Le combat intérieur Dans la même collection 1 • Rudolf Steiner L’éducation de l
Le combat intérieur Dans la même collection 1 • Rudolf Steiner L’éducation de l’enfant 2 • Rudolf Steiner Qui est le Christ ? 3 • R. Steiner & J. Smit Méditation et éducation de soi 4 • Georg Blattmann La radioactivité et l’avenir de la Terre 5 • Rudolf Steiner Les deux voies de la clairvoyance 6 • Rudolf Steiner L’avenir sera-t-il social ? 7 • Rudolf Steiner La mort et au-delà 8 • Rudolf Steiner Le ciel, l’enfer et le problème du mal 9 • Rudolf Steiner L’âme animale 10 • Rudolf Steiner L’initiation 11 • Rudolf Steiner La science de l’occulte 12 • Rudolf Steiner La philosophie de Thomas d’Aquin 13 • Rudolf Steiner Morale et Liberté 14 • Rudolf Steiner Le sens de la vie 15 • Rudolf Steiner L’homme entre Lucifer et Ahriman 16 • Rudolf Steiner Missions de la colère, de la vérité, de la dévotion 17 • Rudolf Steiner Mythes et Mystères égyptiens 18 • Rudolf Steiner Créer à partir du néant 19 • Rudolf Steiner L’énigme des tempéraments 20 • Rudolf Steiner Bases spirituelles de l’éducation 21 • Rudolf Steiner L’art entre le sensible et le suprasensible 22 • Rudolf Steiner Le combat intérieur 23 • Rudolf Steiner Le seuil du monde spirituel rudolf steiner Le combat intérieur 4 conférences faites à Vienne entre le 27 septembre et le 1er octobre 1923 Traduction de Monique Durr 2e édition TRIADES 2008 Titre original : Die Anthroposophie und das menschliche Gemüt Betrachtungen über die Michael-Idee in ihrer wahren Gestalt und über die Wiederbelebung des Michael-Festes 4e édition, 1986, Rudolf Steiner Verlag – Dornach (Suisse) © 1976, by Rudolf Steiner Nachlassverwaltung, Dornach, (Suisse) – In GA 223 Les autres conférences du volume 223 sont parues aux Éditions du Centre Triades sous le titre Les fêtes cardinales et la respiration de la terre en une année (3e éd., 1983). Édition française antérieure : Triades, 1989, sous le titre : L’anthroposophie et les forces du cœur humain. Triades, 1999, sous le titre Le combat intérieur. Couverture : Les épines rouges, Odilon Redon. © 1999 by Éditions Triades – 60 570 Laboissière en Thelle Tous droits réservés pour la traduction française www.editions-triades.com ISBN 978-2-85248-301-9 • ISSN 1275-6911 Sommaire Note du traducteur . ......................................... 7 Première conférence......................................... 11 Vienne, 27 septembre 1923 Éléments d’une conception que l’on avait du monde et impulsions déterminantes pour l’être humain dans l’image du combat de Michaël contre le Dragon. Deuxième conférence....................................... 36 28 septembre 1923 L’homme et sa responsabilité à l’égard du cosmos. Nécessité de ressentir que les idées anthroposophiques sont des forces de vie. Troisième conférence........................................ 61 30 septembre 1923 Conditions préalables à l’institution d’une fête de l’automne. Mystères des Druides et Mystères de Mithra. Quatrième conférence...................................... 97 1er octobre 1923 L’homme peut à nouveau devenir un citoyen de l’uni- vers. La portée sociale d’une fête de Michaël. Principe spirituel de la terre et principe spirituel de l’homme. 6 Notes Notes............................................................... 120 Bibliographie. ................................................... 123 Note du traducteur Les quatre conférences viennoises groupées sous le titre allemand Die Anthroposophie und das menschliche Gemüt (GA 223) ont directe- ment précédé dans le temps Das Miterleben des Jahreslaufes in vier kosmischen Imaginationen (Dornach, GA 229), dont la traduction française les a, elle, précédées 1. Le mot Gemüt est absent du titre retenu pour le cycle de Dornach : à première vue, un casse-tête de moins pour le traducteur ! Il n’en reste pas moins que ce Gemüt est une référence constante dans les Quatre Imaginations cosmi- ques, dont le titre allemand, littéralement « La participation vivante à la vie du cycle annuel en quatre Imaginations cosmiques », esquisse en vérité l’activité même du Gemüt. Cœur, âme, naturel, tempérament : le français ne propose pas de mot aussi simple, familier, cha- leureux que ce Gemüt, nom collectif qui en appelle, ou invite, à toute une série de traductions, aussi nombreuses qu’il y a, ou pourrait y avoir, de préludes 8 Notes du traducteur et de fugues pour le Clavecin bien tempéré, aussi hétéroclites en apparence que peuvent être les meubles qui forment un mobilier. Pourtant, comme le sait souvent celui qui se réfère à Rudolf Steiner, l’élément national en France s’exprime comme âme de raison, ou d’entendement, ou âme pensante, ou Gemüt : curieuse équivalence ! « […] Les peuples qui ont vécu jusqu’à