Épreuve de spécialité sciences économiques et sociales terminale Sujet A Struct
Épreuve de spécialité sciences économiques et sociales terminale Sujet A Structure L'épreuve est composée de deux exercices, il faudra en traiter 1 au choix : ● une dissertation s’appuyant sur un dossier documentaire ; ● une épreuve composée de 3 parties. EXERCICE 1 - Dissertation s’appuyant sur un dossier documentaire Sujet : en vous appuyant sur les documents à votre disposition, montrez quels sont les effets du progrès technique et de l’innovation sur la croissance. Document 1. « Le fabricant des Mercedes-Benz, Daimler, a annoncé vendredi la suppression d’au moins 10 000 emplois dans le monde d’ici 2022 pour financer la coûteuse transition électrique qui pèse sur l’ensemble du secteur automobile allemand, frappé par une vague de restructurations. […] Les principaux constructeurs et équipementiers ont annoncé ces derniers mois près de 30 000 suppressions d’emplois en raison de la conjoncture dégradée et de la baisse en popularité du diesel au profit des moteurs électriques moins complexes à produire. Audi, filiale du groupe Volkswagen, veut supprimer 9 500 emplois d’ici 2025 sur le seul territoire allemand, Volkswagen compte en supprimer 5 000, l’équipementier Continental 5 500 et son rival Bosch plus de 2 000, tandis que l’américain Ford prévoit 5 000 réductions de postes dans ses usines allemandes. Selon une étude publiée l’an dernier par l’agence allemande pour l’emploi, quelque 114 000 emplois disparaîtront d’ici 2035 en raison du passage aux voitures électriques. Le secteur représente en Allemagne un cinquième de l’industrie, près de 5 % du PIB et plus de 800 000 emplois directs. » « Crise de l’auto allemande : Daimler supprime au moins 10 000 emplois », David Christian Koskas, Le blog auto, 2019. Document 2. « |...] Dans son étude, l'INSEE s'intéresse aussi à la capacité d'innovation - pas seulement technologique - des entreprises européennes. « Entre 2014 et 2016, dans l’Union européenne à 15 pays (UE15), 57% des sociétés de 10 salariés ou plus ont réalisé des innovations au sens large. Cette part varie de 37% en Espagne à 68% en Belgique. Elle est proche de la moyenne pour la France (58%), supérieure pour l’Allemagne (64%) », indique l'organisme. « Dans les 15 pays étudiés, la proportion de sociétés innovantes varie de 37 % à 68 %. La dispersion est donc importante. Elle s’explique en faible partie par des effets de structure (répartition des sociétés par bulles et secteurs d’activités) et de manière plus importante par des protocoles d’enquêtes différents selon les pays ». Parmi les autres enseignements du rapport de l'INSEE, on apprend par ailleurs que 69% des sociétés françaises de 10 personnes et plus disposent d'un site web et que 14% reçoivent des commandes via celui-ci. » « La France à la 10e place de l’innovation technologique en Europe », Dominique Filippone, Le Monde Informatique, 2019. Document 3. « Parler d’innovation de rupture impose que quelque chose rompe. L’idée admise le plus souvent aujourd’hui est que ce qui change radicalement face à une innovation de rupture, ce sont les usages et les habitudes de consommation. Ce changement radical bouleverse le marché et fait de l’initiateur de l’innovation la référence à suivre. Ce changement radical bouleverse le marché et fait de l’initiateur de l’innovation la référence à suivre. Par exemple, pour savoir si la « carte à puces » est une innovation de rupture, il ne faut donc pas se demander s’il s’agissait d’une performance technologique mais se poser la question : qu’est- ce que son adoption a révolutionné dans les usages des consommateurs, des commerçants et des réseaux bancaires ? Pour prendre un autre exemple très classique, Facebook (et plus globalement les réseaux sociaux) ne sont pas nés d’une rupture technologique mais de l’invention d’un nouvel usage déjà rendu possible par l’état des technologies de l’époque. Il s’agissait de permettre aux internautes d’utiliser internet et les technologies déjà à disposition, mais d’une façon radicalement nouvelle : ils allaient pouvoir simplement produire eux-même du contenu à partager, entretenir et augmenter le réseau de leur relations. Les internautes pouvaient déjà produire leur contenu (créer un site internet, des espaces personnalisés sur des sites comme MySpace, …) mais de nouvelles possibilités leur ont été offertes, qui répondaient à un besoin (contact, lien social, narcissisme, …) et étaient valorisées par une ergonomie très balisée (simplicité d’usage). Il est donc tout à fait possible d’envisager une innovation de rupture sans rupture technologique. Il faut se départir complètement de l’idée que l’innovation de rupture a forcément son origine dans la recherche et ses résultats, dans les ingénieurs et les avancées technologiques. Une fois cela dit, nous pouvons essayer de nuancer et de mieux comprendre les liens entre l’innovation de rupture et les technologies de rupture. [...] ». « L’innovation de rupture, c’est quoi ? », Jean-Pierre