Un mois avec saint Joseph Abbé Berlioux Publié en 1872, avec l’autorisation de
Un mois avec saint Joseph Abbé Berlioux Publié en 1872, avec l’autorisation de l’évêque de Grenoble Du même auteur Un mois avec nos amies, les âmes du purgatoire. Un mois avec le Sacré Cœur de Jésus Les livres sont disponibles en ebook au format epub, ainsi qu'en format papier. Introduction Nous éditons ce livre avec joie, car après quelques recherches, il nous semble qu’il n’existe pas beaucoup de livres consacrés à saint Joseph, et que celui-ci peut être utile. À la fin de l’ouvrage, nous rappelons les livres électroniques que nous avons déjà édités sur le saint patriarche. On peut peut-être sourire, parfois, aux exemples choisis par l’abbé Berlioux pour parler de saint Joseph. De plus, l’histoire et l’exégèse ont donné, depuis la publication de ce livre en 1872, quelques informations plus crédibles sur la vie de Joseph et de la Sainte Famille. En revanche, les conséquences acétiques que le curé de la paroisse saint Bruno de Grenoble en tire sont, elles, très concrètes, très surnaturelles, et pourrions-nous dire, très actuelles. C’est pour elles que nous avons édité cet ouvrage. © Les Editions Blanche de Peuterey pour la version numérique. Visitez notre site web et abonnez-vous à notre newsletter pour être informé des nouveautés. Suivez-nous sur les réseaux sociaux. ISBN : 978-2-36878-127-2 Veille du mois de mars 1°. Motifs de sanctifier ce mois 2°. Moyens de bien le sanctifier Premier point. La piété des fidèles ayant consacré un mois chaque année à vénérer le mystère de Jésus enfant, et un autre à célébrer les grandeurs de sa divine Mère, il était convenable qu’on rendit le même hommage à l’homme qui a mérité d’être l’Époux de la Reine des Anges et le Père nourricier de Jésus. C’est ainsi qu’après le mois de la Sainte Enfance et le mois de Marie, nous avons le Mois de saint Joseph. Vous devez donc, âme chrétienne, honorer, durant ce Mois, saint Joseph d’un culte particulier. Vous le devez à Jésus, votre modèle, qui a honoré Joseph comme son père pendant près de trente ans. Vous le devez à Marie, votre divine Mère, qui a honoré Joseph comme son Époux et son gardien. Vous le devez à Joseph lui-même, qui, après Jésus et Marie, se présente à vous comme le juste le plus accompli, le saint le plus privilégié. Enfin, vous le devez à vous-même, âme chrétienne. Vous avez besoin, n’est ce pas, d’un guide dans la voie du salut, d’un consolateur dans vos peines, d’un protecteur à l’heure de la mort. Eh bien ! Saint Joseph sera pour vous ce guide éclairé, ce consolateur charitable, ce protecteur puissant. « Il peut nous secourir, disent saint Bernard et sainte Thérèse, dans toutes nos nécessités spirituelles et temporelles ; il nous accorde même au-delà de nos demandes. » Dans une circonstance récente et solennelle, l’auguste Pie IX a recommandé à tous les catholiques de l’univers de s’adresser avec confiance à ce saint Patriarche, et il l’a proclamé solennellement le Patron de l’Église universelle. Oh ! Embrassons donc avec joie une dévotion si agréable à Jésus et à Marie, si chère au cœur du Souverain Pontife et si salutaire pour nous. Le voici, ce Mois bien- aimé ; il va commencer, et il sera pour nous, comme celui de Marie, un Mois de bénédictions, de grâces et de faveurs sans nombre. Ô saint Joseph ! Ô mon Père ! Oui, je vous l’offre, ce Mois chéri ; faites que je sanctifie tous ses jours et que j’en retire les fruits les plus abondants. Deuxième point. Comment devons-nous passer ce beau Mois ? Les vertus de notre saint Patron seront l’objet de nos méditations de chaque jour. « Si vous aimez saint Joseph, dit saint Ambroise, imitez ses vertus. » Elles sont dans son cœur comme les fleurs d’un riche parterre, qui ont besoin, pour être bien connues et appréciées, d’être considérées séparément. Frappés par l’éclat de ses vertus, nous louerons le Seigneur dont la grâce les a fait éclore, et nous nous sentirons animés du désir de les imiter. Ayons dans notre appartement une petite statue ou une image de saint Joseph, devant laquelle nous réciterons avec amour, matin et soir, la prière du chrétien. Un enfant est si heureux près de son père ! Assistons tous les jours à la sainte messe, si c’est possible ; au moins chaque mercredi, jour spécialement consacré à saint Joseph, et faisons-le avec dévotion. Disposons-nous à faire au moins une communion dans ce Mois en l’honneur de notre saint Patriarche ; offrons-la pour obtenir par son intercession la grâce d’une sainte