42e année, numéro 3 Novembre 2010 SOMMAIRE Une Chaire UNESCO dans le domaine de

42e année, numéro 3 Novembre 2010 SOMMAIRE Une Chaire UNESCO dans le domaine des sciences de la mer 1> p.3 Maude Corriveau, diplômée à la maÎtrise en géographie, médaillée d'or 1> p.2 Portrait de valérie Dion, diplômée en sciences comptables à Lévis 1> p.9 Bertrand Pelletier reçoit le Prix d'excellence des diplômés de l'UQAR 1> p.2 À Lévis, préparez-vous pour le Vélothon 24 heures 1> p. 12 Histoire Karine Hébert recoit un Prix ~ de l'Association canadienne d'histoire de l'éducation P rofesseure en histoire à l'UQAR, Mme Karine Hébert, a reçu à Toronto, le 23 octobre 2010, le prestigieux Prix des fonda- teurs de l'Association cana- dienne d'histoire de l'éduca- tion ( www.ache-chea.ca ). C'est son livre Impatient d'être soi-même, les étu- diants montréalais 1895- 1960, paru aux Presses de l'Université du Québec en 2008, qui lui a valu cette marque de reconnaissance. Ce livre présente les résultats de sa thèse de doctorat, soute- nue à l'UQAM en 2003. Portant son regard sur les communautés étudiantes montréalaises de la première moitié du XXe siècle, Karine Hébert tente de comprendre ce que voulait dire être étu- diant à cette époque. En com- parant les étudiants de l'Université de Montréal et de l'Université McGill, elle conclut au caractère mouvant de cette identité. « Mais, poursuit-elle, s'il est un trait qui rassemble les étudiants de l'époque, c'est la jeunesse. Leur place à l'université et dans la société est déterminée très fortement par leur jeu- nesse, même si la définition de ce qu'est la jeunesse change avec les années. » Fondée à Calgary en 1980, l'Association canadienne d'histoire de l'éducation (ACHE) vise à mettre en valeur, dans une perspective pluridisciplinaire, l'étude de l'histoire de l'éducation au Canada. L'Association publie la Revue d'histoire de lëduca- tion et organise des congrès et des colloques qui rassemblent des chercheurs, des enseignants, des praticiens de différents milieux associés de près ou de loin au monde de l'éducation. À tous les deux ans, l'Association remet un prix pour un ouvrage en anglais et un autre pour un livre en français. Turbulences d'étudiants « Contrairement à ce qu'on peut penser, les étudiants universi- taires québécois ont été actifs socialement et même parfois turbulents avant les années 1960 », explique Karine Hébert. Pour les besoins de sa recherche, elle a parcouru une vaste docu- mentation d'archives universi- taires et de journaux étudiants, sur plus de 60 ans, pour dispo- ser d'une vue d'ensemble de la question. « Dès 1900, précise-t-elle, les étudiants s'organisent, prennent la parole, s'investissent dans les journaux étudiants et dans les médias de masse. Peu importe l'époque, la jeunesse ne se passe pas sans rugissements et remises en question. » Ainsi, Mme Hébert raconte qu'au plus fort de la Crise des années trente, à l'Université de Montréal, des étudiants comme Gérard Fillion, Pierre Dansereau et André Laurendeau ont publié le manifeste des Jeune-Canada, qui inscrivait la jeunesse au cœur du discours nationaliste canadien-français. Plusieurs de ces étudiants sont devenus de grands intellectuels par la suite. Pendant ce temps, à l'Université McGill, des groupes socialistes émergeaient dans le sillon de la Ligue pour la reconstruction sociale du Canada. Cette asso- ciation, pilotée notamment par un jeune professeur, Frank Scott, allait participer à la mise en place de la Fédération du Commonwealth coopératif, un parti politique social-démocrate qui allait devenir le NPD. « Les grandes questions sociales et politiques, que ce soit les guerres, les crises économiques, la pauvreté ou encore la place des femmes, ont toujours été au cœur de la réalité étudiante, conclut Karine Hébert. Cela dit, les deux universités ont pro- gressé à des rythmes différents et il est évident que l'on n'aborde pas toujours les grandes ques- tions de la même façon dans une université francophone et catho- lique ou dans une université anglophone et protestante. » Reconnaissance Karine Hébert avoue être flattée de recevoir ce prix. « C'est une belle reconnaissance pour le tra- vail que j'ai fait. Mais ce qui est 1 www.uqar.ca/uqar-info BIOLOGIE Pierre Blier remporte le prix Earl P. McFee B iologiste à l'UQAR, le pro- fesseur Pierre Blier a remporté le prix Earl P. McFee, remis lors du 55e Congrès de l'AFTC (Atlantic Fisheries Technology Confe- rence; www.aftc.ca ), qui s'est déroulé à St. John's, Terre- Neuve, du 7 au 10 septembre 2010. Ce prix lui a été accordé en reconnaissance de sa contribu- tion exceptionnelle à la recherche et à l'enseignement dans le domaine des sciences et des technologies des produits marins. Cette prestigieuse dis- tinction souligne également son apport à l'essor de l'industrie de la valorisation de la biomasse marine. Le prix