don Mino BALTA Introduction au chamanisme HIMITSU troisième tirage — juin 2009
don Mino BALTA Introduction au chamanisme HIMITSU troisième tirage — juin 2009 — (premier tirage février 2006) A R É A M Collection Propos sur l’Himitsu Volume IV © d.M.BALTA Texte déposé et protégé selon la loi du 11 mars 1957 et la loi du 3 juillet 1985. Toute reproduction, par quelque procédé que ce soit, interdite. 1 Sommaire Dédicace.................................................................p. 3 Avant-propos.........................................................p. 5 Questions-réponses................................................p. 9 Illustrations...........................................pp.118 — 126 Tableau synoptique des pratiques Himitsu.......p. 127 2 À mes Frères, guerriers du Réel, traqueurs de Vérité, rêveurs de mondes. Ils voyagent, avec l’aide de leurs Alliés, dans l’immensité de l’Inconnu. Portés par les ailes de leur Intention ils osent briser le carcan de l’ordinaire perception. Après le doute, la solitude et l’effroi, leur impeccabilité leur ouvre les portes du Voir. Leur conscience s’étend au delà de l’humain. L’Aigle les laisse passer : ils sondent l’infini. 3 Nota bene La traduction des termes japonais en langue française respecte ici les règles suivantes : les lettres u se prononcent ou (Himitsu = himitsou). Bien que l’usage soit de lire les e en les prononçant é (te = té), j’ai souvent utili- sé l’accent aigu (é) pour faciliter la lecture. Étant donné que les termes orthographiés usuellement ai sont pro- noncés soit ai (comme dans lait), soit aï (comme dans ailleurs), sans qu’il soit possible de les distinguer, sauf pour le connaisseur, j’ai pris le parti de les écrire au plus près de leur prononciation en français. Par contre, j’ai respecté l’usage voulant que le son eï (comme dans abeille) s’écrive ei. (geisha = geïsha). J’ai également respecté la tradition japonaise pour la ci- tation des noms qui veut que l’on donne en premier le nom de famille et en second le prénom, les titres honorifiques et les grades étant placés par- fois avant le nom, parfois après le prénom ou le surnom. Les langues idéographiques n’utilisent pas les majuscules, elles sont présentent ici pour distinguer les noms propres, les prénoms et les noms de pays ou de régions des noms d’objets. La majuscule figure toutefois en début de paragraphe, comme il est d’usage en langue française. Les autres termes étrangers (arabes, afghans, chinois, hébreux, sans- krits, etc.), étant donné leur variété et les difficultés intrinsèques à leur prononciation, sont orthographiés au plus près de leur articulation par rapport à la langue française, en dehors de tout usage classique d’ordre universitaire, les propos tenus ici n’étant pas destinés à des linguistes, mais à mes élèves, qui sont, avant d’être des spécialistes des langues orientales, des chercheurs fermement inscrits dans leur pratique corpo- relle, ce qui ne les empêche pas, bien évidemment, de se poser des ques- tions d’ordre intellectuel, philosophique, religieux ou traditionnel. 4 Avant-propos Cette dernière livraison constitue le quatrième volume de la collection Pro- pos sur l’Himitsu. J’y traite des fondements chamaniques de la pratique. Ils sont issus plus particulièrement d’un grand nombre d’approches amérindiennes, chi- noises, japonaises et soufies. Le chamanisme est le cœur invisible des applications que je propose depuis 1984 par le biais du Sei-no-Iki (Aïkido-global, Iaïdo, Jodo, Téssen) et de l’Himitsudo, pratiques traditionnelles composant le corps techni- que, symbolique et ésotérique de l’Himitsu.1 De nombreuses modifications ont été apportées par rapport aux pratiques auxquelles j’ai été initié. Ces adaptations aux circonstances vitales, aux capacités et aux nécessités des élèves sont indispensables : il a été absolument inévitable de les accorder à la matérialité de la civilisation occidentale contemporaine. Pour- tant, il ne s’agit ni d’une compilation, ni d’une réduction : l’esprit du chama- nisme originel est entièrement préservé au sein des pratiques Himitsu. J’ai veillé tout particulièrement, parfois avec férocité, à ce que les principes fonda- mentaux du chamanisme ne soient pas déformés et surtout à ce qu’ils ne subissent pas les effets dévastateurs de la vulgarisation sévissant actuellement dans tous les domaines explorés et exploités par les sociétés occidentales ou occidentalisées. Le chamanisme est la racine de toutes les civilisations ainsi que le fondement de toutes les religions et son origine se confond avec la nuit des temps. Il est no- table que la grande majorité des techniques chevaleresques chinoises et japonai- ses, en particulier celles de l’Aïkido, soient directement inspirées du chamanisme ; c’est un fait indéniable. Maître Noro Masamichi, le créateur du Kinomichi®, m’a confié que Uéshiba Morihé Ô sensei, le fondateur de l’Aïkido contemporain, avait travaillé avec un maître tibétain certaines pratiques de méditation au cours des- quelles des états de conscience modifiée, de transe, étaient produits. Il s’agit là de très anciennes pratiques chamaniques. Maître Noro m’a certifié que la mort de Ô sensei avait été provoquée par une technique tibétaine d’ouverture d’un centre énergétique au niveau du front (ajna chakra ?) et non pas de la façon habituelle- ment admise. Il m’a précisé qu’il n’était pas certain de ses dires mais qu’il y avait de fortes chances pour qu’ils soient le reflet de la réalité étant donné la curiosité insatiable de Ô sensei envers tout ce qui était en mesure de le faire pro- gresser dans sa quête. 