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newsoftomorrow.org http://newsoftomorrow.org/esoterisme/soufisme/mohammad-amir-moezzi-le-guide-divin-dans-le-shiisme-originel-extraits Mohammad Amir-Moezzi – Le guide divin dans le shi’isme originel – Extraits Ce donne un aperçu historique et ésotérique très intéressant des origines de l’islam et en particulier de l’imamisme, un courant primitif peu connu du grand public. p.11 : l’axe de la vision du monde imamite est la personne du Guide Parfait (l’imâm) p.13 : ce livre traite de la période imamite du 7ème au 9ème siècle . p.14 : l’imâmisme n’est pas une théologie rationelle de type mu’tazilite p.15 : les imâms parlent du ‘aql, faussement traduit par « raison », c’est en fait l’organe de compréhension spirituelle p.15 : l’imâmisme rationnel ou plus précisément « rationalisé » est assez tardif, postérieur à l’époque des imâms p.15 : deux traditions imâmites de nature et de vision du monde totalement différentes, donc. p.17 : Le ‘aql de la racine coranique => sorte de perception ou prise de conscience du divin consistant à la fois en une réflexion méditative, une remémoration, une intuition et une science immédiates p.18 : « le ‘aql est l’axe autour duquel tourne la vérité », « le ‘aql est l’axe de notre religion » p.19 : Le ‘aql et l’Ignorance se voient ensuite dotés de 75 Armées (jund) qui sont respectivement autant de qualités et de défauts moraux et spirituels, élevés au rang de puissances et de contre-puissances cosmiques, commençant leur lutte dès cette origine de l’univers p.20 : Des ressemblances entre les conceptions imâmites et grecques deviennent sensibles dans les aspects éthiques et sotériologiques. Par contre la similitude de certaines idées avec le dualisme mazdéen (tardif?) est troublante, un dualisme non pas au niveau de Dieu mais de la création : le ‘aql a un opposé de même niveau ontologique, à savoir le jahl (Ignorance cosmique) — combat perpétuel entre les Armées du ‘aql et du jahl — ce qui rappelle le mythe iranien de la Guerre Primordiale tel que le rapporte al-Shahrastânî p.21 : Au plan humain, le ‘aql imâmite est (…) un don de Dieu, une faculté innée de connaissance transcendante, plus ou moins développée selon les individus p.22 : embryon plus ou moins pétri de ‘aql. — Tout ce que peut faire l’homme c’est de le développer, d’actualiser le ‘aql, ce don divin à l’état potentiel, à l’aide du ‘ilm, c’est-à-dire de la science initiatique enseignée par les imâms p.23 : La conception selon laquelle le coeur est le siège des pouvoirs psychiques ou spirituels est commune non seulement chez les musulmans (surtout avant l’influence progressive de la médecine grecque) et les sémites, mais aussi chez un grand nombre de peuples anciens (cf à ce sujet A. Guillaumont, « les sens du nom du coeur dans l’Antiquité » in Etudes Carmélitaines.) Cette conception prend une importance particulière dans l’imâmologie de l’imâmisme ancien puisqu’elle semble constituer la base spéculative d’une « technique » spirituelle, peut-être la plus importante de la doctrine primitive, à savoir la pratique de « la vision par (ou dans) le coeur » p.26 : l’avènement de la Résurrection est intimement lié au « Retour » de l’imâm caché et à sa mission ultime de vaincre définitivement les forces de l’Ignorance p.27 : C’est grâce au ‘aql qu’ils distinguent le beau du laid, qu’ils se rendent compte que l’obscurité est dans l’ignorance et la lumière dans la Science p.30 : mystères des enseignements des imâms => constitué d’éléments cosmogoniques, mystiques, ésotériques voire magiques et occultes, somme toute non rationnels p.35 : à partir du 6ème imâm : premières tendances d’opposition entre partisans et adversaires de l’usage de la théologie dialectique, le kalâm p.39 : un des principaux effets du rejet du kalâm et ses modes d’investigations par les imâms fut la prédominance de la tendance « rationaliste » des traditionalistes de ce qu’on appelle maintenant « l’Ecole de Qumm » et ce, pendant toute la période de la présence des imâms, celle de l’Occultation mineure (survenue en 874) et le début de l’Occultation majeure (941) p.40 : Ce ne fut qu’à partir de la seconde moitié du Xe siècle que la tendance « rationaliste » des théologiens et juristes de « l’Ecole de Bagdad » commencèrent à prendre le dessus, sous l’impulsion de l’oeuvre monumentale d’al-shaykh al-Mufîd (1022) —- la prédominance aux « rationalistes » sur l’évolution de la doctrine imâmite de base, dès le 10ème siècle p.41 : données cosmogoniques sur la préexistence des imâms => entités prééternelles lumineuses des imâms, initiation des entités spirituelles pures dans les mondes originels des « ombres » et des « particules », les Pactes préexistenciels, la création des esprits, des coeurs et des corps des