Leac, Les cahiers de l’innovation. EXERCICE 2 - Épreuve composée en 3 parties Partie I : mobilisation des connaissances (4 points) Présentez deux mécanismes par lesquels le progrès technique peut entraîner des inégalités de revenus. Partie II : étude d’un document (6 points) À l’aide des données du document et de vos connaissances, expliquez les compétences et les conséquences du numérique dans la transformation des emplois. Document 1. « [...] Le numérique transforme les emplois et les marchés du travail dans les pays de l’OCDE et au-delà. Sous l’effet de l’automatisation, certains postes disparaissent, quand d’autres voient évoluer leur nature et les tâches qui leur sont inhérentes ; enfin, l’avènement de technologies comme l’intelligence artificielle (IA), l’internet des objets (IdO) ou l’analytique des données massives débouchera sur de nouveaux métiers. Les salariés des secteurs les plus exposés à la transformation numérique aujourd’hui, sont dotés de plus fortes compétences cognitives, non cognitives et sociales. À mesure que la transformation numérique progresse vers d’autres pans de l’économie jusqu’alors plutôt épargnés, la main- d'œuvre devra disposer de solides compétences cognitives et sociales en adéquation avec les besoins futurs. [...] ». Science, technologie et industrie : tableau de bord de l’OCDE 2017 - La transformation numérique, OCDE (2018), Éditions OCDE, Paris. Niveaux de compétences dans les secteurs à plus ou moins forte intensité numérique, 2012 ou 2015 Moyenne des différents pays Source: Calculs de l’OCDE d’après la Base de données du Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes (PIAAC), juin 2017. Partie III : raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire (10 points) Cette partie comporte 3 documents. À l’aide du dossier documentaire et de vos connaissances, vous montrerez comment le numérique transforme l’emploi. Document 1. « Le terme « ubérisation » fait son apparition pour la première fois dans le dictionnaire. Le Petit Larousse 2017 […] le définit comme la « remise en cause du modèle économique d’une entreprise ou d’un secteur d’activité par l’arrivée d’un nouvel acteur proposant les mêmes services à des prix moindres, effectués par des indépendants plutôt que des salariés, le plus souvent via des plateformes de réservation sur Internet ». […] L’ubérisation est un processus économique qui, grâce aux nouvelles technologies numériques, contourne les secteurs classiques de l’économie en créant un nouvel intermédiaire. Cet intermédiaire, qui permet de mettre en relation directe les utilisateurs et les prestataires, se matérialise sous la forme d’une plateforme numérique. Intervenant dans de multiples domaines (voitures de transport avec chauffeur, tourisme, services à la personne, etc.), ces plateformes sont monétisées de diverses manières : en prélevant une commission sur les transactions (Uber, Airbnb, La Ruche qui dit oui) ; en vendant des encarts publicitaires (Leboncoin) ; en offrant des services complémentaires payants (Homexchange, GuestoGuest). […] L’ubérisation remet en cause le salariat comme norme. Les prestataires effectuent des « missions », ils sont rémunérés à la tâche. On parle de « revenu », de « chiffre d’affaires » et non plus de « salaire ». Les prestataires sont enregistrés sous le statut d’auto-entrepreneur (ou micro- entrepreneur). Ce statut créé en 2008 propose un régime simplifié de l’entreprise individuelle. […] Si le travail indépendant permet davantage de liberté dans l’organisation de son temps de travail, il est aussi vecteur d’incertitudes et d’insécurité. La précarisation des indépendants « ubérisés », qui ne bénéficient pas des protections liées au statut de salarié, est régulièrement dénoncée. La loi Travail du 8 août 2016 a introduit l’obligation pour les plateformes de prendre en charge une partie de la protection sociale des indépendants qui leur sont affiliés. Les critiques dénoncent également un « salariat déguisé » qui accentuerait la sous-traitance et serait un moyen pour les entreprises de se libérer des charges patronales en employant de la main-d’œuvre bon marché. » « Qu'est-ce que l'ubérisation ? », www.vie-publique.fr, 2018. Document 2. « L'OCDE publie un document de travail qui examine la proportion d’emplois fortement exposés au risque d'automatisation par des ordinateurs et des algorithmes. Cette étude, qui couvre 32 pays, estime que 14 % environ des emplois dans les pays considérés sont fortement automatisables. En France c'est 16% des emplois. Par ailleurs, 32 % de l’ensemble des emplois pourraient subir d’importantes transformations, ce qui signifie qu’une proportion considérable des tâches qui leur sont associées, mais non la totalité, pourraient être automatisées, avec à la uploads/Science et Technologie/ bac-epreuve-de-specialite-ses-sujet-et-corrige-n01.pdf
Documents similaires










-
27
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Oct 13, 2021
- Catégorie Science & technolo...
- Langue French
- Taille du fichier 0.3845MB