Introduction : - le passage se situe dans la troisième partie de l’œuvre de Vic
Introduction : - le passage se situe dans la troisième partie de l’œuvre de Victor Hugo, autrement dit le dénouement en Vendée. C'est là que tout se dénoue, on retrouve les 3 personnages, et la bataille finale, celle de La Tour. Très riche dramatiquement (retrouvailles de Cimourdain et Gauvain, de Gauvain et Lantenac), cette partie montre l'honneur et la témérité des combattants vendéens, l'implacabilité de Cimourdain qui exécute ses prisonniers à tout prix, la complexité du caractère de Gauvain qui refuse de faire une Révolution qui rime avec Exécutions, en cherchant toutefois toujours la prospérité de la République. - L’extrait se situe plus précisément au chapitre IV « c’est la seconde fois », titre directement tiré de ce que dit Gauvain à Cimourdin lors de leurs retrouvailles. - Dans l’extrait, nous pourrons étudier plusieurs logiques : celle de la vision d’hugo à travers celle de Gauvain d’une humanité dans laquelle il faut avec foi, ensuite il y a une dynamique de caractérisation des personnages qui permet de nuancer cette vision de la bonté de l’humanité puis, dans un troisième temps il y a la question de l’insertion d’un nouveau personnage. ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- I. Un paysan valorisé à travers les yeux de Gauvain - la magnification du paysan vendéen, censé être ignorant mais qui, à travers les yeux de Gauvain et de sa foi en les hommes apparait comme un bon soldat. Il est magnifié : « Un homme intrépide » fait référence à son ignorance et au fait qu’il est capable de tout. « Faune agile et robuste » est trompeur le faune est un être mythologique qui se tapisse dans l’ombre des bois mais plutôt associé à l’agriculture et donc c’est logique vu que cet homme est un paysan. Le faune est aussi plutôt pacifiste. Ici il est associé à l’agilité et la robustesse, des caractéristiques de soldats, de dieu et donc d’homme fort, ce qu’un faune n’est pas forcément. « Magistralement » Hugo le valorise encore une fois mais // son ignorance refait surface « si bien qu’il l’avait cassée » : il n’est pas réfléchi, et agit en fonction de ses instincts… quasi animaux : le faune est mi-homme mi- bouc. « Il avait un pistolet dans un poing et un sabre dans l’autre » : malgré son côté animal, il reste dangereux d’où le fait « qu’on n’osait l’approcher ». - Il est magnifié mais cette magnification d’un simple paysan vendéen, dont l’espèce dans l’ensemble de l’œuvre est plutôt décrite péjorativement (les vendéens sont ignorants) est en fait la vision d’un Gauvain ayant foi dans l’humanité. En effet, alors que tout le monde le rejette et en a peur, Gauvain voit sa faiblesse : // entre « on n’osait l’approcher », le « on » fait référence aux troupes de Gauvain et Gauvain qui lui « vit qui chancelait […] Cet homme venait d’être blessé ». « Mais il avait toujours aux poings son sabre et son pistolet » : Hugo ici insiste sur la possibilité que cet homme soit dangereux ce qui met en exergue que Gauvain, lui, fait attention à la bonté des hommes et croit en l’humanité (« Gauvain mit son épée sous son bras et alla à lui » : il quitte sa position de défense). « Rends-toi » On voit ici la clémence de Gauvain : contrairement à Cimourdin qui est plus radical et qui souhaite tuer tous les opposants, Gauvain fait ici figure de clémence. Clémence qui peut être expliquée car « son sang coulait sous ses vêtements d’une blessure qu’il avait », blessure que les soldats et compagnons de Gauvain ont faite, Gauvain aurait-il à se racheter ? Ça montre encore une fois la clémence et l’humanité de Gauvain par rapport au reste des hommes. « Tu es mon prisonnier » il ne le tue pas mais le « conserve ». II. Une foi en l’humanité néfaste : la caractérisation des personnages - La magnification du paysan et la clémence/foi en l’humanité de Gauvain peut être néfaste pour lui « Je m’appelle Danse-à-l’Ombre » : ce prénom fait référence à plusieurs choses, 1. Danser, c’est agir sans but, se mouvoir sans faire quelque chose de précis, par rapport à la guerre, danser c’est inutile et ne mène à rien. 2. A l’ombre peut appuyer le fait que sa danse, ses mouvements et donc ses actions sont inutiles puisqu’elles restent dans l’ombre ou sinon l’ombre