Guide 2020 Articles Scientifiques Recherche Bibliographique ©UNECD - Tous droit
Guide 2020 Articles Scientifiques Recherche Bibliographique ©UNECD - Tous droits Réservés Édito 04 07 05 17 Importance de la recherche en odontologie Les bases de la recherche en odontologie Où et comment rechercher l’information 02 Sommaire 38 52 53 Conclusion Remerciements Contacts La rédaction de la bibliographie ©Photos UNECD, droits réservés - Pexels.com - Pixabay.com 02 L’Union Nationale des Étudiants en Chirurgie Dentaire (UNECD) a pour volonté de promouvoir la recherche en odontologie, les carrières hospitalo- universitaires et la culture scientifique de tous. A travers l’élaboration de ce guide, nous souhaitons que chaque étudiant en chirurgie dentaire, futur professionnel de santé, puisse avoir les ressources nécessaires afin de mener à bien tous ses projets de recherche bibliographique. Qu’il s’agisse dans un premier temps de rédiger sa thèse universitaire, son mémoire de master ou même de rester informé sur les dernières données acquises de la science, une bonne investigation bibliographique est primordiale. Ce guide n’a pas vocation à remplacer un support de cours, mais bien de permettre un accès aisé à des informations de base concernant la recherche scientifique et la constitution de sa bibliographie. Nous espérons que la lecture de ce document permettra de démystifier le monde scientifique et pourquoi pas d’envisager des projets de recherche ! Édito Sophia PELLEGRINO VP Scientifique de l’UNECD 2019-2020 04 1 Importance de la recherche en Odontologie Importance de la recherche en Odontologie Notre métier est en constante évolution. Les recommandations faites il y a quelques années sont pour certaines devenues obsolètes avec les dernières avancées scientifiques. Durant notre cursus, la faculté nous enseigne les dernières recommandations en matière de soins à prodiguer aux patients. Cet enseignement est le fruit d’un long travail de recherche, de synthèse, de lecture d’articles et de revues scientifiques. A la sortie de la faculté et tout au long de notre pratique, il est nécessaire et obligatoire de continuer à se former afin de prodiguer des soins selon les dernières données acquises de la science. Cela peut se faire : En suivant des formations post-universitaires ; En faisant partie d’un projet/laboratoire de recherche ; En lisant des revues scientifiques reconnues à l’échelle nationale et internationale. L’objectif est d'actualiser ses connaissances et d’en acquérir de nouvelles. 06 2 Les Bases de la recherche en odontologie A. L’Evidence Based Dentistry Les bases de la recherche en Odontologie L’Evidence Based Dentistry (EBD), communément appelée odontologie basée sur des preuves, peut être définie par une : “Pratique de l’odontologie basée sur des preuves intégrant l’expertise clinique individuelle aux meilleures preuves externes disponibles issues de recherches systématiques”[1]. Cela signifie qu’il faut, avant de prodiguer un soin, rechercher le meilleur choix thérapeutique issu de la revue systématique et le confronter à l’expertise clinique individuelle du praticien. Bien entendu, il convient d’ajouter à cette équation les attentes du patient. Ne pas prendre en compte les dernières données acquises de la science constitue un manquement à notre code de déontologie (Article R4127-233) entraînant par ailleurs une perte de chance pour le patient. ¹Guyatt GH, Oxman AD, Kunz R, Vist GE, Falck-Ytter Y, Schünemann HJ. 2008. GRADE Working Group. What is "quality of evidence" and why is it important to clinicians? BMJ. 336 (7651):995-8. Fig 1 : Evidence Based Dentistry 08 09 A l’inverse, se baser uniquement sur les preuves scientifiques sans prendre en compte les compétences individuelles du praticien constitue une dérive de l’EBD. Il va de soi qu’il est tout à fait impossible de se tenir informé de toutes les dernières avancées concernant l’odontologie. C’est pourquoi, il est nécessaire de réaliser une veille professionnelle ciblée sur les thématiques qui correspondent à l’orientation de sa pratique. La rédaction d’un article scientifique demande de la rigueur. L’article doit suivre un plan universel IMRaD, composé de différentes parties qui sont : • Introduction • Matériel et Méthodes • Résultats • Analyses • Discussion 1. Introduction 2. Matériel et méthodes Dans cette partie, il convient de définir l’objectif principal* de l’étude. On pourra également y développer : • Un état des lieux des connaissances actuelles concernant ce domaine d'étude ; • Un résumé de ce que contient ce document et du type de recherche menée ; • Les problèmes ou manques de connaissances rencontrés. *Note : chaque étude comprend un objectif principal, et un ou des objectifs secondaires. Dans cette partie, on réalise une description de toute la méthodologie qui aura été appliquée. Comme par exemple : les critères d’inclusion/exclusion, si l’étude est randomisée, le calcul du nombre de sujets nécessaires à l’étude, le schéma expérimental (parallèle, croisé, …), le recueil des données etc. B. Le canevas de rédaction d’un article scientifique C. Les différents types d’études possibles Afin de bien comprendre les articles que nous allons lire tout au long de notre carrière, il est important de faire un point sur les différents types d’études existants et réalisables. 