le maillon / 2 • • • • • • • • le maillon / 3 Au seuil d’une nouvelle année aca
le maillon / 2 • • • • • • • • le maillon / 3 Au seuil d’une nouvelle année académique, nous nous mettons à l’écoute des exhortations adressées par Trévor HARRIS, pasteur de l’Eglise Protestante Evangélique de la Garenne- Colombes, dans l’Ouest parisien. Nous reproduisons à cette fin la prédication qu’il a apportée il y a un an, au début de notre dernière année académique. Il nous encourage, au moyen d’une prédication sur Tite 1, à rester attachés à notre vision et, en particulier, à notre deuxième principe de fonctionnement – la centralité de l’Evangile. Je me rappelle que lorsque j’étais à l’institut biblique, un prof nous a dit une fois que c’est bien d’avoir repéré des passages dans la Bible auxquels on peut revenir constamment pour nourrir notre foi et notre ministère en temps de sécheresse ou lorsque nous sommes particulièrement conscients de notre faiblesse. Pour moi, l’épître de Paul à son collaborateur Tite est un des puits d’eau fraîche qui me fait du bien. C’est un peu à la mode de nos jours de parler d’un ministère centré sur l’Evangile ou de la centralité de l’Evangile en toutes choses. Il s’agit d’une bonne mode, et cette épître a été écrite, je le pense, pour aider Tite à vivre ce ministère centré sur l’Evangile et à faire en sorte que de multiples ministères centrés sur l’Evangile, nourris de la grâce, enracinés en Jésus-Christ, portés vers l’espérance, fructueux en bonnes œuvres foisonnent sur l’île de Crète là où Tite se trouvait au moment de recevoir cette lettre – et, bien sûr, bien au-delà, même ici en Belgique ou en France, parce que, selon sa providence souveraine, Dieu a donné cette lettre personnelle à toute l’Église, pour que chaque Eglise, où qu’elle se trouve, quelle que soit son époque, puisse vivre un tel ministère. Il y a beaucoup de choses dans ce chapitre et, bien sûr, on ne va que les effleurer ce matin. Nous allons voir, dans un premier temps et dans les quatre premiers versets, à quel point la proclamation de l’Evangile est vitale. Ensuite, plus brièvement, dans un deuxième temps, nous verrons la saine cohérence de la saine doctrine et, finalement, dans un troisième temps, nous méditerons sur la cruauté pastorale de l’hérésie. Selon son habitude, l’apôtre Paul a bien réfléchi à l’introduction de sa lettre. Oui, il nous donne quelques informations de base un peu à la façon de nos e-mails. Cette lettre vient de Paul et elle a pour destinataire Tite. Tite n’est pas n’importe qui pour Paul, mais son fils bien-aimé dans leur foi commune, verset 4. On sent là toute la tendresse de cette lettre pastorale. En effet, le ministère crée cette tendresse, parce que nous luttons ensemble dans cette foi commune. Nous sommes frères et sœurs du même Père et du même grand frère, Jésus-Christ. Le ministère que Dieu nous a donné n’est pas un ministère solitaire : il n’est pas juste un ministère de professionnels qui ont acquis quelques compétences, mais un ministère profondément familial. Alors comment est-ce que Paul comprend ce ministère familial ? Dans les versets 1 à 3, il nous en livre beaucoup de détails. 1 Paul, esclave de Dieu, apôtre de Jésus-Christ selon la foi de ceux qui ont été choisis par Dieu et selon la connaissance de la vérité qui est conforme à la piété, 2 dans l’espérance de la vie éternelle, – cette vie, Dieu, qui ne ment pas, l’a promise avant les temps éternels, 3 et en son temps il a manifesté sa parole dans la proclamation qui m’a été confiée, à moi, par ordre de Dieu, notre Sauveur. Les idées sont construites de manière précise et dense chez Paul. C’est pour ça qu’il vaut la peine d’apprendre le grec en institut biblique. Le prédicateur a besoin de passer pas mal de temps à examiner ces phrases et leur syntaxe. C’est un travail nécessaire qui porte du fruit et qui nous montre également où Paul veut en venir dans cette épître, car ce qu’il dévoile dans ces versets nous prépare pour toute la suite et nous aide à bien interpréter la suite aussi. Si nous savons déjà qui a envoyé la lettre et qui en est le destinataire, ces versets nous révèlent aussi l’objectif de sa lettre. En fait, ils nous révèlent le pourquoi de la mission de Paul, son but dans le ministère et cela n’est pas sans lien avec le but que Tite a également dans le ministère et que nous avons dans le ministère. Certes, nous ne sommes pas des apôtres de Jésus-Christ comme Paul, mais