La reine Pédauque à Saint-Bénigne de Dijon Outre deux reproductions graphiques
La reine Pédauque à Saint-Bénigne de Dijon Outre deux reproductions graphiques ajoutées à la fin du document, il existe de nombreuses traces écrites autour de la statue de la reine Pédauque qui se dressait sous le porche de l’ancienne abbatiale et actuelle cathédrale Saint-Bénigne de Dijon. En voici quelques extraits : Abbé Claude Nicaise & Pierre-François Chifflet, Petites dissertations d'archéologie ; sur une médaille de Midas ; sur la reine Pédocle, au portail de Saint-Bénigne ; sur une inscription trouvée à Villey, sur la Minerve Arnalia, etc., XVIIe s. → BM Dijon/Ms 675 Jean Mabillon, Annales ordinis S. Benedicti, t. I, Livre II, XXXV, 1703, pp. 50-51 : « Reginam hanc non aliam esse quam Chrothildem, Chlodovei senioris conjugem, id argumento est, quod pingitur cum dextro pede anserino. Quo ritu etiam in aliis nonnullis locis exhibetur, puta in Divionensi basilica sancti Benigni, in Nivernensi sancti Petri, & in sancti Porciani basilica apud Arvernos, & quidem ad majorem ubique ecclesiae portam. » Abbé Jean Lebeuf (1687 à 1760), Conjectures sur la reine Pédauque, où l’on recherche quelle pourrait être cette reine, et à cette occasion ce qu’on doit penser de plusieurs figures anciennes prises jusqu’à présent pour des figures de princes ou de princesses de France ou Conjectures sur la reine Pédauque, ou sur la recherche quelle pouvait être être cette reine, et à cette occasion ce qu’on doit penser de plusieurs figures prises jusqu’à présent pour des statues de princes ou de princesses de France, 1724 : « On connoît quatre Églises anciennes, au portail desquelles on voit avec d’autres figures, celle d’une Reine, dont l’un des pieds finit en pied d’oye. Ces Églises sont celles du Prieuré de Saint Pourçain en Auvergne, de l’Abbaye de Saint Bénigne de Dijon, de l’Abbaye de Nesle, transférée à Villenoce en Champagne, & de Saint Pierre de Nevers. » Dom Bernard de Montfaucon, « Les monumens des derniers rois mérovingiens. », in Les monumens de la monarchie françoise, qui comprennent l’histoire de france, avec les figures de chaque regne que l’injure des tems a epargnées, Tome I, 1729, pp. 192-193 : « Le P. Mabillon croit que la Reine au pied d’oie est Sainte Clotilde, qui est représentée non- seulement ici, mais dans plusieurs autres Eglises avec ce pied d’oie. Ce portail paroît donc avoir été fait dans un tems où l’on ne mettoit plus de nimbe aux figures de nos Rois ; c’est-à-dire, ou à la fin de la premiere, ou au commencement de la seconde race. Le Pere Mabillon croit donc que la Reine au pied d’oie est sainte Clotilde, & il conjecture que les trois Rois sont les trois fils Clodomir, Childebert & Clotaire, à moins qu’on ne veuille dire, poursuit-il, que l’un des trois est Clovis son mari. Cette Reine au pied d’oie se voit à la porte de plusieurs autres Eglises, à saint Bénigne de Dijon, à S. Pierre de Nevers, à S. Pourcin, & ailleurs, où ces statuës de Clotilde, si elles sont veritablement de cette Reine, ne marquent pas qu’elle en soit la fondatrice ; c’est par quelque devotion particuliere, dont il me paroît impossible de donner raison, qu’on les a mises là. Le P. Mabillon croit qu’on lui donne un pied d’oie, ou parce qu’effectivement elle en avoit un, quoique Gregroire de Tours ne le dise pas ; ou pour marquer la prudence de Clotilde, dont ce pied d’oie, dit- il, est un symbole. Je croirois plus volontiers que cela est tiré de quelque fable ou de quelque histoire monstrueuse, dont nos Historiens depuis Gregoire de Tours sont tout pleins. » Dom Urbain Plancher, Histoire Générale et Particuliere de Bourgogne, avec des notes, des dissertations et les preuves justificatives. Composée sur les Auteurs, les Titres originaux, les Registres publics, les Cartulaires des Églises Cathédrales & Collégiales, des Abbaïes, des Monastères, & autres anciens Monuments. Et enrichie de Vignettes, de Cartes Géographiques, de divers Plans, de plusieurs Figures, de Portiques, Tombeaux & Sceaux tant des Ducs que des Grandes Maisons, &c., Tome I, LXXX, 1739, p. 500 : « La Reine Pédauque ou au pied-d’oie, qu’on croit être Clotilde femme de Clovis, est représentée dans la quatrième figure du même côté droit en entrant. Sa couronne est semblable à celle du Roi, ses cheveux longs & tressez tombent des deux côtez presque jusqu’aux genoux ; elle est vétuë d’un corselet enrichi de broderie, & d’une jupe toute unie attachée au bas du corselet, les manches du corselet vont toujours en se rétrécissant jusqu’au poignet qu’elles couvrent entiérement. Sur ces