1. Études observationnelles Épidémiologie descriptive 10 3. Résultats Cette partie consiste à expliquer de manière brute les résultats qui ont été obtenus sans fournir une analyse complète. Dans cette partie le but est d’analyser les résultats qui auront été obtenus. Cette partie peut être combinée avec la partie Discussion. 5. Discussion 4. Analyses Ici, une synthèse des nouvelles connaissances obtenues grâce à l’étude est faite. On pourra souligner les limites de l’étude et faire une ouverture sur la poursuite des recherches. ◦ Étude transversale Elle consiste à étudier à l’instant “t” un échantillon de la population représentatif et de décrire son état. Cela permet d’étudier, par exemple la prévalence d’une maladie. 11 ◦ Étude de l’incidence L’incidence correspond au nombre de nouveaux cas apparus au cours d’une période donnée. Une étude d’incidence permet d’observer l'apparition du nombre de nouveaux cas durant une période donnée. Épidémiologie analytique ◦ Étude prospective Elles sont définies par des éléments survenant après l’inclusion des individus. Étude de cohorte Un groupe constitué d’individus sains est défini en début d’étude. Au cours de l’étude, les pratiques des individus vont être enregistrées et on observera l’apparition d’un événement ou non. Étude “exposé/non exposé” Deux groupes sont définis au début de l’étude. Un groupe sera exposé à un facteur de risque et l’autre ne le sera pas. Il convient de réaliser un suivi et de noter l’apparition ou non d'événements dans les deux groupes. ◦ Étude rétrospective Elle est définie par des éléments survenus avant l’inclusion des individus. Étude cas témoin Deux groupes sont définis. Par exemple, un groupe sera constitué de cas malades et l’autre de témoins non malades. On réalise une étude rétrospective afin de voir s’ils ont été exposés par le passé à un facteur de risque. Ce type d’étude fait souvent appel à la mémoire des patients inclus. 12 Cas de cohortes rétrospectives On inclut un type de patient et on recherche des éléments dans le dossier ou l’historique du patient qui répondrait à la question posée. Chaque étude, prospective ou rétrospective, possède des avantages et des inconvénients que l’on peut synthétiser de la manière suivante : Études Prospectives Avantages Inconvénients Permet d’étudier l’incidence d’un événement. Permet de mieux contrôler les informations recueillies et limiter le risque d’erreur. Les exposés/non exposés sont choisis avant le début de l’exposition au facteur de risque. La mesure du risque n’est pas biaisée par la présence de la maladie. Ces études permettent d’étudier : o Les facteurs d’exposition rares ; o L’effet d’un facteur sur plusieurs maladies ; o La relation dose/effet entre l’exposition et la maladie. Les coûts sont élevés. La durée de l’étude est longue. Risque de pertes de vue d’individus ce qui constituerait un biais. Ces études ne sont pas adaptées pour étudier des maladies rares. 13 Études Rétrospectives Avantages Inconvénients Facile à mettre en place, de courte durée et faible coût économique. Facilement reproductible. Permet d’étudier des maladies rares. Étude réalisable même si la période de latence entre exposition au risque et apparition de la maladie est longue. Biais de sélection dû à la difficulté de constituer un groupe témoin comparable au cas. Biais de mémorisation. Fig 2 : Avantages et inconvénients des études prospectives et rétrospective 2. Étude interventionnelle Il s’agit d’études où l’on va appliquer un programme à une population. Exemple : inclure une campagne sur les règles d’hygiène bucco-dentaire et en mesurer son impact en termes de prévalence de la maladie carieuse. 3. Évaluation d’une méthode diagnostique Une étude diagnostique a pour objectif d’évaluer l’efficacité d’un nouveau test ou méthode de diagnostic par rapport à une molécule admise comme référence ou à un placebo dans le cadre de médicaments par exemple. Il peut intervenir durant toutes les phases de l’essai clinique. Exemple : Les patients ayant un résultat positif au test évalué sont-ils plus susceptibles d’avoir la maladie que les autres ? 4. Méta-analyse Il s’agit d'effectuer une revue de la littérature qui rassemble, analyse et synthétise les résultats de plusieurs études indépendantes qui ont le même objectif. 14 De ce fait, on analyse une population plus grande en regroupant différentes études réalisées dans le uploads/Science et Technologie/ article-scientifique-et-recherche-bibliographique-final.pdf
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- Publié le Mai 16, 2021
- Catégorie Science & technolo...
- Langue French
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