Anno XXXVIII n. 1 - gennaio 2022 - Sped. a. p. - art. 2 - comma 20/c, Legge 662

Anno XXXVIII n. 1 - gennaio 2022 - Sped. a. p. - art. 2 - comma 20/c, Legge 662/96 - Filiale di Asti - Organo ufficiale del Centro Librario Sodalitium - Loc. Carbignano, 36. 10020 VERRUA SAVOIA (TO) Tel. +39.0161.839.335 - IN CASO DI MANCATO RECAPITO, RINVIARE ALL’UFFICIO C.R.P. ASTI PER RESTITUZIONE AL MITTENTE CHE SI IMPEGNA A CORRISPONDERE LA RELATIVA TARIFFA Tassa Riscossa - Taxe Perçue. ASTI CPO N° 71 2 Éditorial P eu se souviennent (à l’exception de Marcello Veneziani) de l’éditeur Giovanni Volpe (1906-1984), fils du célèbre historien Gioachino. Pourtant, bien que n’appartenant pas à stricte- ment parler à l’école contre-révolution- naire (il était d’une autre génération, en- core liée au Risorgimento) il fit beaucoup - à ses dépens - pour la formation intel- lectuelle et humaine de la jeunesse ca- tholique traditionnelle en Italie (je rap- pelle les congrès d’histoire à San Minia- to al Tedesco). À l’occasion de la révolu- tion moderniste de Vatican II, les édi- tions Volpe imprimèrent de très nom - breux livres pour la défense de la Tradi- tion Catholique et parmi eux, je me sou- viens d’un, à cause de son titre : “La Chiesa di Giuda?” [L’Église de Judas ?]. L’auteur en était un autre historien, et expert en franc-maçonnerie, qui fut aux côtés de Mgr Lefebvre à la naissance de son œuvre : Bernard Faÿ (1893-1978). L’ouvrage, publié en français en 1970, fut très vite traduit en italien, et en réfé- rence à Vatican II, il portait comme sous- titre les paroles de l’Évangile selon saint Matthieu XXVI, 16 : … Judas cherchait “Sodalitium” Periodico n° 71, Anno XXXVIII n° 1/2022 Editore Centro Librario Sodalitium Loc. Carbignano, 36. 10020 VERRUA SAVOIA TO Tel.: 0161.839335 - CCP 36390334 INTERNET: www.sodalitium.eu - email: info@sodalitium.eu Direttore Responsabile don Francesco Ricossa Autorizz. Tribunale di Ivrea n. 116 del 24-2-84 Stampa: - Alma tipografica Villanova M.vì. Le présent numéro a été achevé d’être rédigé le 8/01/2022 Ai sensi dei DL 196/03, Regolamento UE 679/16 e DLGS 101/18 sulla tutela dei dati personali, i dati forniti dai sottoscrittori degli abbonamenti verranno trattati in forma car- tacea ed automatizzata e saranno utilizzati esclusivamente per invio del giornale oggetto di abbonamento o di altre nostre te- state come copie saggio e non verranno comunicate a soggetti terzi. Il conferimento dei dati è facoltativo ed è possibile eserci- tare i diritti di cui all’articolo 13 facendone richiesta al titolare del trattamento dei dati: privacy@sodalitium.it En couverture : adoration des Mages, fresque de Giotto (Assise, Basilique inférieure 1308). Éditorial p. 2 Stabat Mater. La présence de Marie au pied de la Croix de Jésus p. 6 CONTROVERSES Marxistes, Ésotéristes et Francs-maçons contre le “Nouvel Ordre Mondial” ? p. 21 Entretien de l’abbé Ricossa avec le père Noël Barbara p. 29 Voleurs de photographies p. 57 RECENSIONS La douloureuse blessure du Ralliement des catholiques à la République ... p. 59 Le débat sur les vaccins p. 67 Communiqué de l’Institut M.B.C. au sujet du “Motu Proprio” Traditionis Custodes p. 74 Un souvenir de l’abbé Anthony Cekada p. 76 VIE DE L’INSTITUT p. 74 Sommaire Il n’existe pas une “Église de Ju- das”. Mais il existe des Judas en- core cachés dans l’Église du Christ, tel Judas, devenu désor- mais traître et qui, jusqu’au Jar- din des Oliviers, resta caché dans le collège apostolique : ce n’est pas par hasard que le Seigneur a permis que parmi les siens il y eut un traître, afin que nous ne nous scandalisions pas de tous les traîtres qui se sont succédé dans l’histoire de l’Église. une occasion favorable pour le livrer. L’au- teur, humblement, précisait dans un avertissement que son ouvrage était une étude historique et non théologique, lais- sant les questions doctrinales aux “théo- logiens compétents” ; et en effet, d’un point de vue strictement théologique il n’existe pas une “Église de Judas”. Mais il existe des Judas encore cachés dans l’Église du Christ, tel Judas, devenu dé - sormais traître et qui, jusqu’au Jardin des Oliviers, resta caché dans le collège apostolique : ce n’est pas par hasard que le Seigneur a permis que parmi les siens il y eut un traître, afin que nous ne nous scandalisions pas de tous les traîtres qui se sont succédé dans l’histoire de l’Égli- se, qui eut tant à souffrir - et souffre en- core - non seulement des ennemis exté- rieurs et déclarés mais aussi, et je dirais surtout, des ennemis intérieurs et ca- chés. Saint Pie X nous rappelle : “que les