LIVRET DU MAÎTRE PUBLICATION DE LA RL HIRAM, LOGE NATIONALE D’INSTRUCTION DU RI

LIVRET DU MAÎTRE PUBLICATION DE LA RL HIRAM, LOGE NATIONALE D’INSTRUCTION DU RITE ECOSSAIS ANCIEN ET ACCEPTE DE LA GLNF - MAI 2014 – COPYRIGHT GLNF Document réservé aux membres de la GLNF L'ÉLÉVATION AU GRADE DE MAÎTRE Si l’Initiation permet d’accéder aux petits mystères qui vont révéler au nouvel initié le chemin de sa quête spirituelle, à travers la prise de conscience de ce qu’il est dans sa réalité humaine originelle, la cérémonie d’Elévation va faire accéder l’impétrant aux Grands Mystères, ceux qui permettent à l’initié d’espérer entrer en contact avec le Divin et d’atteindre les états supérieurs de l’être. Ainsi, les petits mystères peuvent-t-ils être assimilés à une réalisation horizontale, alors que les Grands Mystères sont comparables à une réalisation verticale dont le relèvement est à la fois l’expression et la condition. Le grade de Maître, qui inaugure un changement de statut, confère des responsabilités au sein de la Loge. Au delà de ce statut, l’Elévation, à travers la légende d’Hiram, conduit l’initié à la construction de soi-même comme Temple Spirituel. A ce titre, si nous pouvons assimiler l’Initiation maçonnique à une initiation royale, nous pouvons considérer l’Elévation comme une initiation sacerdotale. Il s’agit d’un véritable changement d’état qui se manifeste par ce qu’il est convenu d’appeler l’archétype initiatique où l’homme sur la terre est d’abord couché, appesanti par la matière, puis il est relevé et debout devient l’homme véritable qui revendique le droit de prendre sa place dans la Création. T.R.F. Laurent TOUBOL V.M. de la Loge Nationale d'Instruction HIRAM 1 Document réservé aux membres de la GLNF PRÉAMBULE Cette légende d’Hiram, mythe fondateur du troisième degré, met en scène une mort sacrificielle. Cette notion de "sacrifice" fait l'objet de bien des discussions pour ne pas dire de controverses dans lesquelles nous ne rentrerons pas. Le fait est que pour protéger un secret plus grand que lui, notre Maître Hiram a préféré la mort plutôt que de trahir ce secret qui lui a été confié, "ainsi périt l’homme juste, fidèle au devoir jusqu’à la mort". Dans cette notion de sacrifice, il n'est pas question de victime expiatoire mais au sens littéral de rendre sacré l'engagement que chacun de nous prend, à chaque grade, de conserver nos secrets jusqu'à la mort. L’expérience offerte au nouveau Maître de se fondre dans le personnage mythique d’Hiram démontre que la vie spirituelle n’est pas la résultante d’une démarche intellectuelle mais une expérience personnelle à vivre par l’adepte. Dans toutes les traditions, la mort sacrificielle est à la fois symbole de la vie éternelle, garante de la survivance humaine, mais elle est aussi le triomphe de la vie sur la mort, promesse d'immortalité. Comme pour tout sacrifice, il y a organisation de l’espace, en deux entités : un espace profane, ici "profané" par le meurtre, et un espace sacré. L’espace sacré sera représenté par le Centre. Dans cet espace du Temple, il y a une séparation cosmologique entre le monde intérieur et le monde extérieur ou encore séparation entre le monde impur où sont les meurtriers et le monde pur du Centre, celui où nous nous retrouverons. Le sacrifice va permettre d’expulser le mal de l’espace intérieur. Les différentes phases de l’élévation par le tracé des cercles autour du Centre vont produire une progressive influence du Centre sur cet espace délimité. Ces cercles décrits autour de la tombe sont des murailles qui séparent et délimitent le monde des initiés du monde des profanes ou des exclus qui l’ont corrompu. Ces déambulations restructurent l’espace sacré et permettent à la Lumière de se manifester à nouveau à travers le nouveau Maître par la conjonction du muthos d’Hiram et du logos qui redonne le sens par le symbole de la Parole Perdue. Hiram est au Centre du monde. Le Maître relevé se dresse comme une colonne par laquelle passe l’Axis Mundi. Les réponses que vous trouverez dans ce cahier d’instruction ne doivent pas figer la réflexion. Elles ne sont qu’une interprétation parmi d’autres. Au contraire, les explications données doivent stimuler l’intelligence et l’imaginaire du lecteur pour qu’il continue sa quête de sens par une pratique soutenue du rituel, suivie d’un approfondissement personnel qui doit se faire dans le silence intérieur. Il faut construire et oser déconstruire pour mieux reconstruire. C’est à cette seule condition que nous pouvons marcher sur le chemin de la Vérité et de la Parole Perdue. 