Le marxisme, le freudisme, et le structuralisme ont un point commun, celui de r
Le marxisme, le freudisme, et le structuralisme ont un point commun, celui de réduire l’individu à une sorte d’automate manipulé par des structures. «Les hommes n'agissent pas, en tant que membres du groupe conformément à ce que chacun ressent comme individu : chaque homme ressent en fonction de la manière dont il lui est permis ou prescrit de se conduire. Les coutumes sont données comme normes externes, avant d'engendrer des sentiments internes, et ces normes insensibles déterminent les sentiments individuels, ainsi que les circonstances où ils pourront, ou d t if t Mémoire de Master Management de l’innovation 2010 CCIP Jérémy G. – Management de l’innovation – 2010 2 A Ab bs st tr ra ac ct t Experts, entrepreneurs, théoriciens du management et même politiciens, aujourd’hui tout le monde s’accorde pour dire que l’innovation est indispensable. Elle est plus que jamais le moteur de la croissance dans les pays développés et le cœur de la compétitivité des entreprises. Mais c’est un phénomène complexe qui paraît difficile à maîtriser. L’innovation ne se commande pas pourtant elle se manage. C’est cela ce que nos travaux cherchent à déterminer. L’innovation est un processus qui sera analysé à travers le prisme de l’organisation interne et du management des ressources humaines. Et nous trouverons dans l’holisme structuraliste emprunté à Claude Lévi-Strauss des clés pour comprendre les mécanismes de conditionnement des comportements créatifs dans une organisation. Après une étude qualitative empirique, basée en partie sur la réussite du modèle Google et réalisée également auprès d’un échantillon de spécialistes dans ce domaine, nous conclurons que la génération d’idées nouvelles passe aussi par l’innovation participative. M Mo ot ts s c cl lé és s innovation, management, Google, holisme, théorie des organisations, innovation participative. Jérémy G. – Management de l’innovation – 2010 3 A Av vi is s a au u l le ec ct te eu ur r Ce mémoire a été préparé dans le cadre d’un Master en Négociation et Affaires Internationales à l’école de commerce NEGOCIA (Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris). Il s’inscrit dans une approche de recherche classique. L’originalité de ce travail réside en fait dans l’association entre les impératifs de rigueur d’analyse liés à la recherche académique et le souci permanent de pragmatisme propre au monde professionnel. Les citations d’auteurs seront mises entre guillemets. Le nom de l’auteur et la date de publication seront indiqués immédiatement après la citation. Ces indications renverront directement à la bibliographie figurant en fin de document. Ce format sera aussi respecté pour les reprises d’idées d’auteurs sans pour autant que celles-ci ne soient retranscrites à la manière d’une citation. Les sigles et acronymes seront explicités dans le texte ou en note de bas de page lors de leur première apparition pour l’ensemble du document. Les sources tirées de sites Internet seront expressément indiquées en note de bas de pages et seront également reprises dans la bibliographie finale. Jérémy G. – Management de l’innovation – 2010 4 R Re em me er rc ci ie em me en nt ts s Ce mémoire a été encadré par le professeur Catherine Chastenet de Géry. Je tiens donc tout d’abord à lui témoigner de ma reconnaissance pour son soutien et son accompagnement vigilant. Je voudrais aussi saluer le professeur Dennis Lee dont le cours sur le management stratégique de l’innovation dispensé à l’université chinoise de Sun-Yat Sen a largement influencé et inspiré mon choix de mémoire. Je tiens à remercier les managers de l’entreprise Axialys, et plus particulièrement mon maître d’apprentissage Michael Doliner pour m’avoir offert un cadre de recherche et d’étude idéal en matière de management de l’innovation. Je sais gré aux chercheurs spécialistes du sujet, Yvon Pesqueux et Xavier Pavie, respectivement professeur au Conservatoire national des arts et métiers et chercheur à l’ESSEC pour m’avoir accordé un entretien dans le cadre de ma recherche empirique. Leurs brillantes analyses ont été étayées par l’expertise d’acteurs quotidiens de l’innovation en entreprise dont les réflexions stimulantes ont grandement contribuées à enrichir ma compréhension globale du sujet. C’est à ce titre que je tiens à adresser mes remerciements à Nicolas Bougues (directeur technique d’Axialys), Valérie Giraud (chef de projet R&D à Orange), Jean-Luc Strauss (directeur de la prospective et de la stratégie pour Altran) et enfin deux collègues de l’entreprise Axialys qui ont souhaité garder l’anonymat mais qui se reconnaîtront. Je ne saurai oublier Ari Massoudi et Mathieu Dupas, tous deux consultants en management de l’innovation qui m’ont transmis de précieuses informations, très utiles pour mes travaux de recherche. Pour être tout à fait complet, je me dois de citer Samir Bouakline, Anthony Escurat et Gabriel Richert, trois amis et camarades de promotion dont le soutien et l’enthousiasme intarissable ont été une source de