artisans d’erreurs, il n’y a pas à les cher- cher aujourd’hui parmi les ennemis décla- rés. Ils se cachent et c’est un sujet d’appré- hension et d’angoisse très vives, dans le sein même et au cœur de l’Église, ennemis d’au- 3 tant plus redoutables qu’ils le sont moins ouvertement. Nous parlons, Vénérables Frè- res, d’un grand nombre de catholiques laïques, et, ce qui est encore plus à déplorer, de prêtres, qui, sous couleur d’amour de l’Église, absolument courts de philosophie et de théologie sérieuses, imprégnés au contraire jusqu’aux moelles d’un venin d’erreur puisé chez les adversaires de la foi catholique, se posent, au mépris de toute modestie, comme rénovateurs de l’Église ; qui, en phalanges serrées, donnent auda- cieusement l’assaut à tout ce qu’il y a de plus sacré dans l’œuvre de Jésus-Christ, sans respecter sa propre personne, qu’ils abaissent, par une témérité sacrilège, jus- qu’à la simple et pure humanité. Ces hom- mes-là peuvent s’étonner que Nous les ran- gions parmi les ennemis de l’Église. Nul ne s’en étonnera avec quelque fondement qui, mettant leurs intentions à part, dont le ju- gement est réservé à Dieu, voudra bien exa- miner leurs doctrines, et, conséquemment à celles-ci, leur manière de parler et d’agir. Ennemis de l’Église, certes ils le sont, et à dire qu’elle n’en a pas de pires on ne s’écar- te pas du vrai”. (Encyclique Pascendi). Non seulement ennemis de l’Église, donc, mais parmi ses pires, comme Judas précisément. Comme Judas, pour Mgr Benigni, le modernisme “est le traître de l’Église”. Déjà l’Apôtre saint Paul se dé- clarait “en danger parmi les faux frères” (les judaïsants : 2 Cor. 11, 26) et les mo- dernistes sont les véritables descendants des faux frères d’alors. Pas étonnante alors la sympathie que lesdits modernistes éprouvent pour le traître par excellence, c’est-à-dire Judas Iscariote, et dont ils en suppo- sent (ou affirment) le salut. Il s’agit d’une aberration déjà ancienne (cf. par exemple Sodalitium (édition italienne) n° 41, p. 29 ; Sodalitium n° 49, pp. 42-49 Les fins dernières selon Jean-Paul II ; So- dalitium n° 59, pp. 42-44 ; ici, nous som- mes sous Ratzinger !). Si déjà Wojtyla et Ratzinger justifient Judas, figurons- nous Bergoglio ! Et en effet, le Jeudi Saint 2021 (la nuit de la trahison !), le premier avril (ce n’est pas une plaisan- terie, hélas) L’Osservatore Romano a dé- dié son numéro non au Sacerdoce ou à l’Eucharistie, mais au Traître. En pre- mière page est publié un tableau répu- Première page de L’Osservatore Romano du Jeudi Saint 2021 avec le tableau dédié à Judas gnant dans lequel est représenté un Jé- sus nu penché sur Judas, à moitié nu et mort suicidé (l’arbre est en arrière- plan), le tout intitulé : Jésus et le scanda- le de la miséricorde. Miséricorde envers qui ? Mais envers Judas, c’est évident ! (et derrière lui, a fortiori, ses émules et imitateurs d’hier et d’aujourd’hui). Le directeur de L’Osservatore, Alberto Monda, explique dans son éditorial qui est l’inspirateur sinon le donneur d’or - dre de ce numéro du Jeudi Saint dédié à Judas : “le Pape François”, et il nous informe du fait que “derrière le bureau du Saint-Père” se trouvent deux ima- ges : la première est celle d’un chapi- teau de la basilique Sainte-Marie-Ma- deleine à Vézelay, qui représenterait “Judas pendu” et Jésus Bon Pasteur “qui le porte sur ses épaules” ; l’autre est justement le tableau répugnant qu’un “fidèle français” lui a donné à la suite d’une allusion de Bergoglio au chapi- teau susmentionné. Aux pages 2 et 3 sont publiés un passage du cardinal Martini tiré du livre Le tenebre e la Lu- ce, un de l’écrivain Giuseppe Berto, L’uomo più solo, tiré du livre La gloria, un de Giovanni Papini, Mistero di un no, tiré de sa Storia di Cristo (avec Il Diavolo, livre mis à l’Index, Papini sou- tiendra aussi le futur pardon de Satan), et l’homélie de l’abbé Primo Mazzolari pour le Jeudi Saint de 1958 : Notre frère Judas, ou “la Trompette de l'Esprit Saint en terre de Mantoue” (Jean XXIII dixit) soutient que les premiers saints qui en- trèrent au Paradis furent Judas et les deux larrons (oui : non pas un, mais deux). Étrangement, ne sont pas rap- portées les paroles de Bergoglio, qui s’inspire de l’abbé Mazzolari. Nous, nous le faisons. Il les a prononcées le 16 juin 2016, dans la basilique Saint- Jean-de-Latran, à l’occasion de l’ouver- ture du congrès ecclésial du diocèse de Rome : uploads/Religion/ sodalitium-f71.pdf

  • 33
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Nov 08, 2022
  • Catégorie Religion
  • Langue French
  • Taille du fichier 1.8372MB