2 POURQUOI LA LOGE AU troisième DEGRE S’APPELLE-T-ELLE "CHAMBRE DU MILIEU" ? Le Temple de Salomon était constitué du Oulam, le Vestibule, du Hékal, le Saint et du Débir, le Saint des Saints. La Chambre du Milieu se trouve précisément dans le Hékal, dans la partie sacrée, au Milieu du Temple, entre le Vestibule et le Saint des Saints, le lieu le plus sacré où se trouvait l’Arche d’Alliance qui renfermait les Tables de la Loi. Cette Chambre du Milieu se trouve donc dans la partie la plus sacrée du Temple à laquelle il nous soit possible d’accéder. La Chambre du Milieu est aussi cette Chambre funéraire "désorientée" par la mort d’Hiram lâchement assassiné par les trois mauvais Compagnons et qui évoque ainsi le chaos dans lequel nous nous retrouvons plongés. Au cours de la cérémonie d’élévation, lors de la marche des neufs Maîtres, le Centre ou le Milieu a été symboliquement reconstruit à partir de la circonférence constituée lors de cette marche. C’est en ce Milieu de la Chambre funéraire que la Lumière réapparaîtra grâce au sacrifice puis au relèvement de l’impétrant qui revient "plus radieux que jamais". La circonférence ou manifestation se définit par rapport au Milieu, lieu également distant de la circonférence, qui porte le Centre d’où tout provient et ou tout revient. Le récipiendaire qui revit le sacrifice d’Hiram est au centre du monde, endroit où s’effectue la rupture des niveaux, par la voie d’une hiérophanie, c’est-à-dire la manifestation du sacré. Il s’opère en même temps une ouverture par le haut dans le monde divin et une ouverture par le bas dans le monde des morts d’où vient le Maître. Sur le plan personnel, la Chambre du Milieu n’est pas moins que le lieu où se trouve le Centre de nous-mêmes, cette Chambre intérieure où l’homme fait apparaître le Divin en Lui. C’est en cet endroit que les Maîtres tracent les plans. C’est en ce Milieu que le Maître reçoit son salaire, ou la récompense de son travail qui consiste, par sa recherche de la Parole Perdue, grâce au mot substitué et à l’éveil de sa conscience, à percevoir une Présence au plus intime de son Etre. 3 Document réservé aux membres de la GLNF 4 POURQUOI TOUS LES FRERES PORTENT-ILS UN CHAPEAU ? Dans un lieu aussi proche du Saint des Saints que celui du Hekal, la tradition hébraïque exige d’avoir la tête couverte. En signe de respect et de soumission à la volonté divine, il n’est pas possible de se présenter devant l’Eternel la tête découverte enseigne la Torah (Exode 28 :4). C’est ainsi que dès l’ouverture au troisième degré, après s’être assuré que tous les Frères présents sont Maitres Maçons, le Très Vénérable Maître déclare : "Couvrez-vous Vénérables Maîtres". Le chapeau peut être assimilé à la couverture d’un édifice, comme la voûte pour un Temple. Le chapeau protège le sommet du crâne qui peut être considéré comme la clé de voûte du Temple de l’homme. L’élévation, à travers la légende d’Hiram, conduit l’initié à la construction de soi-même comme Temple spirituel. Dans la tradition judéo chrétienne l’homme est aussi assimilé à un Temple. C’est bien par l’esprit que l’homme s’élève en spiritualité et par là au divin. Le chapeau est alors une protection contre les mauvaises influences extérieures sur l’esprit par lequel l’homme reçoit l’inspiration d’en haut et qui fait le lien avec le souffle du monde. A cet aspect protecteur, il faut ajouter celui qui est lié au symbolisme de la couronne, elle-même symbole d’une fonction supérieure. Si le couvre-chef grandit celui qui le porte, fonction essentielle dans les sociétés primitives, sous cet aspect, dans la franc-maçonnerie, la Maîtrise doit être considérée comme l’accomplissement du Franc-maçon. En ce principe, le Maître est doté de la plénitude des pouvoirs du Maçon en Loge où il bénéficie d’un pouvoir décisionnel qu’il exprime par le vote. Il trace des plans, c’est-à-dire qu’il est maître de lui-même et de sa réalisation. Au-delà, en étant relevé, il est passé à un état supérieur, en devenant l’homme prométhéen qui revendique le droit de dominer la nature. Cet homme prométhéen devient "le lieutenant de Dieu" qui détient le pouvoir du feu. Qui détient le pouvoir du feu détient le pouvoir sur le monde. POURQUOI LE VENERABLE MAITRE RECOIT-IL LE TITRE DE "TRES VENERABLE MAITRE" ET LES MAITRES CELUI DE "VENERABLES MAITRES" ? Après avoir été relevé du tombeau de notre Vénérable Maître Hiram par les Cinq Points Parfaits de la Maîtrise lors de son élévation, chaque Maître se substitue à lui et prend ainsi le titre de "Vénérable Maître" : "Dieu soit loué, le Maître est retrouvé et il reparaît aussi radieux que jamais !". uploads/Religion/ livret-du-maitre-pdf.pdf

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  • Publié le Aoû 06, 2022
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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