motivation parfois providentielle. Jérémy G. – Management de l’innovation – 2010 5 I In nt tr ro od du uc ct ti io on n g gé én né ér ra al le e Mon champ de recherche s’articule initialement autour du management de l'innovation. C'est- à-dire « la mise en œuvre des techniques et dispositifs de gestion destinés à créer les conditions les plus favorables au développement d'innovations » (OCDE, 1997). Et, même si cette problématique constitue l'une des préoccupations premières du monde entrepreneurial, la recherche qui lui est consacrée se situe encore à un stade embryonnaire (Read, 2000). C'est un thème qui malgré l'engouement croissant dont il fait l'objet souffre d'un manque d'agrégation des théories et résultats déjà obtenus. Il s'agit en effet, d'un domaine de recherche très vaste, considérablement fragmenté et teinté d'une grande part d'incertitude. N'ayant pas l'ambition de compiler l'ensemble des analyses déjà opérées sur ce sujet, je choisirai plutôt de le préciser pour gagner en pertinence. Ainsi, mon champ de recherche ne couvrira pas les applications macro-économiques de l'innovation. Seront donc exclues de mon étude, l'analyse des politiques générales de l'innovation des pouvoirs publics agissant au niveau national ou continental. Je souhaite au contraire, m'attarder sur les sources de l'innovation au niveau organisationnel et managérial (analyse micro-économique). L'organisation en tant qu'exosquelette de la structure interne d'une entreprise et le développement de la créativité par le management des ressources humaines, seront donc mes deux axes de recherches principaux. Les questions de commercialisation, de financement et de protection des innovations ne seront pas abordées. D'autre part, mes analyses s'étendront aussi bien vers des entreprises de petites et moyennes tailles que des grands groupes français ou internationaux. Mais du fait des spécificités propres aux catégories, un traitement différencié pourra être expérimenté selon les cas. Enfin, ce travail n'a pas pour intention de circonscrire la définition polysémique et diachronique de l'innovation, même si les innovations technologiques de produits et de services feront l'objet d'une attention plus particulière. Et, les innovations créatrices de valeur pour l'entreprise seront les modèles à suivre. Jérémy G. – Management de l’innovation – 2010 6 Le choix de ce thème de recherche m’est apparu naturellement après avoir suivi avec beaucoup d’intérêt un cours portant sur le management stratégique de l’innovation lors d’un semestre d’échange dans une université du sud de la Chine. J’ai par la suite eu l’occasion de matérialiser ces concepts théoriques grâce à un apprentissage effectué dans une entreprise spécialisée dans les technologies en télécommunications. Axialys est un opérateur télécom agrée par l’ARCEP (autorité de régulation des télécommunications) qui a été fondé en 1999. L’entreprise compte aujourd’hui près de 50 employés et son chiffre d’affaires atteignait en 2009 les 11 millions d’euros1. Malgré cette bonne santé apparente, j’ai décelé au cours de mon apprentissage, un certain nombre de dysfonctionnements ou plus particulièrement un malaise général, alourdissant l’ensemble de la structure et la rendant atone, ce qui à mon sens constituait un gâchis au regard de son potentiel initial en matière d’innovation. L’entreprise n’innove plus, ou si peu. Et se contente de suivre les avancées technologiques de ses principaux concurrents. Or, l’innovation est considérée comme un facteur déterminant de la compétitivité de l’entreprise. La concurrence internationale, la globalisation des échanges, les nouvelles technologies et la redéfinition des usages poussent en effet les entreprises, tous secteurs confondu, à chercher de nouvelles sources de croissance. La stimulation de l’innovation joue donc un rôle majeur tant dans les modèles économiques que dans les offres des entreprises industrielles et commerciales, qui doivent sans cesse se réinventer. L'heure n'est en effet, plus à la diminution des coûts, ni à la maîtrise des filières de production autour de produits standardisés mais bien à l'innovation qui apparaît aujourd'hui, comme une condition indispensable de survie et de développement pour de nombreuses entreprises. Toutefois, pour que l’innovation se transforme en succès probant sur le marché elle doit être conditionnée par la mise en place d’un management et d'une organisation propice à son épanouissement. 1 Se reporter à l’annexe 0.A – Description de l’entreprise Axialys et présentation de l’organigramme hiérarchique. Jérémy G. – Management de l’innovation – 2010 7 De ce constat général est née la problématique suivante : « Comment le management opérationnel et la gestion d'une organisation interne sont susceptibles de créer un cadre propice aux développement uploads/Science et Technologie/ management-de-l-x27-innovation-holisme-organisationnel.pdf
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- Publié le Apv 08, 2021
- Catégorie Science & technolo...
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