Claire Martigues le pacte de Reims et la vocation de la France Claire Martigues

Claire Martigues le pacte de Reims et la vocation de la France Claire Martigues le pacte de Reims et la vocation de la France Ceux qui trouvent sans chercher, sont ceux qui ont longtemps cherché sans trouver. Un serviteur inutile, parmi les autres 4 juillet 2013 scan, orc John Doe (merci) Mise en page LENCULUS Pour la Librairie Excommuniée Numérique des CUrieux de Lire les USuels du même auteur France, il faut revivre. 5 avant-propos Le succès réservé au livre de Pierre Jolivet, faisant écho à la parole de Saint Pie X décla­ rant : « ...Dites aux Français de faire leurs trésors des testaments de saint Rémi, Charlemagne et Saint Louis », nous incite à publier cette nouvelle étude qui est comme son complément indispensable. Dans le premier ouvrage, en effet, se trouvent rassemblés les principaux documents concer­ nant la vocation de la France : ils sont comme les « lettres de noblesse » de notre patrie. Or, devant les reniements et les contradictions concernant la vocation de la France, il ne suffit pas d'affirmer, il faut aussi, comme dans un procès, reprendre les grandes lignes, vérifier ce qui était occasionnel et se trouve périmé, et ce qui, au contraire, fait partie intégrante de notre vocation fondamentale. Ce travail a été réalisé avec scrupule et conscience à la fois par l'auteur Claire Martigues et par un groupe de personnes qui, depuis de longues années, se penche sur ces problèmes. Leur conclusion se dégage avec force, grâce à des documents récents, émanant notamment de Sa Sainteté Pie XII, qui ne permettent pas de douter. Lorsque saint Pierre reniait son Maître par peur des quolibets d'une humble servante, qui, à ce moment-là, aurait pu penser qu'il deviendrait ce Rocher sur lequel toute l’Église serait bâtie et contre lequel se briseraient, jusqu'à la fin des temps, toutes les forces gigantesques déchaînées contre Elle ? De même, il ne faut pas juger de la France d'après la situation présente, résultat incontes­ table de ses reniements et de ses apostasies... Il faut, avec le recul nécessaire, considérer et le passé, et le présent, et l'avenir. C'est alors que de façon éclatante la vocation de la France, Fille aînée de l'Église, s'impose ! Oui, il est proche ce .jour annoncé par Saint Pie X : « ...Un jour viendra, et il ne tardera guère, où la France, comme autrefois Saul sur le Chemin de Damas, sera enveloppée d'une lumière céleste et où elle entendra une Voix qui lui répétera : « Ma Fille, ma Fille, pourquoi me persécutes-tu ? » et, sur sa réponse : « Qui êtes-vous, Seigneur ? », 6 la Voix répliquera : « Je suis Jésus de Nazareth que tu persécutes ; il t'est dur de regimber contre l'aiguillon, parce que, dans ton obstination, tu te ruines Toi-même ». Et Elle, frémissante et étonnée, dira : « Seigneur, Seigneur, que voulez-Vous que je fasse ? » Et lui : « Lève-toi, lave-toi des souillures qui t'ont défigurée, réveille dans ton sein les sentiments assoupis et le Pacte de notre Alliance. Et va, Fille Aînée de l'Église, Nation prédestinée, Vase d'élection, va porter, comme par le Passé, mon Nom devant tous les Peuples et tous les Rois de la terre. » PR E MI È R E PA RTI E Clovis 1er, Roi des Francs (465-511) ; Dejuinne François Louis 9 chapitre premier le pacte de Reims Ces mots évoquent, dans notre esprit, un souvenir lointain de la leçon d'histoire distraite­ ment apprise... Une vision confuse, où se mêlent des casques gaulois, des guerriers aux mous­ taches tombantes, dont l'image nous faisait sourire une colombe étendant ses ailes au-dessus de Clovis, tandis que saint Rémi versait l'eau baptismale sur la tête du vainqueur de Tolbiac. Et c'est tout... pour la majorité des Français... Qu'importe, à nos lycéens d'aujourd'hui, cette vieille histoire qu'on apprend en dixième. Quel rapport y a-t-il entre ces faits anciens, d'un autre âge, et le progrès intellectuel, scien­ tifique et philosophique moderne ? N'est-ce pas perdre son temps que de vouloir tirer des cendres de l'oubli cet événement historique ? Cependant, il n'en est pas de plus glorieux, mais, aujourd'hui, de plus tragiques... capables d'intéresser le lecteur. Et c'est sur ce Pacte de Reims qu'il nous faudra, bon gré mal gré, replacer notre Histoire moderne, celle qu'on n'apprend pas dans les livres, mais celle que l'on vit soi-même au jour le jour... la vocation du peuple franc Examinons, tout d'abord, ce que l'on entend par « Vocation de la France ». Lorsqu'il s'agit d'une "vocation" dans le sens vrai du mot, quatre choses se rencontrent ha­ bituellement pour témoigner de la véracité de l'appel : — la préparation, — les instruments, — l'appel proprement dit, qui