221 b : épistémologiedessciences Dr. Djouda. F Plan du cours Introduction : obj
221 b : épistémologiedessciences Dr. Djouda. F Plan du cours Introduction : objectifs et intérêts du cours Chap1 : opérationnalisation des concepts d’épistémologie et de science I- Conception et caractéristiques de la science A- Conception antique et moderne de la science B- Qu’est -ce que l’esprit scientifiQues ? C- Qu’est-ce Qu’une connaissance scientifiQue ? II- Quelques caractéristiques des lois scientifiques III- Qu’est-ce Que l’épistémologie ? Chap2 : thèses et contributions de quelques grandes figures dans le champ épistémologique en sciences sociale I- Gaston Bachelard : les caractéristiQues de l’esprit scientifique II- Karl Raymond Popper : démarcation entre la science et la pseudo science III- Louis Althuisser : la pseudo-mathematicite des sciences humaines IV- Michel Foucault : la fausse identité scientifique des sciences humaines V- Paul Feyerabend : la Question de l’anarchisme épistémologique ou anarchisme methologique Chap3 : situation des sciences de l’homme dans le système des sciences I- Différence entre science de la nature et science de l’homme II- sciences sociale ou sciences de l’homme III- Débats sur la scientificité des sciences sociales IV- conditions d’objectivité en sciences sociales Chap4 : débats épistémiques autour du statut et de la scientificité de la sociologie I- Défis de l’objectivité en sociologie II- Objectivité ou honnêteté intellectuelle en sociologie III- Sociologie comme discipline scientifique malgré tout *WALKING TALL* °smolotov don berthelos° Bibliographie -Bachelard Gaston : la formation de l’esprit scientifique, paris, vrin, 1977 -weber max : essai sur la théorie de la science, paris Plon, 1956 -p. berger & t. luckman : la construction sociale de la réalité, paris, méridien, 1986 -Bourdieu P. & all : le métier de sociologue, paris mouton, 1968 -grawitz madeleine : méthodes des sciences sociales, paris Dalloz, 1979 -Berthelot. J. M : épistémologie des sciences sociales, paris puf, 2001 -Foucault Michel : les mots et les choses, paris Gallimard, 1966 -Leblanc : l’esprit des sciences humaines, paris vrin, 2005 -Aron Raymond : les étapes de la pensée sociologique, paris Gallimard, 1967 -quivy. R & van KampenhouDt, manuel de recherche en sciences sociales, paris dunod 1995 *WALKING TALL* °SMOLOTOV DON BERTHELOS° Introduction générale Cette unité d’enseignement a pour objectif de donner aux étudiants en 2e année de sociologie, quelques connaissances fondamentales relatives aux questions épistémologiques en sciences sociales. Il s’agira principalement de mener d’une part, un débat profond sur les principes de bases de la science, sur les lois scientifiques, sur les questions d’objectivité ou de neutralité en science humaine et sociale. D’autres parts, il sera important de revisiter les grands débats épistémiques historiquement construit par quelques grands auteurs ou figures à l’exemple de FOUCAULT, BACHELARD, POPPER, ALTHUSSER…. Ces grands auteurs permettent de mieux discuter de la situation ou du statut scientifique des sciences sociales dans le système des sciences. Par ailleurs, l’échange sera recentré sur le statut épistémique de la sociologie comme discipline scientifique particulière. Au terme de nos échanges, chaque étudiant devra donc connaître, être capable de bien débattre des grandes questions épistémologiques ayant traversées ou dominant encore le champ des sciences sociales en générale ou de a sociologie en particulier. *WALKING TALL* °SMOLOTOV DON BERTHELOS CHAP1 : opérationnalisationconceptsscience Le présent chapitre, s’attèle à répondre aux préoccupations essentielles suivantes : -Qu’est-ce que la SCIENCE ? L’EPISTEMOLOGIE ? -Quelle est la nature des rapports existant entre la science et l’épistémologie ? I- Conception et caractéristiques de la science a- Conception antique et moderne de la science La conception qu’on peut donner au concept de SCIENCE, est plurielle. Depuis l’antiquité, de nombreux auteurs ont apportés diverses contributions pour tenter de définir ou de cerner la science. Dans sa conception Antique, la science était déjà comprise comme une connaissance acquise par la raison. Mais, il faut dire que la conception Moderne de la science fait d’elle une connaissance à la fois rationnelle et objective reposant sur une démarche soutenue par la notion de faits, de preuves au point qu’il y a accord des esprits au niveau des résultats. Des auteurs comme KARL JASPERS, voient en la science : « une connaissance méthodique, certaine et universellement viable ». En réalité, toute discipline digne du caractère de science, doit être marquée par un certain nombre de caractéristiques : -Cette discipline doit avoir un objet, une démarche propre et un système de concepts -Cette discipline dans sa démarche, doit observer une distance ou une rupture épistémologique vis-à-vis de l’objet étudié afin d’écarter systématiquement les préjugés, prénotions bref la subjectivité… -Cette discipline doit également pratiquée une observation et une expérimentation rigoureuse, systématique devrant permettre l’établissement des principes durables d’intelligibilité. -En somme, cette discipline doit être positiviste au sens d’auguste COMTE B- Qu’est-CE QUE l’esprit scientifique ? L’esprit scientifique relève d’une disposition intellectuelle