Archidiocèse de Paris Pour mener le combat de la foi Recueil de prières à l’usa

Archidiocèse de Paris Pour mener le combat de la foi Recueil de prières à l’usage des prêtres et des diacres pour un ministère d’accueil de miséricorde et de libération 2 3 Ils entrèrent à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, Jésus se rendit à la synagogue, et là, il enseignait. On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes. Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit impur, qui se mit à crier : « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. » Jésus l’interpella vivement : « Tais-toi ! Sors de cet homme. » L’esprit impur le fit entrer en convulsions, puis, poussant un grand cri, sortit de lui. Ils furent tous frappés de stupeur et se demandaient entre eux : « Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. » Sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de la Galilée. Évangile de Marc 1, 21-28 4 5 Avant-propos « …Parce que le Salut appartient à notre Dieu assis sur le trône et à l’Agneau. » (Ap, 9-10) Ce livret est à l’intention des prêtres et des diacres et leur est réservé Il leur fournit des prières leur permettant d’exercer un apostolat de délivrance et de guérison, conformément aux recommandations de Jésus qui donne aux disciples sa propre mission en partage et leur demande d’aller annoncer l’Évangile, de pardonner les péchés, de guérir les malades, de chasser les démons, de faire des onctions, de bénir et d’enseigner que le Royaume est arrivé, qu’il est parmi nous désormais. « Celui qui vous écoute m’écoute ; celui qui vous rejette me rejette ; et celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé. » Les soixante-douze disciples revinrent tout joyeux, en disant : « Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom. » Jésus leur dit : « Je regardais Satan tomber du ciel comme l’éclair. » (Lc 10, 16-18) Laisser jaillir l’Esprit avec humilité et liberté Les prières de ce livret ne constituent ni des recettes ni des formules magiques, mais une aide, un support et un cadre pour intercéder et obtenir guérison, délivrance et libération. En les priant, laissez agir l’Esprit Saint dans votre propre cœur, n’hésitez pas à les compléter, les enrichir, spécialement à partir d’inspirations ou de citations venant des Écritures ou de la Tradition de l’Église. Le Seigneur répond toujours. Parfois en disant oui, parfois en disant non, mais dans les deux cas, il exauce, appelant notre cœur à la conversion pour entrer dans ses vues et dans ses pensées qui ne sont pas celles des hommes. Nous avons la foi et aussi l’espérance, c’est pourquoi l’humilité est l’attitude essentielle quand on s’adresse au Seigneur, unie à une confiance inébranlable en sa fidélité. Tout ce qui est humble grandit. 6 Quoiqu’il arrive la prière humble et confiante affaiblit le démon et son emprise. Elle apaise et fait venir sur nous la bénédiction divine. Elle permet de rester bon et ajusté à Dieu, vrai et simple parmi les hommes de ce temps. Elle chasse la peur et fortifie dans les épreuves. La louange, en particulier, fait fuir celui qui par orgueil refuse de chanter la grandeur de Dieu. Tous, nous pouvons d’ores et déjà faire humblement mémoire des bienfaits de Dieu, et nous abandonner à la promesse de ses grâces pour aujourd’hui et pour demain. L’humilité joyeuse et confiante de Marie à la Visitation est un modèle d’ajustement confiant à l’œuvre de Dieu, dans la certitude de sa fidélité : « Le Puissant fit pour moi des merveilles, saint est son Nom. Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent… Il élève les humbles… Il se souvient de sa miséricorde ». Demander un cœur qui écoute Parfois très courtes, les prières de ce livret n’excluent pas de recevoir et d’écouter d’abord longuement, patiemment, attentivement les personnes concernées. Prenez le temps d’accueillir et de comprendre chacune d’entre elles, d’écouter vraiment ce qui est déposé en vos cœurs de prêtre, sans chercher de solutions immédiates trop rapides. Ensemble, ensuite, il est bon d’ouvrir l’Écriture et d’écouter le Parole de Dieu pour la laisser faire dans les cœurs son œuvre de lumière et de re- création. C’est de son œuvre et de sa parole que nous sommes serviteurs, pas de la nôtre. « Parle Seigneur, ton serviteur écoute ». A l’occasion de cette écoute, on a tout intérêt