revêt souvent la forme d'une épreuve, — la ratification par l'autorité responsable. Que la France ait reçu de Dieu une mission spéciale à remplir dans le monde, le fait n'est plus guère contesté, tant les preuves de son zèle missionnaire et de ses capacités civilisatrices abondent. Les plus sectaires de nos hommes d'État ont dû, eux-mêmes, en convenir. Mais, ce qui est moins connu, c'est la manière solennelle employée par la Providence pour signifier à notre Patrie sa vocation glorieuse. Ce passé débordant d'esprit chrétien et chevaleresque heurtait trop vivement les opinions athées de nos gouvernants d'hier pour qu'ils ne fissent pas l'impossible pour en voiler l'éclat aveuglant. On a volontairement recouvert des cendres de l'oubli les faits imprégnés de surnaturel de notre Histoire nationale. La séparation de l'Église et de l'État a accentué cette démarcation, 10 dont les conséquences se révèlent des plus graves et les générations instruites selon les mé­ thodes de l'école publique en sont arrivées à ignorer complètement les événements qui dé­ cidèrent du sort de la France et fixèrent, à jamais, l'orientation de son activité diplomatique, politique et sociale. On a voulu imposer d'autres mystiques, créer un idéal basé sur le progrès, la science, la technique, les vertus civiques, sans voir qu'en reniant les principes fondamentaux de la morale chrétienne on sapait, du même coup, nos plus solides assises nationales. Examinons, maintenant, si la « vocation » de la France s'accompagne des signes cités plus haut. la préparation Dans notre précédent ouvrage (1), nous avons vu comment nos premiers ancêtres connus, les Ligures, croyaient à la survie de l'âme, et dressaient des "dolmens" sortes de monuments de pierre, destinés à honorer leurs défunts. Les invasions celtiques refoulèrent les Ligures jusqu'aux Pyrénées : il en résulta un mélange de races et les habitants de la Gaule prirent alors le nom de Gaulois. Ces hommes adoraient les forces de la nature, et chaque cité possédait son dieu protecteur. « Les Druides de Gaule avaient, consciemment ou inconsciemment, préparé le règne du Christ » (2). Vers le milieu du deuxième siècle de notre ère, les débuts du christianisme furent sanglants dans notre pays ; les noms de nos premiers martyrs figurent dans tous les manuels d'Histoire de France. Jusqu'ici, rien ne distinguait notre Patrie des nations voisines ; l'évolution était gé­ nérale ; les invasions rendaient les conquêtes et l'évangélisation précaires ; c'était encore la période d'enfantement. Il manquait un lien moral à toutes ces peuplades sans cesse en guerre les unes contre les autres ; l'homme était un "loup" pour l'homme ; la loi du plus fort prévalait partout. Peu à peu, les missionnaires chrétiens se multipliaient, cherchant à répandre la nouvelle doctrine d'amour et de fraternité destinée à pacifier le monde et à le rendre, enfin, habitable. Il fallait, pour cela, des instruments, car Dieu se sert des causes secondes pour accomplir ses desseins. Après s'être choisi les premiers apôtres, le Seigneur voulut s'allier une nation qui se­ rait son "instrument" dans le monde et dont le "Chef" serait son "Lieutenant". Ce fut le peuple franc qui fut désigné. « Au moment où se signa, dans l'Histoire, l'acte de naissance de la France, l'heure était mal choisie pour un pareil baptême. Le colosse romain venait de s'effondrer sous les coups des Barbares ; ses débris jonchaient l'univers. Des peuples, jusque là inconnus, arrivaient des plages glacées du Nord et se disputaient ses provinces. Vingt races ennemies passaient et repassaient sur la scène du monde, ravageant tout. L'ancienne Société n'existait plus ; la nouvelle n'était pas née... « La race choisie du Ciel pour former la première nation du monde à venir ne paraissait pas destinée à cette vocation » (3). 1 — Claire Martigues, France, il faut revivre. 2 — Abbé Maynard, La Sainte Vierge. 3 — Dissertations du Livre 44e de L'Histoire universelle de l'Église catholique de Rohrbacher, par Monseigneur Fèvre. p. 162, 163. 11 Les Francs n'occupaient, à cette époque, qu'un mince territoire à l'embouchure du Rhin ; la Confédération française se divisait en deux groupes : les Saliens et les Ripuaires se partageant, à leur tour, en différentes familles rivales. Cette Confédération, si faible, si divisée, si mal or­ ganisée pour l'action, ne pouvait conquérir son territoire qu'en luttant contre de redoutables ennemis. Monseigneur Fèvre met uploads/Religion/ martigues-claire-le-pacte-de-reims-et-la-vocation-de-la-france.pdf

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  • Publié le Jan 07, 2021
  • Catégorie Religion
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