que le chercheur adopte vis-à-vis de la réalité étudiée afin de produire une connaissance objective et rationnelle. Il s’agit en réalité de ce que BACHELARD appellerait : « un esprit jeûne » c’est-à-dire un esprit dénué de tout préjugé, caractérisé par la démonstration, l’objectivité, la rationalité et une certaine logique dans la compréhension et l’explication des phénomènes. C- Qu’est-ce Qu’une connaissance scientifique ? Une connaissance ne peut être dite scientifique, que lorsqu’elle est l’aboutissement d’une observation, d’une démarche rigoureuse, rationnelle, objective, c’est-à-dire, lorsque le chercheur dans son élaboration, s’éloigne systématiquement des prénotions du sens commun, de la connaissance spontanée. Parmi les critères exigibles de la scientificité, on peut distinguer essentiellement : - La causalité ou le déterminisme : c’est-à-dire le chercheur se doit de rattacher l’objet étudié à une cause réelle, palpable, objectivable afin de favoriser ainsi une compréhension et surtout une explication logique et cohérente du phénomène étudié. - L’objectivité : l’objectivité pour reprendre NORBERT ELIAS traduit cette ‘distanciation’ que le chercheur marque par rapport à l’objet d’étude afin de mieux l’étudier ou l’analyser. Lorsqu’un discours ou une connaissance est construite loin des préjugés ou des exigences 1eres, il peut atteindre l’unanimité dans le champ scientifique ; mais il faut dire que si ce défis d’unanimité est possible dans les sciences de la nature ou l’objet d’étude est une chose, dans les sciences de l’homme, ce projet reste définitivement défendable à cause du caractère complexe et furgasse de l’objet. Il s’agit aussi de construire une connaissance loin des préjugés ou des évidences premières. -Vigilance épistémologique : celle-ci est une disposition intellectuelle qui permet d’éviter les prénotions, l’illusion de la connaissance spontanée, les les opinions communément reçues. Elle suppose que le chercheur doit observer une « cure épistémologique » c’est-à-dire un détachement des fausses interprétations. D- quelques caractéristiques des lois scientifiques Il est bien connu, les sciences reposent ou sont régies sur des lois scientifiques. Celles-ci présentent n caractéristiques qui méritent d’être souligné : -Les lois scientifiques sont relatives : elles sont relatives parce qu’elles sont provisoires. Elles ont comme le faisait remarquer BACHELARD « l’âge de leurs instruments de mesure ». Elles sont ainsi susceptibles d’être dépassées par des théories plus englobantes. -Les lois scientifiques ne sont pas immobiles ou figées, elles sont dialectiques, dynamiques parce que le réel lui-même étant très complexe. Dans les sciences sociales particulièrement, les lois sont partielles, conditionnelles, jamais de lois générales, analogues à celles des sciences dites exactes. En sciences sociales, il n’y a pas de déterminisme absolu, autrement dit, il n’y a pas de causalité unilinéaire. L’objet des sciences sociales étant humain, une cause est susceptible d’entrainer plusieurs effets et vice-versa. Dans les sciences sociales ou humaines, la rigueur ne repose pas sur un principe d’uniformité de succession, les phénomènes sociaux qui constituent généralement l’objet des sciences sociales sont pour la plupart cycliques, périodiques, dynamiques, changeants, complexes, etc. Pour contourner les contraintes d’indéterminisme rigide en sciences sociales, certains auteurs comme MAURICE DUVERGER n’hésitent pas à proposer l’application d’un déterminisme probabiliste. II- Qu’est-ce Que l’épistémologie ? Piaget. Jean soutient qu’il n’y a pas de définition standard de l’épistémologie ceci puisque les conditions de vérité ne sont pas exactement les mêmes pour un mathématicien, un physicien un sociologue…etc. Selon PIAGET, on ne peut donner qu’une définition approximative d’épistémologie. Ainsi, elle peut être comprise ou admise comme « l’étude du passage des états de moindres connaissances aux états des connaissances plus poussées ». Mais, il faut dire que ce passage reste toujours inachevé puisque la constitution d’une science n’est jamais totale ou définitive ; elle connaît toujours de perpétuelles mutations ou révisions. L’épistémologie peut être globalement présentée comme un instrument de progrès scientifique ; elle sert de guide, de repère, elle critique, évalue les méthodes, les démarches, les résultats et permet ainsi l’avancée des sciences. Comme le souligne CLAUDE JAVEAU « la connaissance scientifique ne peut passer ou progresser sans tenir compte des précepts épistémologiques » CHAP 2 : thèsesquelqueschampsciences i- Gaston Bachelard : les caractéristiQues de l’esprit scientifique GASTON BACHELARD (27 juin 1884 – 16 octobre 1962), épistémologue Français, a produit une œuvre scientifique très abondante et riche. La contribution de BACHELARD repose essentiellement sur la définition des caractéristiques de l’esprit scientifique. Sa thèse épistémique peut se résumer à travers ce qu’il appelle lui-même : « l’esprit scientifique ». Il estime que l’esprit humain en générale obéit à 02 tendances : *Une tendance mâle appelée « uploads/Science et Technologie/ attachment 1 .pdf
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- Publié le Apv 27, 2022
- Catégorie Science & technolo...
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