à responsabiliser les personnes accueillies, et à les rendre participantes de leur propre libération. Car c’est leur foi aussi qui est engagée. De telle sorte que leur coopération spirituelle à leur propre guérison et à leur sanctification est indispensable : « Va, ta foi t’a sauvé ». Utiliser de l’eau bénite Pour une libération, la première chose à faire est d’utiliser les moyens donnés par l’Église depuis toujours. La bénédiction avec l’eau bénite, qui a reçu la puissance de la grâce, est le plus évident. Plongés dans la sainteté du Christ à notre baptême, notre humanité a été restaurée. L’eau bénite ravive en nous la grâce de la présence du Ressuscité qui chasse les démons, repousse les maladies et établit déjà dans la paix du Royaume. 7 Imposer les mains On peut imposer les mains lors d’une prière de délivrance. C’est un rite antique de la foi chrétienne pratiqué par le Christ et par ses Apôtres que l’on retrouve fréquemment dans les Actes. Il correspond à une épiclèse, soit pour guérir (Mc, 6,5 ; Ac 28, 8-10…), soit pour envoyer en mission (Ac 13,3 – 14,26), soit pour ordonner aux ministères (Ac 6,6 ; 2Tim 1,6). Ce geste n’est d’ailleurs pas réservé aux Apôtres dans le Nouveau Testament : Ananie qui semblait être un laïc ordinaire impose les mains à Paul de Tarse pour lui rendre la vue. Dans tous les cas, il s’agit d’un appel et d’une effusion de l’Esprit, et il est bon de réaliser que le don de l’Esprit se fait dans un corps, de manière concrète. Nous sommes renvoyés par ce geste à l’œuvre de Dieu qui façonne l’homme à l’origine du monde et lui insuffle son Esprit de vie. Créatrice, vivifiante et consolante, l’imposition des mains est un geste traditionnel dans l’Église qui conduit les hommes per visibilia ad invisibilia, selon l’antique formule : par le visible à l’invisible. Faire une onction d’huile Jésus a recommandé à ses Apôtres, envoyés en mission, de pratiquer l’onction sur les souffrants : « Il appela les Douze et commença à les envoyer en mission deux par deux. Il leur donnait autorité sur les esprits impurs (…) Ils partirent, et proclamèrent qu’il fallait se convertir. Ils expulsaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades, et les guérissaient. » (Mc 6, 7.12-13). La forme la plus excellente de ces onctions pratiquées dans l’Église pour le soulagement des malades et le pardon des péchés est le sacrement des malades. Il trouve aussi un fondement scripturaire dans les premiers temps de l’Église : « L’un de vous est malade ? Qu’il appelle les Anciens en fonction dans l’Église : ils prieront sur lui après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur. » (Jc 5,14) Mais il est aussi possible, au nom du Seigneur qui seul libère et guérit, d’accompagner les prières de ce livret par une onction d’un autre type, dans l’esprit de l’imposition des mains baptismale qui demande une libération en ces termes : « Que la force du Christ te fortifie, lui qui est le sauveur et qui vit pour les siècles des siècles ». 8 On pourra utiliser alors l’huile des catéchumènes, ou bien l’huile de certains sanctuaires, à moins que l’ordinaire du lieu n’ait mis à disposition de ses prêtres (ou diacres) une huile bénie par ses soins. Dans tous les cas, c’est toujours la force du Seigneur qui est invoquée, qui seul sauve et guérit. Le frère André, religieux de Sainte-Croix, qui ne voulait pas qu’on pense que l’huile dont il reconnaissait l’usage pour des onctions avait un pouvoir magique, répétait à qui voulait l’entendre : « C’est la foi en Dieu qui guérit. Je ne suis qu’un commissionnaire ». Demeurer par la foi dans le Christ victorieux Il n’y a pas de salut en dehors de Jésus qui a réduit le diable à l’impuissance par sa victoire sur la Croix. Il a rendu à chacun la joie de vivre en présence de Dieu, libre de tout péché et fort dans les épreuves, par la vie nouvelle du baptême et le don du Saint-Esprit. Le diable, par qui la mort est entrée dans le monde, et par qui la damnation éternelle fut rendue possible, a été vaincu. Il suffit de croire et de persévérer dans l’observance des commandements du Seigneur pour habiter sa victoire uploads/Religion/ livret-de-de-livrance-version-de-finitive.pdf

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  • Publié le Oct 04, 2021
  • Catégorie Religion
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