nous sommes des esclaves de Dieu, et la suite de la lettre montre bien que Tite est appelé à poursuivre le ministère de Paul, à faire comme lui. Quelle est sa mission ou son ministère ? D’abord, il s’agit d’un ministère en faveur des élus – en faveur de ceux que Dieu a choisis. Il ne s’agit pas d’un ministère envers nos convertis, nos brebis, notre Eglise, mais envers son peuple, celui que, selon sa grâce souveraine, il a pris l’initiative de sauver. Si nous voulons exercer un ministère qui rend gloire à Dieu, il convient de ne pas oublier ce point. Notre ministère est en faveur de son peuple et non pas le nôtre. Nous voulons fortifier leur foi en Jésus-Christ. Et ce n’est pas pour rien que Paul choisit ce petit mot « élus » pour décrire les chrétiens. Nous voyons tout au long de cette épître le thème de la grâce, c’est-à-dire cette faveur imméritée de Dieu qui est accordée à tous ceux qui mettent leur confiance en Christ. Cette grâce est un don qui est accordé et qui n’est jamais gagné. Il est donné à ceux que, par pure grâce, Dieu a choisis dès la fondation du monde. C’est un mystère qui nous dépasse, mais un mystère lumineux qui nous rend humbles et reconnaissants devant Dieu. Ensuite, nous voyons que ce ministère est « selon la connaissance de la vérité ». Leur foi sera fortifiée au fur et à mesure qu’ils grandissent dans leur connaissance de la vérité, celle qui concerne Jésus. Le peuple de Dieu a besoin d’une connaissance de la vérité, d’une connaissance de l’Evangile, d’une connaissance de notre Dieu trinitaire. Cette connaissance est vitale. C’est pour ça que vous êtes à l’Institut, le maillon / 4 pour grandir vous-mêmes dans cette connaissance de l’Evangile sans laquelle votre ministère ne peut fortifier la foi du peuple de Dieu. Dans la suite de cette lettre, Paul va évoquer à de nombreuses reprises la connaissance de la vérité. Au chapitre 2, il va parler de l’œuvre rédemptrice de Jésus à la croix. Il va évoquer la grâce qui y a été manifestée. Il nous parle de notre sanctification en Jésus-Christ. Au chapitre 3, il va parler de la régénération, c’est-à-dire, de la nouvelle naissance. Il va la lier à la justification par la foi seule en vertu de la grâce seule. Il parle de notre adoption en Jésus-Christ. Partout, on goûte à l’espérance chrétienne de la vie éternelle, à l’eschatologie. C’est un message très saillant et salutaire pour notre époque, parce qu’il y a une pression énorme en faveur d’un enseignement pas trop lourd, mais plutôt léger – un enseignement motivant, un enseignement qui divertit et qui touche nos sentiments avant tout. Bien comprises, ces choses-là ne sont pas forcément mauvaises, mais souvent cet accent trahit un manque de confiance dans la suffisance de la parole et dans la pertinence de la parole pour toute notre vie. Mais le peuple de Dieu, celui que nous servons, a un besoin criant, qu’il en soit conscient ou non, qu’il le réclame ou non, de la connaissance de la vérité, de la saine doctrine. Il a vraiment besoin de mieux comprendre la sainteté de Dieu, la perfection de sa justice, la toute- puissance de sa souveraineté. Il a besoin de cerner la gravité de son péché devant Dieu. Il a besoin de bien comprendre la justification par la foi seule, en vertu de la grâce seule. Il a besoin de savoir que la nouvelle naissance est une œuvre souveraine de Dieu en faveur d’hommes et de femmes qui d’eux-mêmes ne peuvent même pas choisir de suivre Dieu. Dans nos milieux, je pense que nous devons avouer que nous sommes souvent très faibles dans ce domaine. Vous êtes à l’Institut pour être formés en vue de remédier à cela, afin que le peuple de Dieu puisse goûter, semaine après semaine, à la richesse de la vérité, à la pureté de la doctrine chrétienne. Nous verrons un peu plus loin que les enjeux sont de taille. Ça vaut la peine pendant ces années d’études d’acquérir de bons outils d’étude biblique, de mieux comprendre la doctrine chrétienne afin d’être en mesure de l’expliquer de manière claire, succincte, intéressante et fidèle. Alors, pourquoi ? Parce que cette connaissance n’est pas purement intellectuelle, mais elle est profondément fructueuse et pratique. Est-ce que vous voyez ça à la fin uploads/Religion/ maillon-ete-automne-2014.pdf
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Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Fev 27, 2022
- Catégorie Religion
- Langue French
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