mort et le soulagement des âmes du purgatoire. Telles sont nos résolutions ; déposons-les aux pieds de saint Joseph, et prions-le instamment de les agréer, de les bénir et de nous aider à les mettre en pratique. Exemple Dans une paroisse du diocèse de Grenoble, une pauvre femme restée veuve avec ses trois enfants, s’appliquait à élever chrétiennement sa famille. Elle eut la douleur de voir son fils aîné revenir de Paris, où il était allé se perfectionner dans son métier, avec une santé minée et une âme pervertie par les mauvaises compagnies. Nouvelle Monique, elle ne cessait, avec sa pieuse fille, de prier et de pleurer pour le salut de ce prodigue. Comme elles avaient l’habitude de faire le Mois de saint Joseph, elles le commencèrent cette année avec plus de ferveur que jamais pour obtenir la conversion qu’elles désiraient si ardemment. Le jeune impie étant rentré le jour de l’ouverture, il demande à sa mère ce que signifie l’oratoire improvisé : « Mon cher enfant, répond la mère, nous commençons le Mois de saint Joseph et nous le faisons pour obtenir ta conversion. » L’insensé se met à rire, se moquant de l’objet et du but de cette dévotion. Le lendemain et les jours suivants, il revient à la même heure, riant toujours du spectacle pieux qu’il a sous les yeux. Mais, quelques jours après, il ne rit plus et parait sombre, préoccupé. Il écoute la lecture, se découvre et fait un signe de croix. Le lendemain, on aperçoit des larmes dans ses veux et on l’entend s’écrier : « Saint Joseph, avez pitié de moi ! » Puis, s’adressant à sa mère et à sa sœur, il leur dit en sanglotant : « Ah ! Que je suis malheureux d’avoir abandonné la religion, et que vous êtes heureuses vous autres qui la pratiquez si bien ! Je n’en peux plus, je veux changer de vie et redevenir chrétien ; j’espère que saint Joseph, que vous avez tant invoqué pour moi, m’en obtiendra la grâce et le courage ! » Il se confessa et reçut le pain eucharistique avec une grande piété. Après quelques années d’une vie exemplaire, il tomba dangereusement malade, et, muni des Sacrements, il alla chanter à jamais dans le Ciel les miséricordes du Seigneur et la puissance de saint Joseph sur ses serviteurs. Prions aussi ce grand Saint avec confiance durant ce Mois béni, et il fera verser sur nous les plus abondantes bénédictions. Prière Daignez, ô grand Saint, disposer mon âme à entrer avec ferveur dans ces saints exercices. Vous qui avez si souvent conduit Jésus- Christ dans son enfance, conduisez-moi, protégez-moi durant ces saints jours que d’avance je vous offre et consacre. Je redoublerai pour vous de zèle et de dévouement ; je méditerai chaque jour vos grandeurs ; j’imiterai vos vertus ; j’implorerai votre assistance. Daignez m’accorder, durant ce Mois fortuné, pendant ma vie, et surtout à l’heure de ma mort, le secours de votre puissante protection. Ainsi soit-il. Premier jour Qui était saint Joseph ? 1° Saint Joseph était juste. 2° Il était de la famille de David. Premier point. Le panégyrique de la sainte Vierge par saint Luc est bien court : c’est de Marie qu’est né Jésus. Celui de saint Joseph par saint Matthieu l’est encore davantage. Trois mots suffisent et disent tout : Joseph était juste : Cum esset justus. Par ces trois mots le Saint-Esprit fait l’éloge le plus complet de ce grand Saint. En effet, les docteurs de l’Église affirment que cette qualité de juste signifie que Joseph était un homme accompli dans la perfection, qu’il possédait toutes les vertus dans un degré éminent, qu’il était avec Marie la première et la vivante copie de Jésus. Ainsi, il était juste envers Dieu, profondément pénétré de foi, de soumission, de confiance et d’amour envers sa divine Majesté. Il était juste envers le prochain, car il pratiquait toutes les œuvres de charité, spirituelle et corporelle. Enfin, il était juste envers lui-même ; il ne négligeait rien pour préserver son âme du mal et l’unir à l’Être infini. C’est donc par une vie irréprochable, par la pratique de toutes les vertus, par une éminente sainteté que notre glorieux Patron a mérité le titre de juste. Aussi, l’Église lui donne-t-elle la qualité de très saint, sanctissimum Joseph, qu’elle ne donne à aucun autre bienheureux. « Oh ! Quel saint est l’illustre Joseph, écrivait saint François de Sales ; c’est uploads/Religion/ un-mois-avec-saint-joseph-abbe-berlioux.pdf
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- Publié le Jan 02, 2022
- Catégorie Religion
- Langue French
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