présent sur la terre de France […] ont ceci de particulier […] qu’en se développant, le Moi s’y est mêlé à l’âme pensante 2. » Serait-ce que l’âme française baigne dans du Gemüt, dans son Gemüt, au point d’y être aveugle, tout comme l’œil ne se voit pas lui-même, sinon quand le reflète quelqu’objet étranger 3, ou au point de ne pas éprouver le besoin d’en forger le concept ? Serait-ce que le français moderne, fier et fort de son parler précis et cristallin et de son rationalisme éclairé, tranche entre l’âme de cœur et l’âme de raison, entre le cœur et la raison, le premier ayant « ses raisons que la raison ne connaît point » et ne pouvant être condamné au carcan d’un mot unique ? Le xviiie siècle avait encore une autre approche de ce Gemüt : Louis-Claude de Saint-Martin, tra- duisant Jacob Boehme, donne « base affective », ce qui permet à Henri Plard, qui s’y réfère, de pro- poser pour mein Gemüt (mon Gemüt) d’Angelus Silesius « le livre de mon âme » dans un aphorisme Notes du traducteur 9 du Pélerin Chérubinique 4. Dans cet exemple apparaît une faculté importante du Gemüt : celle de devenir « mien », de s’individualiser, de se par- ticulariser, de s’agencer, de se nuancer de mille manières, et se cache une question : qui écrit, qui imprime ce livre ? De nos jours, plutôt que de livre de l’âme, on par- lerait peut-être de récepteur psychique, voire de récep- teur-générateur, de miroir-générateur, où le temps est mis en abîme, où le passé se reflète et le futur s’anti- cipe, ou encore d’un diaphragme, d’un organe phré- nique, d’une sorte d’instrument de l’éthérique. Et lorsqu’un critique d’art contemporain, Gilles Plazy en l’occurrence, évoque le rôle des « forces intel- lectuelles sensibles » dans la peinture de Cézanne, de quoi, au fond, s’agit-il ? À travers la multiplicité assurément déroutante des traductions suggérées, à travers surtout la pré- sence répétée, insistante, du mot Gemüt considéré comme un panneau indicateur, sans plus, les confé- rences qui suivent peuvent être pour chaque lecteur une aventure, une quête du sens de Gemüt, peuvent faire de chaque lecteur un interprète du Gemüt, « ce Gemüt humain qui loge au centre même de la vie de l’âme », où l’homme « se voit esprit et se sent cœur », ce Gemüt « qui au fond comprend le langage du spi- rituel, bien que pour cette vie terrestre ce langage de l’esprit n’entre pas actuellement dans le champ de la conscience immédiate » (Rudolf Steiner 5). Peut-être se souviendra-t-on aussi, à l’occasion, que c’est à Vienne que Rudolf Steiner a donné ces 10 Notes du traducteur quatre conférences, Vienne, capitale de son Autriche natale, où la rigueur germanique se fait plus aimable, se déride, se réchauffe et, dans le meilleur des cas, s’enrichit d’une courtoisie du cœur. 1 – Quatre Imaginations cosmiques, Triades, 1975 et 1984 2 – Rudolf Steiner, Âmes des peuples, Triades, 1973, p. 131 3 – Shakespeaure, Jules César. 4 – Aubier, 1946 pp. 114-115 5 – La dernière citation est extraite d’Éveil au contact du Moi d’autrui, É.A.R., Genève, 1987 p. 149 Première conférence Vienne, 27 septembre 1923 L’anthroposophie est un sujet qu’on aborde un peu partout, de nos jours, et on en parle souvent sans bien-fondé ; mais on en dit aussi qu’elle est intellectualiste, qu’elle en appelle trop à l’intelli- gence scientifique, qu’elle ne tient pas compte des besoins du cœur (Gemüt) humain. Voilà pourquoi j’ai choisi ce thème : L’anthroposophie et les forces du cœur humain (Die Anthroposophie und das mens- chliche Gemüt) pour le court cycle de conférences que j’ai le plaisir de pouvoir donner encore une fois devant vous, ici, à Vienne. Il est certain que la tournure intellectualiste prise par l’évolution culturelle au cours des trois ou quatre siècles derniers a banni l’organe affectif (Gemüt) des domaines de la connaissance. Il est vrai que, de nos jours, on entend dire partout que l’être humain ne peut pas rester bloqué au niveau d’un savoir que la seule raison, froide et aride, rend accessible ; mais on a beau souligner ces cho- ses avec un zèle infatigable, on n’en continue pas 12 Le combat intérieur moins à s’appuyer sur cette seule raison pour faire progresser les sciences. Et par ailleurs, on ne cesse de monter en épingle la nécessité de faire droit aux besoins du cœur (Gemüt) humain – seulement voilà, on en reste là. On lui conteste toute apti- tude à établir le moindre contact avec les énigmes du monde extérieur ; on restreint en quelque sorte sa compétence aux seules affaires personnelles, à une uploads/Religion/ steiner-le-combat-int.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Dec 29, 2022
- Catégorie Religion
- Langue French
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