peut faire référence à l’ignorance du paysan, et le fait qu’il œuvre sans but pour quelque chose de mal, l’ombre de la royauté. Gauvain donne de la confiance et à foi en un homme qui danse (peut être vu comme un pêcher puisque par utile à l’humanité) et qui œuvre sans but et sans conviction pour le mal, pour l’ombre qu’est la révolution. « Vive le roi ! » // « l’homme resta muet » (plus haut dans le texte) – encore une fois l’ignorance du paysan, qui ne sait dire que ce qu’on lui a répété (Lantenac). Foi en l’humanité qui dessert Gauvain : « il tira au cœur de Gauvain un coup de pistolet et lui assena sur la tête un coup de sabre ». Si Gauvain l’avait tué directement, il n’aurait pas été sujet d’une telle attaque. - Parallèle fait entre la danse inutile du paysan et la valeur sacrificielle de cet inconnu réfléchi : une histoire de symboles « ce fut un homme à cheval […] qui était là depuis qq instants sans qu’on eût fait attention à lui » : l’homme de l’ombre n’est peut-être pas le paysan mais cet homme, encore inconnu. Mais être dans l’ombre ici, ne pas se faire remarquer apparaît comme un signe de noblesse, vis-à-vis de ce paysan qui s’agite plus que nécessaire. « Cet homme […] se jeta entre lui et Gauvain » + « Sans cet homme, Gauvain était mort » : action sacrificielle désintéressée + sachant que c’est Cimourdin Le paysan, symbole de la monarchie et Gauvain le futur et personnage de la révolution, Cimourdin se met au milieu, il n’est pas si pur que Gauvain, mais pas autant corrompu que le paysan. De plus, Hugo, à la base, pour une sorte de foi en l’humanité, ici, montre que ce n’est pas toujours adéquat à la situation et que la violence et le sacrifice sont nécessaires mais surtout existent. « Le Vendéen de son côté s’était affaissé sur le pavé » : encore une fois inutilité du paysan, il fait ce qu’il a à faire mais aucune continuité dans son personnage contrairement à l’homme courageux. « Le sang de la balafre inondait le blessé, et lui faisait un maques rouge » // le bataillon du Bonnet-rouge, l’homme est dans le camps de Gauvain, puisqu’il l’a aidé. « Le blessé avait […] une ceinture tricolore, des pistolets, un sabre » : ceinture tricolore = la révolution, il est bel et bien dans son camp. Mais ce n’est pas le même que Gauvain. A travers les pistolets et le sabre on peut voir la violence de Cimourdin qui est le penchant républicain de Lantenac. III. Un nouveau personnage ? - Un long suspense « Il était impossible de lui distinguer la figure » + le fait qu’avant personne ne l’ai remarqué : c’est comme si il ne voulait pas être vu, reconnu… Coté désintéressé de son acte ? « Le visage commençait à apparaître, Gauvain le regardait avec une attention profonde » : malgré l’attention de Gauvain, il ne reconnaît pas celui qui l’a recueilli étant enfant + éduqué… étrange. Le personnage reste flou, on ne peut toujours pas dire qui il est. Tout prend du temps, avant que Gauvain réalise qui il a en face de lui : « tira un portefeuille qu’il tendit à Gauvain », « cependant…» une autre action rentre en jeu, détournant l’attention du lecteur de la découverte que s’apprête à faire Gauvain, impression de longueur de temps. + « une feuille de papier pliée en quatre » + même lorsque Gauvain lit le papier, c’est long, l’information ne nous ai pas livrée directement « Comité de salut public. Le citoyen Cimourdin… » + // avec « tout cela se fit le temps de jeter un cri » = rapidité. - Un personnage déjà connu mais un tissage de liens dans le tissu de caractérisation des personnages « C’est la seconde fois que vous me sauver la vie » - l’homme de l’ombre, devient homme de lumière par son sacrifice mais aussi dans le sens où on sait c’est. « seconde fois » : la première lorsque Cimourdin l’avait recueilli enfant. Du coup dans tout le livre on sait que Cimourdin a quelqu’un à qui il tient énormément et que Gauvain doit son éducation et son statut à quelqu’un de sage. Le lien est fait ici. Mise en lumière de Cimourdin : « éclair », « illuminait ». « Mon maître » - « Ton père » : encore une fois mise en évidence de la uploads/Religion/ plan-detaille-commentaire 1 .pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Oct 29, 2021
- Catégorie Religion
- Langue French
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