Earl P. McFee est accordé annuellement par l'AFTC à une personne qui est à l'œuvre dans l'industrie, dans le milieu de l'en- seignement ou au gouverne- ment. Il s'agit d'une reconnais- sance internationale. L'AFTC représente plus de 500 membres provenant d'une ving- taine de pays. Les membres s'in- téressent autant à L'innovation dans les produits marins qu'à leur transformation. Une cinquantaine de communica- tions spécialisées ont été présen- tées au dernier congrès tenu à Terre-Neuve, notamment sur l'impact de la récente fuite de pétrole dans le golfe du Mexique sur les produits marins. encore mieux, c'est que cela vient s'ajouter à toutes les autres bonnes nouvelles au sujet l'his- toire à l'UQAR : nous venons tout juste d'ouvrir un nouveau programme de maîtrise en his- toire ; nous accueillons un nou- veau collègue, Jean-René Thuot ; nous avons procédé à l'ouverture d'un laboratoire d'ar- chéologie et de patrimoine en collaboration avec Manon « Je suis très fier d'avoir obtenu ce prix, commente Pierre Blier. C'est une gratification très pres- tigieuse dans le monde de la recherche sur la production et la transformation des produits marins, qui est un domaine en plein développement. Ça peut amener une très belle visibilité internationale sur ce qu'on fait à l'UQAR en biologie, en dépit de la petite taille de notre institu- tion. C'est encourageant aussi car ça signifie que mes travaux semblent significatifs pour les membres du comité d'attribu- tion. » Biomolécules Pierre Blier travaille entre autre au développement de procédés d'extraction de biomolécules à partir des coproduits de la pêche, par exemple les carapaces des crevettes et des crabes. Il s'intéresse également à la nutri- tion et au métabolisme chez les poissons. Comme professeur ti- tulaire depuis 1992, il a été un initiateur du développement de la biochimie appliquée aux pro- duits aquacoles au Québec. Il a dirigé différents programmes de recherche ayant conduit à améliorer les connaissances sur la physiologie et sur la crois- sance de certaines espèces d'in- térêt commercial, notamment la morue, les salmonidés et le loup de mer. Le printemps dernier, en colla- boration avec Mme Nathalie Le François, il a publié en Angleterre, aux éditions CAB!, un ouvrage de référence in- titulé : Finfish Aquaculture Diversification (qu'on pourrait traduire par: Diversification de l'industrie piscicole). Cette publication majeure s'ajoute à la centaine d'articles scientifiques, de rapports techniques et de chapitres de livre pour lesquels il a fourni une contribution importante. Félicitations à Pierre Blier! Mario Bélanger Savard en géographie. Un de nos nouveaux étudiants, Samuel Côté, a remporté le Prix du patrimoine du Bas-Saint- Laurent, dans la catégorie Transmission, interprétation et diffusion, pour son livre Le Métis maritime. Nous avons une belle dynamique actuellement, et le prix nous encourage à continuer sur notre erre d'aller. » Mario Bélanger 2/UOAR Info/novembre 201 0 UQAR Géographie Maude Corriveau, médaillée d'or D iplômée à la maîtrise en géographie à l'UQAR, Maude Corriveau a obtenu cette année la Médaille d'or du Gouverneur général du Canada. Cette médaille honori- fique, qui a été remise lors de la collation des grades de l'UQAR, à Rimouski le 23 octobre 2010, vise à souligner la qualité excep- tionnelle d'un dossier scolaire aux études supérieures. Originaire de Montréal, Maude a étudié en sciences humaines au Cégep du Vieux-Montréal. Attirée par les recherches sur la Nordicité, elle décide de faire son baccalauréat en géographie à l'UQAR. Après avoir eu la UQAR Développement social chance de travailler au sein du Laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières, elle décide de poursui- Collation des grades 2010 vre ses études au deuxième cycle, sous la supervision du professeur Pascal Bernatchez, dans le cadre du programme scientifique de la Chaire de recherche en géoscience côtière. Heureuse de son expérience à l'UQAR, qu'elle a vu marquée par d'innombrables sorties de terrain, par la présence de cher- cheurs dynamiques et de col- lègues motivés, elle achève sa maîtrise en mars 2010. « Mon mémoire de maîtrise porte sur l'influence des para- mètres climatiques sur l'érosion côtière. Il a été démontré, qu'en l'absence d'une quantification des processus d'érosion, certains processus sont sous-estimés, voire ignorés. Il s'agit de lacunes importantes pour la mise en place de plans de gestion effi- caces des territoires côtiers dans un climat en pleine transforma- tion. Actuellement, les méthodes de suivis tradition- nelles du milieu côtier n'offrent pas une résolution temporelle suffisamment élevée pour corré- ler l'influence des paramètres climatiques sur l'activation de l'érosion, si bien uploads/Science et Technologie/ 2010-11-03.pdf

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