deux manches étroites on en voit deux autres tres-larges qui descendent jusqu’au-dessous des genoux, & sur le tout un manteau brodé sur les bords, & attaché pardevant au-dessus de la poitrine sur le col. Sur l’attache il y a une espèce de pierre précieuse avec une croix dessus ; cette Reine a la main droite élevée jusqu’à l’attache du manteau, & la gauche posée sur le bras de son corselet, un peu au-dessus de la ceinture. Son pied droit couvert par ses habits ne paroît point, le gauche qui a la forme d’un pied-d’oie, se voit tout entier. » Jean-Baptiste Bullet, « Dissertation sur la reine pédauque », in Dissertations sur la mythologie françoise, et sur plusieurs points curieux de l’histoire de France, 1771 : « Aux portails de Sainte-Marie de Nesle, diocèse de Troyes ; de Saint-Bénigne de Dijon, de Saint- Pierre de Nevers, de Saint-Pourçain en Auvergne, on voit la statue d’une reine qui a un pied d’oie, et qui, pour cette raison, est appelée la reine Pédauque. » Stéphanie-Félicité Du Crest, comtesse de Genlis, Les Monuments religieux, ou Description critique et détaillée des Monuments Religieux, Tableaux et Statues des Grands Maîtres ; Gravures sur pierres et sur métaux, Ouvrages d’Orfévrerie, Églises de toutes les Sectes de la Religion chrétienne, Tombeaux, Monastères, Cimetières, Grottes, Hermitages remarquables, etc., qui se trouvent maintenant en Europe et dans les autres parties du monde, Paris, 1805, pp. 124-125 : « L’abbaye de Sainte-Bénigne, à Dijon. On voit une reine pédauque sur le portail de son église. Reine pédauque est le nom d’une figure bizarre placée sur le portail de quelques églises gothiques, et qui représente une femme dont l’un des pieds finit en forme de pied d’oie. On ne sait ce que cela signifie : les uns prétendent que c’est sainte Clotilde, et que le pied d’oie est l’emblême de la vigilance et de la prudence de cette princesse, l’oie étant le symbole de ces qualités, depuis l’aventure des oies du capitole ; d’autres expliquent différemment cette singularité. On ne connaît en France que quatre églises qui aient des reines pédauques ; celle de Sainte-Bénigne, à Dijon ; celle du prieuré de Saint-Pourçain, en Auvergne ; celle de l’abbaye de Nesle, transferée à Villenoxe en Champagne, et celle de Saint-Pierre de Nevers. » Claude-Xavier Girault, Manuel de l’étranger à Dijon, Essais sur Dijon, seconde partie, 1824, pp. 103-109 : « Commençons notre seconde tournée par descendre cette rue, et nous ferons une station à l’église Saint-Bénigne, Cathédrale des diocèses de Dijon et de Langres, dont l’évêque étoit jadis duc et Pair de France. Malgré tout le merveilleux dont on a entouré le martyre de cet apôtre de la Bourgogne, l’on ne doit cependant pas douter, dit M. Legouz-Gerland, de la mission de Saint Bénigne à Dijon ; d’après cela, il y a même raison pour ne pas douter davantage de son martyre. Bénigne, disciple de Saint Polycarpe, fut envoyé dans les Gaules avec Andoche et Thyrse. Arrivés à Autun, ils furent reçus par le sénateur Fauste, chez lequel ils passèrent quelques années ; mais Bénigne y laissa ses compagnons, et vint à Langres où il convertit à la foi chrétienne les fils de Sainte Léonille ; de là il se rendit à Dijon, y combattit avez zèle le culte des idoles, et dans cette ville, il fit à la religion catholique un grand nombre de prosélytes. Marc-Aurèle étant arrivé à Dijon, informé des succès qu’obtenoient les prédications de Bénigne, donna des ordres pour qu’il lui fût amené : cet apôtre fut rencontré à Épagny ; il comparut devant l’Empereur qui chercha à le gagner par des promesses et descendit jusqu’aux sollicitations ; mais le zèle de Bénigne n’y déféra point, rien ne put ébranler sa foi, il eut le courage de résister au Prince, et souffrit le martyre le 1er novembre 178, en confessant la religion qu’il étoit venu annoncer aux peuples de la Bourgogne. La fête de ce Saint, qui se célébra pendant plusieurs siècles, le jour même anniversaire de son martyre, depuis l’établissement de la fête de tous les Saints au 1er novembre, fut reportée au 24 du même mois, en vertu de lettres patentes du 30 novembre 1703. L’abbaye de Saint-Bénigne regarde le roi Gontran comme son fondateur : elle fut considérée comme un chef d’ordre ; Saint Bernard ne la désignoit que sous le nom d’Église de Dijon ; sa chronique qui comprend depuis 485 à 1052, est très estimée. (Spicileg.) La primitive église, élevée uploads/Religion/ pedauque.pdf
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- Publié le Apv 24, 2022
- Catégorie Religion
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