religion/ la-tentation-et-le-secours-divin-georges-andre-a5.pdf
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- Publié le Aoû 02, 2022
- Catégorie Religion
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