5 1 La méthode Himitsu est constituées principalement des disciplines suivantes : 1) Aïkido-global Sei-no-Iki ; 2) Iaïdo Sei-no-Iki (Voie de l’harmonisation de l’être) - Jodo Sei-no-Iki (Voie de la canne) - Téssen-Sei-no-Iki (Éventail martial) ; 3) Himitsudo, et 4) Himitsu. (Voir les vol. I, II et III, de la même collection) Le bouddhisme tibétain a conservé de nombreuses techniques chamaniques empruntées à la très ancienne religion Bön (Beunn) qui est un réservoir de prati- ques chamaniques ayant pour origine l’Asie du Nord-Est, c’est-à-dire la région la plus réputée pour la puissance de ses chamanes. Ô sensei Uéshiba a voyagé en Mandchourie et là, il a travaillé avec des maîtres qui lui ont confié des pratiques de méditation et de développement de l’‹‹ Esprit-Énergie ›› [chikon] soutenant par son souffle toutes les formes de vie [iki]. Le chamanisme a mis au point des moyens très efficaces permettant de fu- sionner au niveau de la conscience ordinaire les richesses les plus vastes issues des ‹‹ Trois Mondes ››2 et simultanément de faire émerger celles qui gisent dans le cœur de l’être. Ce n’est qu’en pratiquant intensément certains exercices chamaniques que j’ai pu exprimer, entre autres aptitudes, mon intuition, mes ambitions pédagogiques et mes capacités de guérisons énergétiques. Avant de passer aux questions qui m’ont été posées, permettez-moi de préci- ser que je ne me réfère absolument pas au chamanisme tel qu’il a été décrit par des auteurs mondialement réputés comme Mircéa Éliade.3 De plus, je ne suis pas détenteur, ni tributaire, d’une filiation chamanique classique : je ne fais qu’uti- liser certaines techniques d’origine chamanique. Aucun chamane 4 ou maître- sorcier5 ne m’a autorisé à représenter une forme reconnue de chamanisme. Bien qu’ayant travaillé sous la direction de certains chamanes je ne suis pas en mesure d’endosser, pour l’instant, les responsabilités traditionnelles d’un véri- table chamane. Par contre, je revendique l’éthique du chamanisme en raison du regard qu’il porte sur les humains et sur la Création. Son respect des êtres vivants et des choses de la Terre est profondément sincère, réel : il l’enseigne et surtout, il le met en pratique quotidiennement. Dans ce sens le chamanisme est mien : il a investi mon esprit, il contrôle mon souffle, il commande mon corps. Mes prati- ques chamaniques, et les connaissances qui s’y rapportent, m’ont ouvert un champ d’expérimentation très vaste et des éléments précieux de compréhension qui sont la base de mon enseignement actuel. J’en avais pressenti l’existence durant mon apprentissage de l’Aïkido et du Iaïdo, dès les années 1960. Plus tard, début de années 1980, certains de mes guides occultes m’ont indiqué une orienta- tion précise, d’ordre ésotérique, en ce qui concerne le sens profond que devait Introduction au chamanisme Himitsu Avant-propos 6 2 On distingue les Monde du Ciel, de l’Homme et de la Terre. 3 Le chamanisme et les techniques archaïques de l’extase, Payot éd., Paris, 1951-1968- 1974-1983. 4 Chamane, avec un e de façon à en faciliter la pronociation en langue française. 5 Sorcier est utilisé ici dans le sens donné par la tradition Toltèque, telle qu’elle est présenté par Carlos Castaneda dans ses nombreux ouvrages. La pratique chama- nique y est décrite comme une sorcellerie. Les mots sorcier et sorcellerie n’ont aucun rapport avec ce qui est entendu habituellement en Occident chrétien. Sorcier dé- signe ici un maître-enseignant ou un apprenti ; sorcellerie désigne la Voie. Il n’y a donc aucune acception péjorative ou négative à relier à ces termes. prendre mon enseignement. Au bout de quelques années de mise à l’épreuve ils m’ont clairement imposé la création de l’Himitsu et ils m’ont révélé son sens onto- logique et sa relation avec le chamanisme. Je tiens à ce que mes propos soient bien compris et qu’ainsi il soit évité de m’attribuer l’origine de l’Himitsu ainsi que les savoirs qui lui sont inhérents : je ne suis qu’un serviteur tentant de répondre aux ordres donnés par mes guides. Il n’y a donc aucune raison pour m’attribuer des qualités créatrices qui ne sont uploads/Religion/ le-chamanisme-himitsu-127pages-12-illustrations.pdf
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- Publié le Jan 02, 2022
- Catégorie Religion
- Langue French
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