imâms et de leurs fidèles d’une part, des « Ennemis » des imâms et de leurs partisans d’autre part, la conception et la naissance miraculeuse des imâms, la « clairvoyance » des imâms appliquée à « l’argile » des hommes pour connaître leur destin et les caractéristiques de ceux-ci. p.42 : Science des imâms : 1) la connaissance du Monde Invisible 2) la connaissance du passé, du présent et du futur 3) la connaissance de la science de l’herméneutique (ta’wil) de tous les livres sacrés antérieurs 4) la connaissance de toutes les langues, du langage des bêtes, des oiseaux, des choses inanimées et des « métamorphosés » 5) la colonne de lumière que l’imâm peut visualiser à volonté pour y voir la réponse à toutes ses questions 6) « le marquage du coeur » et le « percement du tympan », comme moyens occultes de la « transmission » de la Science. Sur leurs pouvoirs surnaturels : 1) la détention du pouvoir surnaturel du Nom Suprême de Dieu et des objets sacrés ayant appartenu aux prophètes 2) le pouvoir de ressusciter les morts, communiquer avec les trépassés, guérir les maladies 3) les pouvoirs de clairvoyance, « clairaudiance », physiognomonie 4) le déplacement instantané dans l’espace et le chevauchement des nuages 5) la pratique de la divination et de la magie 6) la relation avec l’esprit du Prophète Muhammad p.43 : la seule version intégrale du Coran, contenant tous les mystères des cieux et de la terre, du passé, du présent et du futur, était en la possession de ‘Ali. La Vulgate constituée sous le califat de ‘Uthmân n’est, d’après les imâms, qu’une version altérée, falsifiée et censurée, ne contenant que le tiers du Coran intégral; celui-ci aurait été transmis secrètement d’un imâm à l’autre jusqu’à l’imâm caché qui l’aurait emmené avec lui dans son Occultation. Les hommes ne connaîtront le Coran intégral qu’après le Retour du mahdi p.44 : Al-Nu’mânî, disciple d’al-Kulaynî, rapporte un grand nombre de traditions à caractère miraculeux, ésotérique et occulte et les présente d’une manière fort développée et bien construite. Prenons comme exemples, encore 6 séries de tradition : 1) la conception, la naissance et les facultés surnaturelles du douzième imâm, 2) le mahdî apportera une nouvelle Sunna, 3) la durée de son gouvernement avant l’avènement de la Résurrection finale, et pour ce qui est de ses « compagnons », : 4) ils seront non-arabes (‘ajam) et combattront essentiellement les arabes et les « musulmans » (à cause de leur traîtrise envers les îmams), 5) ils seront dôtés de pouvoirs surnaturels, 6) ce sont des initiés à l’enseignement ésotérique des imâms p.46 : la doctrine imâmite originelle, présentée à travers les propos des imâms et enregistrée par les premiers compilateurs dont le dernier grand nom serait Ibn Bâbûye, est marquée sensiblement d’un caractère « hétérodoxe » ésotérique et mystique, voire magique et occulte. (…) Dès après l’Occultation, vers le milieu du Xe siècle, à une époque profondément marquée par le rationalisme théologique surtout mu’tazilite, les théologiens et traditionnistes imâmites semblent s’être vus face à une somme d’enseignements « non rationnels » trouvait difficilement des bases justificatives aussi bien théologiques que coraniques. N’ayant plus un imâm « visible » à leur tête, vivant dans un milieu socialement hostile et politiquement imprévisible et à une époque intellectuellement tendue vers le rationalisme, les penseurs imâmites paraissent s’être vus contraints à faire une sorte de compromis entre la sauvegarde de la doctrine originelle et le souci de ne pas heurter brutalement les idéologies dominantes. p.48 : La reconnaissance de la tradition ésotérique supra-rationnelle primitive constitue notre second critère méthodologique, puisque c’est par rapport à cette tradition que nous pouvons mesurer le degré de fidélité des sources à la doctrine originelle. p.49 : « un certain équilibre entre « le rationalisme » et « le traditionalisme » fut rétabli par al-Tûsî. (…) al-Tûsî réussit à réhabiliter dans l’ensemble et d’une façon définitive, les compilations anciennes de type « traditionaliste » (…) on continuera à respecter leurs auteurs, à copier et recopier leurs oeuvres, mais à quelques exceptions tardives près, on essaya de garder un silence quasi absolu sur les traditions qui « posaient problème » p.59 : Le chercheur un tant soit peu habitué à la littérature de hadith sunnite, aura sans doute une nette impression de « dépaysement » en abordant la tradition doctrinale imâmite. Bien que les deux catégories de traditions puissent aussi uploads/Religion/ le-guide-divin-dans-le-shiisme-originel-extraits.pdf
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- Publié le Fev 19, 2021
- Catégorie Religion
- Langue French
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